.VE·N
{c;nt euntinuellemeut altérées d.tns leur pefanteur
&
-leur denficé, leur équilibre ne f.mroit fubfifler un
moment; il doit !rre conrinuellement rompu,
&
il
doit s'en fuivre .des
venu
~ariables
prefql!le conti–
nuels. Des exhalaifons qni
s'<~maffent
&
qui ,fermen•
tent daos la moyenne région de l'air. peuvent en–
c:ore occafionner de& mouvemens dans,
l'atmofph~re;
e'ell la penfée de M.
Homb~rg
&
de plulieurs au •.
tres favans; &
fi
les
""'t~
peuvent natrre d!! cette
cau fe, comme
il
efl probable, on ne doit poinc etr·e
furpris qu'ils
foufl\en~
par feeoufles
&
par
bouif~es;
puifque tes t'ermentat1ons
auxquelleson _les arrr.Jbue,
ne peuvent
~ti"e
que des
_explofio.nsfub1tes
&
lnter–
mittelltes ,' Ces fermenrac1
ons ·arrJvent tres-fréquem–
rnent daos les grottes fodrerraines par l.e mela_nge
dts marieres grafles, fulphureufes, & falll)es qUJ s'y
trouventi auffi plufieurs auteurs ont·ils attribué les
.,tfltl
accidentels
a
ces forres d'éruptions vaporeufes.
ConJJor rapporte qu'étant alié viliter les mines de
fet de Cracovie,
il
avoit appris des ouvriers & du
mattre
mlme'
que des recoins
&
des finuofités de la
mine,
il
s'élevé quelquefais une fi grande' templ!te,
qu'elle renverfe ceux qui trav3illent
&
emporte l'eurs
cabanes. Gilbert, Gaflendi
1
Scheuchzer, font men–
tion d'un grand nombre de. eavernes de .certe eípe·
ce, d'ou il fort quelquefo11 des
Wtltt
•mpétueux,
qui prenant leur naiflaace fous terre, fe répandent
dan5 l'acmofphere,
&
y conrinuent quelque tems .
1
On ne faoroir done dourer qn'il ne forte des
'/JifiU
de la rerre
&
des .eaux: il en lort des anrres, des·
gouffres,
des abt
nes.
11
en. nait un en Provence de
la monragne de MJiignoo, lequel ne s'érend pas plus
loin que le penchaor de
la
moncagne .
11
en nait un
aurre dans le D:tuphiné, pres ele Nilfonce. lequel
s'étend allez peu; l'on
voit
quelqoefois en plein cal–
nle les 'eaux de la mer fe frifer tour-d'un-eoup au•
tour d'un navir:e; aunr que les voiles s'eaflent, les
flots fe former en fill
ons, fe pouffer les uns les au·
tres vers un cerrain C
"Ó.té;puis on fent le fouRle
du
'fltnl.
Or
comment fe
forment ces fortes de
vmts'
Poor le comprendre, on peut comparer les ereux
fo6terrains
a
la cnioé d'un éolipyle, les chaleurs fod·
terraines
a
ceiJes
rln
f~u,
fur Jeque!
OA
met l'éoJipyle
&
les feotes de la rerre, le.s anrres, lei ouverrures,
par ou les vapeurs peul.'ent s'échaofFer,
au
trou de
l'éolipyle; menea fur le feu un éolipyle, qni contienne
. un peu d'eau; hien-t6t l'eau s'évapore, les vapeun
forrem rapídement, forcées de pafier en peu de tems
d'on grand efpace par un petit, poullenr l'air; &
cette imprellion rapide fait fentir une efpece de
'tltnt
de
m~
me que les fermeorarions, les chaleurs foQrer–
raines, font fortir brufquement de certains endroits
de
la cerre & des eaux, eomme d'auraAt d'éolipyles
de
g~ands
amas de vapeurs ou d'elChalailons , Ces
exhalaifons , oes vapeurs élancées violemmenr, chaf–
fent l'air feloa la direétion qu'elles ont re\(ue
en
for·
tant de la rerre ou des eaux •
L'air chaffé violemment communique fon mouve–
ment
a
l'air anrérieor; de-la ce courant fenfible d'air,
en quoi confilie le venr; de-la ce flux fucceiTrf d'air,
gui lernble ímiter le maqvement des flots
1
& fa ir
1~
boufflfes. En etfet, q,uelquefois lorfque le tems efl
ferein, & l'air tranquille, fur la Garonne proche de
Bordeaax , dans le lac de Geneve,
&
daos la mer, on
voit
des endroirs bouillonner tour-a-coup, & dont
les bouillonaemens font fuivis de
vtnlt
impétueux,
de furieufes
temp~tes.
