,,
/
'""
.
v·ou
forte,
&
fetiliment en
gUfJ~nt
horifontaiement; qúe
les poids, tant qu'ils font finis '· n'apportent
~ucune
rélillance au mouvement horilontal ,
&
qu rls ne
commencent
a
y
en apporter une finie, que quand
on les
con~oit
wfinis.
.
·
.
M . ·de la Hire , dans fon
traité de. Méchanrque,
imp~imé
en
I69i,
a démuntré que!le étoit la
p_ro–
porrion felon laquelle
il
falloit augmenter
11!
pe.la!J·
t e\.Ir
cles
vouffoü·s
d:~n
are
~emi~drcuJair~
,-3hn
_"'u'rls
fulfent t01ls en équrlrbre; ce qur ell la dtfpofitron la
p lus sfire que l'on puifie donner.
a
une
vo~re,
pour
la
renJre durable : Julque-la , les Archireéles n'a–
voient eu aucune regle précile , & ne s'éroíent con–
duits qu'en
t~tonnant.
Si l' on compte lea degrés d' un
quart de cercle,, depuis le rnil ieu de la
cié
de voílrt;,
jufqu'a un pié droit, l'extrémité de chaque
vou[fotr
appartiendra
a
un are d'auraut
J?IUs
g-rand, qu·elle
fer3 plus c!loignée de la
cié;
&
JI
faut par la regle
de
M.
de la Hire, augmencer la pefanteur d'un
f!ouf·
foi1'
par-deflus celle de la
cl6,
autant que la tangente
de l'arc de ce
fJou!Joir
J'emporce fur la tangente .de
)'are de la moirié iJe la dé . La tangente du dermer
-vou!Joir
deviene .néceífairement infinie,
·&
.par con.–
féqllent auffi la pelanreur.
Mlis
comme l'inñní ne fe
trOUVe pas dans la prarique, cela fe réduit
a
.chaog~r
aucant qu 'il ell poffible, les derniers
t1oujfiur.r,
·afin
qu 'íls réfillent
3
l'etfurc que faic la vodtc pour les
écarrer, qui ell ce qu'on appelle
fo
puuffét. A,·ad.
du
Sciencu , a11nh
170.4·
(
D . .
'f.
)
.
VOUSSURE,
f.
f. (
llrchiteél.)
fignifie téute forre
d e courbure en voAre , mais parriculierement les
ponions de vot1ce en form.e de fcotié, qui iervent
d'empaccement aux plarfond5
&
qui ft1nt aujourd'hui
en ufage . Les
rJuttjfiJrtt
qu·i fonc au•dE'dans d'une bai.e
de paree o u de fenerre derriere la fermerure,
s'a¡>–
petlenr
11rriern "ouj)íJru;
il en efl
de
ditférences
6-
gores.
Pu_yez
A RRIE RE· VOU$5liRE.
VOUT E'
r.
f.
en
ArdJiteélure,
ell
Ull
plancher en
·
ar~,
te llement
fJbriqu~,
que les difft!reotes pierres
done il e(l fabriqué,
fe
louti ennent les 'u'ues tes au–
tres par leur difpolition.
Poyez
ARe.
On préfere dans bien
de
~ ca~ /les
vo4tu
pla1es,
parc.e qu'elles dounent
il
la
pie.ceplus de haureur
&
d'élévation,
&
que d'a illeu
rs elles 'font plus fermes
& plus durables .
Vo,yez
PI.ATFrJND,
PL'ANCH&Jt,
&e.
Saumaile rem
;trq.ueque
les ancieos ne
e~
•noil:.
{oient que trois
forresde
'fJot1tes ;
la premiere ,
fur –
nix ,
faite en forme de berceau, la feaonde,
tefludo
en forme de tortue, & nommée chez les
fran~ois,
~,,¡
de {o11r;
&
la troifierne,
concha,
faite
en furme
de coquille.
Mai s les rn odernes fubdivifent
ce~
trois fortes en
un bien plus gr11nd
m~ mbre ;
auxquelles ils donnenc
difFéren's
noms ,
fuivaut leu rs figures
&
leur ut'age
l
j¡
y· en
a
de cjrculaires, d'ellipriques,
&c.
