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S O N

tre extrémité en· forme d'emboltement pour reeevoir

celui qui le fuivra, qui doit etre travaillé, ainfi que

les aucres qu'on emploie avec les

m~mes

fuj eccions

que te premier'

a

cela pres qu'au tieu du faliot' ils

fonr diminués quarrémenr fur

ó

pouccs de longueur

P.our enrrer dans l'embolremem de ceux fur lelquels

1Js (ÍJOt p•Jfés. Üfl ne peut apporter trop de foins

a

la

connruétion de ces coffres; on ne doir pas s'en

rapporter aux ouvriers, il faut que quelqu'un d'in–

telligeut examine

(i

les planches fom de

m~me

lar–

geur, de meme épai(leur; li ces épaiWeurs timt d'é–

querre fur les targeurs: li elles ne font ni ventelées,

ni roulées, <•u

(i

elles n'ont poim quelqu'aucre dé–

fa ut; enfin, li Jeur alfemblage forme un vuide quar–

ré . Apres ces précaurioos, te eolfre étant achevé , on

trace (ur deux de

(es

cón!s des lignes de milieu, done

on fera eonnoitre l'unlité. Il n'en pas pof!ible dan&

un

m~moire

de l'efpece de celui-ci de (uivrc le tra–

vail,

(i

ns expliquer la fa•pn

&

l'ufage

de~

innrurncns

qu'on mct en c:euvre; on prie le leaeur de trouver

bon qu'on continue comme on a cor¡1mend.

On a lailfé le premier colfre enfoncé de

2.

piés;

on lui mee ce qu'on appelle communément un

bon–

r~et,

1

voyez /u

fig. )

c'efl une piece da bois cravatl–

lée de

fa~ou

qu'elle porte fur le haut du colfte

&

fur le bas de l'emboitement; il faut que la partie qtli

~ecouvre

le haut du colfre foit d'équerre {'ur celle

q ui entre dedans,

&

que cous fes poinrs ¡>Ortent, s'il

en pollible, rur tous ·ceux de t•anemblage. Ce bon–

net doir excéder le colfre d'un pté

&

demi

a

1.

piés,

pour porter le ahuc de la hie ou J u

mouton

qu'on

fait enfuite agir

a

pems

coup~'

afin

d~

d

·Jnr.er

a

deux

charpemiers, qui dans le cas pré[ent é

coient

appli–

qués aveo des plombs anx lignes de milieu done on

a parlé , la facilité de redrelfer le colfre

&

de le fairct

defcendre, Cuivant une direétion perpenJiculaire. 11

defcendit de rrois P"!s , apres quo• .il

r~fufa

d'eotrer;

on mit la grande tariere en reuvre, on retira 4 piés

d'un fable boufilanc ele la

m~l)le

ef¡¡eae que le pre–

mier qu'on avoit découverr; le fond devine fort dur;

on fe fervit d'une perite tariere; on la fit cntrer de

1.

piés

&

demi¡ on retira du fahle couleur d'ardoife

qui étoit fort (erré en (ortant du colfre; mais qui

s•ouvroit

&

fe réduifoic en

e~u

aul!i·télt c¡u'il étoi¡

a

l'air.

Les tarieres dont on viene de parler, font des ef–

peces de lanternes de tole force ; la grande a en vi–

ron

S

pouces de diamerre,

&

la perite 4 pouces:

elles íont couverces par te hauc, afin que l'eau qui

en dans ks colfres.

