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•.

U N

1

"vange1~t¡ e~r ~d~ns

la

v~n~eance

or. ne rend que

la

¡;areille; mat§ tct, c'ell-a-dire, en prévenant ion vo–

leur ou ion ennemi, on cue un

homm~

qui n'ayeir

que la vol"nté de faire peur, año de volc:r plus ai-

ment

.

.

Q.ue

les minillres, les prédicateors, les doé'teurs,

&

auc

res, fi'Ont pas befoin de million ni de voca-

tion.

·

1

Que ces p:1roles de S. Paul,

((Ofnflltnt

poflrront·il.t

,,·lcher

(1

on 11e

les

envoye,

ne s'enrendent pas de

too–

ces forres de prédications, mais feulement de

1~

pré.

dication d'une nouvelle doél:rine,

te

!le qu'éroit celle

des ap6tres par rapport aux

Gen~ils.

Les Socinieos agiílenr en conféqucncc ; car dans

Jeurs aífc:mb!ées de religion, tous les affiflgns ont la

liberté de p!!rler. Un d'entre eux commence qn cha–

pitre de l'Ecriture,

&

quand

iJ

a lu quelques verfets

qui

formen~

un _leos comp!ct •. celui 9ui

li~

&

c~ux

qui écoutent, dtfent Jeur fenttment S'IIS le JUgent

a–

propos fur ce qui a été lu; <:'efl

a

quoi fe rédoit tOUt

Jeur culee ertérieur.

Je finis ici l'expofé des opinions théologiques des

Unitairet:

je n'ai pas le courage de les fuivre daos

toos les décails ol\ ils font entrés fur la m!lniere done

le canon des li\•res facrés a été formé; fur le§ auteurs

qui les" ont reoueillis

¡

fur la quellion s'ils font vérita–

blement de eemc dont ils porrent les noms; fur la

natnre des livros apocryphes ,

&

for le préjudice

qu'ils cauíent

a

la religion chrétieone ; (ur la paovre–

t~

&

les éqoivoques de la langue hébrai"que; fur l'an–

!iqoité, l'utilité

1

&

la certitude de

12

mafiore; fur

l'infiJélité

&

l'inex:iél:itude de la plupart des verfioos

de I'Ecriture; fur les varierés de tedure qui s'y trou. ,

vent; fur la t'réquence des hébrai'fmes que l'on ren.... '

contre

daos le nooveau Tellament; fur le flyle des

ap~rres;

fur la précaution

a\'ee

laquelle

il

f:lut

Jire

Jes

interpretes

&

les commentateurs de la Bible; for

Ja

nécefficé de recourir aux origin:JUx pour ne pa11

Jeur ·donner un fehs contraire au fu'jet des écrivains

facré•; en un mot, fur plufieurs points de critique

& de controverie

1

efientiel

S

a

la vérité, mais dont

Ja difcoffion nous meneroit trop loin.

ll

me fuffit ,

d'avoir donné fur les objcts les plus importans de

1~

Théologie, une

id~e

géoérale de la doélrine des

So·

~hzims

excraite de leurs propres écrits. Rien n'ell

plus capable, ce me femble, gue certc leélure, d'in·

timider -deformais ceux qui fe font éloignés de la

communion romaine,

&

qui rcfufent de reconneitre

un jttge infaillible de la foi; je ne dis pas dans le

pape, car ce feroit fe dédarcr contre les libertés de

J'églif'e gallicane, mais daos les concites généraux pré..

ú~s

par le pape .

Apr~

avoir prouvé par l'exemple des

Ut~itairu

la

néceffité <le recvurir

a

un pareil joge pour décider

les matieres de foi

1

il

ne me rcll:e plus nonr exécu–

ter le plan que je me {uis propofé, qn'a donner un

abr,égé f'uccint de la philofophie des

SocinienJ';

on

y

crouvera de nouvelles preuves

des

écarrs daos lel–

quels on donne ..

lorfqu'on veot faire

ufa~e

de ía

raifon ,

&

l'on vcrra que cerre maniere de philoío·

Jlher n'efr au fond que l'arc

(fe

décroire ..

fi

l'on peor

fe fervir de ce terme, Entrons préfenremenc en ma–

tiere

¡

& pour exprimer plus nettemcnt les penfées

de nos hérétiques, fuivops encare la m<!me métho–

de

dont nous avons· fait ufage daos l'expofé précé–

dent.