Qu'dl-ee qui produn les
ty–
phons, ces
fltfltr
li
redoutables d:.n' les mers de1
lll·
des? Les vapeurs & les exhalaifons foGterraines: car
avant les typhons, les eaux de la mer deviennent ·
tiedeH on fent une odeur de foufte,
&
le ciel s'obf–
corcit.
M. Formt:J.
On cite encore l'abaifrement des nuages ,
leurs
janélions,
&
les grofres pluies. comme autant
de
caofes qui font nairre ou qui augmenrent le
vent:
&
en
etfet, une nuée ell fouvent prl!te
i
fundre par un
rems calme, lorfqu'iL s'éleve rout-d'un-coup un
wQf
impétueux : la nuée prefte l'air entre elle & la terre.
& l'oblige
a
s'écouler promptedlellr.
Cette
~gitation
violente de l'air forme un
'Vtlll
qui
dure peu, mais impétueur. Ces forres de
'Vtnts
fqnt
fuivis
or~inairement
de pluies, paree que les nul!es.
dont la chate les produit, fe refolvent en gouttes
daos leur chdte. Quelquefois les mariniers apper.
~oiYent
au-dellus d'eux une nuée qoi paroi"t d'abord
tort perite , paree
qu'ell~
ell: fort élevée, mais qui
f~rnble
s'élargir peu-a-peu, paree qu'elle defceod
&
.
"lamtXYJ/~
•
.
·. VEN
s'approche,
&
dorit la chOte fur la mer eft accom•
pagnée de pluie, d'orage,
&
de
temp~te.
La haureur, la lugeur. & la tituarión des monra–
gnes, retrécit quelquefois le panage des vapeurs
&
de l'air agirés,
&
caufe par-la de l'accélérarion dans
leur moove(nenr. Ce mouvement devienr fenlible,
&
c'ell un
fit11t
réel ; aum quand les vaifleaux paf–
fent le long de la c6te de Genes,
ou
il y
a
de hau–
tes moncagnes,
&
qu'ils font vis-a-vis de quelques'
vallées .done la direébon regarde la mer, on rent
un
"''~e
confidérable qui vient des rerres.
M.
Formty.
CQ":Jme quelques aureurs modernes on
cru pou–
v0ir poufler
la
théorie des
wnu
au point d'y appli–
quer les regles des Mathémariques, naos allons don–
ner ao leéteur une idée de leur travail, avec quel-
ques rem:trques •
,
Lois
1/t
la
produélion
tlu
v:ntr.
Si
le
··~nort
de
l:air
e~
.affoiblj dans quelque ' líe
u
plus qtÍc
O~tlS
les –
heox vo1fins
1
11
s'élevcra un
vent
qui rraverfera le
lieu ou ell certe moiudre élallicité.
Voyez
Au.
&
Er..ASTICil'É.
-
•
.
Car, puitque l'air fait elfort par
f.onéi~O:icit¿
pour
s'érendre de
ro
os les cOrés
1
il ell
clair que
ti
c~rce
élafii<.,ité efl moindrc dans un lieu que dans un au–
tre, l'elforc de l'air
le
plus élallique lu:-pallera ce–
luí de l'air qui l'ell moir's,
&.
que par conféquent
l'air le moins élaíliqut- réfiller.¡ avec moins de force
que .celui qui _e(l prelle par une plus grande force
élall1qt¡e; en lorte que cer air moins élaiHque (era
chaflé de fa place par l'air le plus élallique.
,.r:,,
Or camme le rellorr de l'air augmence pro•
porcionnellement au poids qui le comprime,
&
que
l'~ir
plus comprimé ell plus denfe que 1'-air moins
comrrimé' tous les.
