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S OM

pres avoir commencé

a

écudier .férieofement, il s'atta–

cha

a

la

M~dedn7;

&

quoiqt;~'il

ne l':tit jamJÍS prari–

quée, il l'entendo•r

~ f~nd

au ¡ugcment de Sydenham.

Le lord

A~hley ,

depu1s cornee de

hafresbury, qui

rcconnoilloit devoir la

vie

a

un des confei ls de Lo–

ckc , dífoir cependant que fa fcience médicínalt: écoit

la moíndre parrie de fes

~lens.

ll

avoit

pour luí la

plus grande eíbme, le combla de bienfaics ,

&

le míe

en liaJfon avec le duc: de IJuckingham, le lord Hali–

fa x ,

&

aotres feigneurs de fes amis, pleios d'efprit

&

de favoir,

&

qui cous éroieut charn¡és de la conver–

faríon de Locke ,

Un jour crois ou qoatre de ces feign eurs s'étant

donné rendez-vous chez le lord 1\shley; pour s'entre–

tenir enfcmblc, s'avifcrenc en caufan t de demander

des carees . Locke les rcgarda jouer pendane quel–

q ue rems ,

&

fe míe

a

écrirc fur fes rablettes avec

bcaucoup d'atcenrion.

Un

de ces f'eigoeurs

y

ayant

pris_'g~rd~ ,

luí demanda ce qq'il écrivoit. , M ylord,

, d•r-11, ¡e tache de profjcer de moo

mieu~

dans

vo–

,

ere compagnie ; car ayanc attendu avec impatien–

, ce, l'honneqr

el'

erre préfent

a

u

0

e a(femblée

des

, plus fpiricuels hommes du royaume ,

&

ayant cu

fi~alomenc

ce¡

avantag~ ,

j'ai cru c¡ue je ne pouvo!s

, m•eux fa1re que d'écnre vorre converfation ;

&

¡e

, viens de meccre en fubltance le précis de

ce

qui

,

s'efi dit ici depuis une heure ou deux , .

11

ne fut

pas bcfoin que

M.

Locl~e

!Oc beaucoup de ce

di~lo ­

gue, ces illullres feigneurs en feorirent le ridicule;

&

aprl:s

s'~tre

amuf<!s pendant quelques momens

~ l e

Te–

toucher,

&

a

l'augmenter avec cfprit' ils quitterent

le jeu, & entamercnr une converfatior¡ féri<=ufe

1

&

y

employerent le rene du jour '

Loclte éprouva la f01·cune

&

les revers du comte

Shafrcsbury , qui lui avoit donné une coo¡million de

cinq

cen~

llvres

fterlin~,

qu'oo fupprima . Apres la

more du roi Charles

If.

1)1.

Peon employo fon crédit

au pres du roí Jacques

!l.

pour obtenir le pardon de

M. Locl<

&

la chofe eOt réuffi fi

M.

Locke o'avoit

répon.du,

qu'_i!

11'

qvoi( que [4ire de par4ol1, puifl¡11'i!

,·av

ort commu aucm¡ c1·rme .

En

Iój)l

il

fut nomn¡é commifl'aire do commerce

&

des colonies, emploi qui vauc nlille livres llerling de

rente ; m;¡is

il

le réfigna quelques années

apr~s,

a

cau,

fe de i'air de Londres qui écoit contraire

~

f.1

fanté;

&

quoique le roí méme voul(lt lui conferver ce pone

fans réfidence,

M.

Locl$e re retira dans la provioce

d' Efi'ex , che:¡;

le c;hevalier Nlarsham foo ami , avec

l equel

il

p~ífa

les quinze dernieres

anr¡é~s

ele f:¡ yic,

~

mourut en

1704

1\gé de

73

aos .

11

fit lui-méme

Con

épitaphé , ·dont voioi le précis;

Hlc

Ji

tris ejl }oatmcs

Locke .

Si qualis fuerit rogas,

mcdrorriMte jirq con(e¡rtrr¡Jl flvixif!c reJPondet. Lit–

tcris eo r!fqtrc (antm¡r pro.fecit, 11t veritati rmi flli:a–

,-e~

;.

mqrtltll

~xem

plar J

i

qr1..¡r(ls,

it~

Eyangelio babcs.

J/rtrórtltll fltmam

mt.fr¡

uam ; mor{a/rtrJtrs certe

(

t¡tfOt{

projie')

Me ,

&

ubiq

ue

.

