,
l
-
.
~A6
HrsTOtJtE.
DEs
GvallllRS
C1v.iLEs
_
{oit, lcs
lndiens
alloient
1
au deuant
de
luy,
aucc
de~ acclama~
tions,
&
des
applaudilfcmens tels
que
nous
auons
dit
cy-dc-
1
uant: Mais
cntr'autres
ceux de la
Ville
de
H11hamanca
luy
cef.
moignerent
par leurs
foumi(lions
~par
leurs Feftes publiques, .
r
extreme ioye
qu'its
auoient de
le
voir
forty
de
la
Montagne)&
l'accompagnerentiufquesau Logis
qu'ils
lay
auoient rreparC. .
Le lendemain
ii
fut
vifire
par
vb-Seigneur
de
la meftne
Ville,
qu'onappello it
Michel Afrete, qui
luy
apporta la mefme Bor- .
dure,
OU
le mefme B
urlec
rou~e)
qui feruoic
de
Couronnc
I
aux
Rois
Y
ncas;
Et
en
la
luy
prefentanc
luy dit,
~e
c'eftoit
/4
me
frne que les
E(Jag,nols
11u~ie;zt
o/lle
atJ
R .oJ
c....Atah1talp(1.,
quand
i/s –
le
prirenta
Cajftm,1rca,
y
adioultant,
~·it
la
1111
rendoit,
commt
J
t
Heritier
legitime de ch
Empire-la .
Le Prince l'ayanc receue, 6t.
femblant
d,en e!l:re bien aife,
&
l'on
die
mefme qu'il en donna
quantice d,or,
d'argenr,
&
de pierrerie: Mais cant s'en faut que
cela
fut,
qu'au concraire
il
ya de l'apparence que cecce maniere · .
de Couronne JuY. fut plufrolt
odi~mfe
qu'agreable ,
potu
auoir
'
efte
a Atahualpa, la memoire duquel
efl:oic
en execration
a
luy, '
&
aux ficns. En effec, fes pli1s Proches dirent fouuenc
a
Ce
Prin·
ce,
:f<.je la perte
de
(on
Emp ire
yhit
aduenue, de
ce
q"'tlaaoit
1ra11tl
tyranmquement
Hua fear Y nca,
vray
Rny
du
Peru: Et
par1am, qtte
ce
feroit
bien
f flit
a
luy
de 6r'!fli:
1'
c.ette
C
ouro>me-la,
comme vne
Mat•
que
d'
I
nfarnie,
plufloft
qae
d,
H
onne11r,
pour
auoir
ejle
a vn
Ty
ran,
q~'
on
potJUoit
pommer
la ,Source,
&
lefanglant
BMte-fau
du
T'ro116les
quile/loient
mi4
parmy
eux
:
Ce que
les
Parens
de ma Mere
luy
confirmerent, quancJ ils vinrent a Cozco. ,
A pres
que
le Prince
forty
de
H
1umanca,
fut entre dans
fa
Vil~ ;_
le lmperiale,
ii
s,en
alJa
loger dans
la Maifon de !'Infante Bea–
trix
fa
Tante,
qui eCl:oic derriere
le
logis demon Pere.
Tous
·
ceux du fang Royal, tant hommes que femmes, luy furent bai–
fer lcs mains,
&
1e
m'y
en
allay
auffi, pour la mofme fin, au nom
de ma Mere. le trouuay qu'il fe
diuercilfoit
auecque fes
plus
proches,a
certains
jeux> qui
eftoient
fore en vfage
parmy
les
In·
diens,
&
dont
i'ay
parle
en
la
premiere
parcie
de
feces
Com-.
mcmtaires. le
le
faltiay
d,abord "
&
luy.
fi
mon
Compliment: .
Surquoy
ii
fe.6c
apporter deux
G~belers
d'argent
dore,
pleins
d'vn
brc.uuag.e fajc de
Mahis,
&
qui efl:oicnc
fi
petits, qu'2
pe~-
ne tenotent-tls quacre onees dG: cecre
liqueur. Les
ayant pns
~ous
deux
~
i!
m,en prcfentf\
l'vn,
&
oeut
l:autre',
m·inuitant
a