.
t.escalottu
de quelqu es. ur.e s , fonc des porrions
el
e f'pher e pl us ou moins g randes; celles ql'lr font au–
d e(Jus de l'hémifph ere fonr
appell~es
g,·antf1J
tJo4te.r,
ou
vo~tu
.frn·months:
ce lles qui font rn oindres que .
<t; s hé_:n1fpheres fe nommenc
vodtu bajfes
oujilrbaij–
sees,
&c-.
JI
y
en a dont la hauteur ell plus grande que te
diamerre ; d'amres do'nr' elle ell moindre .
ll
y
a
d e~
vot2tes
. lim-pies, des doubles, des croi–
fées, diagonales, horifontales, montantes, defceo–
dantes , angulaires, obliques, pendanres ,
&c.
ll
y
a
auffi des
vodt~r ~orhiques,
rie pendenrives,
&t:.
1/o,-prz
ÜGJ'Vf.S , PENOENTIVES,
&r.
.
Les
vot2tes
princi palés qu
i .:ouvrent les prindpales
pa r~ies
des
b~ rimens,
pour
l.esdillinguer des
vof2ter
mo!ndres&. fubordonnées q
ur n'en <?Guvrenr qu' nne
p eme pawe , comme un pafiage, une pol'te,
f:?F·
Doub/6
v o4tt ,
ell eelle qui
~tanr
birie-fur une au·
tr~ ~our re~dre
la
d_écorario~
extérieure proporrion•
née a l'mtérreure, la1 ll e un el pace entre la cnnvexité
de la premiere
vofitt
&
la · concavfté de
l'aurre,
comme daos le dóme de
S.
Paul
a
Londrt1s & de
8.
l?ierre
a
Rome .
'
.
Pol1tes
~ com~f1rti1f!tn.r ,
fonr celles done la fa ce in–
t érieure etl ennchie de
panneau~~:
de
fculprure fépa·
rés par des plates bandes: ces comparrimens quí
~onr ~e
_driférenres _figures,
filiv~nt
les
vot1te.r,
&
pour
J
ord1na1re dorés íur
no
fond blanc
fo nt faítes de
ftuc ' fur des JDUrailles de briques, cbmme dans
l'é–
glife de
S.
Pierre a Rome, & de platre fur des
fJUfÍtes
de bors.
Tbéorie des
vr¡dtu.
Une ar;cade demi-circulaire ou
~Piitt .é~anc
app.uyée fur
deoa
piés droits ,
&
toutes
vou
tes pierres qui la compofent étant tailtées
&
placées
de man·iere que teurs jointures ou leurs lits proloo·
gés, fe rencontrenc rous au centre de la
voiltt,
il
etl évidenr que cootes les píerres ·doivent
~tre
rail–
lées en forme de coios, c'ell-ft.dire, plus la.r:ges
&
plus groaes au fommet qu'a.u fond; au moyoo de .
quoi elles fe fouriennent les unes les
a
utres,
&
op–
ppfent muruellement l'effort de leur pefanceur qui
les
-d~re'r'm~e
a
tomber .
La piérre· qui ell a
u
mi lieu de la
voilte,
qui el\
perpendiculaire
a
l'horifon'
&
qu'on appelle
'"
tll
¿,
/11
vot2te
1
etl loutenue de chaque c6té par les deux
pierres coorigues pr_écifément comme par dellx plant
incliués;
&
par conlequenr l'effort qu'elle fait pour
tomber, n'efl
Jl!IS
ég aJ a
{a
pefa11teUJ'.
Mais
il
arrive coujours que cet efforr etl d'autant
plus g raad, que les plans inclinés le font moins ; de .
force que s'ils éroient inñnimenc peu inclinés, e'etl–
a·dire, s'ils écoieot perpendiculaires
A
l'horifon auffi•
b ien que la dé' elle tendroit
a
tomber BVFC touc
fGn poids,
&
·romberoit aéluellement , .a-moms
que
te morrier ne la retinr .
r
~1
fecunde pie-rre qui ell
a
droire ou
a
gauche de
la cié ell fourenue par
une
rroilieme, qui au moyeo
1
de
la
figure
e la
Not2u,
ell nécefi.airemenr plus in–
clinée
a
la
onde . que la feconde ne l' eft ·a la pre–
miere,
&
par conféquent la feconde emploie daos
l'effort qu'clle fa ir pour tomher, une moindre·
par•
tie de fon poids que la
pren~iere.