11

avoit une grande c;oor¡oi(fance do monde ,

&

eles

atfaircs , Prudent fa ns i!tre fiq, il gagooit

l'efiime

des hommes par fa probiré ,

·&

étoit

roujours

~

couvert d'un faux ami , ou d'un

U

che

jla¡e~ur .

Son

expérie¡¡c~

&

fes mceurs

hoon~tes

,

le faifoienc

retp~aer

de fes

ir¡férieurs , lui

~ttiroient

l'eflime

de fes égaux , l'amitié

la confiance eles grands ,

Quoiqq•¡¡ qi01ar fur-touc les vérités miles,

&

qú'il

fUt

bien-~ite

de

~·~o

entretenir,

il

fe préroi t aufli

dans l'occafioo aux douceurs d'une converlation libre

'&

enjouée .

11

favoi¡ plulieurs

jolis co1¡;es,

&

les

reodoic eocore plus agréables , par la maniere fine

aifée dont il les racontoit.

11

avoit acquis beaucoup

de lumieres dans les ares ,

&

diloir que la

conooi flan~

ce des

~res

copcenoit plus

d~

véritable philoíophie ,

que tomes les be!les

&

fa vanees

pypoth~fes,

qui n'a–

yant aucun rapport

a

la na¡ure des chofes, ne fer–

vcnt

qn'~ f~ire

perdre du rems

a

les invente(, ou

~

les comprendre. Commc

il

avoit coujours l'utilité en

vue dan¡ fes recherches,

il

o'efii"'oit les

ocoupa~ions

des hommes qu'a proportiO(l dq bien qu'elles font

·capables de proeluirl,! , c'ell ¡w urquoi, il faifoit peu

de cas des p4rs

gr~mmairieqs

1

&

moin~

cncore

de~

difpmeurs c:le profe!lion.

·

Ses ouvrages reodeo¡ fon nom imll10rtel.

lis font

trop coonus, pour que í'eo dt>nne

l~

lillei c'ell affe;¡;

de dire, qu'ils Ont été recuei llis

¡<,¡

imprimés

a

Lon–

dres en

1714,

en

3

vol. in fol.

&

que clepuis ce tems–

la , on e

o

~

fait dans la méme ville huir ou dix édi–

t ions .

IJ

~

íeul plus approfondi la nacure

&

l'étendue

de

l'entcq4~me¡l\

humain, qu'auc4n QlOrtelq'avoi\

fai~

S

O M

avant luí . Depuis Piaron jufqu'a

nos

jours , perfonoe

dans un fi long inrervalle de fiecles , n'a dévoilé les

opérarions de

oorre

ame, comme

ce

graod homme

les

dév~loppe

d1.ns

fon livre , o!) l'on oe croa

ve

que

des véntés. Pertonne n'a tracé une

m~thode

de rai–

fooner plus claire

&

plus belle;

&

perfoone n'a miet'lx

réuffi que lui

a

rappeller

b

philofophie de la barba–

rie,

il

l'ufagc du monde

&

des perfonnes polies qui

pouvoient avec raifon

13

meprifer , telle qn'elle éroit

auparavant .

Je joins

a

ma line des_

ho~mes

illunres de la pro–

vince de

Somrqeifet,

un coumfan célebre , que la for–

rone , par un exemple des plus rares , daigoa coof–

tammem favorifer jufqu'a la fin de fes jours ; je veux:

parler du

lord Pawler, marquis de

\Vincheflcr,

grand trélorier d'A ngleterre , more dans ce polle en

I )

:¡,,

~gé

de

97

ans . lllailla une

pon~rité

plus nom–

breule que celle d' Abraham , qui ne comptoit que

foixame

&

dix defcendans, au lieu que le lord Paw–

let en vir jufqu'a cene troís. Pendane le cours d'une

ti lopgue carriere,

pafi'~e

fous des reg ncs fi oppof.!s

cels q ue ceux d'Henri

Vf!l ,

d' ~douaru

VI.

de Marie

&

d'Elifabeth, il pofféda

tou¡ours

lcu r faveur

&

Jeurs bonnes graces .

11

échappa

a

rous les dangers ,

&

s'endormit traoooillement avec fes peres, com–

blé

d'~nnées,

d'honneurs ,

&

de richc(Jes. On rap–

porre qu'a)'ant'

~te

incerrogé , comment il avoit fait

pOUr

f~

maÍIIC<!rJir ¡>armÍ tant de troubJes

&

<le réVO··

lutions dans l'état

&

dans l'églife, il

répondit,

e1~

'ftant

1111

jitlfle ,

&

llon pas

111¡

ciJóne .

