VE .N
tirant, Jailloit les vaiiTeaux:
embarratr~s
(ur ·la .Yafe
&
fur le fable; de forre que ces deux obllaales empc!–
choicnt d'alfieger ces bourgades. On fair qu'encore
aujourd' hui il y a pluúeurs villes en Breraghe daos
cette lituation; telles font Vanes, Hennebon, Bla–
vet, Quimperlay, Concarneau , Brell
&
autres, que
le flux de la mer baigne en panie lorfqu'elle ell hau•
te'
&
laiíle
a
féc quand elle etl ba.fle.
Les
Ven(ttr
d'ltalie hab itoie nr
a
l'orient des Euga–
néens,
&
s'érendoit>nt jufqu
1
ii
la mer, depuis la der–
niere embouchure du
Pf>
pres de Ravennes, jufqu'
aux confins des Carni, aujourd'hui la Carniole·, dans
le Frioul.
Les
Vcnúu
du
Héne~es
d'
ltalie , paroiflent tirer
Jeur orig·ine de peuplades illyrienoes qui, enrrerent
en Iralie dans le eours du feizieme fiecle avanr Jefus–
Chrifl.
Ces
VIIUII!s-
ou Henetes fe conferverent long..tems
fans aucun mélange avec d' amres nations ,
&
nous
devons les dillioguer des Liburnes , quo.ique Vic–
gile, qui . s' exprimoit
.-en
poere,
les confonde en-
femble.
.
H~rodote,
1. V.
nous artelle !'origine illyrienne
de1 ces
Veni!Ut,
voifins
d'
Adria, done
Pt1tpviu111
o u
Padoue éroit la capitale .
Srrabon die, que felon quelques aureurs, les fié–
netes d'halie' étoieot une eolooie de
'VI!netu
de la
gaule: mais certe opinion av.oit été d'avanee réfurée
par Polybe, qui nous les.donne pour une nation beau–
coup plus ancienne dans le
P!Y.S
que les Gaulois,
&
parlaÍlt une
langue roure
di~érente
, quoiqu' ayanr
avec eux quelques trairs de conformité, fur-rour par
rapport
a
l'habíllemenr, Tire. Live en par.!e fur le
me
me ron. Ces
Vet~etn
étoicnt roujours
Cfl
guerre
avec les Gaulois,
&
p¡¡r cette r:liíon, ils firent de
rres-l;>onn~
heure alliance avec les H.omaios: ita coo–
tribuereot meme
a_
íauver .Rome, p:!r une diverfion
qui forga les Gaq.lois a en lever le fiege, pour aller
défendr.e
.l~ur
propre pays.
Les Grees ont
f()r-t
eonou les
Venetts,
ilt avoient
quelques eolohies· fur Jeurs
cóc~s,
ou ils porrerent,
entr•·autre cult¡;, ceux de la Diane de Calydon, &
de la. J unon d' Argos.
.
La tradirioo de la colonie tro'ienne d'Antenor,
é–
toit vrai(lemblablémeot fondée fur
la refierilblance
"ti
u nQ(ll des
Venete.t
avec celui des
H~netes
de
1'
Afie
rnineure ,: dont parle flomere, mais aucun monumenr
n'
a pu
f~rvir
a·
l'appuyer. Le nom de
Pllt.avium
,-
qu'
on fuppoíe batie par i\nténor, rient beaucoup de
ce–
lui de Patavio, vitre de
la
Pannonie, fur le Drave:
Cluvier, qui veut,
a
eaufe qe la refli:mbl::tpce du
Ion,
g be le nom dll
PatPvium
foit le
m~me
que celui des
Bar.wes , {irués
a
Pembouehure du
Rh~111,
ne for¡ge
pas
que fuivanr l'obfervation de Polybe, les
1/fne-les
parloienr un aurre langage que les Celres,
&
que
P atavi um
fub(illoir long- terns avant
1'
inva!ion des
Gauloi&.
A
u
refle,
1'
ancienoe Venetia eíl: aujourd' hui le
Frioult le V icen ti o,
&
toute la pa.rrie maririme de
l'érar de Vcnife, qui borde le fond
du
golfe adriati·
que.
'n. }.
