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VOY

r'-

ll

y

a

bien pe.u de relations auxqueile5 on ne puif–

fe

appliquer ce que Scrabon difoit de celles de Mé–

néla~:

je vois b1en que

rour ho rnme

qui décrir · fes

voyages efi: un menreur,

&~.~.,, r~

.."•••·

auTv

l.,.~P'"';

cependanr

ji

faur exclure d • ce reproche les re l.t rJons

curieu{es de Paolo,

de

Rawleigh, de Pocock, de

Spon, de Wheiler, de

Toutnefo,r~,

de Fourruoot,

de Kcempfer, des íavans Anglois qui ont décrit le_s

ruines de Palmyre, de Shaw, de Caresby, du

che–

vaiier Hans-Sioane, du lord Anfon, de nos

~M.

de

l'acldémie des !Ciences, au Nord

~

au Pérqu

1

&c.

(D.

J.)

VoYA(>EUR ,

..

f.

01.

pi. .(

Hif/.

af1c.

)

celui qui eft

en

r~ute ,

&

qlll a entrepris un .Yoyage.

Les .\1ytholog ues &

l ~.s

hifl:oriens oot obfe,rvé qu.e

dans l'anciquic¿ pa·ieoóe, les

'Pf!'Y4gfi!Tf

adrefioient des

prieres aux dieux

~uc~laires

des li.eux

d'o~

ils

p¡¡r–

toienc: ils en lJVQienr d'aurres pou.r Jes dieux íous la

proceélion defquels étoient les lieux par ot)

i~s

paf–

foient; & d'aurres eo6n, pour

le~

di,vinit,és du Jie¡.J

ot't

fe termin'oit leur ,vqyage: la forl)'lule de ces prie–

res nous a éré coofervé daos les jnícripcions

pro

.fa–

tute, itu

&

retfitt~.

I.ls . ~¡ar

1

quqj~nt

.íluffi leur re·coo–

noiOaoce

a

quelque

diVI OI.té

partiCUIJere, fous la

pro~

teétion de laquelle il

s CQfl'lp

toieot avoir fait leur voya–

ge:

Jovi ru!r1ci, JYepttmo reduci, f'ort11n.e

~·edt~ci. ~es

Grecs , . entre les aieux proteéleurs. des voyages,

~hoifi.Ooieot

fur-tout Mercure, qui

efl ap

pellé daos

les infcríptlons

JJiaCfl!

&

trÍfJÍtlf,

&

po.ur

la naviga–

tion, Caflor,

~

Pollux, Les RomaiJ

Js

honoroien~

ces

dieux

a

m~

me intention' fous le nom de

viales

& <le

fimitllle.r.

~ainc

l}.uguflio & 1\'lartianus Ca pella

f~nt

m enrion d'une

juno~J furnorptn~e

lterduca

QU

gmd~

{les voyageurs.

~thenée

obíerve que les Crétois, dans leurs repas

publics, avoient \)ne cable particulic;re pour

y

rece–

'Voir ceux qui fe crouvoicor d¡ez eu"

a

ticre de

vo•

yaget~rf.

&!.

Plutarque aflure

que

chez lea Perft:.s ,

<¡uoiqu'ils voyageaflent pe u eu¡;-memes, un officu:r

du palais n'avoit d'autre fonébon que

cell~

de

rec~voir les hOte$.

"0Jyez

H

>SPITALITÉ.

Qutre qne les

v.o¡y¡zgeur.~·

portoient

fur eux quel–

qu'image ou petire ·nacue d'une di lo'i nité favorite, .des

qu'ils étoient de retour dans leur patrie, ils offrou:nt

un

íacrific~

d'

.Iélion de grace ,

s'acquictoi.eot des

vreu~

qu'ils ponvqient ¡¡voir fairs,

&

¡:onfa"Croie~t

pqur !'ordinaire

a

quelque diviqité

l~s

babits

~u'lls

avoient portés per.!dant leur voyage.

C'ell:

ce qu Ho–

ra

ce & Virgile appellenr

vot.e vejles.

L':tfiemblage de

toures ces circpn{\ances fait voir que la religion eo–

troi~

pqur beaucoup dans les voy.ageurs de5 ancien$.

1

Mhn.

de J'acad. tu111.

Il/.

· VOY.

ANS-FRERE~.

(

Quinze-vingts.

)

Dans la

co rwuun11uté des quinze·vingts, on app

elle frer

es 'llp–

"-ans,

ceux de c:;erce communauté qui

voiP.ot

el

air,

&

qui íont

m~riés

a

une femme aveu

gle; & f

e.mme.s

~oya11tn,

les femmes qui voient clair

&

qui font ma·

t•e,'

a

des aveugles.

