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"

1

V

E ·lt

11

prend la molerte avec la ma io

droite,

&

avec la

partí(! pointue de cet iAilrument

il

enfonce le cul .

A pres q.uoi il prend une goutrc: d'eau au

~out ~e

la

molerte

il en touehe le col de la boucellle, 11

la

p orte

e~íui re

au crochet; la d'une Íl!coufle il (épare

l e col

d~

la parrie fJ Ui retle

a

la meule; on entend par

metllt

le

veru

qui relle

a

la canne, apres que la bou–

r ei!le en ell

[épar~e.

Cetre. fépar ation faire.

il

t@u-rne le cul de la bou–

teille de fon c&cé ,

&

y a-ttache le bpur de la canne.

Il place eofuite la canne dans le crochet; il la tienr

de la main gauche; cependant il prend la corde.line

rle la droirt:, il en plonge

1~

bour dans

le vcrre, la

retire

&

atrache a l'ex t rémi ré du col de la bouteille

le verre qui pend' de la cordeline, to.urnant la canne

juíou'a ce qu e le fil de ve rre

re~coorre

l'eHrémité

arra'ch~e ,

alo rs il les join.t,

&

en reriranr avec

promp~

rit ude la cordeli ne , le fil de verre

[e

íéparc

&

rompr

fl e lu i-mi!me .

11

puf~

enru ire la baureille dans i'ou,

vroir, il fa ue chautfa

l~embouelwre;

quand l'em–

bouclmre ell chaude, il retire Ja boureill.e, la porte

au baoc, il s'anied, prend le

fer,

il

e.n donne du cóté

piar un o u deux cgups contre l'embouchure; il em–

brafle la cordeline

avec

ces deux

jambes.de

fer;

ce~

pendant

il

tourne touiours la can

oe, il en

met

une

ou toures les deur daiJS l' emboucl)ure pour

l'arron~

dir: cela fair,

il

la don!Je au grand

gar~on,

quand il

en prend la (!laraifon,

&

le grand gargon la donne au

gamin loríqu'i l en prend le coeillage,

4c

celui-ci la

porte au fourneau pour recuire.

Nous

avon~

donné dan s nos

fig ures les <?aupes

&

)es plans de deux

verreriu,

!'une

a

l'augloife,

&

l'au –

rre

a

la franc;oif'e . Nous allons maincenanr e.n faire la

eomparaifon, afio de rendre l'et ouyrage· auffi urile

qu'il ell ponible. On íaic que rout chauffage, íoir de

charbon, foit de bois, éraor allumé,

fi

l'on em

pe!~

choit l'air de s'y porter'

il

ne rarderoit pas

a

s'étein·

dre. M qis

li

ferma

nt tour ac

ces d'a ilfeurs

a

l'air, on

n e lui permetro ir d

1

atraqu.er

la íuperficie aliUI)lée du

chauffage que p:tr

un endroi

r, par en, bas, par exem–

pfe, par-deflous le <-harban

&

le bois, .ne Iaiílant

en·haut qo'uoe feule euverrure, par "laquelle la fu–

mée

&

la tlamme s'échapperoient, de maniere q.u'il

y

eur' pour ainfi di re' une .ciraulation perpéruelle

d'.air de bas-en-haut; cer air circulaor enrrera avec

plus ele violence,

&

fe hatera vers

la porte fupé..

rieure avec plus de force que daos toure aurre

hypo~

t:hefe ou conflrucbon . Er dans le cas ou la continui–

&

la violence de

111

chaleur

contribu~roit

a

la per–

feélion de l'ouvrage, ¡¡y auroit beaucoup a gagner

a

érablir une pareille circul:t,tion, en donnant au four–

neau la forme qui rourroir la procure'r . Faifons main–

tenant l'applicarion de

ces

príncipes aux

wrrfriu

de

France

&

d' Aoglererre ,

11 paro?t par nos dáfleins qui íont faits avec la der–

niete e1aélitude, que fes

wrrerie.r

fran<;oiíes font ba–

ties quarrées; qu'elles font

terminées par quarre

tnurs perpend1culaires

i

qu'elles font couvertes de

tui les

a

el

aire voie

comme les maiíqns ordinaires

¡

que quand on

y

ell en fonre, les portes en font ou::.

