TAP
c'efi que le
ta,if!ier
lainier efi cellement ma.ltre de
cecee poulliere lameufe,
&
la f:úc li bien méoager 1'•r
le moyen de fes doigcs , qu'll en forme des craics aolli
délicacs qo'on pourroic le faire avec te pinceau,
&
queJes figures fphériques , comme e!i , par e•emple,
la prunelle de l'ceil, paroill.enc !ere faices a
u
campas .
A
pres que l'ouvrier
a
lainé coace
h
pHtie da
ta–
blea
u
ou
tapiff.rie
que
1~
peintre avoit endoite de cou–
leur, il bac
¡¿~erement
avec une baguecte le delfous
du coucil ou
ae
la toile .a l'eodr<lit de fon ouvrage,
ce qui le dégageant de la laine inuci le , découvre les
figures , qui ne paroifToiem
a~paravant
qa'un mélange
confus de cauces fo
rres de eouleurs ,
Lor.s enfin que la
tapijfir.it,efi linie par ce travail
alternacif du peinrre
& duIJinier, on la laitfe
f~cher
fur fon chaflis q¡¡'on drelfe de hauc
en-b~s
dans l'ac–
telier; apres qu'elle efi parfaicement feche, on don–
ne quelques
cr~ics
au pinceau dans les endroics qui
onc befuin de force, mais feuldrnent da
m
les bruns.
.e
forres de
t«píffiriu ,
qui, quand elles font fai–
ces
de bonne main, peuventtromper au premier coup
d'reil ,
&
pafler pour de¡ haures-l illes, onc deuY dé–
fauls conlidérable
s auxquels il efi impoílible de re–
médier ; l'un' qu'
ell.escraignenc excremement l'hu–
midicé,
&
qu'elles
s'ygílc.m.t en peu de tems.; l'a.u–
rre , qu'on ne fauroic les pl1er comme les
tapi/forter
ordinaires pour les ferrer dans un
garde-meubl~,
ou
les cranfponer d'un lieu
dan~
un auere,
&
qu'oa efi
obligt!, lorfqu'elles ne fon.t pas
cendu~s ,
de
le~
ce–
n ir roulées fur de gros
cylmdre~
de bo1s, ce
~u1
oc–
cupe beaucoup de place,
~
efi excr6memenc
mcom-·
mude.
TAPISSTER,
r.
m.
march~nd
qui vend, qui faic ou
qn i cend des capilferies
&
des meubles.
Voy~z
TA–
PI S ERI E .
La cnmmunauré des marchands
T(lpijji~rs
efi cres–
ancienne
a
Pans; elle écoic .mrefois parCd!('ée en deux ;
l'une rous le nom de
maitru-marchamls Tap(ljiers
de
hauce·lifle, farazinois
&
rencrayure; l'au_cre fous ce–
lui de
c<.lo~cepoinriers ,
n.euflrés
&
coufi1ers .
La grande reflemblance de ces
deu ~
corps pour
leur commerce donnanc occaGon
ii
de
fr~quens
ditfé–
rens encr'éux, la jr1nélion
&
l'union en fue ordonoée
par
arr~c
do PJrlement do
1l
Novembre 16tt ;
&
par crois au cres des
l J uillec 1621 , 7 D¿cern bre
1629,
&
2.7
Mars 16¡o,
il
fue
enjoi oc aux m1icres
des deux communaucés de s'allembler pour drelfer
d<! nouvea ux Scacucs,
&
les compi ler de ceux des
deux corpsi ce qui ayanc éré fai c, les nouveaux fla–
tucs fu rene appr'JUvés le
2.S
.Join
1636
par le .lieuce–
nanc civ il do chlcelec de Pans , fur l'approbaCion du–
quel_ le roi Louis
XUI.
donna fes ler;res p.ace.oc_es de
confirmacion au moiS de J udlet f01vanr, q01 1ureuc
enre<{iltrée~
en
parlernen~
le 23 h oílt de la m!me
21111ée.
Ces- nouveaux articles fonr r¿digés en cinquance–
huic arcicles; le premier
perme~
aux maicres d'avoir
deux apprentis, qn'ils ne doi venr prendre coucefois
q\l 'a crois ans l'un de l'aucre,
a
la charge de les en–
ga
rer
au moins pour lix ans. Ce grand nombre d'ap–
pr~ncís
écan c dcvenu
a
charge
a
la communaucé,
&
les maicres ayanr délibéré dans une aflemblée géné–
rale fur les moyens de remédier
a
ce délordre, leurs
délibéracio
ns preren cées au
lieucenanc de police ; il
fue
re~16
p.trj!1gemenc du
19 .
