VER-
f\Jrfaee eles briques viendroít
l
re
virrilier. cheque
c:oio feroit une fource de larmes, &
il
en pleuvroit
daos le fouroeau;
2°.
la re traite des moniers ouiroit
•
la folidíté de l'oovrage, en dérangeJnt la liaifon
eles
briques; 3°. les paremens des briques étant ao–
"taot de furfaces droires, dérangeroient l'exaéticude
de la courbe, qu'on donneroit pour former au four;
en
oarre,
ti
l'on
fe
trompo ir dans la conllruélion, il
ne feroit poffible de reélifier foo ouvrage qü'en le
recommen~;Sant.
On éviteroic ·une grande partie de
ces
defagr~meas
•.en employant l'argille molle, ayanr
feolement la dureré
&
la oontillence néceflairet pour
la
rendre prol're
a
~ere
travaillée. Lorfque le four
feroit parachevé, s'il
y
avoit des parties
~rop
fur–
baiflées, on en feroit quitte en coupant les
portian~
excédentes, au lieu de
dém~lir;
tout comme s'il
y
1voit des parties trop élevées, en ajoutant de la ter–
re également molle, on pourroit remédier
au.dljicit.
11
y
a
des maftres de
verrcrie
qui fe conteneent
dans leurs . conllruél:ions de fe faire apporter la rerre
en ras aupres d'eux, en prenane des portibns qo'ils
roulene daqs ·(eurs mains , & done ils font des efpe–
ces de fauciflons connus fous le nom de
patons.,
en–
viran de cinq a
fix
pouces de diametre fur Ull pié
de long" & donneRt
a
leur four la forme qu'jJs ve
u–
lene, en meteaor ces pawns les uns fur les l\Utres,
e>ú
a
cOté des autres, fc:lon le befoin ,
6(
les uni(fant
par la cornpreffion. Une
aer~ntion
effenrielle qu'ils
4Joivent avoir, c'efl de pofer leurs patons. d'abor<t
par un boue,
6(
de les appliquer enfuiee fucceffive–
ment d'un boue
a
l'autre • en appuyant depuis le
commencemen~
de
l'op~ration
jufqu'a la fin. On mer
en prarique cene
fa~on
de faire, dans la vue de chaf-
'
fer l'air, qui ne manqueroii
P<lS
de li; loger entre
les patons,
í1
on les appliquoit les uns fur les aucres
immédiatemene
&
fans précaurion,
&
qui" outre qu'il
g~neroie,
comme inrermede , l'union des panies
d\L
four, pourroir nuire
p:1r
la
dilatation lorfqu'il fenti•
roir l'aél:ion du feú.
Voici une auere maniere de batir les fours bien
-plus commode
&
bien plus en ufage.
Maule~
voere
terre en tuiles
(el)
d:é<:h.antillon~
propres
a
cha9ue
partie do four ,
&
q01
to1ene d1lhnguées par le nom
de chacune de ces parties. Lorf(¡ue ces tui les fout
a
un degré dt> dureré, rel que l'on puiffe les rabattre
fans les écrafer,
~'ell-a -diJ;e.
qu'elles 1ont mi..
feches~
·oh
les emploie.
On commence par bien neeroyer la place ol) on
1
a
les .pofer; enfuire on la mouille avec du coulis,
~ui
fert de morrier
dan~
too re cette blti({e: apres
·quoi on pofe la tui le, non fans l'avoir radée avec
foin d11qs- tous fes parernens pour éviter les faletés
llt
les corps
~trangers,
ainli qu'une furface un pe u tt:op.
féch~
qui
emp~cheroit
la euile de hien s'unir avec le
rt:lle de la ma<;unnerit-.
l.a
tuile pofée, on !'aflore
& on J'arrange en fa place par de légers coups de
b
4
tt~
(
8).
Lorfque l'on
a
une affife de tui les dépQ–
·fée , on en f,lrwe une feconde p':lr-defTus, apres avoir
ratiflé les nouvelles tui! es, ntol'lillé le lieu ou l'on· a
ll
tes placer, avec un balai trempé dans le coulis.
