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/
SOP
~toit
aurrefois on titre honorable,
&
emportoit avec
foi une idée bien innocente.
. Aug-uflin obferve qu'il
fignifio;t un
rhétmr
ou
proft.ffiur
iNioqu~nu,
comme
étoienr L ucien , Achznée , L1banius,
&c.
uidas,
&
apres lui O lar Cel!ius, daos une di!fer–
tation expre!fe fu r les
.fophiflu
grecs, noos déclare
q ue ce mor s'3ppliquo1t •ndifferemment
~
cous ceu:"
q ui crcei!Oient dans quelque art ' ou rc.ence '
fol t
théologiens , jurifconfulces, phyficiens, poetes, ora7
teurs ou muliciens . Mais
il
fcmble que c'efl donner a
ce mor un fens rrop éten<lu .
11
efl pollible _qu' un rhé–
teur, air fai t des
vers, &c.
mais que ce f01t en v_erm
de fon
ra lent poérique qu'on l'a•t nommé
.fopbifl~
.•
c'efl ce que nous ne voyon> poinr de ra•fon de _cro•–
re . Quoi qo'il en foir, Solon efl le prem1er qut !la·
r oic avoir porté ce nom, qui lui fue donné p_ar lfo–
crace; enfuice on le donna a!fqz raremenc, ma1s feu- .
lemenc aux philoCophes
&
aux'
orareurs.
Le riere de
.fopbifle
fu e en g rande répatacion chez
les Latins dans le douzieme fiecle,
&
dans le cems de
S. Bernard. Mais il commenga
a
s'introduire cj¡u les
Grecs des le cems de Piaron , par le moyen de Proca–
"óras
&
de Gorgias, qui en firent un mérier infame
~n
vendant l'éloquence pour de l'argent. C'efl de-la
que Séneq_ue appelle les
.fopbiflu,
des
clutdatanr
&
des
empyrtq!ter
.
.
.
.
Cicéron d1t que le mre de
{opbifl~
Ce
donno1t a ceux
qui profe!foient la Philo(ophie avec rrop d'oflenra–
tion, dans la vQe d'en fai re un commerce , en cou–
ranr de place en place pour vendre en dérail leur
fcience trompeufe . Un
fopbifte
étoit done alors com–
me i\-préfent, un rhéteuri'ou logicien, qui fait Ion oc–
cupation de décevoir
&
embarraller le peuple par
des diflinc1ions frivoles , d.e vains raifonnen¡ens
&
de5
difcours captieux .
Rien n'a plus contribué
a
accro1rre le nombre des
JEpiJijles,
que les di(putes des écol es de philofophie.
O n y enfeigne
a
embarraffer
&
obfcurcir la vérité
p"ar des
termes barbares
&
imntelligibles, tels que
antiprédicamens; grands
&
petics
logicaux , quiddi–
tés.
&c.
O n donna le titre de
.fopbifle
a
R,tbanus Maurus,
pour lui faire honneur. J ean Hi nton , moderne auceur
fcholiaflique ang lois ,
a
fa ir le•
~trorts
pour fe procu–
r cr le ti ere magnifique de
jópbi(le.
SO PHISTIQUER,
v.
a
él:. (
Gram.
&
Com.)
figniÍie
mélanger, alté1·er des dro!{ucs
&
des marchand1fes,
en y en
m~lant
d'a utres de d•fférente ou de moindre
qualité.
ll
fe dit parriculieremenc des remedes
&
des
<.lrogucs q.u'on foupsonne n' érre pas toujours fans mé–
lange.
DtEl. d<
Com.
SOP.HISTIQUER!E, f.
f.
( Com. )
mélan""e de dro–
gues de mauvaife qualité que
l'on
veuc
faire pa!fer
avec des bonnes.
Id.
ibid. pag.
l \9 ·
·
SOPHON I
E ,
LIVRE DE , (
Critiq. focr.
)
le livre
facr¿ de
.fophonie ,
ne contiene que trms chapitres.
Sor¡ flyl e efl
a
!fez femblable a celui de J érémie , dont
il femble n'écre que l'abréviaceur. C'en le neuviemc
des douze pecits prophetes; mais nous nc f.wons ríen
de fa
vi
e ' que ce qu'il nous appreod lui-memc de
e,
naiffance,
ch.
j .
v.
