JO
N
Ine
il parolt p>r le
D itlioll. Itym%g.
de
M~
o.ge.
Ra–
bel,i, n'a
pas
oublié ce jcu dans la longue Iinc de ceu.
au~quels
Gargantlla palfoi, la meilleure partie de Con
tcms.
]oncb/ .,
di, Nicod, fignific " la poignée de pe–
" lite, brooehes d'ivoire do", les fi lies s'ébaneol ,
&
qu'
" on .ppelle le jeo
de¡
jonché<o ". On empoigne ces
brins dc jones pour los fnire tambor
100S
enCemóle, de
Dlaniere qU'lls s'éparpillent en 10mb.lIt :
AOS
enfans
'f
jouenl encare avee des allumetles.
(D.
J.)
JONCTION
oU
UNlON ,
(Sy"."ymes .)
quoique
ces d,ux mo,s défignem égalemcn, la liaiCon de
deu~
chafes en[amble, les Latins om rcodu communémem le
premicr par
;1I1111io,
&
le Cecond par
&onfo1lf'uJ
~
naus
.OC! •
.
les cmployol1s pas non plus indi(linaemenr en
fran~ols,
&
I'abbé , Girard eo a marqué la différence ,ave.c . beáu–
coup de Ju(lelfc ;
iI
Cuffira preCque do le eopler
ICI.
La
jonlfion,
dil-í1, regarde propremenl deux choC..
éloignées qu'on r>pproche, ou qui fe rapprochent Pune
2uprcs
de J'autrc;
I'lI.IIion
regarde
particulierClllcnt
deux
différentes ehofes qui fe lrou,'em bien enCcmble. Le
m Ol de
joltlfi."
f'OIble fuppoCer uoe marche ou quelque
mouvemcnt; cclui
d'union
renferme une idée d'accord
Oll
de convenance: on
die
la
/o~¿¡ion
des années ,
&
1'1I11;U"
des coulcurs; la
jonOioll
dn
deu~
rivieres,
&
1'""iOl1
de deux . yoifins
j
ce qui n'en pos
;oine,
di
fépa–
re!; ce qui n'dl pas
uni
en divifé . On fe
joine
poor
Ce
rarremblcr
&
n'élre pas Ceuls; on
s'""ie
poor former. des
corps de fociété .
Unian
s'cmploie Couvent au figuró,
&
toujours avee
~,"ce, m~is
0'1 ne Ce fert de
;.nlfio"
q\lc daos le Cem
]juér31. La
jondion
de. ruilfelux forme les riviercs;
I'""ion
fOutienl¡ les familles
&
l. puiU'ancc des· él'''. La
jpnlfion
de IlOce!.n
&
de la MéCli,erranóe par le canal
de L al1guod"lc,
Gil
un projel magnifique,
con~lI
d'abord
fous
F"n~ois
1.
renouvellé fous Henri
lV.
&
tinale–
J1lcm ..exéauré CollS L oui"
XIV.
par lis 'Coios de M.
C olbert . La Cympathic qui forme
(j
promtement l'
,mion
des oreurs , qui fai, que deux ames alfo"ics
Ce
eherchenl ,
~'aim~nt,
s'p,ttachent I'one
a
I'autre,
en
une
chofe
auffi
ra,e que déliaieuCe.
(D.
].)
. J
ONCT ION,
('}uriJprud.)
en I'uoion d'une .cauCe, ln.
llanee ou proces • un
aUlr~,
pour les juge. conjoime–
menl pa.r un [eul
&
mcme jugemenl .
Appointemem de
jonlfi./t,
erl le réglement qlli uhil
,aiofi deu. iollances QU proces qlli étaiem auparavam Cé-
par~s.
_
Dans
I~s
inn.nees ou Potocos appoinlés, on appointe
en droil
&
jo",e
les 110uvelles demandes qui Conl inci–
dentes &U fond.
On
joi,,;
meme qllelquefois au fond des requéles aon–
tenam demande provifoire, lorfqu'on no Irouve pas qu'
il y ait Iieu de namer fur le provifoire .
'
Quaod on
¡oille
fimplemenl l. roquele, il n'y
a
point
d'inllruaion a faire, on ll.rue Cur la
requ~,e
en jugeam
le fond.
