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'

WOlt

r~r

de

Wire , qui _en

efi.

voifine. Les .Qallois l'.appelr

leor

Car Wrangoa;

&

les lacios modernes l'on.t nom–

'rnée

l/igorni11.

Certt: ville a beaucou¡> fouffert d,e la part des Qa–

nois, qui la pillerent,

&

la réduifireot

en

cendr~s

1

en

to.p .

Elle fouffrit encare la

me!

me défQiariqn

en

u 13, par

un incendie forruir qui confuma,

entr'~p­

tre s ¿difices, le chireau

~

l'égli(e car,hédraje.

Worufl~r

s'ell:

néanmoins _relévée de >(es

pert~s;

c'etl

aujourd'hui une

gran~e ~

b,elle

vi.ll

.~, p!)r_rag~~:

en dix paroiffes, bien

b~rte,

ferrnée

de

muratlles ,

excepré da

o~

la parcie qui ell

bord~e

qe

la

S(lver~~e

1

&

qui n'a

p~~

befqin <1e m)Jr,s. On

y.

eotre

p~r

lept

pones~ ~

l'on

y

compre douze

tgli(e~

,

.en~r 3u~re.s

la cathédrale, ou ell le rom.beau du roa Jea¡l,

&

ce~

tui

<ju prinée Ar.thur, 'Jjls afné du

rpí

Henri

Y

11.

~es

h3bÍUf?S

.QOt trOÍS

~arc!}és

pa,r feru:¡joe,

&

font ·uf)

gr.u¡d négoce dtr

drap~ries .

.

Le fiege épifcqpal de

P,orrtfltr

a

ét~

érabh

e~

6SEJ

1

par

.§ex~ulpl)e,

év,que de Mercien.s. ..e daocHe

comprerid toute la province,

&

une partie de War-

~cJ~s hire.

L,ong.

H.

14.

{aFit.

H• 15.

'

Sqm~n

(Jea

u) •.

grand-chan~elier

·d'

4\ngleterr~, ~

fait honoeur

~

'W_orctf/n:,

lieu de fa oatlla!,1Ce, era

l'année

tóq.. Peu·

apres

l'avéoern.eot du . roí Guillau,

ine

& de la reine Marie

a

llt coumnn,e, il fu't nom·

tné

lollic_iteur-géoérál

1

enfulre

P.roc~r~ur-général, ~i~p­

t()t apres garde du grand fceau , eolio

grand~chan,:elier,

&

l'un

des

régens '

d~

roy3ume penqant

l'ab–

fence du

roi

i

m,ais

~~

f!<Jipmeocemeot

de

l'aoné~

noo,

il fut

dépouill~

de fa diguité de gr.sod-c/lance–

)ier, pa_r le cr.édit du

P.~r~i

des torys.

~·l!yant ptu~

d'emplois publícs,

;f

con(acra fon tems 11ux mQfes,

&

fut élu

préijdeo~

de la foctéré roy;Jie :

U

mourut

~n

1716,

l

Óf

anJs.

IJ

joignit

a

l'étpde de ll!

jurifpr~· ,

dence

&

de ·

la poli tique, celle

~es

belles-lettres, qu'

11

pollédojt P,arfaitement, com,me i' puo!t par fa tra–

Clué}ion

d~

la vie d'

Alcibiad~

de P,lutarque; ml!is

~.

~ddiQon

loue fortement fof!

m~ri~e

a

bierj

~·autre~

égat;ds; écoutons-le •

'

~1

árrive

ordinairerne~t,

dit-il,

q~'efl vqql~ot

étouf-:–

fer l'amour de

1

a

gloire, qui a jetté

d~ proforide~

tacines daos les

¡311~es

nobl es , on

d~~ruir ~n

mlme

~ems.

plufieurs venus ;

&

qu' it

!l'Y

a t;ief! de plus prq–

pre a ploflger l'h<Jil}rne daos

t'~ ucjoleoce,

qpe d'ar–

racher de (on cceur le dcli r de !a

réP.Utll~ion. ~3Í~

Jor fque Gtns

al~con

aiguilloo de

v~nit~

f

Ufl

l}omnJe

eft.

zélé pour le bien

du

ge nre-humain,

&

qu'il n'eft

pas mÓifls

foign e u~ ~ ca~:~er

qu'a (ai n;

de

belles ac:

~O ~S;

OOUS

pOUVOJlS

~tre

anurés qu e . 'el}

Uf!

