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woo

dit qu'il ne négligeroic ríen

po~r

l'adoucir,

&

qu'il

trouveroit couj.ours en lui

!e

plus refpeffueux pareoe,

s'il vouloir b1en luí permettre cJ..e

fe glorifier de ce

titre.

1

11 mouruc en

1376

J

agé

de

46

aos • du vivant du

roi fon pere. On re'iut la nouvelle de fa more avec

uh

deuil ioconcevable, & le parlement d' Anglererre

a(filla en corps

a

fes funérailles. Le roi de France

lui fit faire un fervice

~

Norre·Ddme. •Le roi Edouard

décéda un an apres Ion fils,

&

Richard, fits de cet

illullre prince de Galles, fuc<.·éda a

la couronne a

l'i u-e de onze

an~.

Chat1cer

(

Geofli·oi) le pere de la poéfie angloife,

&

le mairre de S pe ncer , de plus conremporain du

prince

noir,

naquic comme tui a Woodllok, felon

Pic!éus,

&

a

Landre felon d'a urres; mais fans croi–

re la premie re opio ion la mieux fonMe, je 1' em–

bra(Je volonriers, pªrce qp.!t<lle me do.nne fujee de

parler ici de cet aimahw-- poere, dont fes \•ers na–

tur els brillent a-traveis le nuage gothique du rems

&

du langage, qui voudroient otl ufquer fon beau

génie.

11 vit le jour la feconde année du

regn~

d'Edouard

Jll.

l'an

1p8.

Né d'une bonne famille,

il

fir tes prer

mieres études a Cambridge;

&

des !'age dé dix-huit

ans qu' il compofa fa

fOilr p'llfllour,

il pafloit déja

pour bon pacte par d'aurres pieces qu'il avoit

f:~ites.

Apres qu'il euc

quite~

l'uDiverfiré, il Joyagea; & au

. recour de fes voyages,

il

entra dans le

fempJ~

jnté·

rieur (

l11n,umple)

pour y ét!}dier les lois municipa–

les d'Angleterre.

Ses

r:~ lens

&

fa bopne mine 1' introdpilireM

a

la

cour en 'lualiré

d~

pa,ge d'f!:dou¡¡rd

111.

po~e

!fhon•

neur

r&

de confiance qui ue fp t que le pretni!"r pas

de Ion ¡¡vancemcnc. BienrBe

le roi en le qualifiaDt

p ar fes

lertres-p¡¡rentes de

,liltfluJ· Jlp/et1u po.(ler,

lui donna vingr matf;!s d

1

argent annuellemenr paya·

bies fur l'échiquier-, jufqu'a ce qu'il pftr le pourvoir

' mieux.

JI

fut nommé peu de tems

apr~s

gentilhom•

me privé du toi, avec vingr J1Qpveaux mares

d'ar~

gene de revenu. Au bout d ' un an

il

fpt

f~ir

porre–

écu du roi,

fiutifir regis,

emploi qui étoit alors

tres-honorable .

- Se trouvant par cetce cflarge toujours pré$ de la

p~rfol}ne

du roí

t

il fe Qt ain1er

&

efiimer des per

fonnes du prem1er r4ng, priqcipalement

d~

la

rein~

Philippe) de la princeffe Mar¡uerite, tille du roi,

~

• de Jean de Gand

1

duc de

~:incafire.

Qn fa ie qu' il

C!ut "l'honneur de devenir dans

1~

filiee be4u,- frere de

ce prince qdi

é~oufa

la fceqr de 1¡¡ femrne de Chau•

cer;

&

c'elt au!Ji par cette raifon, que lt: poecf

Pllr–

tagea

tOUf~S

les 'ficiffitudes de la bonoe & de

1~

!TiaU•

' "aÍfc fortu11e du duc.

11

féjótrrnoit fouvent

a

Wootlflok

ou il

demeuroi~

dans une maifon

de

pierres de

~<Jille,

proche de

Pasck-G11tt,

qu'On appelle encore

a-pr~l~nr

!n

mai–

fon,de Chau(er.

