. _,
.
....
VI S
de l' objet {u-r la rérine; c'ell un fair úi fe
proúv~
par une expérience donr M. Defcartes ell l'aureur.
En voici
le
procedé: :.l.pres a vóir b ien fermé les . fe–
n~tr~s
d' un e chambre,
& ·
n'a.\•oir laifié de paOage
a
la lumie re que par une fo rc perite ouverture,
.H
faut .
y
appl iqu_er l'reil de quelque !ll)imal
nou-v~llement
rué ~
ayant retiré d'abord avec ronce la dexténré done
@o
e[t capable, les 'memb ra nes qui éo.uvrent le f9nd
de l'humeur vicvée,
c'ell-~;dire
la pa rrie p'óllériéure
de la fdérorique , de la choroi'de,
&
me!me u n.e par–
t-ie
de
la
rétine~
on verra alors
1es
iq~ages
de cous les
ebjers
de
dehors,
fe
peindre rres-dillin&emenr fur
un corps Mane , ·par e xemple,
(úr
la pellicule d' un
reuf'
appliquée a cet rei l par derriere. qn démon–
tre la mc!me cho fe d' une maniere· beaucoup plus 'par–
faite avec un ceil :1rrificiel. ou par 'le moyeo de la
chambre obfcure·.
1/.oyez
CErL,
&
C~A~BR.E o~S·
CURE.
. ·
'
'· L és images des .objets fe repréfeprent done fur . la ·
rétine, qui n',ell qu'une expaníion de
tiler~·
rres-dé!Jés
du nerf optique, & d'ou le nerf optique
lui-m~me
va fe rendre daris le cerveau: · er
(j
une
ex.ttérnite Ju
11erfoptique r ecroit un mouvemenr, ou Jait une vi,
bra~ion
quelcó¡}que , cecee vihration fe cómiJluoique·
ra a l'ilutre e xtrémité: ·ainfi l'impulfion des d ifférens
rayons qui viennent des différens points de l'objer,
Jlaffeélel'a a-peu-pres de la m@me·
manier~
qu?elle af–
fetl:e la rétine, c.'efl-a-dire avee les ' vibracions
&
1~
fone de rnouveq1ent qui lui ef.l part.iculicre, ceceé
impuHion Ce propagera ai11G jufqu'a
l'~ndrdic·
ol). les
ñ lets óptiques
YÍeQñen~
a
formet• un · tia u . daos la
fubllanee du cerveau,
&
par ce mofen la les .vibra–
tions ferom portées au liege
généra~
op
commun des
fenf.1tions .·
·
,
· Or l?on fa ir que J;elle ell la loi de l'union de l'ame ·
& du corps, qu e cerraines pe·rceprions de l'am!! Cont
une fui te nécelfa ire de certaios mOU'{emens du corps:
&
comme les
différent.esp~rrie.s
de l'objet meuvent
fépa·r~(Uenr
cl1tfé;rentes parties ci:tu fond de l'reil,,
&
que
ces
mouveme ns re
pr.opagen~
ou . fe communi–
querlt
a
u
fi.nforÍ11f1!,
bu .
a
u fiege du fentiment; on
voit done qu'il dqtt
~·enfuivre
en mc!'rue tems un
ao!fi
gralild nombre de fenfations
~illinél:es. Voy~z SE~-
jiATION.
.
.
'
· .
' ' ' .
.
· ll eft: done
ai~é
de concevoir
rll.
qlile la perc;eptior
ou l'image, doit
e!
ere plus Claire
&
plus vive, a pro-.
porrion que
l~reil
re<soit <je lá pare d'un objet, un
plus graod nombre de rayons: ·par conféquent la
grandeur de la
prunell~
concribuera en par.tie
~
la
darté de la
'llijion.
· · · ·
· · · · ·
' '
2°.
En ne· CcJU!idér3nt ·qu'un poiot· rayonnant d'ur,
objet, on peut d1re que ce pqinr ¿¡ffeétéroít lé fiege:
<!u· fentimeot, d' une maniere plus . fotble,
o
u
íeroi~
y
u plus
obfcur~ment, ~
in'e(ure ·
H\lnl
feroit pluréloj–
gné, a cau{e que Jes rayc¡ns quj 'Vie'!Jiie'Ot
d~un
point
. font t:ouj'ours divergens; áinfi
plu~
les objets leroot
éloignés, molos la prunelle · en recevra de rayons ;
n1ais d'un a·ucre cc!lté, la prunelle le dilarant d'aucant
plus que l'objet efl: plus éloíg:né,
re~oit
par cecee
di~
Iatatíon un plus grand nombre de rayons qu:elle n'en
recevroit' fans ce· mécanífme; ,
..
r
3°.
