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\

V 1 S

Danemarck. Apres avoir changé plutieurs fois de ·

dem

e ure, l'empereur Théodofe Jeur

:~ceorda

des ter–

r.es

en Thrace, d'ou ils

firent plufieurs

incurfi~ns

en l

talie; en

fin,

en

410,

ious l¡¡ cooduite d' Alarrc;

ils prirent

&

pillerent la ville de

~ome.

Apres la

mort

d'

Alaric, ·les

Pijigoth~

élurent A.caulphe,. fpn

beau- frere, pour leur roi, qui :¡lla

far~e

un<: rnva-

1ion dans les Gaules

&

eo Efpagne, o

il 1ls fondere~r

en

418

une monarchie

puífl~nte,

dont

Tooloufe.ét?rt

la ca pita le.

Apr~s

avoir chaflé les

Suev

~s & les Aloros

d'Efpagoe, ils

y

feurinreot la guerre contre les Ro–

mains, qu'ils dépouillerent

totalem~nt

<fe ce royau–

me.

La

pu iff.wce des

Vi/igo_tb~

dur:t daos les Qau–

les jufqu'a l'an

)07 ,

ou Clovis, roi de Franc_e, cua

Jeur roi Alaric dans la bl taille de Vouglé,

&

le r.e'l–

dit_ maitre de.

la

p lus g rande pa rtie de. fes

ét~ts_. ~~

pmflance

des Vijigoth.r

fubfifb en Ef pagne 1ufqu a

]a conquete de ce royaume par les Mahome'fans Qq

Maures.

V

1

s

1G

o

T HEs,

lois.

(

'Jur~(prNt{. ) V~yez a~

mot

·

Lo1

l'¡¡rticl~

Lor

DES V!SIGOTHS;

&

au

mot

CoDE,

l'article

Co.DE

DES

L01 s

ANTIQYE$, CoDE D' ALA-

Ji.IC

,

CooE D'ANIAN, CoDE Q' EVARIX.

(4J

.

Vl

SION,

APPARITION, (

Syno~p,/1!)

La

vifio11

fe pat1e daos les feos intéri.eurs ,

&

.n~

tuppofe que

l'aélion de

l'

imagina,ion, L'

t~pp~rlttoJJ ~appe

de

plus les feos

ex~ér.ieurs,

&

fup,pofe un ob¡et au-de..

hors.

...

Joíeph

fut

av.eni

p~r

uoe

v;¡ion

de

fuir. en Egy–

pte avec fa famille

¡

la Magde!aine

f.ut

inftrui{~

<te la

réfurr.eélion du Sauveur, par une

t~pp

ariti_o".

Les cerveaux échauffés

&

vwides de nourr-itur.e ,

croyent fouveot avoir des

'flijiotu.

Les efprits timi–

des

&

créciules pr.e1ment quelquefois pour des

•PP• –

t•itiOI11

ce qui rl'efl: rien, ou. ce qui n'eft

qu'~l!

jeu.

La Bruyere employe ingémeufement

•pparttt~n.

au

liguré:

il

y

a, dit-il, daos les cours des

11pp.arztzo.m

de gens avancuriers & hardis.

·

Pijion

&

vifions

le difent beaucoup dans le figu–

r-é .; l'un

&

l' aurre fe

pr.enr:~ent

d'ordinaire en mau–

vaife pare, quand on n'y ajoute point d'épirhete qui

lcs reclifie; par exemple' pour conda moer le deflein

qu~lqu'uo,

on dit, quelle

vijion!

Nous dí_fons d

1

un

homme qui fe mer, des chi me res daos l'et prit, qui

forme des projets ·extra vagans , il a des

vijiBns:

gar·

dez-vous bien dit 'Racine, de croire vos

l~ttres

auffi

bonnes que les lettres prov inciales , ce feroit une

~trange

1Jijiun

que cela.

Pijio11

s'applique aux ou•

vrages d'efprit; peut-OfJ préferer les poetes efpa–

gnols aux italiens, & prcndre les

vijlo11s

d'un cer–

r.ain Lopes de Vega pour de raifonoables compoli–

tions?

. Quand

o~

donne une épifhete

a

vi/ion.r.

el_le fe

pre'nd en

br~o

ou en mal; felon la nature de l'éprrhete

qu'on lui don,oe; ejle a des

'!iJi611s

ag réables, c'eft–

a-dire, elle imagine de

plart3 nte~

cho'fes; elle a de

forres

"ijions,

c'eft-a-dire, elle i'Tlagine des chofes

:ridicult:s

&

extrav<t gaotes.

