SI'E
préfens, on ne pouvoir fe fouveoir ni des alliance5,
ni des degrés de parenté,
&
les pareos fe
ma~Jfient
fans avoir de d1fp enfe. De-la raor de prérexres ou–
nrts
~u
déaoílt
&
a
la polirique pour fe féparer d'une
femme légifi me: de-la vienr auffi le crédir que prireot
al(lrs les clercs ou eccléiiafliques daos les alfaires , par–
ce q u'ils étoienr les feuls qui eu(ient
re~u
quel_que in:
llrué.lion . Dans rous les
ji
ec/u,
ce font les habdes qu1
dominenr fur les ignorans .
( D.
J. )
J>-CLES, LES Q.:IATRE,
(
Artr
&
flimcu. )
c'efl
ainfi qu'on nomme par excellence les
quatn. fieclu
célebres, done les produé.lions ont éré admirées par la
ponériré . On fair que le mor
defiecle (e
prend ici
d'une maniere vague,
~our
Jignifier une durée de
6o
ou So ans, plns ou moms .
Ces
q11atre (iecler
heureux, ou les aru onr arceint
une perfe/lil)n :\ laquelle ils ne fonr poinr parvenus
daos les autres , font celui qui
commen~a
dix années
avant le rcgne de Philippe , pere d'Alexandre le
grand; celui de Jules-Céf.v
&
d'Aug une; celui de Ju–
Jes
Il.
&
de Uon
X.;
enfin celui Cle Louis XIV. Ce
derníer a fini comme les aurres , malgré les elforrs qu'
onr fa ir les caufes morales
&
phyfiques pour fourenir
les lertres
&
les ares au poinr d'élévation ou ils avoient
arteint rapidement. Ce rems ne fe trouvera plus, dit
M.
de Voltaire , ou un duc de la Rochefoucault, l'au–
teur des ma ximes, au fortir de la converfarioo d'un
Pafcal
&
el'
un Arnauld, a lloit au théarre de Corneil–
le . Ainfi difparoit le géoie des a
m
&
des fciences,
jufqu'a ce que la révolurion des
jite/u
le vienne en–
care rirer une autre fois du rombeau, ou il femble qu'il
s'enfcvelilfe pour plufieurs générations , apres
s'~tre
mnntré feulement durant quelques années.
( D.
:J. )
~JECLE,
(Critiq. facrée . )
ce rnor, qui fe prend or–
dinairemenr pour une efpace de cent ans , ne fe trou–
ve ·
point en ce feos dans I"Ecriru re,
m~is
il ii_gnifie
/ong-temr .
Les géans fonr des hommes fameux
oepui~
long--rems ,
iJ
focu/o ,
Gm. vj .
f .
L'Ecriture donne
aum
)e nom de
/iecü.
au tems qui s'écouloit d'un ju–
b ilé
a
l'aurre.
11
le fervira jufqu'aufiec/e'
Exod.
,)(Xj.
6.
c•en-~-dire
jufqu'¡¡u jubilé prochain . L'efcl ave hé–
breu qui ne vou[oit pas profirer du ¡>rivilege de l'an–
née fabbatique , demeuroit efclave
ju fqp'~
l'autre an–
née f1 bbarique .
Siecl~
fe prencl encare pour roujours
dans ce monde ;
a•nlijrzdtu
.f~culi
eft une alliance in–
di(ioluble, ou , c·ommc nous difa ns , érernclle. Les
elifiuu ¿,1 (tecü,
oi
-·l
, ; . ,.,, ,
délis nent les hom–
mes .
Luc. xvj.
8.
( D.
J.)
SI EGUOUHG,
ou
SIGEBERG , (
Géog. moti.
J
pe–
tire vill e d',AIIemag ne, au duché de Berg
1
fur
la
Sieg .
'D.
