VUE.
tiques,
&
ecultnt enfui-te par 'ecout1es dans la
rlti–
ne, l'ébranle,
&:
nous fait paroitre ces étincelles.
uC?,
D'ou v.ient la
'11~
claire?
Elle dépeod
1~.
de la C:t>padté de la prunelle ,
&:
~e
la mobihaé de
l'iri:~;
c:ar plus. la prunelle ell am–
ple, plus elle peut tranfmettre de rayons réfiéchis
de chaque point de l'objet.
2.C?.
Elle dépeod de la
tranfparencc des trois bumeurs de
l'~il,
pour crani·
mettre les rayons qui tombent iur la cornée.
1°.
Elle
dépend de
1~
boooe
conlli~utitln
de larétine,
&
du
nerf optique.
11
faut autli que l
'obj.etqu'on regarde
foit lumineux; ce qui arriv.e fur·t
out aux objets blancs
ou peines ·de quelque. couleur éclatante, qui rétlé–
chifle
&:
envoye daos
l'~il
beaucoup de rayons de
lumiere.
13°.
D'ou v.ient la
fltU
di!linéte?
On voit les objets dillinélement,
1°.
lorfque l'reil
étant bien coofiitué, les. rayaos
r~fléchis
qui panent
d'un feul point de l'obie·t, vieunent fe réuoir fur la
rétine en qn feul, apres avoir traverié les trois hu·
meurs
de
l'~il;
c'ell pour cette raifon, qu'on v.oit
beaucoup plus ditlio8ement les objets qui font pres
de nous, que ceux qui en font éloignés-.
1.,.
11
faut
auffi pour voir dil\intlement, que les objets ne foient
ni trop, ni trop peu éclairés; lorfqu'ils font trop
éclataus, ils nous éhlouiflent ;
&
lorfqu'ils ne font
pas a!fez
éclair~s
, teurs rayons n'agiflent pas ave(l
aflez de force fur la réti11e ·.
Remarquons en paffánt que la trop grande quan–
·ticé de lumiere
eft
peut-tcre tout ce qu'il
y
a de plus
nuifible
a
l'ooil,
&
que c'ell une des principale! cau–
fes qui peuvent occafionner la cécité.
P,oyez le
r~
et1eil
tle
f
acad. de.r Sciencu; annét
1741 ·
Mém. tle
M.
de Buffon.
14°.
D 'ou vient la
vue
courte , c'efl-3-dire , cellc
des gens qui ne voyent bien que de tres-pres, ou
qui ne voyent dillinélement que les objets qui font
prefque rur leur.s yemc
?-
La
vue
courre ele ces fortes de gens, qu' on nom–
me
"~'Yopu,
vieot de plufieurs caufes; ou paree qu'ih
oot la cornée 'tranfpareilte trap faillante , ou
l.e
cry•
thllin trop convexe,
&
que la réfraélion trop forre
fa ir croifer trap tót les rayons
~
ou paree qu' avec
une réfraélion ordinaire . il s.... ont le globe de l'ceil
trop gros
,
trop dillendu, ou l'efpace de
~'bume~r
virr~e
trop
grand; daos ces deux cas, le pomt optl–
que fe fait ea·deC;i! de la rétine. Ces Cortes de gens
mt:tcent fes yeux prefqut: fur les objets, afin d•atpn–
ger le foyer par cetre proximit6·,
&
faire que le point
optique acreigne la rétine. C'ell pour cela qu'ils fe
fervent avec (ucces d'un verre concave qui alonge
le crqifemeot des ravons,
&
le point
ou
l'image
e~
dillinéte; comme l'ige diminue l'abondance des
h–
queurs , ·
&
l'em~onpoint
de l'reil,
il
corrige fouvent
le défaut de la myopie .
1s•.
D'ou· viene la
vue
longue, e' ell-a-di
re,
des
perfoones qui ne voyent
cl~irement
que de loin?