(D.

J.

J

V!SION'

f.

f.

e

Opúq . )

ell l'ac1íon d

' appe

rcevoir

les objets ex[érit'urs par

l'org~ne

de la

v.ue

.

Jloyez

CE!L.

· Quelques autres déóniífent la

'Vl/iM

une fenfation

par laquelle l'ame apper':So it. les objets

lumineux ,

leur quantité, leur qualité; leur fig ure,

&c.

en con–

féquence d' un

c~nairr

mouvement du 11erf

op~ique ~

excité au fond de l'ooil par les ray

0

os de lutniere

réfléchis de deflus les ohjers,

&

portés de la dans le

c:ervea u , au

finforium

o u liege du feotiment.

Poytz

VlSIBLE •

j

Les·

ph~nomenes

de la

•~/ion,

res caufes, la ma-·

ni ere done ell e s'exécure. fonr un des points les plus

jmportans de la philofopnie narurelle .

Tout ce que

1\1.

Newron

&

d'autres ont découverr

fur

la nature de la lumiere & des couleurs, les lois

de l'intiexion, de la réflexion

&

de _la r éfratl:ioo des

rayons; la flruélure de l'reil,

par~iouliérement

celle

de la. rétine

&

des nerfs

~

f,i,·,

fe rappqrtenr

~

cette

théone.

ll n'-ell pas néceUair.e qQe nous donnions ici un dé–

tail

circonflanci~

de la maniere dont on fe fai[ la

vi–

.f!on;_

nous en avons déja eJrpofé la plus grande par·

rie loqs les différens articles qui

y

oot rapport.

Nous I!VOO$ donné_ a

l'artífle

~JL

la defcription de

c:et organe

d~

_la

vifiot?.,

&

fes ditférentes parties,

c:omme fes tumques, !es Q.umeurs

&e.

ont éré trai-·

tées en particulier, quaod il a 'été queilion de la cor–

pée, du cryflallin,

&&.

Qn

él

~[élifé

aqlfi

f~p~ré~er,t

de

l~or¡~~ priq~~pal

V 1 S

&

imm~diar

de la

wijion'

qui el\ la rétine. ruivant

quelques-uns,

&

la choroi'de fuivant d'autres: on a

expole auffi la tlrutl:ure du nerf optique, qui porte

l'impreaion au ceryeau; le tiífu

&

la dirpofition d11

cerveau meme qui

re~oir

cette impreffion,

&

quila

repréfente a l'ame .

Poy.

RÉTJNE'

CHOROIDI!'

NERP

OPTIQ.UE

,

CERVEAU,

SENSORIUM

011

Su:GE

Do

SEN•

TI MENT,

&c.

O.!

plus nous avons expofé en

d~rail

au·x

articlts

LUMJEI.lES

&

CouLEURS,

la nature de la lumiere, ·

qu i ell le milieu ou le véhicule par Jeque! les

ima•

ges des objers font portées

~

l'reil,

&

l'on peur voiL"

l<:?s principales propri écés ,de la lurn íere' aux

mots

Rt–

FLEXION, RÉFRACTION , RAYeN,

& .·.

Il

ne nous re–

íle dor'1c ici qu'a dona er

un·~

ídée

gén~r ale

des dif.

férentes chníes>qui ont rapport a la

vipon.

>

Du

différmt~.r

opinio11s

.fi1r

Ja

vifi <m ,

011

ti~~

tlif.

ftnns

.fiJUmes

qut l'o11 a

imagú¡é.r

pour

e11

expltqu~r

Je m!ch411i(rne.

Les

Pl<lton i c• en~

&

les Stoiciens pen–

loient que la

11ijion

fe 'faiíoi t par une érniffion de ra•

yoos qui

1'

lan~oient

de l'ceil; ils concevoient done ·

une efpece de ltJmiere ainfi éjaculée, Iaquelle, _con•

jeintement

av~c

la _lumiere de _l'air

e~t~rieur, f~

fa!·

íifloit, pour. arnfi drre, des objets qu t?llf' rend01t

VI•

fibles

¡

apres quoi, reveoant fur l'reil

rev~cue

d'iine

ferme

&

d'une moditicarion l')ouvelle par cette efpece ·

d'unipo avec l'objet, elle faifoit une

impr~lfi~o

fur

lá prunelle,

<:('o~ réful~oit

la fenfatio11

~e

l'ob¡et ..