.
Par la mi!me raifon ro utes les pierres,
a
compter
.depujs la cié , emploieot toujours ·une moindre par–
cíe de leur poieh.
a
mefure qu'elles s'éloigoent dn
centre de la
vo~te,
jufqu'a la ·derniere, qui po[ée fur
011
plan horilontal, n'emploie poinc du tour de fon
poids ; ou • ce qui revient·
a
la .meme chofe; ne fait
point d'eff'órt pour tomber, paree qu'elle
ell
enrie–
remene foutentie par le pié droit.
De
pi us, il y
a
un l{r:llld poiht auquet il faut faire
attention dans les
voAtes,
c'ell que
tout~s
les clés
f¡¡fi enr un eiforr égal poor tomber. Pour
cet
effet,
iJ
eft vifible que comme chaque pierre
(a
compter
de la
dé
juf{¡11
1
au pié droir) emploient toujoun moihs
que la rota lit é de leur p9ids, la pr.emiere n'en em•
ployanr, par exemple,
f:lUt"
moirié: la feconde,
un
tier s . la troificme , un quarc,
&e
11
n'y
a
point d'au–
tres moyens de rendre ces différentes parties égates
qu'en
augmenrant ta· totalicé du poids
a
proportion;
c'e{l.a.dire, que la feconde pierre doit lcre plus pe–
lance que la premiere; la troilieme, que la fecunde,
&.e:
¡urqu'<l
la dernft!re, qui
do)r
~tre
intiniment plus
pefanre.
M.
de la H ire démonrre quelle etl cette propor–
tion dans
laquelle les pefanteurs
de•
pierres d'·une
'fJOt2te
demi-circulaire doivent
~tre
augmenrées pour
~ere
en équílibre, o u cendre en en·bas avee une for–
ce égale >ce qui ell la difpolir.ion la· ptus ferme qu'une
vodte
pu ifie avoir.
.1\vanr
~ui
les Arc:hiteé}es n'avoient point de re•
gles cercames !)our
fe
conduire, mais te faifoient au
hafard.
La regl.e de
M.
de la Hire ell d' apgmenter le poids
de chaque pierre au -dela de cetui de la
cié,
d'au–
tant que la tangente de !'are de la pierre excede la
tangente de !'are de moirié de la dé . De plus, la tan•
~ente
de la derniere pierre devient néceíJairement
mfinie ,
&
par conféquent fon poids •devroit
l'~tre
aulli; m;iis cornme l'intini o'a pas
liau
daos la prati–
que' la reg le revient
a
ceéi, que les dernieres pier·
res loient
chargd~s
autanr que' faire fe peut, afin
qu'elles loient plus en état de réfifter
a
l'effort
C.JI.Iela
'fJo~te
faic pour les féparer: c'ell ce qu'oñ ap
pette1
le
dejfoin
&
le
b11t de /11
vo4te.
M.
Parenr a depuis décerminé la courbe ou la
fi~~re
que,. doivenr ¡ voir. l'extradr>s ou. la furface ex·
teneure d une
'llot2te,
done l'intrados ou la f!lrface
ir¡tér ieure ell lphérique,
ario
que toutes les piem:s
puiífenc 4cre en équ ilibre.
La cié d' une
votite
efl une pifrrct ou brique pla•
cée au mili eu de la
vot2te
en fo rme de cóne tron–
qué'
&
qui fert
a
foucenir rout le re.lle.
Voy.
CLÉ.
. Les monrans d' une
vodtt
font les cOtés qui la fou-
~eone nc .
.
.
Pentfn¡tive
ti'
11ne
vot2te,
·
efi:
la partíe qui efl fuf·
penJLie encre les ares o u ogives.
Vtyez
PEs»
1 K•
1'JV E .
Pié tfroit
d
une
v~t,,
e.ftla
pierre fur laquelle
efl pofée la premiere ,pie
rrequi commence
a
caver.
Daos les arches
on entend
par
pil
Jrqit,
robre la ,
hauteur
/
•
.
'
'
.