•
V
O
I
tJoierie;
car fuivant les
~tablitlemens
de S. Louis
&
a
ueres anciens monumens, la
voirie
fimplemenc s'en-
rendoi c de la bafle
ju~ice.
.
.
Le cerme1
d'advocatw
¡jris pour baífe JUÍbce, ell:
aum employé
dan~
d'aucres charcres comme fyno-
nyme de
'fliatura .
.
.
Les coutumes .dill:inrruent deux forres de
votertet,
favoir la
ar:~nde
o u
g~ofle,
&
la pecice qui ell: auili
nommée
ba/Je
v~ier_ie
o u
fi'!'ple 'l•oierie.
, _
La
grande
vozerte
a écé a111fi nommée,
p~rc~
qu el·
)e ap partenoi t ancicnnement a la haute )Uf1:1ce, du
tems qu'il n'y avoic encare en France 9ue
de~J:
de–
grés· de jull:ice, la h3uce
&
la. ba_lle; mm depu1s -que
l 'on eut écabli un degré de ¡ufl1ce moyen cnt(e la
h aute
&
la baile, la
TJOÍerie
fue attribuée a la moyen·
n e juflicE';
&
les coucumes la donnent rou.res au moy_en
jufliciers , c'efl pourquoi le re.rme de
'!m·omte
ou
Jfl•
jlice· vicOJ!Jticre,
qu_i
ell la
moyen~e
Juíllce,
~fl.
en
quelqu es endroits (y'nonyme de
voterte:
ce qu1 s en–
tend de la g rande .
, La
coucume d' Anjou dit que moyenne
jull:ice,
grande
voierie
&
juflice
.a
(a~g
e11: cout un; & cel!e
d e Blois die r¡ue moyen ¡ufbc1er ell: appellé vulga1·
remenc
gros
v~y~r
.
.
.
.
Ü.!
meme
alol!iJ
la perite
'IJOICYIC,
OU bafle
&
lim–
pi e
voíc1·ie
efl
~:onfondue
pJr les coutumes avec la
b :1fle juflice. Celle de Blois die que le bas juílicier
ell
appellé
.limpie voyn·
.
Q uo ique les coutumes donnenc au gros voyer ou
grand voyer cous les druics qui ap partiennenc
a
la
m oyenne juflice,
&
a
u limpie voyer tous ceux qui
apparciennenc a la b.lfle juflice. ce n'efl pas
a
dire
qu é. rous les différens ubjNs qui fonr de la compé–
tence de· ces deux ordres de juriídiél:ions, foient des
attributs de
la
voierie
grande Oll petire proprement
d ice, la moyenne
&
bafle juflice s'exerc;ant fur bien
d'aurres objets que la
.voierie.,
&
n'ayanr été nommée
'lloierie
qu'a caufe que la police de la
voierie
qui
eR
dépend,
&
qui ell: de l'ordre public, a été regardée
comme un des plus beaux apanages de ces forres de
jurifdiél:ions inférieures.
En quelques endroits la
voierie
ell: e'f{ercée par des
jugl:!s particuliers; en d'autres elle ell: réunie avec la
moyenne ou la bafle juflice.
Le droit de
v oierie
en général conlill:e daos
le
pouvoir de faire
des
ordonnílnces
&
réglemens pour
l'ali gneml!nt ', la hauceur
&
la régularité
d~s
edifices
pour le pavé
&
le nerro ieme nt des rues
&
des places
publiques, pour ten ir les chemins
en
bon érar, libres
&
commodes, pour faire cdfer les dangers qui peu·
vent s'y rrouver, puur empécher: toutes forres de
conll:ruél:ions
&
d'entrcpriíes conrraires
a
la décora·
tion des vil! es'
a
la
m
recé.
a
la commodité des ci-
' toyens
&
a la facilité du commerce. Ces arcentions
de la juflice par rapport
a
la
voitri,.
font ce que
l'on appelle
la police de la voierie
·
·
, Les autres prérogati ves de la
voierie
conlitlenr
da
ns le pou voir d'
i
mpof.erdes droits, d'ordonner des
contributions perp
étuelleso u
a
tems préfixe
~
en de–
n iers ou en corvées,
&
d'écablir des ju¡:!es
& "
des
o fficiers pour tenir la main
ii
l'exécucion
des
ordon:
nances
&
r ¿glemens qui concernent cecee portian de
l'ordre publ ic.