lis tilfoient les raifons done ils llppuyotellt leur Opl–

nion,

In.

de l'éalat de l'q:il;

2,Q.

de ce que l'on ap·

p~;rgoit

un nuage

~loigné,

{ans voir celni qqi nous '

env,fronn!! (paree que, felon eux,

l~s

rayons font

trop Vigou¡•eu:,:

&

trop pénétratJS pour etre arrerés •

par un nuage voilin; mais quand· ils font obligés d' al•

~

(e[

a

une

gr~nde

diftance, devenant foibles

~

filO•

guiflans' ils reviennent

a

l'ooil . )

3°.

de ce que nous

n'appercevons pas un objet qui efl fur la prunelle:

4"· de ce que les yeux s' affoibl ilfent en ' regardant

. par la grande multitude de rayoos qui en émanent;

enfin, de ce qu'il y a des 11nirñaux qui voienr pen•

dant la nuit, comme

le~ chat~,

les·

chat-hu¡¡ot~

&

quelque hommes .

Les

picuriens difoient que !¡1

"ifion

fe failoit par

• l'émanation des efpeces corpbrelles ou des images

venanr des objers , ou, p:1r une efpece d'écoulement

atomique,

lequel s''évaporant conriouellemeot des•

parties intimes des objers', parvenoit jufqu'a

l' re!l •

Leurs principales raifons

'éroie n~,

1°.

que l'objet

doit oécellairelllent

~tre

uoi

a

la pui(laoce de voir.

& comme il n'y efl: pas uni par-

lui-m~me,

. il faut

qu'il

le

foit ¡>a•· quelques efpeees qui le r-epréfenrent;

&

qui viennent des corps par un écouleq¡enr perpe–

tuel:

2.Q.

qu'il arrive fort fouvent que des hommes _

lgés voient mieux les objets éloignes que

les o

bjeEs

proches , l'éloignement rendant les efpeces

pl.us

miri•

ces

&

plus déliées,

&

par conféquent plu

s pro

por.:

Eionnees

a

la foiblet1e de leur organe!

Le~

PéripaEeticiens tiennent avec Epicure

qu~

la

vifi_on

fe fait par la réception des efpeces; mais ilg

différ~nt

de lui par les propriétés

qu'

il~

leur attri..

buent; car ih pr.étendent que les ef¡Seces qulils ap..1

pellent

intmtio11el/e~.

iJ?tentionales,

font des efpeces

iQcorporelles .

,

11

ell cependant vrai que la doélrine d'Ari!lMe fur

la

vi/ion,

qu'il a décrite

~ans

fon ohapitre

d~

ll(pt-–

flu.

~~

réduit

u~iquement

a

ceci; que les objets doi•

vent impl'imer du mouvemem

a

quelque corps inter–

médiair.e, moyennant quoi ils puit1eut faire iq¡pref.

fion fur l' organe de la vue:

"1

ajoute dans un aurre ·

endroit , que quand . nous appercevons les

corp~

c'ell leurs apparence$

&

norl pas leor matiere que

OQUS

I'CCCVQIJS,

de Ja meme maoier.e qu'un cachet

fait une irnpreffion fur de la cire, fans que la circ

retienoe autre chofe aucune do cachet.

Mais les

P~ripatériciens

QOt jugé

a

propos d'éclair–

cir

cet~e

explicarion ·, lelon ¡;ux trop vague

&

trop

obfcure ; Ce qu'

Arilla~e

appelloit

11pp11rtnu-,

·eA: pris

par fes difciples P<?Ur des efpeces propres

&

réelles.

lis allul'enr done quo tour objet vifible imprime une

~arfa ite

image

d7

Iui-ml!m_e da!ls l'a,ir qui tui ell con·

t1gu; que cette 1mage en 1mpnme une autre un peu

plus perite dans l'air, immédiatement iuivant

&

ainti

de fuite jufqu'a ce que la derniere image arrive au

cryllaHin, qu'ils r.egardent comme l'organe principal

de la \IUe, ou ce qui occalionoe imméJiarement la

fenfatioo de l'ame: ils appellent

ces

images des ef–

peces

inte~~ioqp~ll~s,

fur c)uoi

'IJO_)II_.

l' artiole

E~-

~~~E~.

.

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