1.
favoir , qu'il ét\lit fils de Chufi,
de la tribu de Siméon .
11
vivoic du tems de J o
ti
as,
qui commen<.;a fon
~egne
l'an du monde 3363,
&
il
y
a
beaucoup d'apparencc qu'il prophérifoit avanr que
ce prince religieux eQc réformé les defordres de fes
faje es. Sorhonias peine vivement leur idolatrie, me–
nace Jérulalem de tome la col ere du Seigneur,
&
finit némmoins par des promeffes confolances fur le
r ecour de la C:lptivité.
( D.
J.)
SOPHOZA ,
l.
f. (
I-Ii(l.
11at. Botan. )
nom donné
par
Linn:cu~,
a
u
gen re de plante
appell~
par O illé–
nius , daos Ion
Hort. e/tbetb.
p.
I
12.
trvtJPuur ;
en
voici les caraé"teres: le c:liicc de la lleur efl en fo rme
"de cloche, compole d'une feule f"uille, diviféc en
cinq feg mens obtus
a
l'c,trémit~:
la lleur efllégumi–
·neolc
a
cinq pérales' pont le lupérieur ell droit
&
·oblong, devenant plus large
au
foa¡met ,
&
fe cour–
banc dans les bords; les
a
\les fon t au nombre de deux ,
~ulfi
lougucs qu" la fleur fupérieu re des fieurs: les t!ta–
,ffiines fonc .di¡ filets dillinéh' pointus'
&
oe la
m~·
me longuem· que la lleur , mais cachés: les bonne–
te5
des étamin'es fon r perites, le germe du piflil efl
-oblong
&
cylindrique: le
lligma efl obrus, le frui t
efl une gou!fe cn!s-longue
&
tres-déliée, conrenanc
une feule logc marquée de tubéroficé, ou fonc con–
,teliues des graines árrondies,
&
nombreufes.
Linh.
g en. pl.
p.
177· (
D,
J.)
, SOP!--lRON ISTES ,
f.
m.
(Ant. grw¡. )
·~"'"r•• ;
SOP
on nomrnoit ainfi chez
les
Arhéniens, dill
rn~gillratt
chargés de veiller aux bonnes ma:urs de h jcune!fe,
&
l'endroir ou l'on enfermo1t les
j~une
"ens indoci–
les, pour les corriger, s'Jppclloit
.-.o,,utnfl" .
Poccer .
Arch(J!o/. g •·a:c.
l.
J.
cb.
xrv.
t.
l . p.
~.¡.
&
Ijo.
(D.
J. )
OPOH.A T, SOPORIFIQUE,
ou
OPORJFE–
R E,
(
M~duint )
efl une médecme qui
a
la vercu de
procurer le fommeil.
Voy~z
SoM"EIL. Tel ell l'o.
pium, le laudanum ,
&c.
V,
r.:
Ü PJUM, LAuDAlfliM,
&c.
Ce mor viene du latin
.fop
,
fommcil : Les Grecs
au lieu de ce mor, fe fervent du mor
hypnoeio.
Voy~:o
HrPNonc.
SoPOR! FIQUES , maladies
{oporifiqun,
endormantcs,
alfoupiflantes' lonc le cuma ou cacaph ra'
13
léchar–
gie,
&
le carus, lefquelles femhlent dtfférer les unes
des aur:es par le pl us
&
le moins, pluc6t que par
leur ellence. Elles
s'accord~n t
en ce qu'elles fonc
toutes accompagnées de flu peur.
Voy~ Co.~A,
CA–
RUS, LFTHA •l GIE,
&c.
SOPHI Al
.tE, (
Gfog. anc.)
ville de la
ba!f~
Pan,
nonie, marquée daos
l'•cinéraire d'Amomn, J"ur
b
route de Sirmium
a
Carnunrum . Le nom moderne
efl
Z6tblarl.•
,
felon Simler,
&
Soppa11,
fe lon Lazius.
{ D .
J. )
SOP!T HES, RÉGION DES,
( Géog. a11c, ) Sopithis
regio
,
la
ré~ion
des Sop1rhe5 ,
Sopitbir regio ,
e(J:
une contrée <le l'lncje, Srrabon,
l . X V.
p.