¡.)SJ
É.GE,{
Scíenc. itymolog. )
on fait qu'on entend
par
f
iege ,
une
di~nité,
une jurisdiélion, une place,
un cantan dépenaant de quelque prélat ; en voici l'é–
t ymologie
&
la fil iarioQ , Du mor g rec
lu,. ,
on a fair
le mor larinfl//iJ, par l'affinité du lifllement entre
H
&
S,
&
du
moc.fel/a
on a fait le mor franc.;ois.ftge.
Les hélies de Pmdare, qu'Homere nomme
Jellu,
étoient
lejiege,
le lieu de .l'oracle , Le ferrile cantan ,
(1)
C'eft en
1erit~
an fen1
merveillc~o.:,
.que l':.ntear de cer anide
amibue l ces parole• (
e,.,
tlt
~mt
)
Q!1
i
jam::ti• de.t C.tlboliqueJ
,
fi
pcu éclairé
«;J.U'il
(oit , •
Attrt'h l
AU
P.nrifu
1{!,.•;,.,
Jn ptr–
¡,a;,'"
,,.,
IJttJ'
fui
t~ftdt ,
(7
'Jif,. l
,..•
""'"'Nni711Í11
.;
• .,(,.,.
lftm'?'t ¡ntrrtl 1
Nou1 n'tgnoron, p<H q•e
let fe4a in:J. ennemiJ
de
J'Eglifc C:uholique nc peovent follff"rir le• tinet de
trJ1 {A int,
¡;,,..
Ptllrtj4%.
de
f•
; .i,ttri.
de
f•
al, tltNJ,.
qlJ'On
donnc
1 ··~v~que
de
l~ome
en qualiré de Souverain
ponlite , de Yicaire
t.leJefot
Cbrill, de
#pori~aire
de
b
fouveraine
pt~ilfance
que Jefns-CbriR:
Jui-m~me
;¡
Jaiff'~
l
I'Eglife daru fa rerfoÓne .
Les
l'rou~Aanu
peu.
vcnt bien moins reg:n der d'un mil
índiff.:rel)t .cene
affi~cnce
fpc–
c:iale que lui Jonne I'Efprit de
yerit~ ,
pour
J'em~cher
d'errer en
b it de
d~eifions
Dogm:uíqnes
&.
en m:niere de di(cipline
g~n~rale,
lorfque comme Ml\tJre, Chef
8t
doae-ur de
1'6glile ,
il prononce
/t'
c. ,l,,dr•.
Si
l'au~eur
de
eet
ardclc entendoit par
u :m if• n•
le•
tiHenfeJirt des
pn:r¡;>gatiye• du l'ontife romain,
il
ne ferpit qo'en
rdeyer la gloire
&:
la gundCur , auendu
qu'il
faudroit qu'i( m1t
au nomb_r.c dt' .fer
.CrHrt'f""' .
tOUJ
les
pe:res
do cnnciJe
gén~ral
de
Chalcedome qu• honorerent S. Léon /e Granr.! du litre de,,;,{,;,, ,
quoiqu'ih
d•mna(fentl~
roEme titre aux
.antre\
éveq~~ .
O.to5
le corps
de lcun érrhres ih fe fervirens de
l'exprcffion { 7Jrrrt
S~J•'ow/,
""'''
BtAtit•dt .)
~· Em~reur ~lardan
fe fc:rvit
des me
me• ccrmet
dan• lc:t leurc:s qn'il
écrivi~
a
11
m~me
'i.
L~on.
S.
J
~róme
donaoit
~~m
le ritte
de
1rJJ [A;III
1 l'! véque Chromatios. Sur cout nons pour.
r¡on• rnenre
au
nombre
~e•
priocipa,ux
c
1, rrl[Anl
du
t':ape
too•
Jet
m.:m~rcs ~e
I',Eglif:
GalljCJne
qm d.lnt
l'.tlrernb'lée
gtntulc qu'ellc
fi c
ea 1616. S
n prtma
de b maniere la plut
(avoq.ble
l
r~sard
de
l'aurorjt~
pQntifit31e ,
/XJ
Cntr'~ntre.s
upretúont ,
infinic•
fur ce
(uje:r,, cc!lea done'elle fe fcrvit en
~criv::.nt
anx
~v~quet
8c
:~rcbi.