La
vi/ion
plu's óu . moins ditlinae dépend un
pe u de la grandeur ' de l:im.age
repr~fentée
dans le
fond de
l'~íl:
'car il . 'tloit y -avqir
·a~·móins
auraut
d'ex~rémiré
de filets ou de libres du nerf opcique,
•oans l'eípace 'que. l'ifrJage otcupe, qu'iJ ·y a de par :
t:icules dans l'ob¡et qui'
env~ie
des'
ra~f>ns
daos la
pruoelle; autremerit chaque
'par~icule
·'·n'ébranleroit
pas fon filet optique particulier;
&
fi les rayons qui
viennent de deux poincs, tombene fut
le
m~
me file e
optique,
il
arrive'ra la:
oic!m~
chofe
qu~ · s~il
n'y
avoi~
qu'un feul point qoi
y
tómbllt; puifque le
me!
me tilet
tJpt1que ne fauroit étre ébranlé de deux mani·e('es dif–
férences a la foís-. ' C'ell pourquoi .
le~
'hnages des –
objets forc éloignés éuane· tres-perites; elles paroifiené
COl) fu fes, plufieurs points
de
l!.image alfeaant
UO
me–
me
point
optiqu~:
il
arr'ive aulli' de· la que fi . l'objer
a
ditFerenres couleurs; pluGeuts de 'íés par.ticules
af–
fe~ant
en méme tems le meme tilec optique' l're il
h '
en appercevra que les·'plus 'llimlneufe's .
&
les plus
brillames: ai·nfi u11 champ parfemé d:un grand
nom:
bre de fieurs blln<:hes, l1.1r on fon'd de · ver.dure, pa–
to1rra néanmoins tour blanc
:!
quelque diffance.
A
l'ég_a rd des
r~ifons '
pourquoi nous ne voyons
qu'ur.1 ob¡et
fi.mpl~, 'lu~iqu'il
y ·ait .une image
dan~
chaque ret!,
&
pou~quo1 n~ms
le voyons droír quoi.:
que cette 1mage fott renverfée; nous renvoyons a C'e
que i'es aureurs
d'optiqu~
onc die
·la·deflu~,
& -clone
nous ne
répondons
pas
qu'on
foit fatisfait .
¡,•• ,,
<
,
..
VI S
<zuant
«
la maniere de voir
&
de 'iuger de
la d·j,.
llan ee
&
de la gra11deur des obj ecs, confultéz les
articlu.
VISIBLE, DrSTA_NCE,
&c.
' Les lois de' la
vifio1J,
t~omtfes
'aux.
démon~rations
U)athématiques ;· funr le ru,et de l'optrque ,
pr~fe
daos
la tignificaciorJ de ce mot la plus étendue .: car .ceux
qui ont écrit fu'.r les mar,hématiques.,
d~.mne nc
a
~·~p
t ique une fi unificacioo moins érendue; 1-ls la . réduJient
a 'la
clotlri'n~
de la
vijio1J
díreéle ; ·la car0p.trique
~rai
te de la
v~/ion
réfiéchie;
&
la d toptrique de lit
flijion ·
réfra6lée.
Poyez
ÜPTIQOE,
CATo~:rr
!
Q.YE,& ·
l:>JO- :
PTRIQ..U.E.
· La
vi/ion
diretle ou fi ,nole ell celle qui fe faic
par
le moy e n de rayons direéls,
e'
fl:·a-dir~
de rayons
qui paf.Ient diretleinenr ou en.
ll~ne
dro1te depuis le
poinr rayonoant jufqn'a l'reil .
~ous
veoons d'en ex–
po[er
l e~
lois dan cet
ar,ticle.
La
vijion
rélaéch ie
te
fair par dés ra ons rélléchi!il
¡¡>ar des miroirs ou d'aucres «qrps done _la furface
e!t:
pülie.
Voyez
en auffi
fe~
leis aux
arttc!~.r
RÉFL!e-•
TWN
&
M IIWIR.
'
· · ,La
vi/ion
réfra&ée
re
fait par le moyeQ de rayons
réfr<1él:és ·o
o
détournés de leur diretlion, en parfanc
par des rn ilieux de différente denÍJté, principalemenc
~~ cravers
d es verres
~
des: lenrilles.
Voyez-en
les
!o ís aux
4rticles.
RÉFi<. A Cl'IO~ ,
LENTILLE,
{!,&.
So/uti01z de
ptuji~t~rs
qtte;f/ions jitr ta
vi !ion. ,
Qn
, d'emaóde pou.rqóoi , lurfq ue no us avons éré que(,.
