GEN ERAL E
DE
S
1
N
DlS.
30
la
nuiél:. ils finiífent leurs chanfons par iurongntrie, fen•
iuransd'vn cerrain vin,qu'on
l~ur
donne
a
boire cependát
qu'i1s bailent. Ils font fort obeiífans
a
leurs Caciques, iuf–
ques
ala,
que de nc femer fans leur volonté,ne
pefch~r'
ne
chafTer) qui font leurs principaux offices
1
a quoy ils fem–
ploient, mais la pefche eft pour leur manger ordi naire,
&.
pour cefte caufe Ils demeuroient touliours pres les riuages
des lacs, & des riuieres, defquelles le pays eft bien garny:
Au
ffi eftoient-ilsgrands nageurs autanr les femmes, que
les
hommes.Aulieu de grain ils mangent du Maiz:Ilsfont
auffi du pain de Yuca, qui eft vne grande racine blanche
comme vne raue,Iaqudleils grattét; & efpreingnent pour
en oller le ius,.qui eft
ven~neu;,Ils
ne
cognoilf<?ient point
la vertu des ratfins, encor qu ils eulfent de la vtgne,
&
a
u
lieu ils faifotét du vin de maiz, & de fruitt,& d'autres bon–
nes herbes,que nous n'auós point
par-de~a,
cornme caimi–
tos,caiaguat,-figues, auzubas, guanabanos, guiabos, iaru–
mas,&
guazum:~.s.
Les fruiéts, qui on
t
noyau, font hobos,
hicacos,macao-uas,guaibaras, & mameyes, qui eft le meil–
leur de tous.Ifs n'ont poinc de lettres,ny poix,ne mónoie,
encor' qu'ils aient grand nombre d'or, d'argent,
&
autres
metaux:ils ne
f~auoient:que
c'eíl:oit que fer,il fe feruoient
au lieu d'vne pierre aguifee au feu, &pour n'eftre trop lóg,
ie veulx dorre
e~
chapitre , & dire que toutes leurs eho fes
font autant differences des noftres, que leur tc:rre eft nou–
uelle
a
nous autres.
~le
mal des bubes;oumalfttf.nfoÜ, efl 'Uenu
áu
¡mles.
chap.
2.9.
E
v x
de cefie
Ifle
Efpagnolc, font tous pleins
de buhes,& cóme les Efpagnols auoient aff.11ire
auec les Indiénes
ils
furét incontinét faifis de ce
mal,qui eft vne maladie forc cótagic:ufe,&tour–
méte la perfonne auec douleurs cruelles. Plufieurs infeétez.
de,ce mal,fc: fentans ainli tourmentc:z, & ne recepuoir
au–
oun
allegcment fen retournerent en Efpagne pour fe gua–
tir,autres pour leurs affaires, lefquels feirent par inconti–
nent de leur mal
a
des femmes, & couniGmnes, & elles
apres
en
abreuuerétd'autr("s hommes,qui pafferent en
lta–
lie,a la guerrc de Naples,foubs
le
grand Capitaine en la
fa–
n~ur
du
Roy
Fc:rdinád
ft:cód>cótrc
les
Frá~ois.Par
ce
moyé