VEN
É
tRIEN, adj. ce qui 1pparrient
a
Vénut.
Poytz
VáNUS. Aae
w·
nírin
,
cll la copolarion ou le
cnmmerce cbarnel des deox fexes.
1-'oytz
Coi,.
&
GiNhA reoN. 11
ell ainli app lh!
1
caufe de
V~nus qoi pafToit poor la
d~fie
de
l'amour.
le' .plaifirs
vé1flritlll
font les plaifirs de l'amoor.
Le• remedes
vé11irimr,
c'e~a·dire
t¡oi e'ICcítent
a
l'a·
mour, s'appellenr aorremenr
4phrotiijiaq11u,
&c.
VÉ 'É!UENNE,
malatii~
VtNtRIENtt!.
lu1r
':lnJt·
r~•,
víro/1
ou
gro.f!i
'IJÍrol~,
ell une maladie conta•
gieufe
1
qui fe concraae par une humeur impure
1
re–
~u
e ordinairement dans le coi'r; & e mantfelle par
des ulceres
&
dt>s douleurs auz parties narurelles
&
nilleurs.
P1ytz
VtaoL&.
On
dit
commun~ment
que certe maladie parut pour
la premiere fois en Europe en
1493·
D'autres néao·
molns veulent qu'elle foit beaucoup plus ancienne
1
&
prétendenr que: les Jocíens l'onr connue
1
mais fous
d'aurres noms.
·
Becker en particulier
1
a
rtch~
de montrer qu'elle
ellla ml!me chofe que
ce
que
nos
ancl!rres appelloienc
la kprt;
&
qui dans plulieurs anciens écrits anglois,
daos des eh rrres,
&t
cll nomml!c
br,ni•g
ou
b•r–
,¡~.{,
c'ell
i
dire
hri1Jurt:
ou
;,,,¿;,
.
Cct
aure-or pour prouver fon opinion,
a
recherchti
les aétes concernant les mauvais lieux qui fe tenoient
ancienncmment lous la junfdiaion de
l'év~que
de Vio–
cheflre.
lloyn
MAuvAJS
UI!UX.
Dtnl drs
crmlhturions touchant ces mauvais lieux,
&
qoi ti-lllt datéer de l'an
116~,
il ell ordonnt entr
aurres chofirs, , q
e
tout teneur de mauvais lieu ne
, pourra garder aucune femme qui foir attaquée de
,
la mdladie dangc;rcufe·appelhfe
b1mlit~g,.
Et dan
un
aurrt- manufcrir de vélio, qui ell préfentemenr
fou
la ¡prde do!
l'ev~que
de Vinchellre,
&
qili ell
da~
de
J.of30,
il efl encore ordonné, , que tout tt'·
, neor
de
mauvais lieu ne pourra gardt:r chez lu •
., aucune fcmn1e arraquée de la maladie appellée
brttr
,
ning;
mais qu'il la mettr:t dehors, foos peine de
,. payer
~u fei~neur
une am.:nde de .to'o fchelins,.
Poytz
B~tOtulir:.
tlecket pour confirmer fon
fcntimenr, cite un
deú.'l'iprioll de la maladie, tirt<e d'un manulcrit de
Jean Arden, éeuyer
&
chirurg-icn do roi R1chard
11.
&
du roi Henri
lV.
Arden défiuir
13
mala die appel·
lée
brttmin,r,
une cert ioe cbaleur \nceroe, & une
excor•at•on
de
l'urerrc.
Cene
d~finirion
fuivant la remarque de Becker.
doone uneparfaire idée de ce qu'on appelle um
ehautitpi.fk;
elle s'accorde avec les dernieres
&
le'
plus r" .. as
d~couverres
anaromiques
1
&
elle
eO
exemrte de roures les erreurs ot) Plateurs, Ronde–
Jet, Barrholin, Wharton
&
d-aurres écrivains mo
derne~
tnn r
tombés au fujet
~e
cene maladie ,
Poyez
JHAuoar •ss!
&
GoMORRHFi:.
Quant
a
l' ldée que la lepre eft la meme chofe que
IJ
vholt,
il faur convenir que beaucoup de fympto–
me) de ces deo
~e
maladiea fe reftemblenr alJe-z;
ce–
pcn fa •1t on ne fauroit faire grand fond li\.de0u5 ,
PQy.
L!PR& .
C'ell une rrsdition eommune, que la
r111l4dit
11;,;_
,
.¡,,,,
parur p ur..Ja premiere foi d3ns l'armee fran
c
;o.tequi éroir carnpée devanr Naples, & qu'ella fur
c
auf~e
par quelques alin;ens mal·f1io • Oela vienr
que les
Fra n ~oi
la nomm.:nr
m•l11tiit
tk
Napies
1
&
le
Iuliens
m•l
fr•n;oi.r.
Abis d'3urres remonrenr beaucoup plus hao
&
croient qu'cllc n'eA autre choft que l'u lccre hornble
dont Job fue atuqué . C'ell pourquoi dan
un
milfel
imprtmé
a
Venife en
lHlo
il
y
a une melle
a
1
hon–
ueur de
.
Jt•b ,
flOllr ceux q i four guérts de certe
maladic
paree
~· on
croyoir qu'ils avoienc été guéri
psr
foo
III Cl'fC~tfion .
1a•s l'opi01on la plus commune parmi les plus ha–
biles médecins, eA que 13
m•ladit
'fiÍntritnnc
vienr
originairemC'Ot de
lude
occtdentalc~,
&
que le Ef–
pagnols l'a nporterent
des
iles de l'A.mérique,
oo
el·
'Iomt
Xllll.