•
·
·
Les charges de la
voierie
confi!lent daos les foins
&
l'obligarion d'entretenir" le pavé
&
la propreté des
rues, des Rlacei
publique~
&
~es
grands ·chemins,
&
m
eme quelquefois. les a ueres chemiós, felon les
c~ur~Jmes
&
uíages des lieux.
·
·
Les émolumens
&
reven~Js
de la
fJOterie
font de
deux forres .
·
Le~
uns
font
de~
droits
pure_m~n~ l~cratifs
q!li fe
payenr en reconno•flance de la lupéqonté
&
feigneu~
rie P,ar ceux qui ·
foo~
conllruire ou · pqíer quelque
chofe de nouveau qui fait' faillie ou qui a .fon· illue
~an~
' fur les rues que fur les places
~ubliques;
ces
d~o•rs fo~r
ce que l'on appelle
le dofliame rle la voie–
rte
&
qu1 compofe
le revenu attaché
a
l'office· de
grauél
v~yer
.
·
!--es
'aucre~
droirs íonr certains tributs ou impócs
qui ' re Iev.enr fom
1~
ti[I'C de . péage
~
de barrage ;
fu ;. ¡es V()Jtures
~
fur les
march a nqife~
qui ·paflenc" par
les grands chem1ns
&
par ceux de traveríe · ces droirs
f~ur· de~i~és ~ l ~ enrr'etien
du pavé
&
aux ;éparations
des chernms ; des
pone~ ~
chauflees.
· 11
_n'ap parrie n_t qu'au íouverain 'qui
íl
la puillance
publique, de falre des ordonnances
&
réglenien~
&
tl'iinp_of~~
des drC!its
íu_r
fes "fujets; ' c'ell:·
pourq~o'i
·
la
'l.loterte,
en C!!cte parue ell cdofidérée 'comme un
'··~~ -
:
~·'*'
~
........
•J
...
-~
V O I
droit royal que perfonne ne
p~ut
exercer que fous
l'a ucoriré du roi.
A l'égard des rues
&
places publiques
&
des grands
_chemios, c.¡uoique la jouiílance en (oic libre & com–
mune a cous,
le
fouverain en
a
la propriécé, ou au–
moins la garde & la íurinrendance .
Ainfi la police des grands chemins apparrieor
au
roi íeul, méme dans les rerres des feigneurs hauts
j ufliciers .
.
Du rell:e la
voierie
ordir.aire ou perite
voierie
étant
une parrie de la police' elle apparrienc achaque ju–
ge qui
a
1:i
police, daos l'écendue de fon terriroire,
a moins qu'il n'y air un · juge particulier pour !a
voie–
rie.
Voyez
le traité de la- po/ice
de la M are,
tome
Jf/,
liv . VI.' tít.
I),
&
le
code
de la
voierie,
celui de
la poli ce,
tít.
6,
&
ci-apres le
mot
VoY
!iR,
&
les
mots
CHEMINS,
PÉAGE,
~LACES,
H.UES.
( A)
VOlGTLAND,
(Géog. mod. )
concn:!e d'A IIema·
gne, dans la 'haute Saxe,
&
un des quatre cercles
qui formeor le marqudat de Miínie. Elle ell: entre la
Boheme , le cercle des mooragnes , le duché d' Al ten.
bourg
&
le margraviar de Culembach. Plawen ellla
principale ville du
Voigtland .
Son nom lui vient de$ .
prevócs appellés
vogts
en allemand, & que les em·
pereurs d' Allemagne
y
envoyoienr autrefois pour le
gouverner; ces prevócs fu rene inll:itués,
felon les
meilleurs hill:oriens du pays, par l'empereur Henri
IV.
(D.
J.)
VOlLE, (
Hifl.
f!
Critiq. focrée.
