V O 1
~es
parties font la crachée arrere par laquelle
l'arr
pafi e
&
repaíle daos les poumoos; le laryn x qui efl
un canal courc
&
cylindrique
a
la
e~
ce de la trachée;
&
la glotte qui efl une perite fente ovale, entre deux
membranes fémi-circulaires, écendues
horifonralemen~
du c6ré intérieur du larynx,
lcfquellei membranes
Jaifienr ordinairemeAt entre elles un
inrervall e plus
ou moins fpatieux, qu'elles peuvent cependan t fer·
m er rour-a· fai t,
&
qui efl: appellée
la,
glott~·.
f/oytz
la defcripri on de
ées
trois p<j rties aux
articleJ;
TaA–
CHÜ,
LAR
YNX,
&
G LOl'TE..
Le g ra nd ca nal de la rrachée qui efl terminé en–
haut par la g lotce' reílemb le
6
b ien a une tlfire q ue
)es anciens ne doutoienc point que la crachée ne con–
t ribuS
e
autant
a
former la
TJoix,
qu e
1~
corps de la
flQre contribue
a
fq rmer le fon de
ce~
int1rument
~
Ga lien
lui-m~me
comba
a
ce~
égard
d~ns u~~
efpt;ce
d'erreur; il
s' a pper~ ut
a
la véricé que la glorre
e~
le principal org aoe de la
voiJ? ,
mais en mc!me-te!l\s
iJ
attribua
a
la trachée artere une part CQD \i dérable
daos la produélioo du fon .
.
·
·
· · ·
L'opinion de G al:en a été fi.Jivie par rous les an–
ciens qui ont t rai té cerce matiere apres lui ,
&
me–
me par tous les modernes qui onc
écri ~
avant
M :
Dodart :. mais ce dernier aya no fa ir attention que
nous ne
partan~
ni ne chantons en refpirant ou en
ar~
rir ant l' air
~
mais
ep
fouffi,ant o u en
e~pulfan~ l'ai~
que nous, avoos reípiré, & que cet air en fqrtant
de nos poumons,
paíl~
roujours ' par des véficules qu{
~élargi ctent
ii
mefure
qu'ell'es. s'éfoigneot de ce
vaif~
feau;
~
enfin pa_r
la
trach.éeme"'e, qui efl le plus.
Jarge canal de cous '·
de forteque l'air crouvant plus ·
de liberté
&
d'aifance
a
meíore.
q_~'il rriont~
le' Jóng
de tous ces paífages.,
&
dan~
la crachée
plu~ qu~
par~cout
aillaurs, il ne peuc jamais
~ere comprim~.
(fans ce canal avec au
tan ~
de
~iQi ence,
ni acquérir
U
autant de
v ~re t~e q~'il
en
fa u ~
pour la produ.aion du
fon; inais comme t•ouverrure de la glocre eft fort
~troite
en
co~pá_raifo~~
de la
larg~ u r.
de la
trach~e ~
J'air ne peue Jamais fortir de la
rr:tch~e
pa r la glotce,
fans
~eh~
violemment comprimé .,
~ fa ~s
ácqué rir uri
degré
~oo(ldé~able
de vtcelfe ; de forre qu e
l'ai~ ain ~
com_pru'l'~
&
pouífé, communique
~n P!! fla11~
une
:~gi ta t!qn
forr vive aur particules,' des
de~x.
'lev-res_de.
Ja
g!ort~,
leur donne uné eípece de lecouíle,
&
Jeur. faio f•iil'e des vibrations qui. "frappenr nair'lt me–
fure
1
~~ paífe~
&
for~ent 1 ~ fo~ .
' l(oy~z. V~B~A.-
TJO.N :
'
Ce fon ainff formé palle, daos
ta
caviré· de l:t bou–
che &
dé~ '
narines ,
ou
il
efl rét1éi:hi & o
u
il . refon–
ne
~ ~
ot!
~·
O oiilart 'fa it voir qu e· c' efl de
c~c~e
ré–
fo.ooance que dépend
en ~iereméut
le chdrme de la
wix. .
Les · différeotes cooformatio ns, co nfi flences
~
&
tin'uofit~s
des parries de la bÓuche, contrib'üent
chacune ' de leurs c&rés
a
la réfoonance;
&
c'eft du
mélaÓge de ta nr de réfonna nces
~ilférenres,
b ien
Pr?.:
poni~nnées
les unes. a
u~
autres, que nait dans la
vot~
huOÍaine' une
harmo~ie
inimita b)e
a
toUS
les.
muli~
e iens.:
e·~~ po~rquoi
lor fqu ' un-e de ces parcies fe
~ron
ve d.éra.ngée, cornme- lo r fque le
n~s
eft bouché, o u
q~e ~e~
dents font
tom~et!s,
&c.
le fon d<: la
vtJi.t;
deviene
défagr~ble .