699,
qui
l'appelle aulli
Catbta ,
dit que quelques-u111 la placen
e
entre les fleuvcs Hydafpes
&
Acéfines; Dioctore de
Sici le difiingue la
~erre
des Cathéeus , du royaume des
Sopitber.
Quoi qu'i l
en
foit, Su·abon remarque qu'on ra–
concoir des chafes merveilleufes de la beaucé de
ce
pays,
&
des quali tés de fes chevJux,
&
ele les chiens.
O néficrite, dit-il, rapporte que parq¡i ces peuples
1
on choili!foit le plus be! homme pour le meccre fur le
rrOne,
&
que deux mois apres qu'un enfant éroi c né,
on examinoi c publiquemenc
s'il
étoir bien con lormé,
&
s'il éroic di¡¡-ne de vivre, ou non. C'étoit aufli une
c:oucume parc•culiere aux Cathéens, que les msria–
ges dépendi!fem du choix de l'amaoc
&
de la ma;–
trelle, ¡¡111s que le confenremenc
d~s
pareos fll.t re"
qu is. Dans ce meme pays , il y avoit une race de
chiens admirabl es; Alexandre en ! esur des
Sopitber,
ccn r cinqun nce en préfent.
Ces
forres de chiens ne
lkhoient jamais pri!" . Qu inte-Curce, /.
IX.
c.
I.
raconte qn elques aucres particularicés de ce
peupl~
fingulier . (
D.
.J.)
SOPOLO, (
Géog mod.
l
ville
a
demi ruinée
de~
étars du Turc, dans l' Alha nie, au cancou
appell~
le
Cfmina'
a
enviran douzc lienes de Bucrinto' vers
le nord,
&
~
quelque dillanee de la bouche du gol.
fe de Venife. Les uns la pre•ment pour
1'
anc•enne
Hecatonped11m,
d'autres pour
Olp.e ,
&
d'autres pour
Cejlna .
(D.
J.
l
:>OPRON ,
1
G;og. mod.)
corneé de la
bafl~
Hon–
grie.
11
ell borné au nord par les terrcs de
1'
Autri–
che;
a
l'orienr, par les. eomtés de Mofom
&
de
] 1-
vari n ; au midi, par celui de Sarwar; au couchanc,
pn•·
1'
Au triche.
Le conn é prend fon nom de fa capitale, qu'on ap–
pelle
Edembo11rg;
elle efl ficuée fur une oetice rivie–
re
'·a
l'oCC!denc du lac de Ferro.
L ongittlde
36-
37·
/atltltde
47· SS. (D.
.J.
l
SOR, efl la méme
cho(equefourage.
1/oy~z
SAU–
R AGI! .
SoR , (
Géog. mod. )
nom de denx perites rivieres
d~
France;
!'uno
ell dans le Languedoc , au Lam·acrais;
elle paffe
a
Sorezc'
&
fe jette Jans l'A;.{OUt;
l'.:'urr~
dans I'Aiface, a
1
fa fource au mom de V ofge ,
&
fe
perct dans
le Rnin,
a
Offentorff.
(
D . ].
¡
SORA ,
(
G?og. anc.)
nom commun
¡¡
plufieurs
villes.
x".
C'efl une
vi
!le de l'A(ie mineure dans la
Paphlagonie .
2°.
Ville de I'Arabie défe
rre, aux con–
fins de la
M~fopocamie
3"· Ville Je l'
ln.lee.n dec_;a
du Gange felon Ptolomée,
li1J.
f/l!.
ch
ap .
j.
Ces in–
terpretes croienc que c'efl
a
pré(enc Bifnagar.
4P.
Vil–
le de la Phénicie .
s".
Ville d' ltalie, daos la Campa–
nie , felon Str3bon ,
&
dans le l,.atium , felon Ptolo–
mée. T ite-Live en fair une colonie romaine . Elle
fue faccagée par l'empereur Frédéric
Il.
ious le pon–
tificar du Grégoire,
IX.
On nc fait par qui elle a été
rétablie,
mai~
c'efl aéluellement un éveché qui rele-
ve du fa int fi ege .
·
C'efl dans l'ancienne
Sorn ,
ville de la Campa nie,
qu~
naq\jir Quiutus-Valérilu-Sora,nus .
Il
~ori«oit
i u
· dn- ·