C~Ur

pletn

de

~ont~

&

de

m:_go ~ nimiré.

L' hiltoire, con,

rtnue

Adddfon,

nous ottre un grand ·

~xe~P,Ie

de Cf!

beau car· d ere

da os

mylord Somers, dont la

~evi(e

éto it,

prodelfo

q,~~~~-

&onJPici.

' "

'

·

'

11

s'eil

u t~

par Ion

appli'<¡;ui~n

B!JX

~tt!d~s

prq'7

pres

a

le rendre uríle au puQiic, en form.ánt des

Qeffei

ns pou

r le bien de fil patrie,

~

eq

appuyan~

Jes .

m

~fur.es

qui

pouvoien~

1es rair;e !"ét!ffir . lYJais ce

9u'tl

~ fatt,

a'a été que daos la vue du bien public

¡

'ous fes géoéreux

etfor~s

n'qnt

eu d'autre !:»Ut¡ le

'd_efir d'acquérir

~e 1~ r~putatio~

n'y efl

entr~

pOUJ:

rten.

'

.

· T oute

fa

l._'ie

~ ~té

décorée

d~unt;

aimaJlle modelll$•

qui

a relevé d'3utant plus fes vertus, qu'elles étoient

é:omme

cac~ées

fous ce'tte ombre ellimable.

~on

a¡>–

plicatiou

!'

cé qu:il

y

a

d'épineux ··daos · t:c!rudé du

c;!roir, ne _l'avoit poi.!Jt renQu qécifiE.

11

ne · favoi' ce

que c:éroar que <te dafP.uter fur des chofes indífféren–

~e~,

·paur

fa¡r~

parad'e de. 'Já

fup~riÓrif~ ~e

fes lu–

mteres.