.; q ue rems daos un lieu .fort ei:laír, & qu e nous en–
, rrom enluire f'ubitemeut dans une chambre moins
,, éclairée
1
cou~
les oojers n.ous' 'paroifle nt-ils alors
" obfcu rs; enfurte que nous fommes
m~me
au com–
., menc emenr,
con;HÍH~
aveugles? Ceh ne vie nt·il pas
, de ce que nous rellerrons la pruoelle, lortque
non~
' ?
nous crouvons rlans un líeH éclairé, afio que la vfie
,, ue foit pas offenfée d'une trap grande lumiere,
, ce 'yui n' em pl!c be
poartat)~
pas qu'elle ne
re~Jive
, une forre impreffion
de~
rayons qoi la pé¡¡¡erren t.
, 2...
Nocre ame eil accontumée
~
faire attention
a
, ces mo uvemeos violens & a ces fones imprelliuos,
&
n'en fart point
a
celles qui font foibles: lors·
, done qo'étanr ainíi difpoíé ón• entre dans un lietJ
, un pe u obfcur,
il
n'eotr·e
qJ.lepe u de rayons de
, lnmiere par la prunelle retrécie,
&
comme ils n'é–
, branlenr prefqae pa11 la réríne, narre ame Re voit:
; , rien, paree qu'eJle efl Jéja aC'COUfUmée a de plUS .
;, forces impreaions: c'ell pour' cela que tour nous
,
parofc d' abord plus obícur, & que ·üous fommea
¡,
en quelque · m<Jniere aveugles·; jufqu!a ce que la
, prunelle lé dil;ne infenfiblemeor, & que !'ame
s'ac~o
, coucume
a
de
pl~s
Cortes impreffions,
&
qu'~lle
y
,
prer~
enfui te atrenrion.
.
Lorlque quelqu'un fe trouve daos une chambre
t
qui o' ell que pe'U éclairée, il voit facilement a-rra•·
vers les yirres, ou
a
travers la fenfrre ouverre, tous
ceux qui paflenr devane
lu~
en plein jour; mais pour.,
quoi les paflans ne
l'apper~oivent:-ils
pas, ou ne
le
roient-tls qu'avec peine,
&
roujours d'autant moins,
que le jour ell plus gnlild? Cela ne vient·il pas, de
ce que celui cjui voir daos l'ob!Curité · re<soit beau–
coup de rayons des objers , qui font en plein air.
&;
fort éclairés,
&
qo'íl
le~
apj>er<soic· par conl"équenc
clairemenr
&
f.acilement: au lieu que lui ne ,rl!flé–
chit que peu de rayons de la
chambr~
obi<:ure,
ou ,
il
fe
trOU)!C vers
le~ R~fians
..¡ni font en plein air, de .
forc~
qqe ceux-ci ne peuvent• recevoir qu'uue perite
quanri~é
de ray.ons ; lefquels foot
fut:
eux une im–
preffion
bi~n
pluf foible, que celle qu'ils
re~oivent:
de
la lumiel'e
qes
·aucres objerl qui forit en plein
a
ir ;
&
ainli le4r ame
ne
fait alors aucuoe 'attenrion
a
ces
foibles impreffions·. · ·
· ·
_
· Lorlqu'oo cligoe les yeux, ou qulon commence
a
les bien fermet' ou lorfqu''oo . pleure
&
qu'on en–
vifage en
m~me ten~s
une charidelle
allumée
ou úne
lampe, pourquoi les rayons paroiflent-ils alors erre
dardes de la · par
dé
fú•périepré
&
,inférielire de la
flamme vers les yeux?
M .
de la H ire
á
fort bien e¡–
plíqaé ce pheno-wene ;
&
fait voir en
m
eme
teni~
rerreur de
M.
Rohaul't a cer égaFd . .
' Que
B.,
fir;.
opt.
B.
n9.
2.
foi t
la
tlamme
d~
la
chandellé,
HH
&
][les
deux paupieres, ·quí, en.
cTigoot~ nt ·
ex'pnmeron·r
l'~umeur
de , l' ce ·l, laquelle
s'atrachaot
JUX
bords des paupieres &
a
l'reiJ, cóm•
me proche de
a H
R,
&
a 1S,
formera comme
uo –
prifme. La flammt> de la chandelle
B
dardauc les
' rayons a-traven le milieu
de
la ¡l.runelle' re peine
fur la rétin e puoche de
DOX;
rrtais' les autres rayons,
comme
B./l.,
to~ant
fur
cecee humeur triangQI
a
ir~.
··
·' .
.
. ·•
. -¡.¡
R,
,.•
.. [.
• • l
.
...,
(
,
.
(
,.·
1· .
CQ