S O N
SoNGI!:S ,
(
Mythol.)
enfd.nsdu
~·.m~eil,
(do"
.les
pocres. Les
fi~tgu,
dtr
Ovad, qua tmarcnr
ro
ure tor–
res de fi•,ures,
&
qui fonr en aulli grand nombre que
(e
épis
0
d1ns les
plain~s,
les .feuilles dans (es forc!tS,
&
les grains de ÍJble tur
le
rtva e de la mer, demeu–
renc nonchalammenr érendus aurour du lit de leur
fou verJin,
&
en Jétimdenr les approches. Entre .cene
mulrirude inlinie dcfir.g6>', il y en a rrois pnncapJux
qui n' habirenr que les ralais des rois
&
des grands,
Morphée, Phobecor
&
Phanrafe.
Pénélope ayanr racaneé un
finge
qu'elle avoir
~u
par lequel le prochain retour d' Uiyffe
&
la more de le
pourfuivans luí éroienr promis , ajoure.
c.esparo
les :
,
j'ai oui dire, que les
fi11~n
fonr diff
idesil
enten–
" dre, qu'on
a
de la peine
a
percer leur _obfcunré,
,. &
que l'événemenr ne répond pas
ro.u¡ou~~ ~ .ce
,. qu'tls fembloien r promerrre, car on dar qu al y
a
, deux porces pour les
fillgu,
l'unc
eR
de corne
&
,
l'autre d'i voire; ceux- qui viennent par. la porte
, d'ivoire, ce fonr les
fit~gu r~ompe.urs
<¡Ut
fon~
en-
cendre des chofes qui
n'~rravenc
¡amaas; mats les
;:
(ongu
qui ne crompenr poinr,
&
qui fonr
véric~blts, vienncn r par la porre de corne . Hélas, ¡e
;; n'ofe me fhrccr que le mien foir venu par cene dcr–
"
nierc porte ,
J
Hor,tce
&
Virgile onr copié rour-a-rour cene idée
d'Homere,
&
leurs commenrareurs moraliRes onr ex–
pliqué la porte de corne tranfparenre , par l'air,
&
la
porte d'ivoire, opaque, par la recre. SeIon eux, les
finge>
gui vieranene de la rerre, ou les v:tpeurs cer–
r ellres , f(¡nr les
fongu
fa ux;
&
ceuJ qui viannenr de
l'air ou du ciel, font les
finges
vrais .
Luci~n
nous a donné
un~
aefcriprion route poéei–
que dtune ile
desjqngu
done le
Somrnúl
ell le roí,
&
la N
uir la divinicé .
U
y
a
avoir des dieux qui rendoienc
leurs oracles en
fingu,
com'tlc Hercule, Amphia.
raüs,
érapis, Faun us . Les ma-'•Rrars de Sparee cou–
choieqe dans le tenw le de Paliphae' pour erre in–
firu its en
fit~gu,
de ce
~ui
concernoir le bien pu–
blic . Enfin on cherchoir a deviner !'avenir par les
.fouges,
&
cer are s'appelloie
onéiroe>'Jtiqtu .
Voyez
f~
tnpt .
(D .
J .)
SOI:Ivl!: , (
Puéjü . )
fié!
ion que l'on a employée dans
cous les genre> de poétie, épique, lyrique, élégia–
que, drallr tique: dans quelques-uns, c'eR une del:
cripeion d'un
finge
que le poere feinc qu'il
,¡ ,
ou qu' il
¡¡
eu; dans le genre dramarique , cette fiélion fe fai t
en deux n¡anieres; quelquefois paroit fur la fcene un
athur qui fei tH un profond lommeil, pendanr lequel
il
lui vtene
unfong~
qui !'agite,
&
c¡ui le porte
ii
par.
ler rou e h:tut; d'au rres fois l'aéleur raconre le
.fon.f~
qu'il a eu pendAilt Ion fommeil. Atn!i d4ns la
Mana~
m'
de Trillan, Hérode oovre la fcene , en s'éveillant
pru t'quernenc,
&
daos
la fuiee
il
rapporte
ce .fo.ngtqu'il a
f~ic .
Mdis la r.lus bellc defcription d
'un.fo11.ffqu'on air donnée fur
1~
rhéArre, ell <:elle d
e Rac1nedans Athalie; áparfft10ns au lec!eur la peine d'aller la
c~~rcl¡er.
C'e!l:
Arna lte t¡ui parle
(cene v.
afie
11.
