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STA

des femmes habillécs de.

leurs

ll:oles ou longues

r obes .

Mais on peor divifer commodément le

jl11t11u

an–

t iques en

p~dcfires ,

équefires ,

&

curules, c'eil-a-dire,

a

nié ,

a

chev~ l,

&

en char . Enrrons dans quelques

dt'rai's fur

'lt!tc~

diviúon, paree qu'ellc foqrnic quan–

t iré de faics curicnx.

Les

jlattiU

éq·~t;f/rer

font de l'invention des Grecs

q rr i

le~

a Dellorcrrc

c~JetrJt,

du mor

-l:'"',

cbe'llttl

ti~

·mont11re;

&

c'ell: par de

telles flattlct

qu'on repre–

ferrroit en marbrc ou en bronze les vairrqueurs aux

q narre grands jeiJx de 13 Grece; enfuice on

les

figura

lur

de~

chars erré'

¡,

deux.

a

quaere. ou

a

fix che.

va ux de fronc, qu'on appellorc

big¿, q11adrig,¡;,

&

fijt~ges;

c'efl ainfi qu'cn parle Plinc,

l . XXXIV. &.

v.

Equejlrn

lltit¡•~e

lhcure

romanam ce/ebrationem babe11t,

orto

Jitu

duiJ!o a

Gr~cit

exemplo ,

.(M

illi ce/etar tlltl–

tum dic1tbant i11

(ncrÍ; viélorer ; po/lea 'lero

&

qui

bi¡¡ir

'&

quadrigir virijfmt. tmde

&

noflrir ctn·rtlf in

!Ju , qtiÍ triumpl1111Jant verum bac

&

Íll his, non nifi 4

divo A!f$t!flo .feiugu .

l es

¡tatuer péde(frer

o~rn¡wienr

trois enclroits re–

marquables

a

R

JOH!.

rtl. On les meccoir dans eles ni–

ches prariquées dans

le~

enrre·colomnes des birimens,

011

bien fu r les chapiteaux de!'dices colormes. Oell:

ainG

que M. ScJurns érala publiquernenc rrois mille

jlat11u

d~

bronze dans fan

ché~rre ;

&

c'efi ainfi qul

Augufie décpra deux galedes de fan

{or~¡m .

Dans

)'une, il

pla~a

cous le

rois larins, depuis Enée p!)r–

t anc fon pere fur fes épaules, jufq u'a Amulius; da·ns

l'aurre éroienc les rois de Rome, depuis Ro mulus

juíqu';\ T arquin-le-fuperbe, conjoincemenc avec

le~

généraux qui avoienc reculé les froncieres de l'erupi–

re, cous

rev~cus

de leurs habies criomohaux ;

ce

font

2 ces deux ran!l'S de

flatttu,

qu'Qvide f<1ir allufion,

quaná il die,

tra{/. /Jb. V.

·

·

'

Hine • itlft

/E11um

oneratum potzdere cbaro,

Et tot ]11/u nobilitatir avor:

Hinc 'fiÍdet

illiadet~!

bumero

dt~cit

arma {trmtem;

Cltmtqlle diJPojitir llEla (i1beffi 'IJÍrir .

·

Par ce dernier vers, O vide nous

fait encendre

qu'il y avoit íous chaque

jlat11o

une inícripcion en

l'honn ur de cc!lui qu'clle repréfencoi r . Augulle qui

fe rrouvoit du nom re, woic la fienne qui nommoir

t ouces les province• qu'il avoit

r~unres

a

l'cmnire,

cornme Vell('lltS Paterculus le raPporce ,

t.

XI.

c.

xxúx. Qyar11m provinciarum tituLir fomm ej11r pr.e.–

nittt;

ce'""' ces

rnorn ¡>r~

rn

qote les H rfioriens ap–

pelloienr

atla , tit111i, iiJdicu.

JI

y

en avoir de fem–

blables tome<

don~es

darr>

le

forllm

de Trajan

&

l'empereur Anronin en augmerrta le non1bre qu'

iJ

p la((l daos le

JW'JIIII

uJ,ren:

Q!úbur nobilil111t viri.s,

bd{o gaJnanico defrmélir

ll:Jtua•

in foro 11/pio collo–

cavi&,

dit Aulu-Gelle,

l. XIII. c. xxiij.

·

,_u. On poíoit aufli les

jlatues- pMejlru

fur des pi–

lall:res, que l'on

~Jevoic

au nlilicu

&

aux deux c6rés

de

froncilpices d'une pleiue archireaure . Ces en–

droics écoienr

r11r Jeur élévacion, les vraies places

d'hoorreur des

jlattlet pMejlres.