,equcs
d~
ce 8oriffa!1t
royo1uroe , font fort remarqoabltt . Les
, o¡ci ,. jlc[petleropt
~Pilj
n6ue
!a;.t
pere
le ¡•ape .
C~cf yi6bl~
1 qu' Héfiode appelte
Hel/opie,
éroit comes les
terre~
de ·
la dé'pendance de ce méme
jiegt;
&
le fl eu,ve
Selltir,
qu; en prit le nom ,
y
couloir: cette explicacion fem–
ble répandre la lumiere fur une infiniré de palfages
obfcurs •. Enfin le chrinianifme, qui
a
confacré juíqu'
aux termes de relig ion employés par les payens ,
&
qui quelquefois meme a été plus loin' appelle
a
fon
tour
fiegu
les endroits o
u
doivent rélider les princi–
paux de fes mininres, les lieux de leur jurifdiétion;
~
en
conféqu~nce
la
p~emiere
de toutes ces juri(dic–
tJOns, en nommée le
famt ficgt .
Le pape a pm un ri–
tre magryilique, ¡>our
déf~<Jner
fon diflriél ; cependant
il
a
donné lui-meme ce riere a
l'archev~ché
de
Ma–
yence.
( D.
J. )
Su:oE, f. m.
(
Aflron.)
en une éroile fixe de la fe–
conde grandeur, qui fe trouve dans la jointure de la
jambe
&
de l'épaule
~~uche
de la connellation, ap–
pellée
ptgafl . Voyez
.t'FGASE. (
0 )
SrEGE LE SAINT,
(
Hifl.
eccléj.
J
le
.{arnt .fiege
eft
proprement
l'év~ché
de Rome , que l'églife romaine
en colrvenue de regarder comme le centre de fon
_ uniré; mais fi Rome étoit détru ite ou devenoit héré–
tique, l'églife conviendroit d' un autte centre d'uniré,
qu'on regarderoir roujours comme
le.{ainr fiege,
tant
qu'on y conferveroir la foi de l'églife . Ainli ce n•en
pas i'é!{life qui doit fe régler fur
l'év~ché
ou en le
faint
fi~gf;
car il étoir autrefois
il
Antioche; mais
c'efl cet
év~ché
qui doit garder les dogmes
&
fe con–
former aux regles de l'églife;
&
ce n'efl que tant
qu'il conferve ces dogmes
&
qu'il garde ces res tes'
que l'éo-life le regarde comme le centre de l'un1ré .
La co ur de Rome en fort J ifférente du
foint fiege;
quelquefois on entend fim pl!'menr par ce mor , les
officiers du paoe ; c'efl en ce len que l'on dit fe pour–
voir en cour de Rome; mais la cour de Rome dans
un aurre fen ,
<"'~n
cct
afl~mblage
de courrif.1ns ar–
rentifs
a
relever la grandeur
&
fa
pnifl ance des pa–
pes , afin d'y trouver
eux-m~mes
de quoi fe relever
&
s'eonchir ; c•en une foul e de flarreurs, qui attri·
buent
au~
ponr1fes romains des perfedions que Dieu
i"eul pollede,
&
qu'i( n'a communiquées
a
aucun hom–
me mortel; ce fonr enfi n des gens qui n'oublienr r\en ,
pou r changer l'hum iliré fainre
&
le définrére!femenr,
ap
0
nolique , en un inch <!r c1>ndamnable
&
en une do–
mination
ar!Jítr~ire .
C'ell de cerre extravagante pré–
renrion, que fo or veQus rant d'abus
&
de défordres
qui défolen t l'églife chrétienoe
&
fortlfient le fch if–
me .
(D.
J.
)
(
r )
S!EGE .
¡/anr
¡•
Art mititaire.
en le campement
d'une armée autour d'une place
a
de!fein de s'en em–
parer, foit par
fa
mine en faifanr des retranchemens
rour-au-rour,
&
empechanc tour convoi
d~
s'y inrro–
dulre, foit
a
force ouverre en combarranr le; fofrés
&
faifa11r des atraques formelles .