Un
Í'>nge
~me
deo/•·ois-je imptÍMu d'1111
fonge? )
Entntimt da11s mun ca:rtr 1111 chagrín qtti le
rong~
1
Je /'hite parto/1& , partuttt il me pourji1it .
·
C'étoit p,e,ndant
1
borre11r d
1111e
pro{o11dc nuit.
M a mere J éz abeJ
t/~vmJt
moi s'efl montrét
,
(:omme a,r¡ jotll' de
.fa
mort pompmjement parée.
Ses mn/l,.llrs
11
avoient poi11t a'•att11
(a
firrt¿.
.Méine elle
avqi:
'encor~
cet é.clat emprtmt¿,
.
Dunt el(e mt
.fom
de
p~mdre
&.
d'ornr.r
fi•J
vi.fo.f~~
Po11r r¿parcr des an;. l'irréparable outrage .
Tremble, m'a-t-e/le dit,
lit!
e
dig11~
de moi .
L e cruel Dim du ;uifs femp.orte qu(fiji"· toi.
Je
t~
plains de tomber dnns
jú
mains redolltablu,
.Ma filie .
..
En achevant
~es
mot< ép,ouvantablu,
So1l
ombr~
vcrs
llJOIJ
tit
"
pan•
fl
bai!for .
.Et moÍ , je /ui teJU/ois fiJes mains pour Fcmb1·a{frr,
.Mau je n'ai plus trouv;.
q~t'utz
horrible mtliwg e
D'os & de cbajr mmrtris,
&
tl'alnés da1u la fange,
Des lambeatsx pleins de
fang,
&
du membres
áf-
frcttx ,
·
Qu.t des. chiftudévormz.fitliJPIItoitn+mtr'eux,
&c.
(D. ] . )
SoNGES,
fit~
des,
(
Hift. moti.
J
les fauvages de
1'
A–
mérique feprenmonale aopcllent
fete
des
.fongu
ou
du
renverfiment dt cervelle,
une efpece de l:iacchanale
qui re célebre parmi eux vers la fin de l'hiver,
&
~ui dur~
ordinairement
l
s
jours . Pendanc ce eems,
il
S
O N
efl pcrmis
:'1
ch1cun de fitire coures
le-
f,,lie- que lt
f1nra!~e
lui fog•ere. Chtque
IJU<'lJ~
bJrboua
1~
o
dé<,¡ualé
d~
Id mamere la plus
bi l~rre,
"llore
d~
cJbl–
n~
en cabJnes, renverle , · brife ro
u
e
13n
que per–
fonne puille s'y op ot'er ; il
,(~mJn
t •
a
u
rremte.r
qu'il renconcre l'e ·plicJtaOn
de
t' n
d~rn •
r
rE''~,
&
ceux qua dcv.nem julle, Ione oblig
o.!
e
don~er
1
chofe
a
laquelle on a
r~'é.
L1
f~r~
li•tie, on re
couc
ce qu'on a re
so •
e'
l'on re mee
1t
rt!pJn~r
le de–
fordres qu'une j<•ie licenticulc
3
C'JUft!í. C
>~l~\C
l't–
vrelfe erl (ouv
nr
de la parrie,
,¡
arrtve <¡uelqucfois
des rumulrcs
&
des C;It31lrophe
funeRe•
dan;
ce1
forre d'orgies, ou
la
r3il(:m n'eR
j
anw éc ucée.
S<_).
GER,
V,
aa.
(Mhapl~y.f)fo11ger: .
c'ell
nvoir
des
•d~es
Jans l'efprir, pendanr que le> len exténrurs
fonr tern¡és . entone qn'i ls
09
resoivenr poi
m
l' im–
preffion des objers <!Xtérieur avec c¿cce viv.tciré qui
leur eR ordinarre; c'ell , dis. je , avoir des idée , fa ns
qu'elles nous foienr fuggért!es par aucun objer de dc–
hors, OU par
aucun~
OCC'ation C'Onnue ,
&
fanS erre
choifies ni
déterruin~es
en aucuue maniere par l'en–
tend~ment ;
quanr
a
ce que nous nommons
~xufi ,
je
laiffe juger
a
d'aueres
ti
cé n'ell poine longer le> ycux
ouvercs .
