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H1sTOIRB
DE.s
Gv1RREs
C1v1i.1i
nairement de ces
adue11tures.
Pour Jes defdui re fuccinllernenr;
ie di
ray
qu'apres que le
Prin~e
fe fut
rcm1s
rEf
prit,
&
r,alfeur~
de fes
deffiances;
Ieveux refil11ment,
die-ii,
v/
en al/er trouuer le
Yire
~Roy
J
quoy
q1lil en
doiue arriuer,
&
"lJOir
ce qu'il
pretend!Ai11
pflur
1oy,
&
pot1rce11-xde ma
Maif;n.
Ses
Capitaines le
prierenc
<ierechcf
d'cfl:r~
plus foigneux de
fa
vie,
&
de ne l'expofer point
a
vn danger
ft
app rent: A quoy il repartit ,
~e
le'
Co11feil
et•
effoitpru
~
pottrc
que.JePachacamac,
&
le
Soleilfan
Pere
le
luy
c1m•
mandoirnt
ah(<,
lument.
Al
ors les Capitaines-recoururent Je nou.
ueau
a
leurs Augures accouflumez,
&
ne les crouuant pas con·
traires,
ils
abeyrent
a
leur Prince, aucc lequel ils fortirent de
la
Montagne)
&
s'en
allerentiuf'lues en la Ville des Rois. Le
long
du chemin,
les Caciques,
&
les
lpdicns
des Prouinces
p:ir
ou
ils
pa[
i
nr, aHoient au deuanc d'eux,
&
les rccenoientle mieux
qu'1ls pouuoient,
bien
qu'apres
tout: ils
ne
fe
reliou'iffoienr pas
tant qu•ils s'affiigeoient en leur Ame de voir combien la mifere
prefence
efl:oir efloignee de la profpcrice
palfee.
La Littiere
ou
il voyageoit n,efl:oit pas d•or, cornme celle des Rois fes Prede–
~£feurs,
rnais d'vn prix beaucoup moindre: Ses Capitaines nc·
voulurent pas qu'elle fut portee par d'autres Indiens que fes fer–
uiteurs
domeftiques)
~one
il en
auoic
iufques
a
trois cens,
&
non
par ces
autres, q\]i
viuoient par
my
les Efpagnols,
pour–
ce qu'iJs
l<'urs
fembloient Ell:rangers.
Des
que le Prince
fuc
ho~s de~
Terres de
fa
lurif
dilbon,
ii
po
fa
la
Bordure
Royale,
qui
luy
feruoit de Couronne,
a
caufe que fes Mimll:res
Iuy
fi..
rent .entendre, qu•eftanc defmis de fon Empire, les Efpagnols
ne
trouueroient
pas
bon
qu'il porcafi
Jes
Marques
d,Empe-–
rcur fur
Ia
refte.
A
infi continuant
fa
route,
ii
arriua 6nalement
da?s
la
Ville
des
Rois ,
ou
d'abord
ii
fut
vificer
le
Vice -
Roy.
qui felo11
le .
Pa .entin ,
t'
uttcndoit auec
impat1e11ce
dal'JJ
fin
f
11-
l uM.
Ille
rcceut
aruc
de
gr4ndu
demonjlrationJ de
Bien-ve111U11nce,
&
le
prta de
_fe
voulotr
,1.f!coir
prh
de
luy.
L e11r
com,erf
ti
rm
fut
~ffez
iongru ,
t1preJ
l
itj1'tUe
fTnf11.flretira,
latjfant
/~
Yii·e-Rvy,
&
/es
AH·
dtteli~s_ dans
v1ugrttnde opinion de
fa.
(11 ffifance,
&
de /on
IHm E
jfnt;
p ar
Ot"1l
t .fmotg»oit
bien, qu'
il
~jfoit
vertt
lkit
ment
de
la
R~!te
le
us
grands
Yt~ca:1,1u•orutui1t
1oujio11rJ
tjlimezji
Sages.,(}
Ji
r
t1
·U"ms.
Deux
ioursapres
fon arriuee,
l'
ArcheuG"fque Dom
Hierof
me
de
Loa1fa, le traitta
magnifiquemerlt
en
fa
Maifon;
ce
qu,Jl
lie
ar le
confo1l
des
plus
grands
u
P~'is
,
qui
co.i;H:e1terent
cott