U N. I ·
de
lt
IIIUÍeN ,
fi
de fes prartriltés
inftnies:
IolM
(ee.
taires s'attach·eot
~
faire voir, que ces deux propo.
fitioos uoe fois admifes,
tou~es
k!s clitfi.cqlcois difpa..
FoiOent.
.
.
Que l'0rigine du mal phyti.que
~
ma! mor¡¡l, ce
pllénomene
6
difficile
~
concilier q.vec les atfrii..uts ·
moraux
d~
la rliviuité;
~
molos de r.eeourir
a
l'hy•
potfl~le
de Mant\s, ce{fe
d~s
ee momenr d'c!rre une
ttueflion embarratrance, puifqu' alors 1' homme n' a
;tus perfonne
a
accufer'
il
n'y a . ni mal • ni bien
ebfolus,
&
rout elt comme•
il
!!evoir néceílairemenr
ltre.
• ·
~
Qu'on fait de
m~rne ~
quoi s'en tenir fu r les que–
ftio os tant de fois agirées, de l'irnputatior¡ prétendue
du péché d' Ada m
a
toute fa J'Oilérité;
de
la provi–
den~ ~
ele la
pr~fcience
de Oieu; de la n¡1ture
&
de
l'immonalité de l'ame; d'un état furur de
·r~oom•
pcnfe,
6t
de peines,
(:fe. efe. (:fe.
· Q,uc
l'ho!Qme
n·~
plus
~ f~
plltindre
de
fott
erif-
tfnce.
·
Qtt'il fait qu'elle
efl
le
r~fqltat
déterminé
&
infaii–
Ji~te
d'un méchanifme fecrec
&
univerfel,
·
· Qu'a
l'égarq
ele
l4 tiberté
6.c
de~
·é9enement heu•
r.eu.x
au mali'teureux
qQ'on
6prouve pendant la vie ,
il
\'Oif que rout étanr
lil!f
dar¡~
la nature, il n'y
1!
rie11
de
cantingent dans le!i détermin:¡rions de nos vo–
lontés ;, mais que roures
les aélions
de5
~tres fenfi~
bies, ainfi que tour ce qui arrive daos l<!s deo"
or~
dres, ·a fon príncipe
dan~
un enchatnement immua–
ble ,
&
Unlf coordinatior¡ fatale de cau!es
~
d'dfets
oéceflaire$ ,
:
En
un mor,
qu'il }' a
peu de vérités
important~ts,
foit en philafophie, fair en phyfique ou en mdrale,
QU'on ne pui()e déduire du principe de l'éternité
~e
Ja muiere & de Ion coefficient .
•• 11
ell vrai
1
ajou~ent-ils,
que pour appliquer cer–
'' te théorie aux phénamenes
du
monde matériel
&
,, intelligenr,
&
trouver avec cette doonée les in·
, COilnUeS de CeS problemes
1
il
fOUC
joi11dre
a
Un
..... efprit libre
&
fans préjugés, une fag:tcité & une
, pénétr'!tian péu communes; car il s'agit non-leu–
'' lement
d~
rejetter les erreurs retjues, mais d'ap–
, percevoir d'uo coup d'reil les rapporrs
&
la liai–
•• fon de la
propofidon fond:tmenrale avec les con–
,
féqoences
prochaines.ou c!loignées qui en érnanent,
;,, &
de
fuppl~er
ertl'uire par nne efpece
d'
analyfe
, géamétrique les idées iqtermédiaires qui féparent
" cene meme
propofi~ion
de fes réfultatl.
&
qui en
,. fonr fentir en
m~me
rems la connexion , .
Ce qu'ol) vient de tire fufliroit poor donner une
idée
gónérale de la philofophie des Sociniens,
li
la
.daélrine
de
ces feé\aires ét'oir canllante
&
uniforme:
tnais ils. ont cela de commun avec tautes les au.rres
(eéles chrétiennes, qu'ils ont varié dans leur croyan·
·
~:e ~
dans leor culre.
G~
n'ell done p3s-la le fytle–
me ph ilofophique
re~u
&
adopté unaoimemenr par ces
.hérériques, mais fealement l'opinion particuliere de
plufieurs fav"ns
f11fit4iru
ancieo~
& modernes.
