V E .R
,-,erit.r
oil
l
1
on .fait commerce de bois & de verre.
Les rroncs de
ch~ne
s'emploient en
cnarpen~e; l~s
pelles fe ; font de hEtre,
o¡;¡
mei: en fabots te· bóis qui
y
efi propre;
&
l'on garde pour la
verrtrit
le ' bran~
chag~,
s'if
efi
~ros
comme le pouce. '
· '
. ta compofitJOn ell: de cenares 'fines ou de
charr~e
melée avec la foude & le fable. ·Les'
e!l.<iis
fe font ici,
comme dans la
verrtrie
a
éharhón. •
Dans les fours en bóis, on débraife pour mettre en .
fonte. A u lieu que dans· ceux
.a
charbon, o
o'
déga~e
la grille .
1
·,
·
'
Déhrt~ifir.
Lorfque
·le~
verreries 0nt fini
l~ur.
jo,qr–
née; le ci Ceur
d~bóuc,he
une partie de la ronnelle,
&
a'vec ·un rabie de n.
a
J
3 piés de longue ur' on tire
la brái[e du f<:>ar' puis la crafle gui ell:. dans la folle; .
cene cralle viene en panie
de
l3 mariere qui ell: tom•
bée er1rre les pots & le fil de l'.otryrqir. ' Ctne
ma~ie
re ell: vitriñée par la chaleur & 'coul'e des lieges daos
la fo!fe; er1 parrie, des cendres ·q'ue la flarnrrie ernpór–
te' qui tombenr dans la fo{té'
&
qui' fe
m~lant
avec
le v.erre fondu, forme · u_he éraRe.
·
·
· ·
' ,
· Daos les
vert·erie.t
en' bois; o·n ·cuit les
~outeilles
dans les arches
a
por;' au heu· qu·e
d~n~
celles
a
char- .
bou' elles font
cui~es dan~
' les fourneauic' conll:rui'ts
a
chaque coin de la hane. Ces
'fourne~u:x·
ne ' laifl'el)t
pas de confulJler beaucoup de chnbon; au lieu qu·e
dans l'es fours 'en bóis, 'c'ell: le fqur qui chautfe
.11:'5
:¡rches, d'on .
il
s•·enfuit quelqu'épargne. j\uffi.rót ' que
les verrier;s ·oht
·ti
ni lel!.r
jb'urn~e;
bn pou!Ie le {nar- .
geoir devant la tunerte de ch8qúe arche, ce qui ein
7
p~otíe
le pafl'age du feu; au bolle
d~'' liu·it
a
neuf heu–
res, on défourne la marchanqife,
alo~s
onrebouche
l'ard:H~'
&
l'or~
retire Te margeoir. Le
f.eupafi~
par
les Junettes, & lés arches ·rbnr échatitf
ées.·
D~fimr.n.,er·.
Lorfque tés onrt'handifes font recuites,
&
afi ez 'froides pou.r
~ere
expofées
a
l'alr ' on· les ne–
tire.
&
on les·mee
dan·~
lá brquette pour erre parrée,s
au ·maga fin.
·
•
·
Les fours
a
boureilles en bois 11'ont ordinairement ·
que
qua~re
pots; oit en verra · tou'tes
les
dimenfion~
par les' profils. ·
·
'
· '
·
··
·
· ·'
Aene.
Ce fon
t deux o uun morceau de gres
d!en!
viran -, píés de
lorigúel.lr,
~
·
pi~s -&
dem·i de' largeur,
&-
d ~ environ 1~
pouces d'épaifleur,
pla'c~s
au fond
.du foyer, erme les deux fieges, creufés au · iu.ilieq
d'en'viron
2
pouces·,
&
defllnés
a
recevoir &
~
·con'·
ferver les· marietes ·vitrifiées qui tombenr des pots,
lorí<J r'ils fe ca{!..:nc ou qu'ils onr éré rrop remplis.
A,rcbes.
Il
y
en
a
Íix,
f!oyez
V
ERRE A
vh:R!.
B.ot¡icbon..
G'ell: un rrou qui corhmurlíc¡ue aux funet–
te
s ·des arehes
a
pot. Ils font les ·fontbtms de veh–
toufes; comme l'on cuit les bouteilles dans les arches
a
po.r; des qu'Ón a <;JUÍtte le travail,
011
n~arge la~~riette pour empecher le feu d'entrer,
&
larlfer refW.J:-–
d lr · les bouteilles·. ·cependant comme la flamme ne
p~ur pc~ lfer
· pa,r !és
lr{Mrre·~ ,
le fo9r
f~roic
étouffé-,.
~
l'on n'onvroit ltl bon ichon.
'
·
· V&RRERIE A virREs ,,
or1
EN PL'\TS.
<;:>n verra par
les pldns , que le four
&
les· pots onr' la mí!me
fi¡~J
re, que les fours en
~laces
fouffiées,
&
que ceux efes
v e_rreries
en bouteilles
a
charbon. Avec cene diifé·
rence qu'il' n'y a. point
d~
cave, & qu' il
y
a un grand
ÓUVrQir
OU
i'on Q,Uvre
J.a
bo.fie pour en faire
Utl
plat,
ou llOe table.