Mais qt¡and 011 appointe eo droit
&';o'"e,
iI
faut écrl–
re
&
produire en exéculion de ce réglement. (.1)
I
]onlfion
du procureur-général , ou do procureu r du
roi, ou do minirlere pUBlic en gén6ral, e'en lorfqlle dans
\lne
f)ffaire
criOlinelle
ou
il
y
a une paraie civile
1
le
mi..
nillere publjc inten¡jent pour couclure
a
la venge.nee
&
plllliliol1
d\1
délil. C.lte inrervention s'appelle
jon–
lfion,
parce que le mininere public fe
jotne
a
I'.ccufa –
teur, lcquel requfert l.
jonélion
du minillere public, paree
ql1'cn
Francc les particuliers ne peovclH concll1re qu'anx
inté'~IS
civil;;
le
droil de pourfuivre la punition dll cri–
J)le,
&
la ,vindiac publiqne, réridonl en io perConae du,
minillere public. (.1)
JONE,
(G/og.)
pedte lIed'Ecolfe au S.
O.
deeelle
de Mull; elle
a
deux millos de long
& '
un mille de
lar!;e . Je n'en parle que paree qu'elle étail le lieu oti
réhdoicllI les éveqlles dos nes,
&
celui dll lombeau
des rois d'Ecolfc: on compte quarnnre rois d'Eeolfe,
quatre d'lrlande,
&
autam de Norwcge , qui y COOl eo-
lerrés,
(D.
'J. )
.
JONGLEU'RS,
r.
m.
pI.
(Liet/r"t.
)joueurs d'in–
nrumcns qui, dans la nailfanee de norre poé lie,
Ce
joi–
gllnicm aux rroul¡adours 011 poeles
proven9au~,
&
eou–
roicnt>avcc eux les provinces.
L'hirloir. du Ihéatre fran'i0is DOUS .pprend qu'on nom–
moil ainfi ,des efpeces de bateleurs, qui aecompagnoient
les
eroftVturJ
ou pactes
proven~3ux,
fameux des le xj.
liecle. Le lerme de
jo"gltttr
parol1 clre une eorruplion
du mal latin
jo,u/aeor ,
en fraoqois
jOJleur.
11 di
fuil
memion des
jo"g/turJ
des le lems de I'cmpereur Henrí
IJ.
qJli maurUI en 10,6. Comme ils ¡ouoiem de dif–
férens
innromens, í1s s'affi)cierent
avec les
trDllV~lIrs
le
leS
~han¡C\lrs,
pour
e~écuter
les ouvuges .de pre"
Tomt 171l1.
.
,
J
O N
ml..s,
&
ainli de compagnie ils s'introduifirem dans les
palais des rois
&
des príne.s,
&
en lireren, de magnifi –
ques préCens. Q oelque< tems apres
1,
mOr! de Joaooe
premiere
Ga
nom, reine de N aple,
&
de Sicile
&
com
te1Te de
Provence
,
arrivée en 1382 ,
tO!JS
ceo=< de la
profeffion des
troIlV~rt".1
&
des
;ongleurJ
le
féplrerent
en
deux différentes eipeces d'aaeur• . Les uns , fous 1'''0-
cien notn de
j07lg/~urs,
joig n1rent aux
innrumens
le chaot
ou le r<'cít des vers; le. aUlres prirem timplemem le'
nom de joueors, en lado
jO~/da&or~J., ai~lj
qn'ils
fOIlt'
nommés par les ordonnanccs. T ous
le,
JeuI d< eeu.–
~i
confinoiem en geni""I.,ions, tourS de palle-palfe,
&, :
ou par
cux-m~mes ,
ou par des tinges qu'ils pDrroieoc'l
ou en quclques mauvaís réeits du plus has burleCque:
Mais leur> exees ridicules
&
eXlravag-ans les tiren! ,el–
lemcnr mépriCer, que pour tignitier alors URe ebole
mau~
vaif'e, folle, vaine
&
t"urfe,
cm
I'appelloil
j01Jg/trie;
&
I"hilippe-Augnlle des la premiere anllée de Con regoe les:
charra de Ca eour
&
les bannil de Ces élats . Quelques-'
uns néanmoins qui f'e r6formercOl s'y établirent
&
y
furent tolérés dans la Cuite du rogne de ce prillce
&
deS'
roís fes fllccelfcurs, cornme on le voie
par
un tarif fait
par
S.
L oui. pour régler les ¿roi" de péage dl1s
a
I'eo..:
trée de París
Cous
le petir-chft t<let . L'un
de
ces
a"ieleS'
porte, que les
ionglert~J
feroienl quines de lOUI
pé.geen
(a¡Cam le r<leíl d'un eouplel de ehInCon
de~ant
le
péa.~
ger. Un alltre porte" que le
ma~ehand
qUI ap,P0rterolt'
, un finge pour le vcndre, payeroll quatre demers; que
,; fi le Unge appartenoit
a
-un homme qui l'cl1r aehet€
" poue fon plailir,
iI
ne dooneroil ríen,
&
que s'il éroit
a
un
iout.'llr,
iI
joueroit devant le p6ager ;
&
que par'
ce jeu il Ceroil quitte dU pe!age lanl du finge que do
" tout ce
qu'il auroie :\cheté ponl'
Con ufage " .
