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w_. •

A

t494-

niSTOIRE DES

uVEtt1lBs C1v111s

dans l'Hiftoire,

&

la

more defquel,s fut violente, comme

l'on

peut remarquer en diuers endroics de ce·s Gommenraires. Leur

=

trefpas fut fen

fib

le generalement

a

tousles Habirans

du

Pent

tanc pour l'auoir conquis

&

peuple.

que pour s'ellre

rend

us re:

commandables

a

la

Poiterite,

par

leurs

Acrions,

&

leurs

bonnes

Q 1ulitez.

Il me re Ile mainEenant

a

dire fur le fojet deplorable de

la

Mort

de

ces grands Pcrfonnages,

que quand

Ia Loy

de

Dieu

ne

nous

commanderoit pas d' honorer

nos Peres,&

OQS

Meres; c·e!l: cho–

fe

que

la

Loy

naturelle enfeigne aux Peuples mefmes les

plus

Barbares, dont

iJ

pou«e

les

inclinations

a ne

lailfa paffer

aucu–

ne occifion

d~

rendre vne iufi:e recognoiffance a la memoire de

ceux qui les

ont

mis au monde. Il ell: do nc bien iu fie, que

tanc

par les

Loix

diuines,

&

hum.1ines, que mefme par

le

com

mun

Droill

des.gens,

ie

m'efforce

de

tirer

icy

vne copie

de

I'Original

de cant

d~

haotes

V

crrus

q

1e

mon pere a

po!fedees,

a6n

que

fi

ie

ne

luyay

rendu pendant

fa

vie

ce

queie

luy

deuoi!

par

raifon> ie

le lu yrende

du

moins apres

fa

More,

comme

i'y

fuis

oblige.

Or

afin que la louange

que

ie me propofe

de

luy

donner

Coit

plus

ro..

ceuable,

&

moins

fu fpea~

de Flaterie, ie rapporteray

icy

Je Pa–

negyrique que

fie

de

luy

apres qu'1l euft rendu

l'Ef

pric, vn Reli–

gieux qui le

cognoilfo jt fort

bien; Ce

qui

fut

comme vn Ta–

bleau qu'il vouluc laiffer

pour

vn fuiet

d 'imitation

a

fes

Defcen–

dans,

& pour

vne Exemple

de

vraye N oblelfe

a

tOUS

Caualiers,

le ne nomme

poinc

ce bon Religieux, pource

qu'au

temps

qu'il

m'enuoya

cec

Eloge,i! me pria tres-intl:amment

de

ne dire

point

. qu'il

en

futl'Aurheur; ce

queieluy

promis pc;rnr le

contencer,

quoy

qu'il euc

ell:e

aduantageux pour

moy

de le nemmer,a cau·

fe

que fon A

thorfre

eur

fate V4loir

celle

de

mon

Pere.

Ayarrt

done

a

donner

au Public

cetcc

Piece d,Eloquence,

ie ne m'arre–

fieray pas tant

a

l:,otdrc,

ny

aux Digreffions,

qui

font

de

I'

Arc

oracoire,

&

qui

la pourroient d'atlleurs

rendre

plus

plaulib1e,

q.u'a fuiure fans

m'efgarer,

le

fit

~~!a

yraye

N~rration

H1ao-:

rique..