!--'efprir s'acrache quelquefois
ii
contidérer certnins
ob¡ers avec une
(j
grande applicneion, qu'il
en
exa–
mine les faces de cous c8tés, en remarque les rap–
porrs
&
les circonllances,
&
en obterve chttque
parrie avec une relle contenrion qu'il é arre come
auere [!enfée ,
&
ne prend aucune conno•lfance des
impreffions ordinaires qui t'e fonr alors fur le, f'cns ,
&
qui daos d'aucres eems lui auroient communiqué
des
p~rceprions cxrr~mement
fen!ibl es. Dans ccrrai–
nes occation•, l'homme obi'erve la fui re des idées qui
fe fuccedent dans
Ion cntendemenr, fans s'anachet·
parcicul ierement
ii
aucune;.
&
dnns d'aueres
re
u
con–
tres, il les laiffe palier,
taos prefque jerrer
la
vue
deffus, comme auranr de vaines ombres qui
n~
fon t
aucune imprellion fur lui.
Dans l'écat ou l'ame fe
rrouve aliénée des fens,
c'eR-a-dire, dans le lommeil, elle coníerve louvcnt
une maniere de penfer foible
&
fans liaifon que nous
nommons
fit~ge~·;
&
enfin un profond fomm ei l fcr–
me
enci~remenr
la fcene,
&
mee fin
i\
coures for–
res d'apparences. Voih\ des réAexions fupér icurc fur
ce mode de penfer, elles font de Locke. (
D.
J.)
SO t GO, f. m. (
Hijl.
nat.)
oifeau qui fe erouve
en Afrique,
&
furrour dtu>s les royaumes de Congo
&
d'Abyffinie.
11
ell eres-friand de miel fau vage qu'il
fa ir découvrir aux voyageurs par le cri qu'il fnic ,
!<Jrfqu'il en
a
rencomré . Cecee raifon etl caufe qu'o<1
ne leur fa ir poinr de mal,
&
l'on rifqueroir de leur
déplaire,
ti
on les ruoie .
SoNGO
ou
'\o,
HO,
(
Géog. mod. )
province
d'
Afri–
que, dans la balfe Ethiopie, au royaume de Congo,
&
dépendante de ce roi . Elle eR !iruée le long.
dll
fleuve Zaire,
&
s'étend¿'ufqu'au bord
m~rid1onal
de
la riviere
de
L clunde.
e pays abunde en
~léphnns,
en tinges, en chars de m<>r
&
en palmiers. Les lu bi–
tans font payens .
( D . ] . )
SONGSON , (
Géog.
lhOd
)
ile de I'Océan orien–
tal, la douzieme des ales Maa·ia nnes ,
il
vinge licues
d!Ag rigan,
&
ii
cinq de M
tn"
ou Tuna . On lui don–
ne fix lieues de tour.
11
y
a
rfans cerre ile un volean.
Latit. /tptentrionale
'!.o.
r; .
(D. J .)
OÑNA, f. f. (
Hift. mad. )
o'eR le nom que les
MahométJns donnenr
a
un recueil de eraditions eon–
eenant les faics
&
les paroles remarquables de
M~ho
mee leur prophere. Quoique ce reoueil fui e rempli de
r~veries
les plu$ abturdes
&
tes plus
deRirué~s
de
vr3ilfemblance, ils l'onr en eres-grande vénéracion,
&
c'ell apres le'kqran ou l'alkoran, le livre qui
a
le
plus d'aucorité chez
le~
feélaceurs de la religion
ma–
hométane. La
fonna
eft, pour ainti dire, un fupplé–
menr
a
Cet OliVrage
j
elle COiltient, OUtre les tradi–
tiOOS done on a parlé, les ' réglemeos
&
les déci6ons
des premiers califes ou [ucceffeurs de Mahomer: ce
qui conllirue un corps de Théologie done il n'etl:
point permis de s'écareer. L'areachemeur des Maho–
mérans pour cec ouvrage leur a fai t donner le uom
de
Somzitu
ou
1'r•áitionitu .
Quelgues-uns des fairs
mervellleux qui y fonr rapporeés,
tone mc!rné
arrellés
&
cqnprmés par l'alcoran,
&
devienoent par-la
de~
article~
de foi . Tels font les miracles de Mahomer.
fon voyage au ciel,
&
d'dUtres évenemens merveil–
leux donr le prophere fa ir arreller la vérité par la
yoix de
Pieu-m~me .
Les
Sunnitu
regardent l'alco–
ran comme coéternel
a
D1eu . lis onc encore des opi-
.
·
oions