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34

SEN

SENS,

(Gl.ogr. mod.)

en latill

Agendicam,

Aglli–

,

reum , Agennia,um ;

ville de France en Champagne •

capitale du Sénonois, au confluent de I'Yonne

&

de

la Vanne ,

a

r:t

licues

341

nord d'Auxerre,

a

13 au

oCouchánt de Troyes ,

&

a

2.

5

au (ud-ell: de París.

ettt: ville autrefois capirale du peuple Sénonois ,

fon pcuplée

&

connue des Romains, ell: aujomd'hui

elfe1. chétive, r conrient

a

peine dan

s

toute (on éten–

due fix mille habitans. lis ne purent arreter les pro–

gres des conquetes de Cé(ar dans les Gaules,

&

fe

erOllverent mal de le,ur révolte contre ce général;

mais l'empereur Julien n'étant encore que

cé(ar

,cou–

tint avec {ucces un fiege dans cette ville contre les

Germaills. Tomes les antiquités de

Sens

fe bornellt

aujollrd'hlli

a

quelques mOllnoies de Charlemagne

&

de fa po!l:érit ' , qui ont été battues

a

Sens.

Vers l'an

940

elle étóit au pouvoir de Hugues le

grand, dllc de France. En

10

15

le roi Robén prie

ceete ville ,

&

la réunit

a

la COllronne. L'¡¡rcheveché

de

S."s

fut érigé, (elon

M.

de Marca, vers l'an

380 ;

fon archev(!que prend le titre de

primal des Gallles,

mais la pri matie ell: demell rée provifionneHement

a

l'archevcque de Lyon. Celui de

Sens

n'a pourfufFra- '

gans atl:lIels que les éveqll cs de Troyes, d'AlIxerre

&

de Nevers;

il

avoie encore autrefois les éveolles

de Paris, de Chartres , de

M

eaux

&

d'Orléans. Son

archeve hé vam au moins

70000

livres de reyenu,

&

fon diol '

(e

ell: d'une grande étendue; car il ren–

ferme lui vant le pouillé,

766

cures, tant (éculieres

que régulieres ;

2.6

abb¡yes , tant d'hommes que de

fill es ;

&

1 I

chapitres, (ans compter celui de la

1l1étr0pole , dont I'égl.ife a quelques .privileges parti-

culiers.

.

Le chapitre

( e

Sms

a une bibliothcque qui renfer–

me quelques manu(trits ,

&

entr'autres l'original de

1

'aneien office des Fous , tel qu'il (e chantoit alltre–

fois

dans l'égli(e de

s.ns

.

C'ea un

in-folio

long

&

étroit , écrit en lettres aífe1. menues,

&

couvert d'i–

v-oire (culpté: on

y

voit des bacchana les

&

Hutres

folies de l'ancienne

f~te

des Fous repréfentés gr,offie–

rement ; on y lit all comlllencemem une pro(e rimée

au (ujet de l'ane , qu'on retoit aulTi dans quelgues

c!ioce(es. Le rell:e de l'oRice eil: comporé de prieres

de l'églifc, confondues les unes dans les autr<:s , pour

répondre au titre de la rete des Fous.

POYI!{

FETEDES

Fous.

Entre plufieurs conciles tenus a

s

ens,

le plus céle–

pre e le premier, de l'an

I 140.

Le roi Louis le jeu ne

y a!filia,

&

S. Bernard, ennemi d'Abailard, nt con–

damner dans ce concile ce fameux dotl:eur , qui n'a–

voit aucun tort dans fa dOlÍh'ine,

&

qui appella de (a

condamnation au pape.

.

Sms

ell: le iiege d'un préfidial, d'une életl:ion

&

d'un bailliage.

TI

ya dans cette ville deux abbayes

de

bén

éditl:i.ns

, un college , un (éminaire dirigé par

l~s

PP.

de la miffion,

&

plufieurs couvens. La fitua–

Ilon

de

S,m

reroit

rr '

s-propre pour le comrnerce,

•cepcndam il ne s'y en fait pI' (que auclln.

Long.

fui–

v.;¡nt affini

20.4.5. 30'

[at,

48.

/l.

M,z!u¡gre

(

laude ), né

iI

Sens

da ns le xvij . fieele,

publia

{m

l'hifroire de France , un grand nombre

~l'oll~rages

qui ne (om point eftimés ,

&

qui ne l'ont

J311lalS été, Le premier qu'il mit au ¡om en

163

í ,

efr

un~

Hi(loi:e

d

s digllids honorairls

d.

Frallce ,

&

c'ell:

le

feu l de fes livre qui ait une certaine utilité , p31'ce

qu'i!

a

eu (oin de citer

(es

garans.

Il

ell: mort entre les

annees

16)2.

&

165) .

Loiflau

( Charles), (on compatriote elt un des

plus habiles juri(conlidtes de la France ,

&

a donné

pluG urs ouvrages excellens (m des matieres de droit.

II

ell: mort

a

Paris , en

162.7,

agé de

63

ans.

(D.

J.)

E

lSAL , adj.