OQ rebat avec un peu de force la feconde ailife pour
l'unir
a
la premiere,
&
aiofi de fuiee
jufqu··~
l'eotiere
coofe~ioo
du fourneau.
·
Lorfque "le four eft Rni, on coupe les
bavdru
des
tuiles, c'eft-a -dire les ·parcies de la rerre que la pre{–
fion de la batte auroit forcé de déborder; li l'on
re~
trouíloit ces memes parties fur les paroís do four.
.elles oe pourroienr jamais s'uoir allez immédiatement
'·auxdits parois, pour ne pas fe décacher •
6(
devenir
une fou·rce de pierres.
'
L'inllrument ;¡vec Jeque! on recou'pe le& parties du
f'our, qui en ont befoin, s'arpelle
goug8-.
C'ell un
autil de fer d'enviroo deuJC piés de maoch.e, pour
pouvoir le
re-nir
a
deux mains ,
&
travailler av.;c
force. Au bour du manche fe trouve une. perite pla–
que de fcr
quarr~e
l
qui
efl
vr"imenc la
gouge
•
elle;
( ¡)
Nous parler-ons do divers
~hantill~ns
de tuiles, lorf ..
que nous connoifrons les. di verfes parties
d~
foQ.r,
( f)
L3
ban~
eft un infiruQJent de bois,
•yant
une fur-.
face con
vet~
pour
aller
qans les
parti~s
con
ca
ves ,
011
une
furf1c~
piane
po~:~r :11l~r dan~
les
1eu~
dont la fuperficie
clt
plalle. Quaat
a
la
loQ~ UCQ.r
1
elle efi relatiVe
3ll
Jiea
,OÚ
l'on
a
a
rranillcr.
l,.a
batte
a
un
manche
de cinq
a
lix
ponees;
ell~
fert
á
rehattre les divc;rfes partí es du follr ,
)orfqu'il elt confiruit pour· c;mpecher les gerfures occation-
.
!l~s
p r la f.:Cherelre;
&::
dan
le toms de
la
conftruéhel\.
~
batq-e (ur les tuiles pour· en au¡meater ruoio!l .
VER
IOI
• environ trois
a
quatre pouces
d~
large fur a-peo–
pres autant de long,
&
elle ell armée d'un tranchant
aceré .
L•
gouge peut
~ere pl~re
ou ronde. La piare
fert
~ r~couper
les endroit• étendus en forfacre,
&
ell termmée par fes deux cótés par un rebord de
trois
~
quarre lignes. La ronde fert
a
recouper dans
les _lieux concaves; on enteve
pa~
Ion moyen de plus
petJtes oo de plus grandes part1es, comme les cir–
conlhnces !'exigene, par la
proprié~é
qu'elle a de
ne
toucher la furface
a
recouper' qu'en un nombre de
poi11ts tel qu'on le veut,
&
fuivant le befoio.
La
fi.
gure doonerl\ rous les éclairciffemens delirables fur
la forme d,es gouges.
Poyez
lu (JI.
~
leur
explic.
PI. V. G
g.
Si on elt obligé d
'interromP.rela conllruélidn d'un
four, lorfqu'on la r
eprend, JI ell prudent de racler
les furfaces de l'ouvrage déja fait antérieuremenr,
&
de les l"¡umeéler, p'our qu'elles puiílenr s'unir avec
les euiles plus<humides qu'elles, qu'on y appliqueroit.
Lorfqu'un four ell toealement coo!lruit & recou–
pé, il faur Brre inceflamrnent occupé
~
le rebartre,
pour prévenir les gerfures , en refferranr les parties
qe l'argille
a
mefure qu'elles fe Céparenr; pour aug–
menrer de
plu~
en plus l'union des parcjes en le> rap–
prochant,
&
enRn pour
h~ter
la féchereffe . On ne
voie pas au prenlier coup d'a;il , le
t¡tlomodf)
de ce
troiíieme l\Vanuge ; eependanr íi l'on veur
y
réflé–
chir,'on feorir" bientóc qu'un
c<Jrp~
ne
fe
deaeche
que pat la diffipation des patries humides. Ces parties.
en
fe dilfipant,
quitter¡~
l'ineérieur pour fe percer
A
la furface,
&
le
reb~crage
les chafle, comme la pref–
tion cha-({e l'eau de· l'éponge qui la contient. Le re·
baetage ell encore urile ,
fi
l'on fe trouve
en
danger
de quelque gelée légere
~
par
Je
mo1.1vement
ot\
il met
les)larrics.