·
·
,
·'
· Letir compofitioo
etl
f'aite de
.charrée~
de fable,
de varech ou de Coude ' .qui viene .d\!S
('~>tes
de
ra
Normandie. Quant aux dofes; prenez rrois ceos livres
de charrée feche
!k
palfée au' camis; deux cens de ¡;a–
lile, ·& deux cens 'de var-éch. S'il s'agit d'un nouvef
ét¡~ bLiflemenr
& que les q\]alités des
mati~res
foient.
inconnues; daos ce cas , on aU:ra
tecours aux efiais ,_
,
& iis fe feront ainfi
qu'e ' nous'l'ayon~
indiqué dans la;
1 •
tlt'rr(!rÚ
en
beu~eilles.
·
·
·
'
·
···ou
met les mati eres recuire daos l'arche
a
cen-'
1
dres , a1nfi' qu'oh a die pour les · boureil!es; c'efi auffi
fa' ·m
eme
manceuvre puur la fonte. Mais comme
i[
enr're dans la compofirion du 'vérre
a
virre plús
dé
·\ varech, que . dans !e verre a'bour¡ille, afiu de le ren–
dre plus. doux.
&
plus facile
a
travaiHer; quand elfe
commenc~ra
a
re rafiner'
&
qu'il s'élevera
a
la fur–
face
du verre liquide' 00115 re ·por' .un fel qui
y
fur:
nagera C9mri1e de l'cau;
00
1-' en.lévera. aveé la poche.
La grande partie de
va.re~b
ni; ·fe fi-xe pás; le fel en
é¡anr tres-vol atif; rel
lement q,ue ·
ft
on négligeoit d'ó–
ter Ce fel ,' iJ, s'en iroit prefque tOUt 'en fumée, aio!i.
<JU'On le VOÍt dans les
verreries
a
vfcre, par l'a grande
fnmée blanche qui forr des ouvroirs, lorfque le verre.
~n
bien fnndll
&
cpmm~nce
a.
s'affinev.; .
..
. -
..
'I(oin~
XV
J:l·
·
. '
.
Lorrque
le~
u,atieres font
. cuit~s
dans
fes a.t:ches¡¡ ·
·( on fuppofe •que
kl
halle, le four, lel arches.
&
le
"rell:e eJ.} comme nous
¡tVOIJ
~ dir de la
'1.}err.trit
en bou·–
teilles).
On
met daos les
po.ts,O!)
ti fe
&
on ralioe.
Qn aHume des
f<?uroe~u¡c
~ recuire les pl¡trs.
11
y
a
~U
fond de ces
four.ne~UlC u'n~
OU
dc;ux
p(¡tques
d~
fe.r
9e fqnte, conc
aves &placées
~u
boll.t ct>nt.r.e l,e der..,
riere du f
ou.rneall,
&
J.'aurre v·ers la bouch.e. Le$
foarneaux
éta.ntchauds , ainti que le four
&
le verre
~fijné;
le
maitretif.e'ur a · foin 'd'écremer le verre,
011
·appelle alors les
geQtil~hoti,q}es~ ~~s
1=a1Jnes ou
felle~
fonr routes dre(Jées : •
·
_!Ún cqmmenee
p~r
chaufFer I:Jne felle
1
le
~ueilleur
1~
prend, & il en plqnge le
b~ut
dans le .yerre eq–
viron de· trois pe:> uces'
&
demr
¡
en tournant <fans
le verre la felle. ll la retirr:
do~cenJent
pour faire
co~per . oti
partir le fil de verre,
ain~
qu,e ··nous 'le
·dirons daos les glaces.
11
pqrte
¡!nfyrt~· 1~
felle
a~
baq·uet
a
·rafratchir ; il
ll!- pofe
~
fe
[QUlage peno:
dant' que le ' verre' fe ref.roidit. I1 repere eqfuite
r~
me.mechofe
~o·
cou\'rant le · premier
cueill~ge, e~
cínq repi.¡fe$; .P.Ius ou moins
~ ~elon
que. le
verr.~'
e~
4ur: oq n1ol, t.l acheve le cueillage enrtet, qu1
~01~
avoir la forrne d!un q;uf.
Si le cueilleur o'ell: qu>-un
appr~orif,
il ne ..
cueill~
..._
¡:¡ue qu.¡tre:' coups,
~
le
gentilhomm~
boflier prend l4
~
re!le
&
cqeille le !]Íriquieme coup qp la derniere fois
~ .
11 ·porte la felle'· au
~aquet'
la laifle rafralchir &
re~
froidi·r un peu le fUeillage
1
pui~
i1
va au ':Jlllrqre
o.~ ·
a
l,¡ rabie de
fon~'
&
én tournant le cuetllage fur
ce inarbre, illui fa ir la' pointe ..
11
~ailfe lamaili pouil
cet etfet, 'pa!fe le v.erre fur. ·te
mafb.re; le nmle
~
t~ relev~ ~
fe tena-nt debour, m
er. ·gembouchure
de
la felle <tans fa bou,che, fouffie, fart gorrfler la mafle.
oe
vérre; tourné: la felle. ¡a. fa ir alter
~ .