. ·vertes, ainfi qúe les

fen~tres,

qu'on

y

ell: contrainr

p ar la necetfité d'ufer de Jlair el(térieur & froid, pour

.chatler, pour dilliper la fumée,

&

l'emporrer par la

cheminée; que cet air a acces par un grand nombre

d'ou~ertures,

,tanr _par en·bas que

p~r

en-haut; que par

confequent l'a1r qu¡ ell -daos la partle fupérieure de la

halle n'ell guere moins froid que l'air exrérieur; que

la fumée

y

nage; que

m~me

fouvent elle de!Cend

jufqu' en-bas, la haureur des toits n'ét:Jnt pas

fort

confidérable ; que les tiíeurs en

font incommodés ·

que

p~r con~équent

l'évacuati?n n

1

ell pas rapide ;

que 1alr oo n emre pas avec v•olenae par la grille,

ou perd prqmprement

c.e~te

violence; que l'air n'ell

p as fort raréfié daos la halle; qu'if feroit done

a

íou.

baiter qu

1

on le raréñac,

&

que la conllruél:ion qui

remédieroit

a

cet ir¡convénienr , remédiat auffi aux

aurres. Or c'ell

e~

qu'opere la conflruélian des

ver-

reriu

angloiíes.

.

Les halles

a

l'anglo ife (ont conllruites cornme on

voit daos nos Plancnes. Elles íont fa ices ou de bri–

l)Ue ou de pierre, mais toujours de brique dans Jes

endroiu ou la flamme íe joue. Les fonaemens ont

troi\ piés d'epaitreur_;

au~deJ!us

des arcades, l'épaif–

feur u'elt que de íe•!"e poqces, puis l'épaifleur dirhi·

nue

enc~re, ~

les. murs finillent par n'avoir que neuf

pouces d épa1fleur

~

?ans

ces halles, quand on ell en

fonr,e,

to~tes

fes

~

~t.es

&

f~nerres

en fon!: fermées ,'

n

y

'l

d .puverc~re

l!br

e 'lue

c;ell~

d¡;

~~ chernipéb ~

V ..E

R

cette cheminée étant plus·large en bas qu'en haur, l'ait–

n' enrre qu'avec

plt,~s

de violeoce ;-& comme . tour. ell

bien

el

os pendant la fonre, l'air ne s' y

refroi~Jt

pt•.mt,

il y ell perpéruellemenr

dt~ns

uae extreme ra;é_faéliOn;

mais plus la raréfaébon lera grande, plus 1 a1r :xré·

ri eur s' y porrera avec -impétuoficé, .s'•l

y

a acces

&

s'il n'y a qu'un íeul

acces.

Or les

cl~ofes

fenr a1nli

l'sir n'a qu'un ac<-es daos les halles, c',ell: en entrane

par les caves,

&

en fe porranr vers la grille. Qu'on

juge done avec quelle v.itelle

H

court

a

cecee grille,

cambien

il

fouffiera le chauífage allumé qu'.elle fou·

tieot, qu_elle ardeur il donaera 3 la flamme,

&

cam–

bien la chaleur du four ·en fera augmentée! L'expé•

rience faite, la fonte s'y fait en deux tiers moins de

rems que daos les halles

a

la

Fran~oife,

&

il

ne fa ue

pas

~·en

éronner; on penfe bien encure que les tiíeurs

n'y .font pas inco

mmod

és de la fumée. 1\;fais on dira

peur-e rre, on

•~e

pe.ut

obrenir ces avantages de

la

viol.e1~ce

de i'air f

ans ·q

ue la <:oníommarion du char–

bon n'en

{o

ir plus

prompr~:·:

il en faur convenir; mais

ce CJUe,l'on gagne l!n chaleur, l'emporre·íur oee qu'on

dépenfe en bois daos des rems

éga.ux

,

&

l'on bnl-

le i:lans une

verrerie

angloife

T

moins de charbon·

que daos une

verrerie

fran~oife;

d'ailleurs en épar·

gne

~

du tems:

m~ is

quand on· o'épargoero"it

<¡ue~ ·

9

·

S

du .rems

&

que -

1 -

de chárbon;

fi

l'on fuppofe· qu'u-

7

.

n~

ven .erie

fran13oife íoit quinze heures en fonte, la

vpp;erie

a¡:~gloiíe

n'y fera que douze heures.