S~

fortune

c~oi Cant

par la prote4ion

du tluc de J.,ancajle,

il

fue empl

é d¡¡ns les affaires

publiques qui lqi procqrerent un

le n de mille livres

fterljng de

rent~, r~venu p·e~·conli~ferable

dans ce

tem~·la,

&

prcfque

ég:~l

a

ceitJi

d~

dix fois la

m~me

fon1me

daq~

le liecle ·op nou s viv.ons.

l.¡~

bonqeur

d~ Clr:~qcer

ne fue pas rou¡ours dura–

ble. La ruine du <fue 4e Lancafire entra,n¡¡

la

fienn~

poqr quelque tems. Il fe reri pa dans cerre conjonc–

tur~

a

Woodfto~.

pour jouir des tranquill cs plailirs

d'ull~

vi e ltudieufe

¡ & ·

ce fut ' la

qt1~il ~ompofa

en

ll~l·

loA excellenr trairé

del' Aftrolt~bt

. "(:;ependant an

IJ1 ili¡:u de res études la

fortune fe

plu~

a luí fourire de no ovea\]'

&

a

luí

r~ndre

fe$

bo11n~s

graces;

m~is

ay:tnt l!lors

pr~s

de foill:rnte–

dilt ans, il pric le pa rri de fe retirer dana qn ch4reau

ou

il paffa

les deux

dernier~s

années <te fa vie.

11

quitra le mond\! en homme qui le

tnéprile, comme

ce!a parotc par, une ode qui commeDce

fJie for

the

p,.lfi,

&c.

qu'il oompola ddo s

Ces

detnieres heures. ,

ll

mourut

~~

:t),

Ottobre J'4oo. , & fue enre¡:ré

~aDs '

rabbaye de Well:min(ler

~

'

,

Son humem· étoir un

m~lange

d.!

g'!i~te,

de

mo~r

~efi i e

&

d~ grav~ré.

S,a gaieré paroi(Joit plu• daus fes ,

~críes

que dªns fes

m~ nieres;

&

c'ell

la· de(Jos que

Marguerite

~

comtelle ife

Pembro~e, ~lfoi~

que

l'ab~

fence de

C~aucer

lui pl.1!foie plus que

~~

converfa–

tion.

11

ét1l>ir trqp· libre daos fa jeqneOe; mainters

Ja fin . de

M

vi

e,

le

po~te

ba4tn tic placeau phiJÓfo–

phe grave.

~1

.fue lié

· ~v~e

les {

l.omm~s

les. plus célebres de, fon

tems ,

fl

avo:t

e

u

d.es

relauons avec fetrarque

~ ~

' •

\V O O

549

quelque liaiíon avec

Bocac·~.

duque! '

il

a emprunté

qua·nrité de choles, &

qu~

dans ce tems-l a ·rravail–

loit

a

perfettionner

la

langue

italienne, comme

Ch11ucér le faifoit de fon cócé par rapport a la lan–

goe angloife .

Ses ouv'rages

íont nombreux; mais l'on ne doit

point douter qu'il n'y en ait une grande

partie

de

perdue . Le poeme intitulé

T

roi/us

&

Chriflide,

efi de

fea premieres années.

ll

en

f.¡ut

dire aurant de fon

Contt' du laboureur,

qui fcandalifa tane de monde,

&

qui

te

tnlU\"e dans

fi

peu

de manutcrits . C'efi de fa

dnneure de

la Renommée,

que Pope a emprunté

en parcie l'idee de fo11

telpp/e de

/11

Rmommée.

11

tic

le

te.flammt 4 'amour

(

qu1 4:1l un de fes meilleurs ou–

vrage~

1

vers

la

ti

u de

fa

vie. D ryden, dans (es·fables

imprimées en

1700,

a mis en

langag.!! moderne la

légend!

d~

la

fo1111m

dév fJte',

le

CfJnte dtl chevalier,

ce–

lul de la

femme de Bath

,

&

le poeme de 13

fieur

&

(/e

J11

feui/le .

Il a

fJ it

auffi avec quelques addi–

rians, lt

~Urflflert

¡{u

bon curé,

a l'imitatiOo de la de•

fcription du

curé ,

oa r C,hil ucer daos fou prologue.

M . Po pe a aolfi habi ilé a la rhoderne le

conte dtl m•r·

.thantl,

&

le

pro/og11e de la femme de /Jath;

c'ell ce–

que •plúlieurs pertonnes d'efprit onc fait

a

l'égard de

quelqóes autres ouvrages d!! r¡otre atlteur ,. Sa vi e

publiée pa.r

M.

Jean Urry, efi

a

la

t~re

de fes

tZti·

,we:r

imprimées en

1721

a Londres .,

infol.,

tdition

fupérie!Jre

ii

celle de

1602 •

Tous les gens de go6t en An·gtecerre donnenr de

grandes ,louanges

a

Chauce-r . Le chevalier Philippe

Sidney dit qu'il ignore ce qu'on doie le plus admi–

rer, bu que daos un liecle

fi

ténébreux Chaucer ait

·vu

ti

clair; Ou que' nót:Js, dans un liecle

ti

éclairé,

marchions

fi

forr en

r~~onnane

fur fes

rrace~.