)
VENETICJB INSULJE,
(
Géog.
anc. )
ou
Vene–
Jorum
injúlt~;.,
ile fur la cóte occidenrale de la Gaule
lyonnoil c . .Piine,
J.
IV.
&,
xix.
dit
~c-Ues
lont en
grand nomhre. Oo ne doute point..qu'oo ne '(euille
parler des tle s qoi íont fur .la cóte de la province de
Bretagne, prefque toutes défertes
&
inutiles. La feo–
le remarquable ell
~elle-lsle,
priíe par
les Anglois
d ar}~
cetre.
deroier~
guerre,
&
qu'ils n' ont
r~nd'ue
qn
:1
la pa1 x.
(
D;•
.J. )
VENETS,
e
m.
tn:me
J,
P;ch~;
c'dl: le
OQOl
que
l'on
donnc
<>l:111s quelques endroits au ti!er donr on
forme
les
l1ls·p·:n-cs .
f/oyl!z
P
A
RCS.
VENEUR,
f.
m.
c'ell ainfi qu'on appelle en gé–
néral le chafleur de certaioes be! res, comme le cerf,
le chev,reuil, le loop ¡ il
fa~a
qu'un
vme11r
fache s'il
veur prendre un cerf
a
fo!'ce, qu'il y
a
une m.ahiere
de . p_arler
au
l'h,ien q.uand il chaufl·era le cerf', .toute
différenre ·de cene qu'on doir obt'ert'er. Lorlqu'il pour–
fuit un ¡¡¡nglier o u
au~re bé~e noire~
dans le premier
Cds, oo ene
&
l'on fo,nn.e · hautemenc,
&
d'·un ton
Toml! X,V
/l.
(l )
Quoique Cice;on
&
phdieuu auttea auteura n'ail!nt fait aucune
di!Ht1ébion de la
Vt•g•••"
&
la· défenfe ; comme
il
paro1t par la
d.<;bni~i<;)n.
que nous a lailfé cet illuftre orateur & philofophe daua
le
1.
liv.
tlt
intmu. ;
ce.pen¡.lant
le~
phu habilea
mé~arbyftdt;n•¿
trouyem une
~rande
dilférence, ·paree qu'ilt na
Yoi~nt
daut la d -
VEN
3
t:¡ni
r~jouit;
&
daos le (econd,
on
parle au chien ru–
demenr; on l'excite par des cris furieux.
Le
'tll!ner1r
en
lan~ant
un cerf, ou aurre pareille bl!re, doit crier
a
fon
chie~
voile-ci,
v11i
at~ant;
mais
IC!rfque c'ell:
un fanglier, ou autres animaux de cette. nature,
&
qui m(')rdent
i
il
doit parler en pluriel,
&
dire
'IJOi–
/ez d
,
allez
av•nt.
Voyez
'Vt:NE-RIE.
VENEUR
(LE GRANO) DE
fRANCE, officier du
roí, qui a la furinrendaoce de la vénérie, & prc!re
ferment entre les m,1ins de
fa
majellé. Uepuis Gef–
froi, maftre
"'J1!111!Ur
du roi, en
123
I,
fuus S. Louis,
julqu'a
M.
le duc de Pen
rhievre ,qui occupe au–
JOUtd' hui cette eharge, on
comp.tetrente-fix grands
TJI!nenrf .
•
VÉNÉZUELA,
(
Géog. mod. )
province de
1'
Amé–
rique méridionale. Elle efl bornée
a
u feptentrion pa!!
la mer du Nord, au midi pa1·
la nouvehe Grenade •
au levant p:\1'
la province de Cumana,
&
au cou–
ch~nr
par celle de
~io
de la Bacha, íur un gol fe de
me!me oam. Le terl'oir produir en quelques endroits
deux recoltes. Cette province a été découverre en
1499,
par Alphoníe Ojéda qui avoit fur .fon bord
.t\méric Veípuce, riehe marchand florentin .
S
a ca.:
pitile fe ·nomme
Macarai'bo,
done la
/ongitt1de
efl
309.
latit.
Io.
n..
.
Ojéda & Vefpuce ayant déeouvert e·n Amérique
par les onze degrés de
latitude feptentrionale, un
grand gol
fe,
le nommereot
1/'énéztula,
ou
pi!tiu Ve·
ni(e,
A
caule d'un village qu'ils y trouverent bari
fur pilotis, dans des perites iles, avec des eípeces
de ponts de communication de !'une
a
l'aurre.