Y,enir d'un,
bour dll marbre_:a l'autre, ur dono e
1a·
torme, qu?ort_
.voie
dans nos P/aiiCbes;
pi.Ji~
il l.a· po.rre .
a
l'ouvroir –
pour la '·réchautfer·. Il p
ofe la felle. fur
une
barre qui
efl tour contre l'ouvroir & en
rraver~
•
1\
mefure
que la ' rnatier.e' (e rtichauff.e'
il
t
~ur.nela,
~air¡
plu$.
vtre. Qua
nd elle eft aflez chaud
e, 11 •a reme, re- ·
tourne au
marb.re, donne uu p,etir coul? fa11
1~
pointe,
l'émoufl,e
un ·p,.eu,'roule un_ou.
de~x
to,urs fur le mar-.
bre, mee la felle fur le tranch_ant du marbre, & po-
tane· la ·pointe l'ur la barre ronde;
~1
'to
urne &fouffie
e·n
in~me
rem,; pour ·.fa.ire la boudme,
voy.fzn
os Pt,ie
verre fé gbnfte, il· continue de
f~uf
fi,e;.; & ~qua.ndle
\~erre
ne peut plus fe gonfier .;
p~arc.e q~
.11 ell:
t'rord ,_,
alors on le porte au grand ouvrmr, on pofe la fdle,
daos le crochet & l'on tourne camme ci·devant. On
lé retire enfuire, on le porte
a
la barre, comme on
voit
áruu
nos
PI.
On fouffie en. poullant la poinre·,
le boui:on
Q,ti la, boudine conrre la barre, toujours'
toum~nt
la
fel.le&;
COf!tinuan,r
Qt;
fou{Rer,
tufqu'~
ce
c:JIÍe
le ver
re aitla grc?fieur. c1;mvenaole,
~11. r~vre~.t.
a1ors ·au
~rand
ou-.nroir,
~
poufl.ant IC\, bouteJIIe lorn
-'dans le four' en lá
tonrQ~,n.t
.roujours.
daq~
le meme.'
feos;
a
mefur~
q.u'elle fe chaufl.e' l'u,n de
f.es. d!a7
metres
·s·:~Jange
au; dépens de l'aurre
i.
elle s
'applati't •.
On
la retire alor.s,
op
la leve en l'atr, on la porte.
& on la pofe fur la harre.,
voytz nos
fig.
On fouffie,
un pe,tf oans le' cas que .la ¡lart,ie o
u
ell la ',boudine.
foit enfoncée; ori la pr-éfente a.u ge.ntilhomme qui l'ou–
vrc
f1fJ)ICZ
nos
Pt.
~
la
po(e
e~ft;~ire
fui' la barre • .
tran'cQér, & avec le
~er
,_
il
fait
cou.te·r quelques gour..:
tes d'eau [ur te col:
11
frappe
eofUJte(luelques. co•ps_·
fur la · felle, la bou.t.eille s'en iépare;
il
la' retout:ne
&
attache
a.
fa parrie pollérieúre le pontil q,ui
"1
prend.
paree qu•ir
~~
ch.argé de
v~rre.
Le .
~on,til ~ier~t ~
J.a:
b.oudiné, on l'a_ repo,rce en. cet état a, l ouvr01r , o
u,
o·n lai!te' rechaulfer le col pehdant
qu~lque
rems ,
paree q1,1'il eJ1 froid
&
plus 'épais . que le'
r.e~e .
A me-·
fu re qu'il fe réch;lUtfe, on !'avance
d~
p,Jus en plus.
dans le four; on. l'en tire enfuite
&
l'on darme avec·
l'embonchure
liln
c.o~p
conrre une plaque ou planche ·
pour ia rend,re. unie, on, la
préfen~e
eqfuite
a~
fouet ' ·
'II~)ICZ
1ios
Plancbn.! .
q.uime~ dan~
l'emb?uchure.
ap~.
planie la planche arg
urfée;
t
ouvrre~ ~o¡Jroe
l.a
p1ece,
la prefie
eñ
mllme
rem·~
cbrim:i la
planch~
qui la fait
ouvrir enviran d'un pré.
11
rem_et
eofur~
· te toat.
dans le gra'nd ouvroir'
~
a
m.efure que la 'pi.ece fe
~é-,.
chautf~,
il
t?urne plus
raprde~enq.
les bords s
é–
tendenr ·peu a peu. Quandd'ouv:rage ell: afl'ez <;haud,·
l'ouvrier le
re~i•e
fubitement .de ·l'ouvroir, leve un;
pe
u
les mains en 'l'air; de forre que le .Pofltil· fa!Ie
3-peu-pres
avec..l'h~rifi.m
un angle de
cr~1s
ou quarre.
aegr.és' pui¡
il
tqurQe
d~
toute. fa. force;
~ mef~re q~e,
la pieces'<mvre, l'ouvner
baríte
.les .matllS,
i
appro,._
'' .
l;'\
.
o
•
~~~
.
i
•
1
..
..
.,
1
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J.
1
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'J
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