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GENER.A"tJ!' DES

IND.ES

l'f

rnangerpeu,que non .feulemeht le

tr~p·maoger

leS' mole–

froit,l!Ilais auffi fe fentoic::nt g¡euez d'v

n'

manger moderé.

Lamortde

Fránfo~Piz..arre. C~ucp.

144·

:A

Pres que

Fran~ois

Pizarre fut de retour

a

la ville des

Roy~,

il

.Peffor~a

'd'átdrer

a

Íon amitié Dom Diego d'Almagro, qui

·de.fa

part n' en vouloit.aucunement,

&

:

n'en- moníl:roitaucun ftgne:car

'tant

par

~le

confeil

~e

lean de 'Rada,

a

quile pere

··

l'auoit reoómandé,·que du ften propre il ·

auoit refolu de fev.éger.Pizarre lu

y

oíta lesIndiésqu'ibuoit

~fin

qu'il n'euA: plus de moien d'·entrctebir, ny de.fournir

de prouifions,oeux de Chili,qtti fe rangeoient'de fon cofl:é,

penfant par la l'apauurir;& ainíi le redulre

a

tellcnecefficé,

qu'il fue contrainét venir foy•I!lefme

a

fa maifon le prier de

ce qui luy euíl: peu•clhe neceflaire,& par telle voie rompre

les aífemblec:s

&

monopoles, qu'il euíl: peufaire 'cótreluy.

Mais luy,Iean de Rada,& fts autres amis, í'initerent d'a-:

uantage de cefte

fa~on

de faire,

&

ponerem des armes en

la maifon de Doro Diego,tant qu•ils peurent en

fecret.On

aduertit Pi'Zarre de tout , mais il n'en feit cas, difadt qu•ils

auoient eu aífez de fortunes,

fa-I)S

en chei€her d•auantage.

Vne nuiét on

attacha

trois cordes·aulieu patibuhire,qui e–

ftoit au meilieu de la place de la ville) l'vne vis

a

vis 'de l:t

maifon de Pizarre, l'autre deuant

fa

maifon (du Lieute–

nant,

&

Doéteur lean Velafqnez,

&

la troiíiéfine au de–

uant de ·celle du fecrecaire Antoine Piccado.

Pi~tarre

ne feit

aucune inquifttion de tout cela, ce qui hauífa la hardiefle

des Almagriíl:es, en relle forte, qu'ds

faífcmbloie~lt

de

plus de fix: cens milloing, pour dclibererauec Dom Die–

go, de la more de Pizarre: car en eaue trouble ks pef–

cheurs

f_9m:

Ieur prouffit • lis oe vouloient pas'le faire

mourir, encor' que

ía

more fue ja

coniure~

par entre eux,

t].Ue iufques

a

tant qu'tls euífcnt eu refponce du Capitai–

ne Diego d'Aluaraao,lequel,cornme i'ay def-ia diét, e!toit

allé en Efpagne pour accufer les trois freres Pizarre.. Mai3

ils aduancerét leurent·reprinfe par la nouuelle qu'ils receu·

rét cómc le doél:eurVacca de Ct1fuo cftoitvenu d•Efpagne,

X

iiij