&

qui paroit auf!i-t<lt que le fable

bouillanr, ne fa(l'e

pa~

retomber par Ion potds, lorf–

qu'on les rerire. ce donr

etl~s

font cnargées: apres les

avo•r fait pa(ler dans une manivelle, on les monte

fur des barreaux de fe•ze li,gnes de gro(leur , au

moyen

d'un~

efpece de charntere traver(ée par deux

boulons quarrés portant une tete

~

uce de leurs ex–

rrémttés

&

une vis

a

l'autre fur laquelle on monte

des écroux qu'il faut

(~rrer

avec prudeoce, pour

ne pas forcer la vis que la

filiere a déja courmen–

téc: le; deux ecroux ne doivent pas étre placés

du mEme é(}h! de la

ch~rniere,

afin de UOI)t¡er

la

facilité

a

deux hqmmes de

l~s

monrer

&

démomer

enfemble ; ils ont pour <1el1 chacun un tourne-vis qui

doit a

vo ir

a(fez de .force d'un c6 té pour eha (ler

t~s

boulons dans les crous des charnieres, lorfqu' ils font

réfi ilance; l'alltre eft diminué fur

(~

longueur ,

&

fert

i\

faire rencontrer les trous des chnrnieres, en te

pa(lam dedans. On

defc~nd

enfuite l'inflrumenc

¡·

le

barreau coule

au-travcr~

de l'a manivelle qui efl ap–

puyée [ur le colfre,

&

lorlqu'il en au fond, on re'–

léve cette manivelle

a

une hauceur

conven~ble

pour

la tourner ail'ément : on

y

a(lure le bur-eau avec un

COÍn qu'on cha(le fortement

dan~

fa

mort~ife

d1ns la–

quclie ce barreau ne doit préfenter que rrois

it

qua–

ere ligne.s,

&

avoir t¡ne enraille particuliere pour te

rene de fa grolfeur .

·u

pone

a

fon excrémité un étrier

qui tienp

~u

crochet du cable de l'engin; ce crochet

doit tourner cres-libremc'n,t dans fa chape, afin de ne

pas faite rordre le cable; on couvre lc.colfre de deux

planches épaiWes qui

s'y

emboirent fortement,

&

qui

lai(leut entr;elles une ouverture ronde pour

y .

palfer

le barreau'

&

le

concraind~e par-1~

a

fe maidtenir.

dans une direélion conflantc .

·

Apres la petite cariere, on

fu

furvi~

de la grande,

&

on perfeétionna ce que la premiere avoie

commen~

cé , on retira du fable de l.a

tñeme efpece que le

précédent ; on remit le bonnet fur le colfre,

&

on ,

le fit defcendre

<1~;

18

pouce~

én dix volées de hie ;

1

Tome XV.

. '

'

S O N

on lf! vuida, on préfenta un fecond colfre;

011

lui

mit le bonnet

&

on ladra defcendre légérement la

hie, pour l'alfurer dans fon enboiremenc; on lui en

donna eafuite

d~ux

volées de trente coup& chacune;

apres "JUOi on jotgnoit les deux colft·cs par hutt mol–

les baoJes <'¡Ui

tone des, pieces de fer plat d'envi–

ron ró

lig.

de largeur . de 3

a

4

tig.

d'épaf(leur

<le

de

i:

piés

&

demi

ii

3 piés de tongueur. O ri en cloue

deux

1

(ur chaque c<lté des

colfre~

pres de& aogles,

moitié de leur longueur fHr l'un

&

moicié fur l'au–

tre; il ne faut point arn'!ter ces molles-bandes , qu'on

ne (oit fOr que les quarrés qui

(e

rrouvenr

a

la

rencontre des coffres font bien alfermis ,

&

que les

planehes ne peu vent plus prenrlre de rebrou(l ement

(ous le coup de la hie,

(a tu

quoi le moindre a(fail:.

fement feroit fauter touces les

t<!ces des clous qui

tiennent les molles-bandes ; c'efi ce qu'on a cher–

ché

i\

prévenir, en faifa>lt donner foixance eo ups de

hie avant de

les clouer.

On bacm vigoureufement le fecond co(fre:

let

Charpenriers

~yam

toujours leurs plombs

a

la main,

i1

defcendit de

~

piés en

vin~~

volée; de vingt coups

ehacune . On em ,>loy:t un tro•Íieme coffre,

&

on éta–

blit un échaufaudJJe pour

{e

menre

a

h~

uteur de

pouvoir manreuvrer aifém.ent <h•Jans; on

y

dé(cen–

dit la petite carien! ,

&

on la porr:t julqu'a

3

piés

au-de(l'o us du f.¡b•Jt du ¡rrc:mier coffre, on la

retir~;

on mir la graRde en ceuvre, on fir agír la

bi~;

