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t.

t 1 v·R E DE

t"H I $T.

Jure, cequ'ilsfontfouuent, & n'en aduientaucun mala

l'enfant.Ils efiiment aufli efire peché dormiraucc l'enfant

qu'on nourrit encor'.

~nd

il n 'y a point d•enfans les ne·

ueuz, fils de la freur font hericic:rs , di fans qlJe ceux-la

. font pareos plus certains que les autrcs ) qui efi vnargu–

men t qu'il y a bien peu de foy & chafteté en leurs fem·

mcs:<?-uffi la compagnee d'vne femme n•efi pas bien diffici·

le

á

auoir en ce pays

U.

Ils font pires que corbeaux,

&

vipe·

res,lai.ífar..t

la

leur fodomie,de laquclle il font grandement

entachez.lls aimét

a

trauailler peu,& prédre leur plaifir.lls

font grands mcnteurs,ingrats, muables,

&

deshonndles.

De toutes leurs loix la plns notable eft qu'ils empalentles

Jarrons pour quelquelarrecin

l}UC

ce

foir.lls abborrécaulli

leG anarieieux :ils

en~errent

auc e les hommcs, fpeciallem€t

auec les feigneurs,aucunes de leurs femmes,

&

les plus

ay·

me_es,ou les plus belles,ce qu'ils font pour vn grand hon·

neur,

&

faueur.

~lques

vnes fenterrent elles mefml'S

auec leurs maris , pour

1'

amour qu'elles leurs ont porté.

L'enterrement eíl magnifique:ils rnettent le mort aliis en

fa fepulture , &

a

1'

cntour de loy ils mCttent de l'eau, du

pain,du fcl,du fruiél:,

&

des armes. lis ne fonc pas fouuent

la guern

)i.ce

n'eft pour les

confin~,ou

pour les pefcheries,

bu auec l

es ef

trangcs,& alorsils n'entrcprenncnt rien.fans

auoir refponae de leurs Idoles, ou de leurs preftres, qui fe

meDe nt de

douin~r.

Leurs-armes efioic-nt pícrres, & ball:ós,

qu'il~

leurs feruent de lance,& d'efpee, lefqueh ils appellét

Macanas. Q.Eand ils veulent combatre ils f'attachenrau

fron t de petites images ou idoles,& aliaos

a

la guen=e,ils fe

teindertt auec xagua,qui eft vn fue de certain fruifr, qui les

faic plus noirs qu'ambre noir,& auecde la bize qui eft en·

cor' vn autre fruitl: d'arbre) duquelles grains rattachenc

comme de la cire,& font vne couleur comme bole anneni

que.Les femmes fe tcindent de edre couleur, paree qu'elle

refcrre

b

chair,pour dancer,& baller leurs Areyros. ( Arey·

to eft comme la zambre des Mores)dles vont d.:.mfant,

&

chantant de! Romas,ou chanfons cm la louange de leurs

Idoles,& deleur Roy,& en memoire des viétoircs,

&

des

ehofes aduenues le paffé, n'ayants autre hifioire que ces

chan[ons:Ils danfent bcaucoup enfemble,

&

font longue·

ment fur ces Areytos>& quelquefoís tout vn iour)

&

tontc