Cecre réponfe

peine

a

merveille le caraélere d'un minillre d'c!tat,

qui ne chérit que luí, fe prcre

ii

rout ,

&

s'embar–

rall e peu du bien public .

([,e Clievalier

p~

].AV–

¡:ovR1'. )

S

O

MM

ET, f. m. (

Gfom. )

e•

en en géoéral le

poioc le pl us élevé d'un corps ou d'une fia ure, com–

me d'un ¡riangle, d'une pyramide ,

f'Jc.

"Le

fommet

d'un

~ngle

en

le point ol¡ viennen t fe réunir les deux

ligoes qui formem cet aogle , On dit que deux ang le's

font oppoíés au

{omu;et ,

quand l'un eft formé par le

proloqgemeqr de cótés de

l'~utre .

Le

fpmmet

d'uoe

fig ure efl le

fommet

&

l'angle oopofé

3

la bafe. Tel

eft le point

M

(

Pl11nc. géom.

Jig.

19, )

oppofé

~ 1~

bafe

K L .

Vuyez

13<\s¡;: .

SoMMfT

d'i11¡e courbe,

etl proprement l'extrémité

de i'ax

e d'

uoe courbe qui

a

deux panies égales

&

[e"'bi~

bl.es

~galemenc

&

femblablement ficuées par

rapport

a

(o

o

axe. Ainfi , (

(i.g .

2~.

jefl.

f0/1 . )

.ll

eQ

le

fomn¡et

de la courbe

M 4

M

So11¡met

en gt!néral ell le poinr ou une courbe ell

coupée par fon axe ou fon

diam~tre .

Ainfi une cour–

be

a

au ranr de

fommets

fur le

me

me axe ou .le m

Eme

diametre, qu'il

y

a

de poinrs ou elle

l!lt

coupée

par

cet axe ou ce diametre , (

O

J

Sa~f~!ET

1

(

Bota11. )

les

fommets

cerminent l'extré–

mité (upérieure eles éramioes,

&

font

a

utam de capfu–

les chargées d'uné pouffiere tres-fine qu'elles répan–

dent, lorfque la maturi té les fai t entre-ouvrir. Cerre

poufliere éranr vue par le micro( cope, paroit com–

pofée de petirs graips q'une

ligur(\ uniforme daos

chaque

e(

pece de plante.

(D.

],

)

'

S o

M M E

T ,

(

Co11chyl.

)

en

larin

apex,

fllcumen,

11ertex ;

c'eft la poiqre ou

l'~xrrémi¡é

du !Jaut d'une

coquille.

So MMET

DE LA

T~TE,

rn Anatomie ,

en la partie

la

plus haute

&

moyenne de la rete .

f/oyez

Tthu.

SoM~!ET,

(

Archit. )

c'eft la poíntc de tour corps ,

comme d''uc¡

triaogl~ ,

d'unc pyramide, d'un fronton,

d'un pi.,.non,

&c.

soij'MIER ,

t:

m. (

Coupe des pierres .

)

par analo–

gie

a

u fommer; c'efi la premiere pierre d'uoe plate–

baode, laquelle porte

a

picio au (ommet du pié droit,_

ou el )> forme le premier Ji' en join¡ /.

&

l'appui_de la

burée des clnveaux pour les

tenir

tu fpendus tur. le

vuide de

b

ba[e , d'ou ils ne peuvent s'échapper qu'en

écarraot les

folJimieu

ou couflineT , La coupe o u in–

(:linaifon de Jeur lit enjoinr fur l'horifon, 1=fl ordinai–

remem de

6o

degrés; p:n·ce qu'on a cou tnme de la

~irer

du fommet d'un triqogle équilatéra \.

SoM~II ER,

(

.fi•1ance. )

gros reginre ou le

commis

des aydes , les receveurs des tailles ,

&

a_

u

tres com–

mis des bureaux des fe'rn1es du

r.)Í,

écri11ent Je'

(o

m–

mes

a

quoi montent lc;s qroirs qa'ils

re~oi vcnc

jour–

nellement. Q aelques ma_rchancls ,

n~goc•.ans ,

&

ba n~

quiers, donnent auffi le nom ele

fommur~,

a

cel.01

de leurs regiftres, qu'oo

app~ll e le

grand Jrvrr . Dr.–

tionnaire dtt Commeru

. (

D.

J. )

· S QMMJiR, (

f;ommeut ,

J

fe

.di'

d~s

be

te$ de

~o

mme

,. yQnt