A

u:ae grande polateff.e,

qu~il

cenoit

(fe

~~~ducatíon' .

j(

jo'ignoit uné grande furét i:fe raifón .

r

Ses

pri~~iP,.c:s ~~oien~ fou~eriu_~

par la yertu,

&

Pttr

cela

m~

me, lis ne varmtenf pomt au gré de l'ambi–

tion,

q7

l:a~~rice.

'!U

~e

ra.

~a

frie.

Ses

¡~~es' ·o:erqien~

pas motos {ermes que droares.

11

a

fim

fa carriere

oans -une

· parfait~

unión avec les amis cboifis

illl~quels

i!

s'~toi~ 1!~

eq

'la

~om'menc:i30~.

l.e grand

' ñ~rñme

ne

paroaiJoat pas davantage en lui, comme patriote

&

mínillre·rd'étaé ,.

~ue co~me

favant '

univ~d~.l

.

El'!

parta.gea~r:

fo!l

~c;ms en~~e l~s aff,¡ir~~ ~!J~Iiqlles ~

la

retraate, ti

te

·pet'feélrotma · ooh-feulement daos la

éoonoiffance qes

~omines

&

Cles

aH'dl'fes, m.tis eo-

core dáhs · cell.e des arts .'&

a

es 'lciéoces:'

. ' .

'

Quoiqu'i!

pa~t

par res <Jivers ·dégrés des honneurs

de la rope;

01'1

fe

1

regarda toujours"comme un n'omine

cjui

m~riroi,t.

un

po~~

plus élevé qu.e celoi qu

1

if

oc~u­

po~t, J~fqu

a ce qu al

f4.t parvenu a la plus haute di–

goteé, a laquelle cettc tone d'écude puilfe conduire.

b'

.

.

.

. ) . . -

. ..

...

'...

1

,..

~ ": ·

/

WOR

U

polllc1qit deux taleQs

1

qui fe trouvenr rarerneot

r:éunis daos une

m~me p~rfonne,

un fond de bo

1

t :

feos ,

&

un gout exquis. Sans le premier, la

f~ienc:e

n'etl qu·u·n fardeau, & fans le deroier, elle eft défa·

gr.é3h).e.

.Son tloqu.ence é.toit male

1!!¡,

nerfuafive • Son fiyle

é.toit pur, vif

~

poli.

p,.

a ofé comparer pour la

~a­

padr¿, ce.t illuílre feigneur

ave~

le lord

V

~rulam

~Úi

a

~té,

coll}me Jui, g

ran<

h:hpncelier

d: Angleter~

re . .Mais la conduite 'de

c.es

deu!( graods hommes

cjans íes

m~m.e.s circol}í}a

nc~s,

a été forc différente,

Tous deux ont été accufés par la chambre des

corn~

J7lu.oes;

~·u~

qui avoi.t donoé prífe fur luí, fuccom.

ba,

&

fut réduit

a

une huqtiliation' qui tero

ir beau–

CQUP

l'.éc!zc. d'pn ,caraé}ere

Ji

élevé: 013is mylord

Somers avoit un trap fí}r garan.t

dari~

fon

intégrité,

pol!r

cr~ir1dre

nqe iQlpuifla.nt.C:

attaq.ue

contre fa

r~

purarion

t

&

_qupiqu_e fes

accuf¡

¡reur~ eu

llent été biera

aifes de lartier romqer leurs griefs ,

il

le~

prella de

Je.s foutenir,

~

!foulut que l',atfaire

f4t

décid~e:

car

l.a

m~o,e gr~n4eur

d'al]le, qui luj fuiloit méprifer la

gl~ire, h,np~cJwkde

foutfrir pariemmenr· uo injulle

blame·.

·

·

11

n'y

3

pa~

de

dou~e

que cer nomme rar.e ne

fi.

gur~

daoJ

l!hiOoir~

de notre

n~río.o;

mais nops

11~

l.jevons pas nous

~uendre

a y

voir briller Ion mérire

daqs

rou~

fqa) jour, paree qu 'il a

~crit

plqlieurs cho•

fe~, f~ns

fe ' faire connofrre; qq'il a eu la priru:ip:t,.

le part

-3

d!exce!leos

confeil~,

fans qu'il

f

parílt; qqlil

a rendu des fervices

a

plufieur~

perfqnnes, fanJ qu'je).

les aient fu d'ou ils parto'ient;

&

qu'il en a reqdu

j:Je

~res~gqn~

~ a fa

pa~rie,

dont 'd'autre.s ont

~u

llhon–

neur

¡

l'H Ufl

m.ot

, p:JrCe qu'iJ a r4ché de faire de bel•

-

Jes

aaiOfJS,

p

lm6t

que de s!acquérir

1111

gran~

nom.

Je fai qu'on pourroit

at~ribuer e~ m~gnitique

éloge

~q

lord $omers

a

l'~mitié

d'J\ddiffon; mais

il

faut

du -moins accorder; que les grandes qpalités

d~

ce–

fe·igneur onr

~té

J>íeo

frapp~nces,

puifque fes enne–

mis

m~me l~s

recour¡oiffent,

&

qu~

madame

~an•

ley

o'a

PI!

s'emp~cher

de

m~ler

des loqanges parmi

les rraits

fatyrique~

dont elle le qoircir. ,

11

ayoir.,

,

<Jit-elle

t

' du

feq

~

4e llt

"'o~ératiqp.

de

l'efpric

, &

de

la

c;omplaifance, des lumieres étendues,

J,"lo•

1 ,

f!Íes

a

un

jogerJ)~nt

fqJide.

~e

dieu

de

l'éJoquen–

" ce , COf!titiue e-elle! étpit

m~Jcre

de

fa

lang\)e.

,

J\finerve

e1le-m~me

avoit fon domicile

dan~

fon

~.

cerveau pour l'tnfpírer, auffi-bien

<JUfl

daos fol)

,. cc;:eur pour ·!ui l,'ionner 'dq feu .

~a f~gelfe

&

!iJ

1~

,

réntté de fon

t~fllpéramenr, eqtre~enoient I~Yriiora

,;

d~I)S

hJ

cabale. Enfin ,

!1

n'y avoit que lui qui

pOc

.~

retef!ir le furieqx Cethégus ( mylord

Sunderl~nd )

, 1

aulJ!-~ien

que l'inconfiJer.é

~atilina

( le

marqt!iS

d~

, Warton) , .

(

Lt chtvtJ/ttr

Df

'].Af)COt~JtT.

)

·

WORCe.STE~SHlf\1¡:,

(

Gfo$·

~o4.

)

proyínce

l!lédicerranée d' Angleterre, au

dtoc~le

de Worcef.

ter . t;:lle a

u

o

milles de

~our

, &

cqn~i~nf

enyiroq

~44

ar.l?ens. '

·La

~-l ver'!~

la

~r . v~rfe

tqute

~qcier~, ~

prefqol

J?ar le milieu

d~

. rd au (ud,

~

re<,¡oit en

pafl.m~

l~s

eaux de trois ou

qu~tre rivi~res.

E!le ell entor•

arrof~e

de la

~~oure,

&

de la

S~lvarpe

a

l~orient,

&:

de la Tharne

a

l'occidenr. un peu l!U-d etlous de

14

ville de

W

rt•efler:

1'

Avon veo3nr ciu cóté de War–

wick

t

laYe

:lUffi

Un COiO dé cette province au fud:el},

·

Wo_rctff~rshir.t.

efl

lépar~

au

f'!Jd-ell

de H e-reford–

shire par les mOf!tagnes nomptées

Ma(vtrn.'.s

~

qoi

s~élevenr ~

la haureur de fer,t mili es. Cene

provin~

ce

ell une d'es

!D~illepres <l~

1'

J\nglet~rre.

En

é~é o~

y

yt~Íf ~e

belles &A grandes

q~¡>•gnes c~uvertes

de