Socin & fes íeélaceurs reconnoifienr unanimement

uo

Oieu, c'ell-a-dire, un

~ere

exillant par loi-mc!mc,

unique , nécetl:lire , écernel , univerfet ,

infini ,

&

qoi renferme nécefiairemeot une infinité d':mributs

& de propriétés; mais ils nienc en

m~me

tems que

cette i(jée noos loit naturelle

&

innée

(g) ,

lis

pré–

tendent,

Que

ce

n'ell qo'en prenant le mor

Ditu

daos

c.e

fens érendu, ou pour parler plus clairemenc,

en

~ca­

bli!Tant un lyllt:me

de

forces

&

de propriécés, com–

me

une iMe

pr~cife

&

repréíenrative de fa fubflan·

ce, qu'on peuc

af!ure~

fans crainr:

t

de

fe

trompeP,

que cetre propoficton

ti

JI

11

r¿n Duu,

a

toure l'évi–

dencc qes premiers príncipes;

Que mieux on connoit toure la force des bbjec–

tious métaphyfiqoes & phyfiques, toutes plus iníolu–

bles lés unes que k5 aurres, que l'homrne abandon-

.{f)

Vo'jtt.

Socin;

p,.~,¡~ionum thtologíca~um

,

cap.

ij. 1'•

"

~37·

col.

1.

tom.

l.

&

alibi.

''o'ie::.

t~u(fl

Crellius,

tk

DI•

(!}'

4111ri6111iJ,

&

fur-tout

les .Sociniens madernels.

-

.

'.((JtJIC

X{/

l/.

/

U N 1

339

.

M~ ~

fts .propres , réftet-ions ' peot faire contre l'elci–

ftence de Dieo confidéré en tant que diftiuél du

mon~o.

de,

&

conrre l:t Providence, plus on ell conva inca

qu'il ell abíolumt'Ot imP.offible que les lutnieres na–

toreUes de la pifon puitfent jama·is condnire aucon

llomme

il

une ferme

&

eotiere perfuafíon de cei

deux dogmes.

l/o_ytz;

8JEU •

Qu'il iemble aw contraire qu'elles le conduiroient

plut3t

?t

n'admettre d'aurre Dieu que la n3ture unl–

verfelle,

&e.

qu'il n'ell pas moins impoffible

~

quiconque veur

raiíonner profondément, de s'élever

a

la connoif–

fance de I'Etre fupreme par la coneemplacion de fes

ouvragcs.

Que le ípeflacle de

l:t

nature ne prouve ríen, puif–

qu'il n•efl a pal'ler avec préciGon ni beau ni laid ,

Qu'il n'y

a

point dans

l' univers un ordre, une

ha'rmonie, ni un defordre,

&

une diífonnan!:e abío–

lus, mais feolemcnt r-elatifs,

&

détcrmi11és par la na•

ture de notre exi!lence pure & fimple.

Que s'appliHOer a 1:t recheréhe des Callfes

finales

efes chafes naturelles, c'ell le

fai~

d'nn homme 'q.;i

érablit fa foible intelligenee pour la véritable meíure

do beau

&

dtr bon,

de

la perfeélion

&

de

t'

imper-

f~él:ion.

Poycz

CAUSES PINALES.

.

Que les Phyficiens qui onc voulu démontrer l'e–

xillence & les attribnts de Dieo pal' les oouvres de la

création, n'ont jamj¡iS f'ait faire UR _pas

a

la fcieoce

&

n'ont fait au fond que préconifer fans s'en

apper~

cevoir leur propre fage(fe

&

leors petires vOes.

