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D E S 1 N D E S
2.8
nage
l
Loaboina, qui eftoit vne grotee, ou ils adoroient
deux ftatues de bois, qu'ils appelloient Marobe, & Binta–
tel,& leurs offroienc tour oe qu'ils pouuoiét porterfur leur
doz. Ils eftoiét rant enchátez du
diable,qu'i~s
croioiéc tout
ce qu'il difoic:il Pen alloit quelque fois entre les femmes,
·en forme de
Saryr~,&
comme fonc ceux qu'on appelleln–
cubcs,& qu'auffi..,..toft qu'illes auoit touchees au nombril,
j-1-n'~paroiífoit
plus:mcfmes il difent,& racomptent encor'
qu:-vn I-dole nommé Conocotto,que fouloit adorer le Ca–
cique Guamarot,{ortoit de
Con
petit oratoire, o
u
il
eftoic
lié,pour aller banqueter,& fe recreer auec les fcrnmes de la
~illc,&
d'enuiron Jefquelles puis apres acouchoient de fils ,
qui portoient deux couronnes,en .Ggne qu•ils auoient
C"fié
engédrez par leur Dieu.lls adiouftéc encor' que le mefrne
ldole fefchapa par deífus le feu comme la maifen du
Ca·
cique brufloit: Ils comptent auffi comme vn autre Idole
qui eftoic au rnefrne Guamaret qu'ils appelloiéc Epilguanit
&
qui auoit quaere pieds comrne vn chien, fen alloit: par–
my les montaignes quand Jls l'irritoient,& allors le retour·
noient querir eo belle proceffion, d'o
u
ille rapportoient
fur leurs efpaules.Ils cenoienc pour grande
rel~que
vne co·
quille,de laquelle ils difoienc que lamer eftoit fortie auec
tous fespoiífons:ils croíoiét auffi que d"vne cercaine grotte
le S0leil, & la Lune feriífFnt forti,& d'vne aucre le premier
homme, & la premiere femme •
JI}
feroit trop lGng
a
!t'CÍ•
ter femblables ·folies)& tnoins ie l'euífe efcric,
fi
ce n'euff
efté pour faire quelque monftre de leur fuperftidon, &
c6~
me ils eflloient aucuglez,& pour oíl:er aux: Indieos de eerre
ferme,fpecialement'aux Mexicains,le gouft de ccfte cruel–
le,~
end:iablee religió. On·peut bit!
penfer~ue
tels efi:oiét
les profrres du diables, ils les appdlcnc Bohitis. Ils fonc
mariez comme
l~s~utrcs
1
a
pluíieurs femmes,& ne
diffe1'ét
a'es aútres qu'en. habits.Jls foM en gráde reputation,par·
ce
CJ.'-'l
ils foncmedecins,& deuins, encor' qu'ilsne refpondent
pas t.enfioursperdnémenc,ny ne
guariCent.~d
ilsveulét
deuinér
~
&
refpondre
a
quelqu'vn' couchant ce qu'il de–
mande.ils mangent vn herbe qu'ils n0ment Cohoba, ou
la
pillene, ou bien, en prennent la fnmee pat: le nez,
&
puís fonc croablei du cerueau, & fe reprefence
a
eux mille
'iíions : cefic furio .paJfee)
&:
la vertu de
ID'
he~.~~ appaifee~
lllJ