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I. LIVRB DE L;HIST.
il
recite ce qu'il a veu,& entendu au confeil d€s Dieux,
&
diél
que
e~
fera ce qu'il plaira
a
Dieu , fansiamais refpon–
dre
a
propos de ce,deqnoy on l'a requis, ou bien
il
refpon–
dcra en cels termes qu'on ne les p0urra encendre par fes
parolles,qui eO:le fiille du pere de toutes tromperies. Pour
medeciner,ils prennent encor' de celle herbe Cohoba, qui
n'ell point en noll:re Europe.Ils f'enferment
auec
le mala·
de,l'enuironnent trois
<i>Ú
quatre
fois,
!u
y
mettent de leur
faliue en
la
bouche/om mille tQ.uts
áuec
lá
tefte, foufüent
· furle patiét,& puis le
(gífent
par le col,du cofié droiét, di–
fant
q
u'il
.u
y
oD:ent par la,tour fon mal:en apres .il palfefes
mains legerement fur tout fon
1
corps) iu(ques
a
la plante
des pieds . Alors fon emtreprinfe forc effeél:,
&
iette
le
mal hors de la maifon.
Aucune~fóis
il mon!he vne pierre;
o u vn:os , o u vn m0rceau de <!haii qu'il auoit caché
da
fa
bouche,&
luy
faiél:
a
croire qu'il-gueriraincontinent' puis
que c'efioit cela, qui caufoit le mal.
Les
femmes gardent;
auec Ieurs
.veliqqes,foingneufement ces pierres pour enfan–
ter plu·s al'
aife.Sid'auenture Je patiét méurr,ils n'ont poínt
faulte
d'
excufe,nó plus que nos medecins,par ce
q
la rnór<t
n'aduiem point fans quelque caufe. S'il fe trouueqnelcqu'–
vn
qui·n~
ieune point,
&.
qui ne garde point· les Ceremo·
n.ies requifesen
tel
cas,les Bohitis le chaihét.
I1
y auoit plu..
ú~u~s
v.iei1lcs, q1,1i eftoient' medecincs,
qui
donn;ojent
les
medec;in~~J&
dregues <l(uedeurs boq:ches par cerrains pe..
tirs ca,naux..Les b,ommes,
&
femmes font forc denors,
&
garden¡¡
le$
fell:es
r~Jigieufement.
Qiand le
Caciqu~ e~!~
...
broit lafefte de fon Jdolc prine:ipal,rousvenqieñt
al'
office,
ils aífeoic:nt leur
Id
ole ioliment, les prell:res fe rnetroient:
COIDII1e
en vn ród,le Roy,ou Cacique efioit tupres,
a
l'en-.
tree
dl!
t~mple
auec vn tabourin
a
fon cofié, puis venoient
les &'bromes peinas de noir,
mu_ge~
bleu,
&
d'~n1tr~s
C9U–
leurs>couronne.z de chappeal)x-dc tieurs, deplumes,
& ·co~
qu
ille~ayans
auXi bras
1
&
Íé!mbes
·des fonnetces: Les fe
m
p1es auífi
venoie.ntauec fem
bla
!;>les fonnettesrmai$ nucs
&
íi
elles eftoient vic rges elles
n'
efioienr peínt peiné!es,
&
1Í
dlcseftoÁ~ntrparices
elles auoicot fculernent des cotlies,
o
u
hrayes~elle
én troienr en danfant
av
fon
de
ces coquJJ...
les,
8J:
comme elles entrem, le Cacigu
eles
[aJ,ue
auea
[o
u
tabourin:dlans tous
entJ:e~
au
temple,
v.Lich~fiulil
vomift.,