(Cotnm .)

qu on écrit plus ordinai–

rCJ¡lenr

Ctnjat.

ell: ainfi qu on appeUe en Provenee, en quelques

endroit d'lrálie,

&

dans les EcheUes dll 1levant , ce

qu'on

n0m.me

aiUcurs

un co/mi.r. Poye{

CENSAL

&

COURTlER.

Tout le commerce de Livourne fe fait par la voie

des

finJ;mx ,

dont les journaux font foi en juil:ice. Ils

font touS italiens ou juifs,

&

paiem au granq duc une

taxe, plus ou moins forte.,

a

propo(tion des afFaires

qu'ilsont faites pendant le cours de l'annee.

Dia,

de

CioTllm.

SENSATIONS,

f.

f.

(

Métaphy.fo¡

.

)

les

flnJatiolls

(om des imprelTions qlIÍ

s~excitent

en nous

a

I'occa–

fion des objets extérieurs. Les philo(ophes moder;

nes {ont bien revenus de I'erreur grolTiere qui reve–

toit au trefois les oojets qui [ont hors de nous des di–

ver(esfinJalions

que nous

éprou~ons

a.leur pré(e.nce.

Toute

finJalion

elt une perceptlon

qll1

ne falu;olt fe

trouver ailleurs que dans un eíprit , c'elt-a-dire, dans

une (ubítance qlli fe (ent elle-meme ,-

&

9ui ne peut

agir ou píhir (ans s'en appercevoir immediatemenr.

Nos philotophes vont plus loin ; ils vous fo ?t tres–

bien remarquer que cette e(pece de perceptlOn q,ue

l'on nomme

jellJation

,

eíl: tres-ditférente d'u n coté

de celle qn'on nomme idée , d'antre coté des atl:es

de la volomé

&

des paffions. Los paRions (ont bien

des perceptions <:onfll(es qni ne repréfentent aucun

objet ; mais ces perceptions (e terminant a l'ame me–

me qui les produit , l'ame ne les rapporte qn'a elle–

meme, elle ne s'apperc;oit alors que d'elle-meme,

comme étant affetl:ée de ditT' rentes manieres, telles

que (ont la joie , la triíl:eíre, le defir , la haine

&

1'a–

mour.

LesJenJátions

au contrail'e que I'ame éprouve

en (oi , elle les rapporte

a

l'atl:ion de quelque caufe

extérieure ,

&

d'ordinaire elles amenent avec elles

l'idée de qndque objeto Les

flnfluiollS

font aulTi tres–

diftinguées des idées.'

1 0 .

Nos idées (ont claires ; elles nons repréfentellt

dill:intl:ement quelque objet qui n'ell: pas nous : au

contraire, nos

finfations

font ob(cnres ; elles ne nous

montl;ent diíl:intl:ement aucun objet , qnoiqll'elles at–

tirent notre ame comme hors d'elle-meme; cartoutes

les fois que nous avons quelque

fll/fatÍon,

il nous pa–

roit que quelque cau(e extérieure agit (ur notre

ame.

2.

0 .

Nous (omml!Smaltres de l'attennon que nous

donnons

;1

nos idées ; nous app Hons ceUe-ci , nous

renvoyons celle-la ; nous la rappellons,

&

nous

la

J'ai(ons demeurer tant qu'il nous plalt ; nous lui,don–

nons tel degré d'an cntion que bon nOllS (emble :

noos dirpo(ons de tomes avec un empire auffi (ouve–

rain, qu'lln cmi ux difpofe des tablcaux'de.(on ca–

binet.

II

n'en va pas ainii de nos

flnJauons

;

l'atten–

rion que nous leur donnons eft involontaire , nous

forom es forcés de la leur donner : notre ame s'y ap–

plique, tantot plus , tantot moins , (eIon que

lafin–

fluion

eUe-meme efr ou foible ou vive.

30.

Les pures idées n'emportent aucuneflnfation,'

pas meme ceHes qui nollS repr '(entent les corps;

mais

lesflnfa¡ions

Ont toujours un certain rapport

a

l'i~ée

du corps; elles (ont inféparables des o.bjets

corporels ,

&

l'on convient généialement qu'elles

naiffent

a

l'occafion de quelq\le mouvement des

corps ,

&

en p.articulier de celui que les corps exté–

rieurs communiquent au nOtre.

4°·

os idées (ont fimples ,Ol e peuvent réduire

;i¡

des perceptions fimples ; cal' comme ce (ont des

perce¡¡tions claires qui 'nous olFrent difrintl:emene

quelqu'obj et qui n'ell: pas nous, nOllS pouvons les

décompo(er ju(qu'a ce que nous venions a la per–

ception d'un obiet fimp le

&

unique , qui ell: comme

un poim que nous appercevons tout enrier d'une

(eule vue.

NosflnJalions

au contraire fom confu(es ;

&

c'ell: ce qui fajt conjefrurer, que ce ne (ont pas

des percepcions fimples , quoi qu'en di(e le célebre

Loe e. Ge qui aide 11

la

conjefrure, c'efr que nous