.
Lorfqtt'un four ell: parfairement Cec·, on te recoit
&
on 1•amempei mais ' ce
n'etl
pa~ i~i
le lieu
de
parler de cecee opéraeian.
La grandeur du four
&
fa capacité fonr nécetlai–
rernenr reiJtives a la mefure des pots q\J'il doie con·
tenir,
&
la met'ure dt>s , poes l'ell au pié for lequel
on
vetir monrer la
fabricarían . f!us les pots font
grands
1
(Yius
il~ ~;orteienoent
de matiére
&
plus on
peuc fabriquer; mais aulli plus le four doit
~tre
grand.
11
ell
a
rem~rqu~r
qu'il
y-
a
certaines mefures q_ue
l'on ne doit p:¡s paller, pour la
fa
cinté de la c;hauffe,
& pour ne pas augmenter ·la dépenfe en bois eo plus
grande raifon qu()· la fab.rication.
ll
y
a,
par
~xem
ple, bien peu _ou
m~me
point de d_itfC:re1_1ce dans
l'emptoi do bo1s, eorre un four de lep.t p1és & un
de huit; mais
fi
l'an elCcéJait de bt;dUcoup la rr.efure
ordinaire. on feroit fu jet a mécomote,
&
il
feroit
i
craindre que
1
la
chauff~
n,e
fd~
_diffi_cile; car
fi
l'~>n
meteoic beaucoup de bo1s a la to1s, 1! charbonneroJt,
fumeroic
&
oehautferoic mal;
G
l'on en mettoit moios,
¡¡
fe réduiroie en fhmme avec trap <le précipitation.
fe di!liperoit trap rOe
pol.lrqut! le tifeur efie le tema
d'en remerrre de nouv
eaut
6(
le four feroic
en
dan..
ger de jei\ner.
•
O.tns les manufattures qui donnent le plus grand
produie, on s'ell contenté de faire le géométral de&
fours, quarré, de huir "piés fur chaque tace . On voit
en
<1
C.fiff.
t.
PI.
f'/. )
le
qu~rr~
dll
four dans les
difllenfions que nous venons <t'•nd•quer. Le quarré
A
el\ formé ordinairement d'une pierre de
gr~s
dure,
placée fur une fon<iation folide plus ou mo_ins pro–
fonde
fuivane la qualité du
rerrein fur
lequel on
barie, 'Ce gres • ,
2,
3,
4,
doir avoir enviran trois
piés de large
~
dix piés
de
long, pourempiéter d'un
pié fous chlque . co_nnelle
B,
done nous donnerons
l>ienrOt la defcnpe1on.
Les c6rés du gres r ,
2,
J,
-4
~
e'ell-a ·dire les ef–
paces
abd~
&fghk
fonc
~ernplis ~n
maflifde gres
ordinaire cravalllé
en
mortter d'argllle pure.
ll
fe–
roie fans douce meilleur de faire rour le maffif
da
quarré
d
du
four en argille compot"ée de ciment;
le verre qui rornbe indifpen!_ablement dans.
1<:
four,
corroderoic moins l'Atre; ma1s le four ferOJt
m
om–
parabt~ment
plus long
a
fécher
&
a
meccre en. état
de fervice.
On
voit
en
8
&
B
(m~
me figur-r
l
le géométral
d•ouverrures connues lous le nfHÍl de
ton_n81/e.r.
On
appelle ce géométral commuoémeqr
~tre
de.r
tonntl–
les.
L'lrre des connelles
ell
ordinaire01enr un peu
élevé au-deflus dQ pl-an du four
t
par exemple de qoa–
tre pouces, pour que
lor~u'il
a cQulé du verre daos
le four,
il
n'aille pas auffirc!le lur t•arre des tonne!–
lcs
ot\
il
g~neroit
la c;hauffe; car c'ell-la que fe fa1t
.
~