Com~e

on

rr.availle eq FraJ-lCe feres

&

dimanches, ou (ept

¡ou~s

de la femaioe? on gagnera done qans une

v errertc

· ai!Jgloiíe par femaine fept fois trois ou vingr-une heu–

res, & fept fois un dnquieme de ch.ar9on. On

~rule

ordina~ement

a

Seve

90

q.uiotaux de cbarbon par ¡our,

c'efi-a-dire qu'une

verrerie

a

l'angloiíe ,n'en confom·

mera que

n

qointaux. Si nous íuppoíons qu'on tra–

vaille daos .ces deux· halles différentes quarante fe-·

m~ines '

thaq

ue a

nnée,

&

que chaque. journc.'e .i1ans

chaque

'fltYTI

!Y.Íe

fafle I6oo. bouteilles, J..,a

'1Jtrrerie

a,

la franc;oife a

ura

fix jeurnées par femaine ; ou I6S heu•

r!!S ,. ..

~

l' aogloife a u aontraire fera fes

hlt

feoaine$:

en

147 heures . Voyez . J'avanrage qui r.éfulre .

d~

ces

différences en faveur de la

verrerie

angtoiíe. Six jeur–

nées ou

9600

bqu.r:eilles en

147

heures,

&

en qua–

ran~e

Íemaines

OU

1J ) j9urnées,

a

raifon de I60Q

b?uteille¡ par journée', donoent .of.+oooo: voila pour

I':Jngloiíe.

. ,

SiK

journées ou

96oo

en 168 heures, & qu¡¡ra-nte

femaines ou

1-40

journées,

3

raifoo de I6oo bourei(,.

les, dpnnent 384000, différence en faveur de l'an–

glois s6ooo.

.

-

Donl·

fi

l'on gagoe

4

livres par cene de boureiUes ,.

l'a~~lois

aura de bénéfice (ur cela Íotul 1240 livres.

Mais daris la fuppofition que la

'JJtrrerie

de- S eve

confume

90

quinraux de charbon chaque jeurn6e,

&

par cqnféquent daos

quarant~-cinq

(emaines -

&

cinq

jours, ou

17'iO

journées;

&

fuppofons que .ce char•

bon coute

~o

fofs le quintal ou les Ioo livres, lechar-.

bon coutera

a

Seve 147so. ·

Mais l'anglois ne confumera que 7z. quinraux par

jour o u

+

de lf!Oins chaque journée,

&

17)

journées;

dans quarante femaines, ce qui donnera 198oo.

Oon_c

il

épargoera en

.ch~rbon

49S

o, & . en total

7190

hvres ,

Mais,

di~a·t· OO,

la halle angloife coutera plus

a

c?nllruire que la

fra!l~~iíe.

En apparence, j'en con–

v•ens , Daos celle-cJ,

11

faudra des tui les, des lat

7

tes; la charpenre fe fécht:ra, il faudra, la tenouvel–

le~.

La

~alle

angloi(e une fois faite, elle n'a plus be·

fom ?e nen; tour bu:n

coníider~,

elle courerá moins.

D~{ffl•en&e

des wrrcries en boi.r

&

des '1)errerie.r

m

t:h(Jrbon .

ll y

~

peu de chofe daos

ce

que nous avous

d1t .des

7Jtrr.erre.r

en beis qui ne convienne aux

'Vh ~

rerur

eo charbon . La manuteotbn elt la me! me. La

marchaqdife fe fait de la mt!me

fa~on

. Les termes

de 1

1

art ne changent point. Les tifeurs ont feulemenc

pltts d'occ_upation dans les

'tlerrerie.r en

bois, que dans

les

verrertes

en charbon.

lis

fonr conrinuellemenr fur

pie'

~

vont

fu

ni cefle de l'un

a

l'aurre tifonner.

f~urnir

dQ bois au four. On a foin que le bois fo it

b1en fec. Pour cet effer,

il

y

a une charpente au..

deflus du four qu

1

on appelle la

ro

ue,

o

u

l'on fait fé–

cher les billettes.

Billetter.

Ce font des morceaux de bois fendLJ me,.

·~¡~ <i'~oyiron J ~ PQliCe~

<ie longueur; il

y

a

de~

'l.!er–

rerie.i