· Ls
vur-
des gens qui ne voyent dairement que de
loin,
&
qu'oo nomme
prubyte-s,
vient de plufieurs
<:auiC.s;. ou paree qu'ils ont la cornée tranfparente,
ou le crytlallin trop peu coovelle, o.u bien de ce
que
l'efp-ace de l'humeur v'itré-e eft trap p_etít.
S'ils ont la cornée- ou le cryllallin trap peu conve–
xes, la réfraé\ioo ell foible, le croifement
&
la réu–
mon des pínceaux opriques fe
font de loin; ainfi le
c6ne renverfé atteint la rétine, avant que les pi
o~
~eaux
fotent réunis,
&
qúe l'image foit formée di.
ftinélement.
SI
la réfraaion
&
le croifement fe font
a
l'ordi–
naire, r.naís que
l'appartement de l'humeur \litrée
foít trop petit
~
trop. court , o u applatí; la rétine
ne
recevra d'imag·e que des objecs éloignés qui ont un
foyer plus coun; ce défaut fe corrige avec la lunet..
te
convexe, la loupe, la lentille, qui aogmente la
réfraél:ion,
&
rend le crnífemenr des rayons plus
~ourt;
l'ige ne corrige pas ce défaut,
iJ
. l'augmen~e
a
u contraire, paree que les parties de l'a:il fe de[ ..
fechent.
r(SO.
D'ou vient que les vieillards,. voyent de
loin,
&
ce!fent de voir dillinélement de pres ?
Nous
v~nons
d'en rendl'e
1:1
raifon; cependant
eette
Vfll
longue des vieillards, ne procede pas feu–
lement de la diminution ou de l'applati!fement des
humeu.rsde l'ceil; mais elle Mpend auffi d'un cban–
gcment de pofrtion entre les parties de l'a:íl, com–
me entre la cor.oée
&
le cryllallin , ou bien ·entre
l'humeur
vitn~e
&
la rétine, ce qu'on peu.t encendre
.-.
.• ifén1ent,
en
fuppofaut que 1$ coroée devienne plus
Tamt
Xl/l/.
•
1
VUE
fslide
a
mefure qu'on avance en
~~e;
car alors elle
ne pourra pas
pn!t~r
auffi facilemeñc, ni prendre la
pl~s gran~e
convexJté qui eft néce!faire pour yoir les
ob¡ets
q01
font pres,
&:
elle fe fera un peu ·applatie
en, fe '
de.~écnan~
avec l' lge-;. ce qui
~uffit
feul pour
qu on pu1!fe vo1r de plus !om les obJets éloignés.
-· 11
faut done, <:omme nous
l'~vons
déja
dit, di··
fimguer
d~ns
la. vifien la
vttt
~latre
&:
la.
vut
diflinc–
tt.
On VOit
clam~ment
un ob¡et toutes les fois qu'il
efl aflez éclairé pour qu'on pui!fe le reconnottre en
général; on ne voit difiinélement, que lortqu'on ap–
proche d'aflez pres pour en dillinguer toutes les par–
ties. Les vieillards
ont
la
vue
el
aire,
~
non , diftin–
ae : ils
apper~oivent
de loin les objets allez
éclair~s
ou aflea gros pour tracer dans l'a:il une image d'u–
ne certaiue
~tendue; i~
ne peuvent au coñtraire di–
ftinguer les petits objets, comme les -caraélere9 d'un
livre, a-moins que l'image n•en foit augmen tée par'
le moyen d'un
Y
erre ·qui grqffit.
11
réfalte
de-1~,
qu'uQ bon
~il
e{\ celu.i qui ajoute
a
fa bonne conformacion, l' nantage de voit' diflinc–
teme"t
1
toutes les difiances, paree qu'il
a
la puif·
fance de fe métamorphofer en
~il
·myope eu alon·
gé, quand il regarde des objets
tres-~roches;
ou
en
reil presbyte o.u applati • quand il confideré des ob·
jets tres·éloignés. Cette puiflance qu'a l'a:il de s•a..:.
longer ou
de
fe raccourcir • réfide daos fes muícles
ainfi que daos les tibres ciliaires qui enviropnent
&
meu vent le cryftallin.