Quelques années apres, le fa€teur royal Jean d'Am–
quez eut ordre, en
1p.7 ,
d'aller s'y érablir avec
6o
hommes qu'oo Jui donna.
11
débarqua
a
l'endroit oii:
Ojéda avoit trouvé cette bourgade, batie
a
·la ma–
niere de Veoife, au milieu d'une langue; &
il
s'al–
lia avec Manauré, cacique puiflant, ce qui Jui faci–
lita· l'exécurion des ordres dont
il
~toit
chargé.
11
batir_ la ville qe Coro daos une litnation rres-avanta•
geuíe,
&
il fe rendir matrre fans beaucoup de pei–
ne .de route cette belle provioce, comme auffi des
tles de Curaqv oo Cora<Jol, d'Otuba,
&
de Bonay..
re, qui
u
e font qu'a
14
lieues_.
Les Velíes, riches marcha nas d'Angsbourg:, qui
avoient fait eje grandes avances
a
Charles-Q_uint ·,
ayant oui parler
de
1/énézue/a,
comme d' un pays
abondant en .o.r , en obtinrenr de cet empereur le
clom~ioc
a
titre de pa'iement
J
pendant un rems limi–
té,
&
a
de eertaines eonditions.
lis
confierent l'exé–
cution de leur enrreprife
a
un allemand nommé
A.f–
.finger,
qui arriia
a
1/'énézue/a,
en
IP,9,
avec trois
na vires qui porroient quatre cens hommes de pié •
mais cene colonie
p~rir
bientOt, paree qu' Affinger
au-lieu de gagner l'amirié des Iodieus, ne fongea qu'
a fatisfaire
fon
~varice
-par toutes forees d'aélions
barbares, ce qui revqlr;.
les
p~uples
qui le ruerent,
&
lui couperenr la
tére , jufie récompenfe de fes
cruautés.
( D .
.J.)
VENGEA.NCE,
(
Droif
tJ4tllri!l.)
peine qu'oa fait
ÍOI.\ffrir
a
fon ennemi , foir par raifon, foit par ref–
fenriment d'uoe offenfe q_u'on en a re<Jue.
La
wngef!.lzce
ell.
n~turelle ;
il
cfl:
permis de repoul–
fer une vénrab le InJ,ure,
de fegarantir par-la des
infultes, de mainteuir fes
droi.ts, & de v.enger Je;s
pffenfes ou ,les
~ois
n' ont
poinrpqrré de remede¡
ainli la
vengeonu
e_ll une forre de jullice; mais
j'en~
te neis la voix des lages, qui me difent qu'il ell beau
de pardonner, qu'on
doit
de 1-'indulgence
a
ceux qui
nous ont manqoé en des ch,oíes lég.eres,
&
du mé¡iris
a eeux qui nous oot réelleraent ulíenfés.:
1'
horn.rne
quí a pro tité des lurniet"es de tous
les fiecles, con–
damne tour ce qui n'efl que pure
TJengea.nu;
ceHes
qui parrent d'uoe a
me baífe& lac
he, d les abhrJrre,
&
les compare
a,
d;es
tiech.esbooteufemen t rirées pen–
dant la nuit. En
fin
il ef\ démonrré que les perfonnes.
d'un eíprir vindkatif reflemblent aux forders, qui
fonr des malhettreu.x'
&
qui
a
la 6n fone malheureúJC
eux-memes; je conclus done que t:'efl une grande·
v-crtu d'oppofer la rnudét:arion
3.
l'iniulli~e
qu'on oous
a. faite .
(D. '}.)
(1}.
-- ·
A2
VEN-
fenfe q11'une
aél:ioa.,par laq;telle l'horome
(e
défend
lui-m!me
&
feo
bien• de•
injur.es.
&
viole
o
cea d'autrui.
o\
u lieu. que la
v.n,,..., ..
a
'pour objet
la reparotion d'un tort inju!lement fait,
&
la puni–
tiop du Malfait cllr·.
Ep,
un mot
~
llbosnmc
fe
met par la, cl;:&nfe.
~l'abri
da coup qui le meaac_oit;
&
par
~.a t~tntwu•
il
(e
dedom,.
'
ma¡e_ •
•