)
piece de
cr~pe
ou d' écoffe qui
i~rc
a
couvrir la
t~te
&
une parrie
du
vi"fag?.
11
y
.auroit bien des chafes
a
di re fur le
voile'
foit
a
u
propre comme lirtéraceur, foir au figure, com–
me chrécien, qui confidere l'état des filies qui pren–
nent
le
floile,
c'ell:-a -dire qui fe fonr religieuíes . Bor–
nons-nous cependant
a
quelques faits un peu choifis
tur cette maciere .
"L•ufage d'avoir la
t~te
couverte ou découverte
daos les temples, n'a po inr été le méme chez les dif–
férens peuples du monde. Les anciens romains ren–
doien c leur culee aux dieux la rece couverre. Cahgu–
la voulut qu' oo
l'ador~r
comme un dieu, la rece
11oi•
lée ,
enruire Oioclécie n prefcrivic la m!!me chofe.
A.lexander ab Alex11ndro
rémoigne que felon l'ancieq–
n~
cou cume dans les facriñces
&
au tres cérémonies
facrées, celui qui facrifioir, immoloit la viél:ime, la
r~ce
voiiée;
cependanr ceux qu'i facn fioi enc a 1'1:-:{on–
oeur
&
a Sarurne, comn1e
i
!'ami de la véricé, avoient
la réce découverre; d,1ns les pn'eres qu'on faiíoit de–
vane le grand aurel d' H ercule, c'écoir l'u!age d'y pa–
roí'cre la tete découverre ' foic
a
l'imirarion de la fla•
tu e d'Hercule, foic paree que ce
e
aurel
&
le culee
d'Hercule exill:oienr avant le terns d'Enée, qui le
premier incrodu ifir la courume de faire le fervice
di•
vin avec tln
voile
íur la
r~r~.
·
Et capite ante ar4s phrygio vefatus
amiEir1.
[,es mages avoient dans leurs cérémonies un
voilt
qui lenr couvroit la
r~re.
Hyde
en
allegue une raifon,
c'efl año que leur haleine ne fouilfAt pas le feu lacré ;
devane lequel ils reciroienr teurs prieres.
Cornelitu
.;
Lapide
remJrque que les facrificareurs des Juifs ne
pnoienr ni ne íacritioient point
a
t~te
découverte
daos le temple, mais' qu!ils ·la couvroieot d'une tiare
qui leur faifoir un ornemenc. ·
· Quanc a ux prc!cres moderoes, M. Allemani rappor–
te que le,patriarche des Nell:orieos offic1e la ·tl!ce cou–
verre: que celui d'
Alexandrie.eofaii: de me me, ainli
que• les moines de
S." Antoine, lesCophces, les Abyf–
f!ns & les Syriens marooites. ·Mais
s:
Paul décída que
les hommen1oivenr prier la rece découverte.
&
que
les femmes íoienc
voi/6es
daos les temples. Or qu'ar•
riva-r-'il dans la priinirive églif"e ·, de cette órdonnance
de
S.
raul? Une chofe bie•i linguliere
a
l'égard des
fe~mes;
on ' fuivC!it fon précepte pour · celles qui
éro1enc veuves ou mariées,
~ais
·on en
difP.e~fa le~
filies, afin de les engager par cetre marque d'éclat
a
prendre' le
voile'
ípitiruel' c'e!l-a-dire
a
fe· faire reli-
gieufes,
·
· ·
' · ·
·
Quand on fe fut
mi~
daos l'efprit d'élever le céli·
~a
e au·deífus du mariage, comme un érat de perfec•
t1on ·au-dellus 'd'un · étar · d'imperfeél:ion
~
·on '
n'oub~ia
rieri pour y porcer le be-au fexe;
&
pour le 'gagner
¡>l~s
furemeor, oo emP.Iqya enrr'aucres moyens,
1~
plllfldnc morif
·d~~
dil1:10él:ions
&
de la vaine gloire •
y
o
!la
d~
qtoi11s ·ce qui ··ré pratiquoir
en
Afriqu_e ,
~u
rap po rr ae Tercullien, dans foo livre
de veiandu
VIY-
ginibt~~.
· · ·
· ., ·
·
Les
•