1
VEN
te
ttoit
fort commune avant que les ECpagnols y eur–
fent
j~mais
mis le pi!! . Oela viene que les. Efpa–
~nols
la nomment
r.rrn1
tlu
Jui•,
ou
l111 b11..
t.
Herrera dit néanmoins que les Efpagnols porcerent
cette
maladie au Metdque, au lteu de l'avoir appor–
tée oe ce
pays·l~.
LiAer
&
d'aurres prmndent qu'elle doir fa pre.
miere ongme a une forre de ferpent done on aura
éc~
mordo, ou done on aura mangé la chair .
11
ell
cerrain que les hommea qui
ont
été piqul!s du fcor·
pian, fonr fort foulagés par le coi"t; m3i Pline aOure
que les femmt'S en font fort mcommodées; ce qoi
prouve bien que la maladie vienr origiuairement de
quelque perfonne ainfi empoifonnée.
Lifler sjoure qu'il n'y a pas lieu de douter
que
la
mtlladit
w.;,.;,,
ne loit venue d'une pareille eaufe;
car lorfqu'un homme a
été
mordo de quelque
b~te
venimeufe, la verge devienr
exrr~mement
tendue, le
malade attaqué de fatyriafis oe retpire que le colr.
la nature femblant demander cela pour remede;
Mais ce qui guérir les hommes ainfi mordus, fe
trouve pernicieux aux femrnes, qoi par ce moyen font
infetlées du venin,
&
le commoniquenr aux aurres
hoínmes qui onr commerce
ave~
elle';
&
c'ell ainli •
que la maladie s'ell répandue.
Les premien
fymprome~
qui fur.viennent ordinairc.
menr ll
flresqu'on a eu affaire avee une perfonne in–
fe.:lée,
f.mrune chaleur, une enflore & une infl3m–
mation
de la verge, ou
de
la vulve, avee une ar.
deur d'urine,
Le fel?ond & le troifieme jour
il
furvienr · d'ordi–
naire une gorwrrh¿e, appellée aurfemeur
tbtmdtpiffi,
qui au bout de quelques jours. ell fuivie d'ont' chao•
de-pifie cordée,
lloytz
GoMoRRH~I
&
Coa
o~&
•
Quelquttfois néanmuins
il n'y
a
point de gonor.
rhée
~
mais le virus pénetre dans les aines a-rravers
la peau, & il y vienr des bobons 011 poulains, avec
les pullo les malignes dans toures les parties du corps.
1101._1Z
BtJilOM.
u_uclquefois aum il vient au fcrotum
&
au périné
des olceres cslleux appellés
chtmcrt.t
.
D'autres fois
ol vient entre le prépuce
&
le gland un ulcere cal•
leux
~
carcinomateux
1
&
dans quelques·uns les tefli·
cola~
fe tumc:fienr.
l'o_ytz
CQANCA.ES.A¡outez
~
cela
de
viof
e1.tes douleurs noé.lurnes.
des nodos, des chaleurs
~
la paume de la main
& ·
a
la pldnte des piés; & de-la des gerfures' des elico-'
riarions, des condylomes,
&t.
autour du fondement;
.tes chOtes ·de poil
¡
des raches rouges, jaunes ou li·
viifes; l'enrouemenr, le relachement,
&
l'érofion de
la
loette; des ulceres au palais,
&
au nez, des tin•
teme¡¡s d'oreille,
ht
furdicé, l'aveuglement, la gra–
relle, la confomption,
&c.
Mais rous ces fymptomes
aruqucut rarement la
mémtf
perfonne.
-
Sydenham obferv.: que la
mlllatiit vtniritn"t
fe
communique par la copulation, l'alaitemeot, le taét •
la falive, la fueur, la mucofité des parrjes narurel.
les' la refpirarion;
&
qu'elle re manifefle premiere.
ment dans les parries ou elle
ell
re~
ue. Lorfque le
virus ell
re~u av~c
le la•t de la nourrice, il fe ma–
oifelle ordinairement par des ulceres de la bouche.
Le
traitemenr v.trie foivant la diff'éreoce des fym·
o
tomes
&
des degrés de la maladie . Pour ce qoi eft
du
pr~mier
degré qui efl la
~onorrhée
virulentea
1/o.yez
CHAt'DE l'lSS!
&
GoNORRH~!.
Voici la méthode du
doa~ur
Pirca1rn. Apr(s
avo.irfa
ir
vomir deux ou trois fois, il ordonne
le
m
c:rcurt;doux deux fois par jour, durant quelques jours. Lorf·
que la bouehe fair mal,
iJ
laifie le mercure
dou~~;
pendant trois ou qu"atre jours,
&
il purge de
deu~:
jours l'uo.
Des
que la bouche ne fait
pl.u•
de mal,
¡¡. recommence l'ufage do mercure doux, & ainfi al· •
rernativemenr, jufqu'a ce
que
IN fymptomes cei!eot,
Voytz
MERCuRi .
On
tient communément que la faJivarioa men.·o.
rielle eA le feul remede efficace poor la
fll6l11tlie vJ.
néritut
confirmée. Cependanr il y a de5 g os qui
cro·ent que les friaions mercurielle5, données co pe–
tire qoaocitl!
&
de loin-a loin fans e1citer la
faliv~
t
ion
non-feulement foot moins tacheafes
&
moia5
A
dan·
1