·u
R B ·.
.
IM''fici~nJIII
divifionibu.t.
a
Péfaro
1
~
7Ó.
Í11fol.
Le
ftyle de Commandin efl pur,
&
il a mis dans fes ou•·
vrages roas les orrtemeíu done les' 'mathémariques font
fufceptibles.
Baldur
(.Bernardin) a fait fa vie,
&
nous ·
allure que s'il ,n'avoir pas trop aimé les femmes, Mo–
mos u•auroir· rien pu trouver
a
reprendre daos cet
habile géometre. Commandin mérite fans doute d'-"–
tre loué: mais ce n'ell pas la plus perite de fes louan–
get,
qae· d'avoir eu le
m~~e
Baldos pour. difciple.
.
En eff'et, Baldos fe monrra
t;m
des plus favans hom–
mes de fon rems.
Il
naquin\
Urbin
l'an
IH
3,
(at
fait abbé de Guallall:1, l'an
1
~
86,
&
mourut l'an
IÓII7
a
64
. an~.
IJ
p:~{fa
fa vie daos , l'étude, fans ambitÍOII,
fans vaine gloire , plein de honré daos le caraétere,
e xcufant toujours les
fa utes d'autrui.
&
cependant
forc dévor, non-felllement pour un mathématicien,
mais mEme pour un homme
d'~glife,
car il
jeunoit
deux fois la femaine,
&
communioit rous les joun
de
feres.
Son premjer: ouvrage efl un Jivre des machines de
guerre·,
d~
tormmtir
b~/Jich,
&
eorum invmtoribur.
Les commeotaires qu'i!" publia l'an
1s8:z.
fur les
m~¿,
chaniquer d'
Ariftot~,
prouverent fa capacité en cee–
te forte de conooiflances.
11
mitau jour quelque tems
apres, le livre
á~
v1rboru111 f1itruoilmorum jigní{ica–
tione_.
ll
publia, ,l'an
I59S,
cinq livres
de
nova _fno- .
IIIOntU.
.
Comme
il
pofl'~doit
les langues orientales,
il
tra.
duifit fur l'hébreu le livre de Job,
&
les laments–
tion de Jérémie.
11
tit
auffi un aiéliorínaire de la lan–
~ue
arabe. Ce n'etl: pas tour,
il
traduific
H"on1m
~
automatici
·&
balijli.r,
les paralipomenes de Quin·
tus Cal;¡ber
.&
le poeme de Mufée. Enfin ·
il
donna
daos le cours de fes voyages, quelques poemes, les
uns en latín, les autres en italien;
·&
c'etl: daos cette'
derniere langue qu'etl: écric-celui de
1'
11rt de 114viger
Il
aimoit tellement le travail' qu'il fe levoit
a
miuuit
pour étudier,
&
qu'
il
lifoit
m~me
en maugeant.
Fabricius Scharloncinus a écrit fa vie que les curieux
peuvent confulter.
Un des plus favans antiquaires du dernier fiecle, ·
F11br~tti
(
Raphael), naquit
a
Urbin,
l'an
1619.
11
voyagea daos coute
l'ltalie, en France
&
en Eípa•
gne, ou
il
demeura
I.J
aos, avec un emploi confi–
dérable que lui
pro~ura
fe cardinal lmoeriali; mais
l'amour qu'il avoit p,our les antiquités, tui fit defirer
de reve11ír
_a
Rome, ou les papes Aleundre
VIII.
&
Jnnocent
XII.
le comblereor de bienfaits. Fabretti en
profita, pour fe· donner efltierement
a
fon étude fa·
vorite. Plutieurs excellens ouvra¡es en ont été les .
fruits. En voici le catalogue.
1°.
De
aquir
&>
aq11.e·duflibtu veurir Rom.e Jijfor–
tatione.r tru. Rom.e 168o, i11-4°.
11
y
avoit
dans l'an–
cienne Rome environ vingt forres de ruifl'eaux que
)'on avoit fait venir de lieux atlez éloignl!s par le
moyen des aqueducs,
&
qui
y
produifoient un grand
aombre de fontaines • Ces aqueducs teooient leur
raog 'parmi les prin$=ipaux c!diñces publics, oon-feu–
lemeAt par leur utilicé, mais eneore _par la magnifi·
cence, la folidité
&
la hardiefle de leur tl:ruélure .