·
· 17°.
Oo demande enfln. d'ou efi-ce (]Ue dépend
la
perfeaion de J¡
'IJuer (_
.
Comme .nous veoons d'indiquer en. quoi confifloit
un bon ooll, nous répondr:ons plus al{éll_leot
a
cette •
derniere quetlion .
·
La perfeélion de la
vue
dépend non· feulement de
la figure, de
la
tranfparence, de ·la fabrique,
&
de
la
verto des folides qui compofent
cet
admirabfe'or–
gane,
mats
de
la
denfité
&
de la tranfparenee de fes
humeurs ¡ en
fort~
que les rayons qui partent de cha–
que point vifible de l'objet, fans fe meler
¡¡
aucun
autre, fe réunHfeor en un feul point ou foyer diflinél:
qui o'ell ni
tro~
pres, ni trop loin de la rétine. Ce
n'efl pas tout, il faut que ces . humeurs
&
ces loli–
des ayent cetce mobílité néceílaire pour rendre les
objets clairement
&:
dillinél_ement vifibles
a
diverfes
di llanees; car par-Ha. grandeur, figure,
di
llanee •
fituation, mouvement, repos, lumieres, couleurs.
IOUt fe repréfente a .merveille,
11
faut encore que
la rétine ait cette'fltuation, cette expan1ion, cette dé:.
licacelle, cette fenfibilité; en un mot. cette propor–
tion de fubflance médullaire, artérielle, veineufe.
lymphatique • fur laquelle les objets fe peignent com–
me daos un tableau .
11
faut enfin que le nerf oprique
foit libre
&
bien conditionné pour feconder la .réti–
ne
&.
propager le long
d~
fes fibres jufqu•au.finfo–
,.;u,
&ommtml,
l'image entiere
&
parfaite des objets
qui y font deffinés .
A. ce détaíl que j'ai
tir~
des écrirs. d'e:rcellens phy-
6ciens modernes,
& deM.
de· Butron en parriculier.
le leéleur curleux d
'ap.pr<;>fondir les connoiflaoces que
J.'Optique, la Dio
ptrique,
&
la C3toptrique, nous
donnnent fur le fens de la
'1/tJe-,
doivent étudier les
' ouvrages de Newcon, Gregori, Barrow·, .M;olineux,.
Brighs, Smith, Hartifoeker, Muíkheobroeck, S'gra–
vefande -, la Hire, Defaguliers,
&t.
(
L~
thtv•litr
DE ]..AVCOVRT . )
. Vu11:,
tijio11
d6 1•,
(
Patholog.)
la léfion de la
vr1~
peuc arriver en une infinité de manieres. Mais quel–
que nombreux que foient les fympromes de cette
l~fion.
on les ditlingue fort bien en faifant le dénom–
bremenr des caufes qui afrc:él:ent les différentes par–
ties
de
l'organe de la
'Vtlf;
car premierement les par–
ties qui en.ferment
&:
retienneot ,le glohe de l'a:il .
font preflées, enfoncées , pouffées cn·dehors , ron–
gées par .des tnmeurs iofiammatoires, par
1
dt:s apof–
thumes, des skirrhes, des cancers \ des exollofcs •
par la carie des os qui formenc l'orbite;
&:
dela la
figure de
l'~il,
la nature, la circulatioo des humeurs
l'axe de la
vue-,
la colleétíon des rayons dans
le
lieu
convenable, fe dépravent. ·
·
Enfuite l'inflammatíon ,. la fuppnratlon, l'enflure.
la conglutination, la concrétion des paupleres, des
grains qui s•y formenc, troublent la
vut,
&
cda par
plufieurs caufes; mais le plus fouvenc par
l.t
n:Jau–
vaife affeélton des glandes féhacées. En etfec,
le$
yeux _fe rempliflent
d'ordu~es
•.commencent
a
fou
tfrir,a 'irmer, perdent leur vtvac1t6,.
&
finalemeo~
leu.rshumeurs fe .cor.rompent •
. -
<
Q.qqt.
De
,•