Obfervons cependant que ceux de cette fede qu_i
fe font le plus éloignés des príncipes expofés ci del.
fas,
n'onf
fai~
feulement que les re{\reindre, les mo–
ditier ,
~
rejerter quelques cuoféquence¡¡ qui en dé–
couloient immédiarement, foit qu'elles leur paruffo::nt
t:rop hudies
&
trop hétérodoxes • fait qu'ih ne le5
c:ruOent pas nécetfairement inllérentes
!~UX
príncipes
.qu'ils admettoient: mJis s'il m'ell permis de dire mon
fen1irner1t
fur
cette matiere
délic:~re,
il me femble
que le tyfleme de ces derniers efl bien moins lié,
~
qu•if
ell fu
jet
~
des d.tlicultés tres.fkheufes.
.
~fl ~tfer
que gagnent.ils
a
ne donner
a
Dicu qu'
.un~
érend1•e bornée? l'J'ell-ce pas fuppofer que 13
fubflance divinc: efl divillble? C'ell done errer incon..
féquemment.
Ils
ne peuyent
P!IS
di
re
qu'une étendue
tiníe foif
¡m
érre eOentiellement fimple,
&
exernpt
de
cQmpotirion, fous prétexte que fes
parri~::s
n'éranr
poinr aétuellemenr divilees, elles ne font point véri–
tabl.ement dillintles les unes des autres. Car des qu'
elles
ll'QCCQflCilf
pa1
toUteS le mern¡ líeu, e
JI
es
Ollt
des relations (oca
le~
a
d' .tutres t"Orps qui les difl'é–
Fentienf; elles font done auffi réellement difiioéles,
iuMpendanres
&
défunies , quoiqu'elles ne foienr fé–
parées qu'intelligiblement, que
G
leurs parries éfoienr
~
des ditbnces iolinics les unes des aucres, p11il'que
l'on r.eut affirr,n.c;r que l'une ·n'ell pas l'autre,
~ '
ne
la pénetre pas.
A
l'~g~rd
de
l'origi11~
du
mal, que leur fert-il
.d'6rer a Dieu
1~
p Pé-vifion des
fmu.rscontingens ..
&
~~
dire qo'il ne
~oqnai~ l'a~enir dan~
.lczs . agcns
li·
1
U NI
&~•
fJUe
par
des eonjeélures qui peúvent qu t:lque–
fois le
~romper? (~rpyent~ils .
par cette hyporhefe ju–
alilier la providence.
&
fe difaulper de l':tccufarion
de faire
Di~u
aureur du . péché? C
1
eíl: env¡¡in qu'ils
s'en tlatterorenr, car
(i
D1eu n'a· pas prévu cerraine•
ment les événemens qni dépendoienf de la liberté de
l'homrn~,
il a
pu
au•moio&, comme le rem3rque une
famemc rhéologien, les deviner par
COl
jeélure.
,
1
11
,, a bien
foup~onné
que les créatures libres
te
pour–
" roient Mrégler par le mal'lvais ufage de lenr li–
''
bert~.
ll
a
cJ4
prendr.! fes filretés pour empCcher
,
~.les
defot·dres. Au-moi11s
il
a pu favoir les chales
10
9u~od
il les
a
vues qrrivées. ll
n'a
p11
i~norer:
qua_nd
"
il a vu
A~am
romber
~
péch(!r, qu' 11
a
llore fatre
, un<! race d'hommes ·méchan$ . 11
a
d.u
employer
,, toutes
for~es
de moyens pom· metrre des digues
l
, cette maliqe.
&
p01:¡r l'empc!cher de íe mulriplier
,, autant qu'elle a fait. Au.-lieu de cela on voit un
, O.ieu qui lail]e courir
pend~nt
400lO
ans rous les
TJ
OQffifl)e§ dqos le\11
1
5
VOÍfS
>
qui
.Qf
.lelir envoie ni
, conduéleurs, ni
proph~res, ~
qui
les ;¡baudonpe
" entieremenc:
a
l'ignorance,
a
l'erreuf &
a
l'idolt–
,
trie; n'exceprane de cela
qu~
deux ou trois mil–
"
lions
d'am~s
cachde& dans un petit coin ' de
1~
ter–
'' re. Les Socio.iens pourraient ils bieu répondre ..
a
1 ,
cela
&
fQtisfQire parfllitemenr les iucrédules
~
Je fais bien gue
Je~
U11Ítt1íres
dont nous parlons,
objeétent que la preféience divinc détruir.oit la liber'l'
~
de la cr6arurc; vaici a-peu-pres commenr ils rai–
fonnent fur
ce
Cujer. , Si
une
c!wfe, difent·ils • efl
, contingente en elle.meme,
&
peut auffi.bien n'ar–
., ri•er
pas,
COI'ílme arrive11, comment la prévoil'
, avec certieude
a
Pour connoicre une d1ofe parfai–
,.
cement, il la faut connoitre
te
!le qu'elle ell en
11
elle-mime¡
&
fi
elle ell índérc:rminée par
fa
pro.