Fabretti cache dans cet ouvrage d'expliquer tout ce
CJUI
regarde ces forres d'antiquités;
&
fon livre peut
beaucoup fervir
a
encendre Frootin, qui a traité des
a
queducs deRome, tels qu'ils étoient de fon tems ,
c'
efl:-a.dire,fo1,1s
l'empire de Trajan. Les difl'erta–
ti
ons de Fabretti conciennent quantité d'obfervations
utiles, au jugement de Kutl:er. Elles oot été inférées
daos le quacrieme volume des
antiqt1ith romaine.r
de
Grevius, avec des figures. Utrecht,
1697 , in f!J.
2.
0 •
De. colttmn4
Traja~a,
.f¡nta!_1114 . Ac
cé/Jerunt
t~eteris
tabell-e anagliph.e Homeri
tliad~m,
llffJ.Ueex
Stf{ichoro, Archino
,
Leflhe
,
1/ii ex&idiun1 &onttnenti.t
&
emijforii lac11.t Fncini d'.foríptio. Rom4,
168
3 ,
in–
fol.
Ce lívre etl: remplí de recherches d'antíquicés
(ort
curieufes.
~o
Jnfiriptionum antiquarum, qu.e in 4dibu.r paur–
~tis
ajforw;ntur,
explict~tio.
Rom.e, 1699, infol.
Cet
ouvrage ef'l cfivifé en huit chapitres . Le premier
traite de
titulir
&
eo/umbariis.
Pour ltintelligence de
ces terme, il faut favoir que les anciens,
&
princi·
palemeot les perfonnes de ditl:incSlion, ávoient de fort
grands tombeaux qui fervoient pour toares les per·
íonnes de la mc!me famille. Ces
tombeaux étoient
·parta
gés en diff'érenres níches, femblables a celles
d'nn .
colombi.er,t-e qui leur a fait donner le nom de
eolumbt~ria
par les Latins •
'
Daos chaque niche il y avoit une urne .ou étoient
les cend11es
.Ji'
une. pJ'rfonye,
dont_ l~
nom
~toit ~ar. :
nm,XVlh
•
<}O~
delliJS;
ces
infcriptions s'appelloient
tituli.
Fa- ·
bretti prouve qu'il n'y a jamais eu de loi chez les Ro· ,
maios de brtller les mores;
&
que depuis le tems de
iylla le diéhteur, qui ell: le premier donr oo
a
brOI~
·
le corps, l'ancien ufage d'encerrer les morts n'a ja- ·
mais 'Cntierement ceílé. Les utnes ou l'on recueilloit ,
les cendres s'appelloient
oll.e,
&
avaot que les cen–
dres, y fuílent mi1es,
'Uirginu.
L'auceur
é~ablit
daos ,
ce
mc!me chapitre, que par les mots
livia Augujli
daos .
les infcrjptions , les . anciens défignoienc
la
femme .
d'Augufle,
&
non fa filie;
&
que tous les gladiateurs
n'étoient pas de condition iervile, mais qu'il
y
en
avoit de l'ordre des chevaliers. Daos le chapitre ·fe- 1
cond
il
jullilie que le nom de
genti
fe donnoit tanttlt
aux
dii ma11u,
t3nt0t a
u"
ames humaines ,
ranrtn
a
ces puitlances qoi tenoient le milieu entre· les
~ieu~e .
&
les hommes .
.
11
prouve auffi que la ville ' de Parme s'appelloit
ancieooemenr
'Julia Chry.fopolir
.
11
obferve dans le
troifieme chapitre , t¡ue . les a·nciens mettoient
UB
, point
a·
la fin de ehaque (TIOt daos ,lefirs ·¡nfcriptions.
mais toujours
a
la
fin
de chaque ligne'
&
quelqÚe–
fois
a
la fin de chaque fyllabe.
11 '
re'cherche la ligni–
tication do mor
lafiia
dans les anciennes iofcriptions
¡
terme, dir·il, qu'il ne
trouve guere que daos
les
infcriptions des Gaules.