<le

enfin on recommen<;·1 alternatt vem nl' ees manreu–

vres jufqu'lt vingr-un piés de profondeur, otl'ics in–

nrumens ne trouverent plus de prité; on y conduifit

les coa'res, qui comme eux, refuferent d'aller plus

bas; on cmploya une langue de ('erpem, on la

lit

entrer d'un pié,

&

on reconnut qu' elle éroit dans

un banc de cailloux: l'eau monta conliJéru blement

dans les cofrres ,

&

s'y

mit

~

niveau avec celle d'un.

puics qui en éroit

a \'

coi

les , on eut la curiolicé d'cxa –

miner le rapporr de

la hameur des edu< du

fo(l'é

du fort avec celles-ci, on

les

trouv• de ni veau : juf–

que-la, on n'éroir (ur de ricn, le hali1rd pouvant

y

avoir pare; deux ¡ours apres , on

l>a i(l'a

celles d11

fo(fé de

1.

piés; celles du pu its

&

des coffres baif–

(~rent ,

&

tour fe remit de niveau; on peut conclu–

re aveo bien de la vrailfeml>lance que l'eau du puits

done

1:!

garnilon

faifoit ufagc , éroit la meme que

oelle des fo (l'és: <Jette eau éroit excremement crue.

dure, pefante; paree que pa(litnt au-travers de gros

cailloux qui tai (lent beaucoup d'efpace entr'eux, elle

ne pouvoit acquérir d'autres qualirés, qualicés qui oc–

cafionnoient beaucoup de maladies .

Apre · avoir reconnu avec la langue de ferpent ltl–

oature du fonds, on· em¡>loya un

innrument qu'on

no ~1me

dans le pays une

t11/ipe,

qui ne fit aucu n

e(fer; on

en fit

faire un nouveau dont on tira un

tres- bon

par.ti

.

Il porte par le bas une langue de

{erpenr

fuivie d

' un\!

efpece

d~

vis

f.1 ns

fin dont

les filets font rres-forts

&

bien trempés; cene vis

en furmontée d' un aWemblage de barreaux

torgés

triangutaircment, efpacés l'un de l'autre ,

&

potes

obliquemef)t;

~n

force qu'excérieurement ils préren–

tent un de leqrs

an~le~ ;

le tout fet:me uq cllne ren–

vcr{e done la bale a nuir pouces de diame¡re; les par:..

cies qui la compofent to ne

loudées (ur un barreau

de (eize lignes de gro(leur qui porte lui-meme la lan–

gue de ferpeot par le bas . On le mit en ceuvre; apres

quelques tours de manivelle, on (enrie qu' il brifoit

le& catlloux ; mais lis tui réfi(lerent bientót au poinc

d'arr~cer

fix hommcs. Il

f~ut

prenclre garde en pa–

reil cas que

les ouvriers ne s'

opiniatren~

point

~

rurmonter I'<Jbftacle , ils romproienr les charnieres

o u les barreaux. lt ne

provien~

que de la rofition de

quelques gro& cailloux qui Ce préfencent en

m~me

rems

a

l'innrumell! par ICUF point de plus grande

réfiftance > il faut dans cette occaüon faire

l)ander

le cabll', rel ever les barreaux de cinq :\

(j~

pouces

par un mouvement

tr~s-lenr, ~

!'aire fa ire en meme

tems trois

Oll

quatre tOUfS

a

la man ive11e en lens

contraire; on la' tourne

enfui ~e

il

l'ordinaire, en fai–

fa m tkher te cable infeoliblemenr; les

cai11ou~

pren–

nent encr'eux un arrangement difl:'érent,

&

oo par–

viene

ii

les brifer. Cecee manceuvre parotr aifée; elle

eft cependant a(fez d:f!\ci le a faire exécucer avec pr&

cifion: on continua :\ tf)urner la manivelle, on ne

trouva plus la

m~

me difficulté; n\ais l'inllrumenr fl'a–

vanc;a que tres-lentement; on p.arvinc cependanr

il

le táire eocrer de toute fa

longueur, on le retira en

faifant découroer

la manivelle pour le dégager

&

luí donner plus de facilité

a

remoncer, on rrouva

Pf

~~~

1