Son

• j\yle ef}

~~~

général familier, limpie

&

femblable

:l

celui des comédies , mals fe s caratleres

lonr

par–

l~ns,

Son

péléri,age r!e Cantorbery

ell

en~iérement

A

lui. Son but elt de dépe1ndre toures les conditions ,

~

de Mvoiler les vices de fon

li~cle

; ce qu'il fait

d'une maniere également julle

~

vive. Mil ton, dans

le poeme inrirulé

ji

pen(trofo,

mer Chaucer au rang

des mdrres de l'art:

·

pour

enric~it

urilement

&

agrtabl!!ment fa 1 llm•

gue,

il

adop~a

tous les mots proveD'i!IPX ,

fran~ois

& l¡¡rins qu'il trouva convenables, leur don na une

pouvelle forme , &

les

m~la

fpiriwellement ¡lvec

ceux de la l3ngúe

angloií~

¡

ji en bannit aufli

fOUS

le$ rermes rudes ou furannés pour

l~ur

en fubfiituer

d'érrangers plus doux

&

plus propres

~

la

pp~(!e .

Du rems de la reine

1

Eliíabeeh,

1~

langue

commen~a

~

s'épurer d¡¡vantage , & elle

pri~

fous Waller

de

nouvelles beamés.,

JI

faur cependanr convenir qqe les

v~rs

de Chau–

-cer ne fonr point harmooieux; mais fes conrempo–

rains les rrouvoient tels: ils rellemblene a l'éloqqence

de cet homme dQJlt parle Tacite,

·~ribut

fui

tempo–

rir llccommot(atil.

.l)u relle, Chaucer a prauvé daos

fes

conter

d~ Ct~n(orbtr.'Y,

qu'il favoit peindre

le~

dif•

férens caraéteres¡

~

roures les

ht1meurs

(

cornrne ori'

les nomnie

aujdurd'h~i)

de la nation angloife de fon

f¡ecle. Il n'y a pas jufqu'aux caratteres graves

&

fé–

rieux ou il n'aie mis de la

vari~té;

car ils ne font

pas tous graves de

1~

mílme

m~niere.

Leurs qif–

cours fone rt;ls que le demaude leur age. lellr voca–

rion, & le1,1r éducation

¡

e~l~

qu'il lepr conviene d'en

renir,

&

ils ne

Cof!vieim~nt ~u'a en~

feuls. Quel–

ques-un$ de fcts

perfonnage~

font •icieux & d'al,ltres

font 11onneees-gens; les UDs font igDorans &

les ·au–

eres font bien inllroirs . Le libeqinage

m~me

des ca.:

raéleres bas a

f~s nu~nc~s,

qui

y

mett~nt

de la va–

riétt . f..e bailli, le mefimer, le cuifinier,

fon~

autant

d'hamwcs dlfférens , & qui different auranr Jtun de

l'autre, que la

d11me prieure.

affeélée

&

la

fomme

k

Bat'h.

bréchec:leflt. (

L6

chev111ier

DE

]v~'U.i:ovRT.

)

WOOLLl,

(

Géog. moti.)

cop~rée

d'Afrique -.

le

long de la riviere de Gam!ira,

l!U

n!1'rd. (..es mar·

c~ands

d'efclaves. eraverfent

cet~e

t;ontrée p.pur fe

rendre au pon de Kover. Sa cap,itale qui q'ef\ qu'un

harnea u, slappelle

!(nun~11/e.

(D.

J-). ·

WORQESTE{{, (

GeoK_. mod

)

vJIIe diAngleter-

1

re,

capital~

¡lu Worcefiershire, fur

1~

peJ:Jte d'une

colline, au borc:l de

1~ S,:~,verne

,_,qu'on y pafle fur

UD ponr, a

So

m.itles au

nQrd-ou~ll d~ t..oil~~e~.

Cette ville

fu~

blcie par les f\o,ma,ips qu.i en tirent

u'ne place forre conrre les Brerons. oq Gallois.; c'ell:

le

Branoni~m

d' Antonin ,

& .

le

B,ro,nr,genittm

de Pco–

lomée . Les Saxons

la nomrnerenr

Wogar·Cefler

,

W~o11or114-Ce{ler

&

Wire-Centr,

peut-~rn:

de la fo.

P

;~•

r~t

/

1

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