'l.ll!ntJ'
iront du
lie• ou l'air ell
le plos den le daos c
eux o
u
il efl le plus rare.
; 0 •
J...'air le plus d!!nfe étant lpécifiqoement \plus
pelant que le ' plus rare, route légéreté extraordioai•
re de l'air profiuir:l nécetlaircmcnc un vent extraol'–
dill.dire , o u
uo
e rernpfce.
Il
n'ell done
pas
étonnant
qu'-on s.·arcenJe
~
un orage, lorfqu'cn voit baiffer
conliJérab[ement le blrornerre.
Poyt:t
BAROM!TR!.
..¡.
0 ,
Si
1'
air viene
a
~rre
foudamement condeufd
daos
quelqu•cotfro~t ,
&
li
cette alr¿ration ell allez
grande nour atfeéler le baron1etre , il y aura un
fltUI
qui fonfHera.
1
_
,
s
9 •
Mais comme l'air ne fauroit 2tre contfenfé fou·
dainement, qu'il n'ait été anparavant
rar~6é
eonfi.
dérablement ; l'air fera agité du
~e11t
lorfqu'il fe re.,.
froiciira apre; avoir été v-íolemment
é~hauifé.
6•.
Oe la
PJime
maniere
fi
l'air vienr
a
~rre
"fou–
dainement
raréfu~,
fon re!fort fera foudainemenr aug·
menré, ce qui le fera ' couler aulfit8t vers l'a ir con•
tigu, fur lequel n'agit point la force rarétiante. En–
forre que d.1ns ce cas, le
7.mzt
viendra de . l'eodroit
ou l'air
fer~
foudainement rarétié.
7".
Le foleil donr la foroe pour
rar~fier
l'air el\
CQnnue. doit avoir une grande intluence f'ur la pro:.
duétion des
fJt-nts.
Ces dernieres lois de
la
produ.–
étion des
fltlltf
,
ne plni!Tent pas
s'
accorder tropo
bien avec les
premier~ s;
par ces dernieres,
Qn
pré–
tend
fans
~ourc
e"pl•qtkr comment la chaleur
du
fo·
leil doit fairc nümvoir l':nmofphere d'orient en oc–
cident, & par ce! les qu'on a donoées d' ab.ord,
il
fembleroir qn'on pourroit explif)uer de ml!me
eom~
ment
le
fol~il
feroit rnouvoir l' atrnofphere dans un
feos conrraire,
fi
en eflet elle fe mouvoit ainfi. Tel–
le
~ll
la narure de prelque 1ouces les· explicarions que ·
les phyficiens
elf:~yenr
de donner des dilt"érens phéno–
menes de la natore; elles fanc fi vagues
&
fi peu pré•
cifes, qu'elles pourroient fervir
a
reudre raifon de phé..
numenes tour contra lTos.
V.
CKALEUR,
RAJtÉFA.CTION.
s•.
ll ·
fc)rt pour I'<Jrdinaire des caves. un vent qui
ell plus ou moins
(ort
(uivanr les drconllances.
On connoit par expérienee . les
vents
qui s'élevent •
ou les change:11ens qui leur arrivent, par le moyen
des girouertes qui funt au-detlus des m3ifoos; mais
on
ne connoit
par
ce moyen que les
vent.s
qui
fauf~
.flent
a
la luoreur ou ces girouerres font placées'
&:
M.
Wolf atlure d'apres des ohlervarions de plufieurs
années, que les
vrots
plus
élev~s
quí pouflent ,les
nuages, font dilféren$ de ceux qni font rour_ner les
girouettes.
M.
D.erham · de fon c6té,
a
faic des
re–
marques qoi ne s'éloignent pas de celte-la.
Phyjie.
1
1/
.,;o/.1.
/,
t.
ij.
~
' '
C.etaut~::ur
rapporre qo' en compar ant plufieurs
fu
iresd'obfervarioos fa ices en Angfeterre, en IrLan–
de, en Suille,
en
Iralte, en France, daos la nou–
•elle Angleterre,
&e,
on trauve que les
vent(
q~i
e
fouf·
·-
' 1