Sepcembre
167?,
q_u'a
l'aven1r les m:ucres ne pourrotenc engager qu un teul
apprenci,
&
non
il
m01ns de lix
80S.
Le dix-fepciehte parle
d~
la _réceprion des appren–
tis
a
la malrrife, apres avoir- lervi ourre leur appren–
tiflaae , crois ans de co•l}pagnons chez h.•s maicres ,
&
apres avoi r fair chef-d'reu vre .
Le xxxij.
&
les fuivans jufqu'au xlviij. inc(ulive–
menc, reglenr la largeur, longueur, maniere
&
rií–
fures de< coucils, done le I=OQlmerce efl pertnis aux
maleres
Tapi(/iers.
Dlns le xlv11j. jufqu'au lij.
inclulivemenr, il efi
pareillem~nr
étlbli les qua licés, longueurs
&
lár–
geurs des
m~nces
ou couvenures de laine, dónr le
négoce efi aulli accordé aufdirs maicres _
Le lvj. eraice de l'éleélion des maicres, de la con–
frérie le lendemain de la S. Louis,
&
de celle des ju–
rés le lendemain de la S. Fran'.iois . Les jurés doi–
yen r
~ere
au nombre de quacre; un de hauce-lilfe fa–
razinoi&, deux .courcepoinciers
&
un neufiré. Deux
des quaere jurés forten t chaque année,
en
forre qu'ils
fonc cuus rleux années de fu ice en charge , lis font
obl igés de faire leurs vilices rous les deux mois.
,Les a
urce~ ~rricl~s
foiJr
d~
dif¡:ipJiqe,
&
marquent
Tsm'
Xf/.
TAP
les marchandifes que les maicres
T«pi(/i~u
peuvent
vendre ,
&
les oavrages qu'ils peuvenc tJire .
T11pi1Jier-lainier;
on apoelle ainú
l'ouvrier, qoí
dans les manufaélures ou l'on fabrique les capiUeries
de toncore de lame, appl ique cecee laine réduice en
poulliere fur les parries de l'ouvrage du peincre
a
mefure qu'd le peine,
&
avant que l¡ peincsre foi t
rouc-a-faic féche .
f/oyez
ToNTO
RE .
Tapi(fier m p,apier .
C'efl une des qullitt!s que
pren~
nene
a
París les dominociers-imagers , c'efi-a-dire ces
forces de papeciers-imprimeurs qui fonc
le papier–
marbré, oo qui en meccenc en diverfes aocres cou·
!eurs . On
le~ ap~elle
T11pi(/iers ,
paree qu'cn etfer,
ti~
gravenc ,
1mprtme~c
&
vendenc
~es
feuilles de pa–
plcr, ou font reprélenrés par p3rtles ditf.!rens def–
feins, done on compofe, en les réunilfanc
&
les col..:
lanr enfemble, des capifTeries rehaullées
d~
couleurs
qui font un etfet cres-agréable.
Voyez
Do~u~OTI EI!.
&
GRA VO RE
en
B01s .
TAPISSIERE ABEILLE,
(
Hifl.
nat. des !nfl9.
J
la
tapilferie donr elle décore fon apparcemenc ell d'un
rou!l'e vif; elle fe rerc de feuilles de co9¡¡elicoc. Cecee
ahetlle efi plus
v~l ue
que Tes aueres mouch<'s
:l
miel;
elle conflruir fon nid le long des grands chemins
&
qans la; fencie rs qui fooc ·voifins des blés.
( D.
J.)
TA\ITI •.
~·
m.
.
CHijl.
n<>t. Z oolog.)
c'e!l. une
el:
pece <!.agoultl part1cultere au Bréfil; il efi de la !(ran–
deur d'un cochon de la ir d'un mois; il a le pié rour–
chu, Id queue cres-cource, le mufea u
&
les arcilles
d'un liévre; fa chair efi excellcnte
a
mang~r.
TAPON,
voytz
T .utPON.