.
11
fernble que cecee réíoonance daos. la
c~ v ité
de
1~ b_o
~che·, ne oonfi,fle poi nt
· dan~
une fimple
~étle.:
xton,
com.mecelle d' u,ne voure,
&c.
mais, que c'eft
une
réfon.nanc~
prqpot;tiannée aú x - rous du. fon. que
Ja,
· g!~t~e
envoie daos la. bou_che :. c' ell 'pour cela que
cette
c~vité
s'alonge ou fe raccourcit
a
mefure· que
l'oo forme les. cons plus ' g ra ves, ou plus aig us..
·
Fqu_~
que la
tra.~hée a~~et:e p~oduistc 'ce~te
réfon-.
nance ,
c'o_
~1.mec'étoi~
autrdois, l'opinion. co.mmuoe ,
il fa.udroit
qu e l'a ir modifié par la g lotce au point de
forme r un. fon, au-lieu de
con~inuer
fa cour fe du de–
dans ' en dehors ,·rewurnat au .'contrai re du dehors en
. dedans, & 'vtnc frapper ies có.rés de la
trachée ar-:
tere~
ce qui ne peur jamais ar.r iver qu e daos les per–
fonn es
qu ~fc;mt
~ou r.men,tées
d'une 'tou x viol_enre '·
&
daos
l.esven.triloques. ,
A,
la véri ré da os la.
pl ~part
des oife
auxd,e
ri~iere
qui ont la.
voiSc
(orte '· la.
era~
chée arrere réfonrie, mai s. c' ell paree qu e leur gloc–
te ' efl placée au fo,nd
dé
la'
trachée.
&
non pas
a
la
fomn:i,ité,
c01~1ine
· daos
1
e¡ hommes. ·
·
'
.
¡\u~
te: ca_na.l qu i a.
·pa~é 'tl'abo~d pou ~ ~ere 1~
prin-,
ctp_al
or~a,n_e
d,e l,a
'Vf!t~ ,
n'en, efl
pa~ feulem.e1.1~
le
f~-:.
can~
daos, l'o.rdre de ceux· qui · p'roduifent la. réíon-.
nance :.
'la'
cra.chée:
ii.
ce(
~ga~d
ne
f~c'oude
point la,
glotce.
a\1~:1nt
q ue le c.orps d'-une flQre. douce feconde
la
che.~i) lc:·
dt;
fo~ embom:hu ~e ;,
mais c'eft
la,
bouch~
V O I
qui feconde la glocce, comme le corps d'un certain
infl:rumeor
a
venc, qui n'eti poiot encare conou daos
la mufique , fecoode Ion emhouchure : en etfer la fon–
Qion de la trachée n' efl autre que celle du porte-vent
daos une org ue, favoi r de fournir le vent .
.
Pour ce qui efl de la cauíe qui prod.uir les différens
tons de la
voix,
comme les organt>s qui forment la
'I¡OiX
font Ull e efpece d'inflrumeot
a
ven e•
iJ
fenible
q u' on pourroit fe fl atter d'y trouver quelque chofe
qui p-dc répondre
a
ce qui
prod u i~
!'es différences de
cons daos quelques autres in(lrumeos
a
vent ; mais
il
n' y a rien de femb lable daos le hJuti;>Ois • daos les
org ues , daos le clairon ,
&c.
q'e fl po rquoi
il
f3'Ut atc ri buer Je tOn a bouche,
ou aux na.rinés qui p rodl,li[eot
la
rt!íonoance' ou
a
la
~lotre
qui produi c
1 ~
foo:
&
comme rous ces. diffé–
n~ns
ton s, fe pt odui fent dans l'homme par le mlme
i11flru'me11t·, il s.'enfu ir qu e
la parrie qu i forme- ces
tons doit erre fufcepcible de. routes les variatioos
qui
peuven~
y r t ppndre: · oous
t~von~
<l' ailleurs que
pour fqrmer
un
c~o
grave ,
il
faut plus d'air que pour
former un ton aig!J; la trac\lée, pour la tíler paíler
cetrt; plus grande quaotité
d
air , doit fe ditater
&
fe ra'tcourcir.