(D.

J.

l

VOYELLE,

f.

f. (

Gram..)

-La v·qix QU!llaioe com·

prend

deq~

íortes d'élémens ,

1~

fon & t:articulatioo.

L e ton ell pqe limpie émiffiqn de la vo1" , done les

ditférenues eflentielles dépendent de la forme du paí–

fage que la bquche prche

~

l'aír qui en ellla matiere.

L'arriculation efl: le degré d'explofioo que re<;oiv.ent

les fons, par

1~

mouvement fubit

&

inflantané de

<JUelqu'une des parcies mobiles de l'organe.

17oyez

H.

L'écricure qQi peine la p.arole en

en r

epréfentánt les

élémens dans leur ordre

aarur~l,

p.ar

des lignes d'.u–

ne valeur arbitraine

&

conllatée

par i

'uíage que l'on

nomrne

lettres,

doit done comprendre pareillement

deQx forres de lettl"es; les unes doivent tcre les lignes

reprtH'enrarifs des funs, les autres doivenc

~ere

les

fi–

gn

s

repréfentacifs des ar.tic.lilations: ce font les

'{IQ.–

'elies

&

les .confonnes.

Les

v•y el/u

foat done des le.ttres confacrées pa.r

l'u fage

o.o~riqnal

a

la

(epréfentation rles fons . , Les

,

wyelles'

die

M .

du M arfais ( Ca.NSQ,NNE ) • fo l\t

ainli appellées du mot

voix,

paree qu 'elles fe font

, encendre pl\r

el1es-m~mes;

elles fo n nent

toute~

feu–

,, les un fon, une

vo~x:

c'efi:-3.-dire, qu'ell es repré–

fentent des íons qui peuvent íe faire eritlendre fans le

fecours

de~

a.niculacians;

a.

u . lieu

q.ue

les confonoes ,

qui íont dell:ioées par l'ufage

na~i

ona l

a

la rep.réfenta–

tion des arriculations , ne répréfentent en

coo(~quenée

ríen qui puifle

re

faire. encendre íeul' paree que l'et–

plo~on·

d' un fon ne peut exiil:er fans le fon, de meme

qo'aucuoe modification. ne peut exi(ler fam l'c!cre, qui

efi: moJtlié: de

a

v1 ent le nom de

eon{onn~,

(

qui

't'tJme

XVJ{.

VOY

4G9

(ooue

avec-) pa ree que l'arriculation repréfencée ne

deviene feolible qu'avec le fon qu'olle modifie.

J'ai déja

remarqué ( Lnrus

l

que

l' on a com–

pris (ou s

1~

?om

géné.ral de

lettres,

le5 fi gnes

&

les

chafes figmfiees, ce qut aux ;yeux de la phflofophie e!l

un abus, eomme e' en éroir un aux yeux de Priícien.

(Lib.

/.

de littertÍ.)

Les cbofes fignifiées auro1enc d'd

gar~er

le nom

génér~l d:élém~ns,

&

l~s

noms parri–

cullers de

.fo11s

&

d

t¡~rttculatlons;

&

JI

auroit fallu

donner ext:lu(lvemel)t aux (ignes le nom général de

lettres,

~

les nQms fpécitiques de

'!JOyel/es

&

de

con·

jot¡nes.

ll

e!l:

certain qu e ces dernieres dénomina–

tions font en

fra n.~ois

du genre féminin'

a

ca ure dtt

norn généra l

lettrN,

comme

fi

l'on avoit voulu dire

/,e

tres

voyeile.r, iettres con.fonnes

.

Ce pendant l'auce_ur

a no1~yme d'~n

traité des

j01u

tle

!11

la11gt1e ftanfoifi ( Paru 1760. tn-8<1 . ) (e

pl ain r au

concraíre, d'une ex:preffion ordinaire qu1 rentre daos

la corr.eélion que j'indique: voiei comme il s"en

ex~

plique. (

Pa:rt.

/ .

pa(.

3·~

, Plulieurs auteurs difenc

, que

les

voyelles& ·l~s conflnnesflt~t

des /ettres.