C'ect
de-Ia que
viene
cet
ancien provcrbe,
paver el1 ",onno;".
dt finge, en· gambadeJ .
Tous
prire~t
dans la fuite 111
nom de
;on~/~lIrI
comme le plus
:lnClen",
&
les: fc!nmes
qui Ce mclotem de
cc-
métier eelui,de
jo,,%/ereffa.
lis Ce
reliroient
¡¡
París dans une Ceule rue qui eo ,voil pris le:
nom de
rut do
jo"~/,,,rJ',
llt
qui ell
aujo~Td'hui c~lIe
de Cainl }ltlfen des
M~nétrlers.
On y aliOli louer
ecu~\lite I'on
ju~eo¡t
a
propo. pour
s'~n
Cervir d,ans les
fel~¡
ou alfembléqs de plailir . Par tlne o rdaunante de GUI1-
laume de Clennont, prévÓI de París ! dll .14,Seplembrr¡
J391',
iI
fUI défendu aux
;on,gleur~
de rlen c;hre,
repr.éCe~~
ler,
<l,~
ehamer, Coit dans les places
pu~hques,
f?" 011-
leurs qui pOI eallfer qllclque feandale, a peln:
d
ametb
de
&
de deuI
mo~
de priCon au pain
&
a
I'eau, De,
puis ce lems il n leu e(l plus parlé; c'en que dans la
fuile les aaeurs
s'~ram adonn~s
a
faire des tours, fur–
prenans avee des ép<!es ou autros armes,
&c.
00 les
appella
bata/orel,
en franQois
baetln,rJ;
&
qu'en6u Cei
jeux devinrem le partage des danCeurs de corde
&
des
CaUlellrs . De la Marre,
Traieé de la pplia.
Hift. ,
du
th/ae. franf.
Morérí.
'
JONGLEUR,
(Div,'ntrtion)
magiciens ou enehanteurs
fort renomnolés parmi les nations fauvalíes d'
A
mérique,
&
qui fom aum parmi elles profellion !le la M édeeíne.
Le'
ion~/tftrJ,
dil le P. de Charlevoix, fom profeC–
fian de n"avoir
cornmerce quJavec
ce qu'ils a?pellcnt
g/nia bitnfaij"nJ,
&
ils fe vantent de eonooltre par
leur moyen ce qui Ce
p~rre
dans les pays les plus d!oi–
gnés"oll ce qui doil arril'er daus les lems les pi liS re–
culés; de découvrir la ;fource
&
la nalure des maladies
les plus eaehécs ,
&
d'avoir le Cecrer de les guérir; de
diCeemer dans les aftaires les plus embrollillées le pa"i
qu'iI fauI prendre; de f.¡re réuillr les négociations le¡
plus difficiles; d"
rendre~s
dietl. propiees aux
guer~iers
&
aux
cha{fcurs; d'cntendre
1<::
langaf.tcdes
OICt:aux,
&C!
Q.uoiqu'on aic
vu naitro ces
impofteors
1
s'j{
Icor prend
enVle de Ce donne, une nailfaneo Curnamrelle, ils Irau–
veOl des gens qui les en eroyenl Cur leur parole '.
eom~
me s'ils
I~s
avoiem vu deCeeodre du del,
&
qm pren–
nenl pour une eCpeee d'enehamemenl
&
d'iIlufion de
les avoir
cm
nés eomme les aulres hommes .
'
U ne de leurs plus ordinaires préparations pour faire
lems pre(liges, e'en de s'eofermer dans ?es écuvos
po.Utfe f.lre Cuer . lis ne diffe,enl alors en nen des Pylhles
lelles que les Poéiles nous les 001 repréCenrées \Ur le
Irépi.! .
On
les y voil entrer dans des convulfions «des
emhQufiaCmes; prendre des lons de VOl<,
&
.fuir. des
.aions qui paroilfent au-delfus des forces humames . Le
Janl'7age quJils parlent dans leurs
invocations
n'a rien de
co~mun
avec aucune langne
r~lUvage;
&
il
eO
vraif~
Cemblablc qu'il ne confine qu'en des Cons informes, pro,
dui" Cur le champ par une im,gination échallfte e,
&
que ces eharlarans 001 trouvé le moyen de faire parrer
pour un langage divin; ils
prcnneo~
différens IOns, qud"
quefois i1s groill rrcm leurs voix, puis ils contrefonl
.une
y
y y
'f
2.
pe",e