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&:auffiqu'onleurdiétque Pizarre les vouloit tous faire
mourir. Si ceJa n'd\:oit veritable,
e'
eftoida malicé d'au–
cuns,qui
deúrat~s
la mort de Pizarre cachoienda main,
de
laqudle ils iettoient la pierre.
On
donna enwr aduerrilfe..
menta Pizarre comme
f.1ns
doucc aucun ils vouloientle
ttter,&:: que partant il fe donnafl: garde.
I1
feit refponce que
leli
tcltes dcsaurres garderoient la lienne, & qu'il ne
V0U–
loit point auoir ;mere garde , afinque
Vacca
de Cafl:ro ne
· diét peine qu'il f'arma!l: centre Juy. Vn iour lean de Rada
accornpagné de quatre fqldats, f'en alla en la maifon de Pi
4
zarre, pour
f~auoir
la veriré de ce qui
f'y
faifoit.
Illuy
de·
manCla po11r.-quoy
il
vouloit faire mounr Dom Diego,
&
les ficns, Pizarre luy iura qu'il n'auoit iamaís peofé telle
chofe,& qu'encor' moins ill'eult voulu faire: mais qu'a\1
contrain·, on luy auoitdiét que Do
m
Diego,& les fiens,le
vouloicnt tucr)
&
que plulieurs rauoient a"certené que
pour ce faire ils anoient acheté forces armes. lean de Rada
Juy refpond!t que ce n'e!l:oít pas beaucoup qu'ils achetaf–
fcnt
des cuiraífes,puis qu'il achetoit des lances. Ce fut vne
refponce trap brauc
&
hardie, & vne pufillanimité,
&
im
4
prudence trop grande
a
Pizan;c, dc-quoy fur ces parolles,
&
pour plufieurs aut.rcs
eh
ofes,
il
ne l'arrefia prifonnier.
Rada luy demanda permiliion pour Dom Diego dcpou–
uotr fe retirer de la ville, auec tous les .Gens. P1zarre, qui
.n'entendoit point celte diffimulation, n'en feítaucú coro·
ptc,&
commo n'y penfant point il f'amufoit
a
cueillir des
cirrons,cítant pour lors en fon iardin,
&
les donna
a
Rada
Jny difant que
c'ef~oienr
les premiers ,-qui eíl:Qiem venus
en celtc ville, & que [•il auoit neceílité de quelque chofe
qu•il y remedicroit , & la de.lfus donna congé
a
Rada,
qui f•en alla
auffi~tolt
rapporter
aUJc
coqiurez tout ce que
il auoit faia . Ils refolurent tous de tuer Pizarre apres
la Meífe le iour de Só!inét lean.
Vn
des coniurez defcouurit
toure
l'entrepdnfe
a
Alphonfe de Heuao, chappellain de
la
grand Eglife, quila nuia mefmc communiqua le tQUt
a
Piccado,&
a
Pizarrc , lny
dedarant~ntierement
tome
la
trahyfon,laquclle
vn
des coniurcz luy auoit reuelee en fe–
cre~,&-'lue
pour cdl:e caufe de peur d'efire reco_gneu,il
f'e~
ftott deguifé en ce!l: habit d•homme
la
y . Pizarre pour lors
{ou
ppoic auec fes
enfans,
il
fe
troubla
aú~unemtut
a
cefie