, pre nature , commcmr la peut-on regarder comme
, déterminée,
&
comme devant arriver? Ne fe1T9ir-ce
,, pas en avoir
ane
fautle
ldée?
&
c''cft
ce qu'il fern ...
;, ble qu'on aorribue
a
Dieu., lorfqu'on dit
~g'H pr~
..
., voit ·nécelfairemenr une chofe, qui en elle..mc!me
.. n'ell pas plus déterminée
a
arriver
1
qu·· n'arriver
" pas,.
Us
concluent dela
qu'
il el\ _impoffible
qu~
Dieu
pui(fe prévair les
év~nemens
qui dépendent des cau·
fes ·libres, pare" que s'il les prévoit, íls arriveront
néceífairement
&
infailliblement
i
&
s'il
ell
infailli–
ble qu'ils arriveront,
il
n'y
a
plus de conringence,
~par
conféquent plus de liberté. lis pouífent les ob–
jeélions fur cette
m~tiere
beauCO\lP plus loin , & '
prétendenr réfurer folidement la réponte de quel–
qocs thé
ologiens , qui difent que les , chofes n'arri–
vent pas
pn.ceque Oieu les a prévues, mais
qu~
Dieu les a prévues patee qu' elles arrivenr.
J?Qpez
P&ESCIENC~,
CoNT.NGf;!liT, LtBit«.Tt,
FA,TA'-L-
TÉ,
&.c.
.
Leur fentiment fur la providence vq nous fournil'
une aurre preuve de l'incohércoce
de
leurs
princi ~
·pes.
N
e pouvanr
con~ilier
·ce dogrne avec qorre
li–
berté,
~
a•ec 13 haine iofinie ·que O.ieu a pour Le
péché~
ils refufent
~
t:et etre fupreme la providence
qui regle
&
gouverne les chol'es
en
détail . .1\'his
il
ell
ail~
de votr, pour peu qu'on y réfléchi(fe, que
c'cft faumettre toutes
les
chofes hurnaines au"
lois
d'uri detlin néceffitant
&
irrétillible,
&
plr
co"f~quen.t
introduire le fatalifme. Ainti s'ils veolenr fe {uivre,
ih
ne doivent rendre aucune
efpec~
de culte
~
1a
divioité: leur
hyporh~fe
rend ab(olumEtnt inutiles les
v~ux
, les prieres, les facrif\ces, en un mot , tous
les .aéles intérieurs
&
extérieurs· de religion.
Elle
dé–
rorit mt!me invincihlerne11t la doé\rine de l'immorra–
li~é
de l'ame,
& ,
ce qui en .ell
U
'le fui te, celle des
peiot:~
&
des récompenles
lpr~s
la morr¡
byporh~les
qui ne font fondées que f'ur oelle d'une provi–
de11ce parricnl iere
~·
imrnédia{e,
~
qui s'écr;o olene
avec elle.
Leurs
défenf~ors
répondent
a
ce.la• qu' il
etr
ÍDl–
poffible d'11dmerrre le dogrne d'une pravidence uni–
verfelle, fans donner lltteinte
~
l'idée
d~
l•etre infi .
niment parfair. ,. Goncevez· vous, difent
~
iJs,
qu~
,
lous ltempire d'un Dieu touf·puiflanf, auffi bien–
" faifQnt que ju!le'
il
puifTe y avalr
d(l5
vafes
a
han–
" neur,
6t
des vafes
a
de~honneur ~
Cela ne rép.u–
'' gQe·t-il pas
au~ i!Jé~s
que nous avons
~e
l'·orEfre
"
~
de la
fa~elle ~ 1~ ~anheur
courinuel des
etr~s
... intelligens ne doit -il pal
erre
le
pt~mier d~s
fo,ins
..·!
de la providence
1 & l'obiet princi,p¡¡! de
ra
bor:l.r,~
..
~
infiqie
~
fourqooi
Jio.ncfoutfrort.S •
IJOQS
• ~ por.¡r·
,. quoi y a-t·il
de~ .o~é¡;ba~ll ~ t,x¡mine~
'
P.IHles fy-
•
· · ·
, fie-
-.