1'!\-PQSIRlS,
(Géog. anc. )
1o. ville d'Egypte,
~
une JOUrnée au cuuchanc d'Aléxandrie
felon Scra-
bon ,
/ip.
XV11.
p.
799·
'
2.
0
.
V~lle
d' Egypce, un . peu au-dela de la précé.
dente ,
le
ion Scrabon: mals
11
efl le reul des aociens
qui mecce
d~ux
villes de
Ct~pf!/iris ,
i\
l'occidenr d'A–
lé~andr
ie . 'T'ous les
a.ucre~
géographes n'en marquent
qu une
d.msce
qu~wer-la ;
de
forre qu'on ne fa ir
a
bquelle des deux. villes
o?
doic rapporcer ce qu'ils
d1 fen c de
TMpojiru,
done 1is n'écrivenc pas meme le
nom de
1~
rn! me maniere;
.Piu~arque,
in
Ojirid~,
auíli-b1en. que Procope,
/li.dif.
/rv.
VI.
c.j.
écrivent
Taphojirrs .
Ce dermer, apres avoir remarqué que la
dice qui s'écend depuis la frun ciere
d'
Aléxandrie juf–
qu'a
c;yr~ne
, ville do pays de Pencapole
a
recenll
le nom génér4! d'A
frique, d1r, il
y
a
dans 'cecee cl\ce
une ville appellée
Taphojir.is,
a
una journée
d'
Ale–
xandrie,
&
ou .l'?n die
q~·O~ris,
dicu des Egypriens,
en
encré. Jullullen a falt batir da(ls cecee ville un
bain
publi~,
&
des palais pour leger les magif!rats.
( D .
J.)
TAPOUYTAPERE,
( Géog . mod. )
c'efi.a-dire
dt–
r~mlrt
des
Tapt1ys;
contrée de
1'
Amérique méridio–
nale au BréGI
>
dans la capicainerie de Para¡ elle fai t
une
par-ti~ d~
con.rinenr,
&
n'en efi féparée que par
un canal, qu1 va ·,ufque dans la ba1e de Marannan.
( D.J, )·
T
APR,QB A E, ( (
Géogr anc.
)
Taprobana
ou
Ta–
probane ,
ile célébre que Pcolomée,
lib. f//1. ch.
jv.
marque
a
l'oppolice du promoncoire de l'l nde appel–
lé
Cory,
entre les golfes Colchique
&
Argarique.
Les anciens; lavoir, Pomponius-Mela, Srra hon ,
Pline
&
llcolomée, onr donné des dderipc1ons li pell
reflembl~nces
de
TaprQbane ,
que plnfieurs habiles
gens onc doucé, li l'ile de
Taprobane
de Pline écoit
la m.!me que celle de Pcolomée:
&
eomme 13 plO–
parc fe font accordés
a
d1re, que l'ancienne
Tapro–
ban~,
écoir l'lle de Ceylan d' aujourd'hui , il s'efl:
crouvé des auteurs de nom, qui, voyanr que cour ce
qu'on difoit de cene ancienne !le ne convenoic pas
a
l'ile de Ceylan , onr été la chercher dans l'ile de
Sumaera . Oe .:e nombre fon r Orofe, Mercacor, J ule
Scaliger, Rhamulio
&
Scukius; mais il n'efl guere
probable que les Romains ni les habitans d'Alexan–
drie, ayanc
MVi~é
jufqu'a Sumatra ; c'efi en pdrcie
ce qui a ob!igé Sauntaife , SJmuel Bochare, Cl uvier
&
Ifaac Vollius,
a
prendre l'ile de Ceylan pour l'ile
de
Taprobane.
En etfec, rout ce que die Ptolomée
de l'ile de
71iprobane,
conviene alfez
a
l'ile de
Cey–
lan, pourvO que l'on convienne que la defcripcion
qu' il donne doit l'emporrer fur celle de Pline ,
&
qu'il s'efi crompé en la faifanr crop grande, en la
plac¡ant crop au midi,
&
en
l'avan~nr jufc¡u'au-del~
de ·l'équateur . Cependant
les
difficulcés qu1 fe crotl–
venc a concilier
C<>UCCS
ces différentes OJ)InÍOIIS, Ont
porté
.M.
Callini
a
placer l'ile de
Taprobane
dans un
aurre endroit
¡
~
voici le fyfleme qu'il a imaginé.
Ddddd ;.
La