C'éroir aufli en pa–

reil~ lreu~

qui le rrouvorc dans le

forum

d'

Au~ull:e

la belle

jlattu

de Minerve, rouce

'rvoire . Paulanias

ajoure, qu'a l'exemple d' Augulle, fes

[ucce!leur~

re–

chercherenr

da ~•

rous les coins du mondo les plus

belles

jltltuu pédtjlrer,

pour en orner leurs ou vr1,

ges oublics

& .

e'!'bcll ir la ville de Rome:

Et ipfom.,

&

uliquos prmczpu, pleraque ormmmztortlf/1 tafia

tmdiqtte avexijfo,

&

ad operaji1a orna11da tr·,;duxiJ!e .

Le troifieme tieu dell:rné

a

porter les

jlatues pé–

dtjlres,

écoic J,;os colonnes foJitaires, c'efi-3-dire , non

appliquées au bici mene. Ces

fo11tuu

(ur colonnes fe

dre!loient pour l'ordinaire

a

l'horrneur de ceux qui

avoient rendu des fervkes fignalés

a

la république'

par leurs exploits, leur favoir , ou Jeurs

vercus :

Caius Mrevius fue le premier que le fénat honora. de

ce genre de récompenfe, apres fa viéloire conrre

les Latins,

&

cell~

gu'il gagna íur mer contre les

Anriaces. On nrir de- mérne la

jl11tu~

de Trajan fur

la

~olonnc

le cer empercur J\lancée au milieu

dufo–

rum

Q\agnifique d nc

i'

e.mbellit Rorne . O n

pla~a

de–

meme la

jlatu~

.!'

nrooin- le - déboooaire íur

fa

co–

lonne Jlhnté

au

cham

de M1rs, haute de

161

piés

&

p~rc~e.

d'un bouc

a

l'aucre d'un efcalier de

20;

m arches qui moiem le jour de cioquance perites ou-

vercurcs.

·

O n voy,.ir.

tan[

a

Rome (IUe dans les cam pagnes.

plufieurs

~"

re<

jlatua pUejlr11

de parciculiers, p1;;-

1omt XV.

(

STA

eées fur des eolonnes íolitaires . C'ell: all"ez de cirer

ici celle de Ca'ius Duellius qui vainquir fur

mer

les

Carchaginois ;

&

eell e que le fénat

&

le peupie ro–

"'!sin dée_ern_erenr

a

P. Minucias au-d_ela de la porce

d!ce .

Trtjtmma_.

'!

oyez )es

Ornamente di fabriche an–

tJclu e moder111 dt Ro111tt,

di Barcolon¡eo Rofli fio–

renri no.

Les

flatun pMejlru

furenc connues dans Rome

avapr fes équefires . Cependanc

les

d~ux

premieres

équefires qu'oo y vit, é¡oienr a!lez anciennes; puif–

que l'une fue élevée en l'honneur de Ciélie qui s'é–

chappa des malns de Poríenna,

&

pall"a le Tibre

a

ja 113i!e fur un bon ehevaJ;

&

J'aurre éroit a la gloi,

re d'ijorarius

furnomm~

le borg ne:

c'efi P line qui

nous l'.IIJP.rend .

Petlepru,

dir-il ,

.fine dubio Rom.e

fi•ere if(lltuélorittJte lo11go tempore. Eq11ejlri111n tamm

origo perquam vetus

ijl,

cun¡

f<Z11zillú

ctiam

bonor~

commtmicato; C/eli.e enim

fian1a

efl

eqt~eflris.

Ham;

P.rimam

&

Horatii cqclitir p11blice dicatam crediderim.

Les marchés de Rome

&

les places publiques

.!coienr <fj!:corées

de~

plus

bellesfl4t11e.r équtjlrer.

Ju~

les Céíar orclonna de meccre celle qui

re repréfen–

coir dans le

fqr11m

de fqn nom. J..e cheval

&

la

(lfl,

t11e.

avoienc

é~é

taillés par J..yti ppe pour Alcxanllre.

le-grarrd.

C~l ar

fic firer

1~

réce d'Alexandre de deí–

fu s

1~

.flat11e ,

&

y íubfii cua la tjer¡ne . Stace,

!- J.