&
au moyen de ce rac¡;ourcif\ement,
le canal extériear , qJ.!i eft le sa nal·
~e
la bouche
~
du
(\~S ,
a
CO!Hpter depuis . Ja glotte ¡ufqu'aux. levres,
ou jufqu' aux narioes, fe trouve alongé ; cal;'
1~
rae•
coo rciflemeot du canal intérieur, qu i. eft
c~lui
d'e
la
~rachée;
fah
.cf~fcendrc::
le larynx
&
la glorte,
&
par
conf~quen~ ~<\
di(laiJCe de la bouche, des levres ,
&
du
nés, deviene plus
grand~:
chaque changement de
ton
&
de demH on opere; un changemeot daos la len–
gueur de chaque
ca_~a \ ;
de force que l'oo n'a point
ae peine
a
comprendrt;' que le ureud du larynx hauf–
fe
&
haiCle daos touces les roulades ou feco ufl es de
la
voix,
quelque
¡;>etic~ qu~ p~ifl ~ ~tre
la différence
du ton.
·
·
·
Comme la gravité du ton d'un
~autbois
répond
~
la· IQngueur de cet inflrumenc; ou
~omme
les plus
loogúés fibres du · bois done les
vibra~iqns
forment
la
réfon ~ance
;
produilen~
coujours' !es vibrations
les pl,us
\~ntes
,
&
par
conl~q'uent 1~ ~on
le plu$·
grave, íl pa t¡otr probable que la concavtté d,e
~~
bou–
che, en s'alongeant pour les cons graves,
&
~~
fe
raccourcifi.ant pour leos
tO!'J~ ªi~us,
peut
contri~l,le\'• .
la formarion des cons de la
'IJOIX.
Ma i ~
M . DOaa rr o bferve
qu~
'daos le jeu d'orgue ,
appellé
/11 YJoix hr1m11ine
,
le plus. long ruyau efl· de
~~
pouces ,
~
que o,algré cette l?ngueut;,
il
o~
'for–
me
·aucune d dférence de ton , mats que le ton de ce
tuya
u.
efl précilement ce! ui de foo
a~ch,e :
QU!!
'Ja
<;on–
caviré de la bouche d'un homme quta la
vstx
1~
plus
grave,
Q'aya n ~
pas. p,t us de 'fi x pouces de
pro(o~~eúr,
~~
ell;
~vident
qu'elle ne peut pas dooner • modtfier
t
&
varier les · tóns.
Voy~z
ToN
S •
·
'' C'eft done ía'
~lo~re
qui forme les tons auffi bien
que
le~
fons ,,
&
<:'~~ ~~
':'ariarion de fun ouverrure
qui efl ca ufe de la variatiot' des rons. Une piece de
mckha'nifme
t}
admirabl é merite bien que nous l'exa-
minions ici de pll,lS 1'-r es .,"
..
.
'
.
Lll glocte humaine· repréfentée dans les
PJanchu
anatom.
eft ' feule cap.able d'un
mouvell_l,en~ p,~opre.
favoir ' de
rappt:och~l,' fe~ l~vres,
eo
conf~qu~nce
les
Jignes de fo.n contOUI,' marqueot trOÍI
dJifér~os.
degrés
d'apprac~e
•
." ~.es,
anacom.ifles
attribu~nt o,t:dmat~ement
ces. tlifférentes. ouvel,'tures de la glotce a l'aébon
de~
mufcles "du
la~ynx;
mais_ M . Qqda_rt
fai~
cqnnottre
par leur, pofirion, Clireél:ion,
&e,
qu,'·ils. fon o deflinés
a
d'autres ulages. & que l'ouverture
&
la fermerure
de la glorce fe faít par ·d'aucres Jl:¡_oyens , favoir par
deux · cordoos 'ou
~lees.
tendi!leux
~ r~nfermés,
daos les
deux levres de. l'ouvercure .
-
. En effec ch_acune. des.'
~~úx:
membranes.
C'emi-~ir~u·
!aires, <iont l'inrer:flice
(o~me
la glotte '· efl; phée en
double fur
elle-m~me.,
&·
au~milieu
de
c~aque.
mem–
b.raoe ainfi pi Íée, 'fe
d·ou~e
uo
p'aque~ ·d~
fibres qui
o'un cócé tiene
a
la partie aocérieure du larynx '
&
de l'aurre etiré· a la . parrie poflérieure :
H
efl vra.i que
ces tiléts refiemblent plut6t a, des. ligamens. qu'a. de:S
mufcles, paree · qu'ils font formés de tibres. blanches
& .
m.~mbran,euf
es, &non pas. de
fibre~
_rouges.
&
char–
oues; inais le
gra.ndnom.bre de pettts. cl:langemens
qui' doivenc fe
faire néce~ait;emen~-
áans. cecre ou.,er–
ture pour former la.
grand~ va~i~t~
de tons,
def!la~de abfolument une efpece de mufcle excraot;dloaJ–
re' par' les concraélions:· duque!, ces variations puif–
fe
t
s'exécuter; des fibres charnues ordinaires, qui
~e<¡oi,ven~
une grande
quantit~
de fang,
auroi~nt
été
•
'
·
wfi-