Que ceux qui ont recolé les bolines

de

l~eíprit

hu..

main,

&

perfeél:ionné la philofophie rarionnelle, font

cet~x

·qui' appliquant fans ce(fe le raifnnnemcnt

a

Pexpérience, n'ont pnint fait

í~rvir

a

l'explicarion

de quelques phénomene, l'exill!!nce d'on c1tre dont

ils n'aoroient

fu

que faire un moment

apr~~.

Qo'une des plus hautes

&

<les plus

pr.ofood~s

idée5

qui foient jamais entrt1es daos l'efprit hnmain, c'ell

celle de Deícarces, qui ne demandoit ponr faire un

monde comme le nbtre que de la maciere

&

dtt

~ou­

vement.

Vcrye21

CART!srANISMK.

Que pour bien raifonner íur !'origine do monde.. ·

& lilr le commencemeot de

fa

formarion, il ne faot

recourir

a

Dieu que lorfqu'Ón

a

épuil~ tou~e

la fi!rie ·

det csufes méchaniqoes

&

mat-érielles.

Que ces caufes fatisfont a tout,

&

n'ont point les

in"convéniens de l'aucre fylleme

¡

puifqu' alors on rai–

fonne fur des fairs,

&

non fur des conjeérures & des

hypotheft~s

Que la matiere

e~ ~ternelle

&

nécefiaire,

&

ren–

ferme néceíJairement une infinité d'atrribucs,

rant

connus qu'inconnus.

Poy.

MAT.llRE

&

PINO!IISM~.

que l'homog6néité de fes moléoolcs

une

fup-

poOcion abfurde

&

infoutenable, par laquelle le fy–

ll~me

de l'univers devient une énigme inelCplicable;

ce qui n'arrive pas

ti,

en íuivant l'e11:périence, on

confidere la mariere comme un ag:grégat d'élémens

hérérogenes,

&

par CQnféquent do ues de propriétés

diiférenrcs.

Que c'efi une aíJertian témérairc de rlire avec quel–

ques mécaphyficiens que

13

matiel'e

n'a

ni ne peot

av•Jir cerraines

propri~t~s,

comme

fi

on ne tui

en

découvroit pas rous les jours de nouvelles qu'on ne

tui aoroit jamais foopc;onnées.

Vo,'YtZ

AME,

PENS~&

SENSATro:-:,

Se;NS{BrqT~,

&c.

Que la création du né:Jnt ell une chofe impollible

~

contradiél:oire.

1/ofJ!e:¡;

CRI!A

TJQN.

Que le <'ahos n'a jariui9 e:dllé ,· <r-moin! qu'on n'en.

t-ende par ce mot l'érat des molécoles de la maciere

au momeot de leor coordinatiQn.

Que rigoureufemene parlanr,

il

n'y

a

point de re·

pos abfolu; mai§ feolement ceffarion apparenre

efe

mouvemenr

¡

puifqoe la tendance'· oo

fi •

l'on veut,

le

Jti(iu,

n'ell

lui-mc!me qu'un mouvement

arret~.

Que dans l'univers la quantité de mouvement refle

roujours la

m~

me: ce qui efi évident

(1

on prend

la

fomrne toral

e

des tendaoces

&

dt:ls

forces vive1.

Que

l'acc~lération

oo la retardation du rnollvement

Mpeod du plus ou m.oins de réf11lant'e des maífe!.

&

cooféqoemment de la nature des cot"'ps daos lef–

qoeh il ell diflribué ou

Qu'on ne peor rendre

l'exif-lence

d~

corps mous, des coPps

élallique~,

des corps durs

qu'en fuppoíant l'hetérogénéiré des pnrtienles ql1i

les compofent.

P"o,ytz

DuRETÉ

&

ÉL-"ST-ICITÉ.

- Que

ri~n

n'etl more daos la nature, mais que tout ,

:"!

une vie qoi lui ell propre

&

i11herenre.

-Que

cec-ee vé-ricé

fi

importante . par elle-mame,

&

V

v

~

pa.r