~~~,

d'excelle41s paturage.s,

~

de

for~ts

a

ti

s'y

JrOu•

ve autij

guelq~es puit~

d'eau fa)ée, & quelques fon ..

taioes

~tdJcina\es.

Les

~.ties fon~ bord~es ~e

poiriers

doo~

on preíle

1~

(ruit pour

ea~

faire pn e!(cellent

· poiré . J..es rivieres qui l'arrofenc Jui fournillent beau–

c~~p ~e

poi (Too. En p•rtic\lliér la Sayerne

y

~ourrit

qliantité de lamproies, qui fe plaifent daos les

~au~

limoaoe!lfes, rel{es

q~e f~nt' ~elles

de

cett~

iiviere .

~'air

répónd au terroir:

·¡¡

ell

'"in

&

t~mperl!.

o

o~

tt~

Worcefler la

9~picale,

il

y

.t

on~e ~utres

pourgs

o~

vi !les

a

marché. Enlió

les

111~fes

ont

· fl~uri

de

bonne heure daos cette province.

. P,es

te

xr.

~ecle, f.i~tlttor;_

(

Thomas)

f~ ~r un~.

grand~

réputatiori par fotdí.Vre'

~es tt~~Úrts,

ouvra-:

ge

qo~;~t

te cqevalier Edouanl Cake (ait

le.~

plus

bel

~l.!>ge

f..'archldiafre Nlcliolfon., dans foo

~ngli.r+,'hiP.o

.•

ruRI

ltbrary, p•rt. 111.

P.·

169, London, 1699.

ob;

fe~ve

que. ce livre eft entre

le~

p1ains de tous ceux

g~& ~e

dellmen.t

~ l'~ru.~c,

9u

~ ~~ pr~f~~o~

di;J

d~oi~

.

~?.~·