C'efl:

" comme li

011

difoit que les nombres Íont des

chif~

,

fre~

.. Les

'lloyeltes

& les coníonnes .íont des fons

,~;

qQe Jes lettres rept:éfencent, comme les chiffres

.. ferve•¡t

a

repréíenter le.s nombres. En effet'

Of\

, pronon<Joic des confonnes & des

voyelies

avant

, qu'on eut inventé les lettres ...

ll

rne

f~Q)ble,

au con.traire, que quand on dit que

les

voyelles

~

les conftorllles íonr des fons, c'e!l com-

11}_e

fi

l~pn

difoit que l<!s chiffres font des nombres

t

íaos compter que c'efi: encqre uo aurre abus de dé–

ligner indiflin4ément p:¡.r le mot de

flns

tous les

él~mem de la voix . J'ajoute que l'on

pronoo~oit

des

fons

&

des articularions avant qu'on edt invente les

lettre~,

cela e!l daos l'ordre

¡

mais loio que l'on pro–

non<Jar alors des confonnes

&.

des

voyeJ/es,

on n'en

prqnonce pas

m~me

aujourd'hui que les lei:tres íqnt

connues; paree que, daos la rigu'eur philofophique,

les

voyelles

&

les

fonnes, qui font des efpeces

de letcres, ne íont poinr fonores, ce íont des lignes

rpuets des

élémen~

íonores de la voix ,

Au refi:e, le meme autellr ajoute: , on peur ce–

!'

pendant bien di re que ces le erres

a,

t,

i,

&c.

fonr

, des voyelles, & que ces autres

b,

e,

d,

&c. íont

,, des confonnes, paree que ces lec eres rópréfentent'

, des

voyelie.s

& des cooíonnes , .

Il

efl: aOez

lin~u­

lier que l'on puifle dire que des lettres font

'!Joye/les

& coníonnes, & que l'on· ne puifle pas dire récipro–

quemenr que les

voy.ellu

& les confonnes' íont des

lettres

~

je- erais que la critique exige plus de juf-

relte.

·

.

Seton le p.

L~mi,

(

B.hét. li'V.

111.

cbap..

iij/

pag:

102..

On petlt

dtr~

r¡ue.

les voyelle

s

flnt au re{arll

des lettres qu'on

appetle.

confonn.es

,

ce qu'efi

¡.,

{ot~

(l'rme flate attx.

d~ffé!ent

es modifi~·at

~on_s

de ce

mh»t

(on, que. font les dotgts

tk

celttt qtil JOIIe de cet in–

flrument .

Le

p.

Lami parle ici le ·tant{a¡.{e ordrnaire,

en délignanr les objets par les noms

m~mes

d es

fi–

goes .

.M.

du .Marfais, p:klant le m

eme

langage'

a

vu les c!lofes fous ua- autre afpeél, daos la meme

compáraiíon prife de la ' flOte;

tant qtle celui qtú en

joue,

dir-il,

~

CoNSONNE . )

y fluffte

d~

1air,

fJII

tmd le.

propr~

jQ11

au trou cp1e le.s doigts laiffmt ou.J.

vert ....

Poi/~

préciflmmt

/.a

v.oyelle:

chalf'l~

voyel–

le

exig~

que les organu

dt

la bouch.e fi.ient

dr~ns

111

.fi.tuation requi{e pour fair.e prendrc

a

,.

air qpi fort

d~

/11

tr11chh artere la modi/icfition propre

a

exciter le

fon

de

te/le ou te/le

voyelle.

La .fitulltion qui doit

(aire entendre

J'a,

tJ"efl pas la mémr: que u/le qui:

·

doit exc

iter le fin de

/'i.

-¡:ant q11e la jituation du

orglln.ts

jit/ljifle. dans le m;me état, on

e~Je"f'

la mé–

fl'C... voy

elle

au(Ji long-tems q11e. la rejptoJ<&teon pe11t.

fourn,ir d! air.

Ce qui marqupic, felon

le P. L ami,

la différence des

vo:yel/es

aux confonnes,

tte

mar~

que, felon

M.

du Marfais, qué la différence des

fllyellu

entr'elles; & cel3 efi: beaucoup plus juíle

~

plus vrai. Mais l'encyclopédille n'a rien tl!ouvé <hns

la flute qui pdt caraaérifer les confonnes'

&.

il les a

comparées

a

l'effet que produit

le

b_attant d'une cto..

che, ou le marcea u fur l'enclume .

M;.

Harduin, dans. une

d-iffirtation ji1r ler;

voyelles.

&

les confonnu

qu'il a publfée ( en

1760. )

a

l'occa–

fi on d'un extrait critique de

1'

a,breg¿ de

/11

Grammaire.

fra11f'ift

par M. l'abbé de Wally, a repris

(pag.

7·)

la comparaifon dup. l..!mi, & en la reélifiam d'apres

des vues íemblables

a

celles de M. du M.arfa b , il érend

.Jlirlfi la limilicude jaígu'aux confonnes:

,

la bouche

,.· & une fl.ute font deux corps, daos l.a

con

ca vi té

d~["

-

~

ff

-

,

quets