Sy{l,

qou~

apprend

c~c éc~aqge;

C~dat

tqtmr

,

Latí~

qui contra templa Dionu

Ca(arei jlat flde fori , q11em tradere es aufos:

Pcll~o,

L yjippe

du~i:

mox Ca!foris orq

·

4•!rata

·~

rv1a {ll(tt

:

C'ell: ici le rnomenr de r.emarquer que les

a~ciens

faiÍOi¡!nt fouvent des

jlatues,

done Ja rece fe décachoit

du rene du corps , quoique 1' une

&

l'aucre full ent

d'une

m~me

mariere;

&

pour faire prom pcemenr une

nouvelle

{latt1~,

ils fe concencoienr d'en d ¡anger la

rere. Ainfi nous Jifons dans Sué,one , qu' au-lieu de

brifer

le~

jlt(tlles

des empereurs, dor;t

la mémoire

éroir odieule , oo en Oroir les

t~res,

ii

la P.lace def–

quelles l'on mercoir celles des empereurs

chéri~

ou

confidérés.

o~-la

viene fa ns doure en

parri~

qu'on a

r~ou~<é

dans la fu

ir~

des tems ,

~uan¡iré

de rtces

ao~

rrques fans corps.

Les

flatllu éq•1ejl>re.r

de l;"ollux, de D omitien , de

Trajan, de M 1rc-Aurele , d'Aqconin-le-pieux

rev~tu dlun long manrea u qui fui pend de l'épaule

gau~

che íur la croupe du cheval, onc une grande célé–

bricé ú•ns l'hiflaire . Elle vanre aufli cell cs qu' Ale–

xandre

~evere

fic mecrre daos le

{or.tllll tranfitorir¡m

de

N~rva.

Lampride en parle en ces rerrnes: Sr•toas

col&jfór ,

wt

ped~/lrer

1111dar, v el eq•.-/}rer,

divi~

im–

peratoribur dicaias, i11 foro divi

Nerv~E-

q11od

cranfi–

corHJm

dit:itur, locavit ,

QmníbJu

cum titu/is

&

co–

Jwmzis

.e

reir q•1a ge.ftorum or.dilze.m cQntiturent.

Les

fl4tller fllruler, [ait

de marbre ou de bronze,

avoíenr pour lieu propre de leur emplacemenc, les

ares de rriomphe . Comme on élevoir de cels ares en

l'h nneur de

eeu~

a

qui le rriomphe ém1r décerné

apres Jeurs viét ires,

&

que les ¡riomohateurs, ef!,

encranc dans Rome, pafToienc par -de!lous ces ares

fur des cf1ars arrelés ele plufieurs chevaux de fron c,

1' on

mecc

oit

lcur,s

jlat11er

cr~ru/er

au defr11s deídirs

ares

po.ur

en o

onl

e r ver la mémoire. Ainfi l'arc de

trio

mphe é

rigé

e.rr

l' bof\neur 1' ugufie íur le p<>nC

du Tibre , écoi

c or

né de fa

jlAtue

J('

brorrze porrée

fu r un char arcelé de quaere chevaux . Ce meme ell\–

pereur ayant fai r élcver un are de rriomph<;

a

fo fl,

pere o aave' l'cnrichit d'un quadrige' fur

)C,"quel

écoient les repréíentacions d' Apollon

6<

de Dtane •

Le cout, char, chevaux, fiuures, éroic d'une feule

piece de marbre, ouvra_ge de Lyfias done Plirre,

l .

XXJ(I/1. cb. v .

vanee excrémemeoc

l'exc~llence.

En–

fin, l'on ell:imoit beaucoup 1' are de triomphe que

le féna t

~

le p,euple romaio firenr

~riger

en l'hon–

neur de Trajan, dans la ville d'An 6ne,

&

qui écoill

orf\é <le la

jlae:~e

de ce pr!nce poJee íur un

ch~r

ti–

ré par quacre chevaux . Eicherrius dan< fes

déiicu

d'ltalie , l.

JI.

en parle en ces termes :

/11

~i•umedi<J

noflitllr 4J'&tlf ille (ublimir, 1uadrigit

&

trophús

Íll

fofoi¡io onujlur A . S. P.

~

R•.

in ej11r be11ejicii

memortam , Tr11ja110 ibi¡lem erdhu,

&

arlbtte u mpo–

rir e;ctapr.

C'efi encore une belle chofe

a

coofi Jércr que

1~

différ~nce

de grandeur des

jltttuu.,

car quelle qu'e_n

mr la metiere' de méral' de marbre ou d'rvOire. rl

y en a,voic en tOUI

g~nre,

de

gra.nde~,

de

moY.enn~ll

H h h

&

de.

\