11
remarque daus le qoatrie- ·
me chapitre, -que le mor
d'alumnur,
ne fe prend
ja..,.
mais daos les· bons auteurs daos un fens aébf, mais·
.daos un feos paffif.
11
montre daos' le feptieme, que ·
les poids des anciens étoient plus grands que ceUlC·
des modernes .
11
footient daos le huitieme, que les
vailleaux - de verre que l'on trouve aupres . des tom- /
beaux des anciens chrétiens , font des preuves
de.
leur ·martyre,
&
que les taches rouges qu'on
y
ap- ·
perc_joit, ·font des retl:es du fang que les
ti
deles
y
ont
mis, ce qui n'c:ll nullement vraitlemblable,
&
etl: pell •.
· phyfique.
.
'
A
la fin de ce recueil ,
il
rend compre des cor–
retlions qu'il a faites daos les infcriptions reéuelllie»
par Gruter en deux volumes; outre un grand nombre•
d'autres ·correétions
fur divers autres compilateurs.
d'infériptions , qui
font
répandues daos
l'ouvrage.
ml!ma.
.
· M. Fabretti ¡¡voit -une capacité merveilleufe pour
déchiff'rer les infcriptions qui paroitlent• tootes défi.;. ·
gurées,
&
done
les
lettres font tellement eff'acées ,'
qu'elles ne font prefque plus reconnoitlables.
11
net•
toyoit la furface de la pierre, fans toucher aux en–
droits ou les lettres avoient été creufées; enfuite il
metroit deflus un carcon bien mouillé,
&
le prefl'oic
avec une éponge , ou un rouleau entoure d'un linge¡–
ce qui faifoit entrer le carton daos le creux des let-·
tres. pour en prendre la poufliere qui s'y attachoit ...
&
dont la trace faifoit connoitre
le~
lettres qu'on
y'
avoit autrefois gravées .
.
M.
Baudelot dans fon livre de
l'utíJité du voy•.re.r
•'
indique un .fecret a-peu•pres femblable. pour lire ful"'
les médailles les lettres qu'on a de la peine a déchif–
frer.
(Le
Chevali~r
DE '}..AfJCOVRT
• )
URBJNUM,
(
G~og.
4nc.)
ville d'ltalie, daos
I'Um ~
brie, pres de la voie Flaminienne du cOté do coo–
chant, entre le
M11aurur
&
le
Píjiluru~·,
i·peu-pres'
a
égale di llanee de ces deux fleuves, felon Tacite ,
Procope
&
Paul diacre. Elle conferve encare fo11
ancien nom; car on l'appelle
Urbino.
Pli~~
/,
/1/.
c.
xitJ.
nomme fes h,abitans
Urbit~fi.J,
ter:
mais
il
ditl:in~ue
deux forres d'
Urbimzte.r
,
les
uos furnommés
Metaur~nfes,
&
les autres
Horunf,s
&
comme il etl: üms contredit, qqe les premiers de
..1
meuroient fur le bo11d du Metaurus, oti éroit la ville–
Urbinum Metaure,y;,
aujoord'hui
Cajlei-Durant1,
il
s'enfuit que les
Urbanitu Hortenfi.r
habitoieut la vil–
le d'
r.Jrbinum,
devenue depuis la capita le du duch6
d'Urbin.
..
Procope dit qu'il
y
avoit daos
Urbin11.r
une fontai..–
ne; ou tous les habitans puifoient de
1'~3~.
Cette: foo-·
taine, felon
Cluvi~r,. /t,sl.
11111.
l.
1/.
c .
VJ.
efl au,our-·
d'hui hors de la ville, au pié de la citadelle. C'éroir
un munícipe confidérable, comme le prouvent plo..–
fieurs infcriptions qu'on Y. voit encore préíentement
,¡
(D.
J.)
,
,
URBS
ou
URBIS,
(
Géog.
a11c.)
fleuve
d'lcalie~
daos la Ligurie, lelon Claudien,
de Bel. get.
':1.
H4 .:·
qui en parle ainfi:,
·
·
·
• . . . . . . ..
Ligurum
r~~ione
Jieprema
Ptrv1nit •d jluvium miri cugtJOnllni.r
Urbem.
. -
~
l~
~
l
Ggg~ ,_
~~
/