Voy.
LJGNES, TRAN–
CHÜ, APPROCIIE .
Ce mor fignifie
¡\
ll
lertre
dmuun,
faifanr allufion
a
ce que l'armée
y
fait fa demeure jufqu'a la réduc–
tion de la place.
Les
jiegu
les plus célebres de l'antiquité font ceux
de
, ,
univerfel, vicaire de Diea en terrc ,
~véque
des h Eqne•
&
pa–
"
tri:ucbeJ,
en
un
rooc
faccelfcor de S. Pie,rr.e ;
auqu~:t
l'apofi 'li.u
,, &
l'cpi(coro:ar ónt eu coramcncement , &.
fur
Je
guel
Jcfu•-Cbnrt
,.
a
fond~
fon églife, en loi luillaot les Cleft
d11
Ciel
n cc
l'in.
,
fallibilit~
de l.t foy , que l'on a veu
mtracoleufemen t
durer jm..
.,
moable en fe• focccfieurr ju(quet
auj"urd'hui . ..
l a
follVtUfe
a!lerablé.:: de Mélua avoit Jeji
ét~
do memt: (cnt
imcnt
.:~vant
1616
&
s'en
~toit
expliqué J'une m:lnicrc fort cllir,. ,
&:
c'el
l précitément 11 ce fentimcrn 9ni d'an tem,
1mm~mnrial
avoit
éu!
hautemc.ntenfeign~
dam le' coHcge. de
P:tm . co:nrue
il ell
~ifc!"
de le roir dan• le
c~lebrc
difcoun de picrre d'AIIiac , n protté
dan• J'hiftoire de
l'univer6té
J.::
Parit de tjlb .
Nou~ n lu~
J¡(pt!n•
feron• , pour ne paJ eonuyer le leébur, de
c1t'!C
d'~Urre'
monu ..
ment qae ICJ plut
c~lebre1
autturt
fran~i5
noUJ
ont
/,d¡f<!, c¡m
ont
de
tout
cems proteR:é de
reconnohrc
d.tns le ponnfl! de
Rom~
le
chd vifiblc d•
JOUte
J'eg:li(e auquel Oieu donM, n:.n ceue Mon:u ..
chic
univerf~lle
que les feéb iret fcignent
&
puU!ie'lt l h1utc voix .
pour
rendre pdic:ufc:
fa
c.Hgnité ,
mai'
bi
en cene
prim:tuté
d'.lutorit6
&
de
JurífJidior~.
qu'il reu1 u ercer
d.an'toute l'ég;lifc mémc
•
routes les fois que le befoin le dc:rn,1ndc pnur Coo édificJ.tÍon .
&
que
quicooque
airnc
la •ericé . ne huroit reVOtluer
~n
doute.
Si on pre.
tend appcller
cr•rt•'{A,.I
le.tdéfcnfeutJ dct
prerog;uivcs
da
PolJ*,
il•
fe
nnteront
J',n oir oturli
dan\
Jeur
norobrc Je•
Collcilc:a
ttcurn¡l'niquet,
Jet premiers pete• de I'EgHfe , qui faren
t
.1ir11
Hm:née, S. Bernard.
&
tou•
c:etn: qui
earent
oeca(lan tfe
u:titer
Cl!ne mlti.:re . Aínfi
c'dk
érre danJ u
oc
~rrcur
bien
groltiete qae
Je
l'tOif(:
qoe de ce• prer.lga..
tive•, propret :tu l'onti e romain Srrrt
tllltlfl u 1 tltf,rrJr,
que pre·
tend J'aut,.ur Ju
prefc:ot
.:m iele .
Son. efprit de prevendon ne luí
3
pat lai¡J
diR:•ngu~r
la
verit:~blc
fource par
o~
le•
fcb1froe, ,
Je•
abuJ.
&
t
Ut
le• a.urret
ft~aox
qui defolc;nt l'églife. fe
font
repiln,
~··
d>no
le Cbrilliaoifmc, 1W)