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s
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RE
s
C
Iv ILE
s
vns aux
aurres,
Q.t:'ils
s'efronnoient
de ce que
pour
fairefcs Sor-
.tileges,
il
fe
foruoit d·autres gens
que
des
Indiens,
qui
paffoi~nt
pour
Maifl:~es
Iurez en ces cognoilfances
di~boliques.
Surqdoy
tis
concluo1ent,
~e
leur General ne teno1t conte ·des Predi–
a·
ons
de
ceux
du P
,ds,pource qu'elles
n'efroient
que jeux d'En..
fans, a comparaifon
des
Pall es qui
fe
faifoientauec le
Diable:
Ee a ,vray
dire,
ils auoient quelque
raifon
>
comme
nous
l'auons
Liu.
4.
monfhe en la
pr.emiere
Partie
de
ces Commentaires,parlant
des
Cb..iG.
Prefages qu'ils
ciroient
de
la
p!lpitation
des yeux: A propos de
quoy . nou.s rapporterons
icy
vne
autre forte
de Deuinacion
qu'ils prenoienc du fiffiement des
Oreilles, comme il
fe-void
dans
le Liure
qui
fut faic
expres concre cant
d'abi1s,
par vn
Syno-
,de tenu
en
cet
Empire~
la.
Dans
le mefme
Liure,
entre plufieurs
inftruttions donnees
:aux Cenfdfeurs, il
yen
a
vne qui les aduertit
de
la
fu
perftirieufe
·Coufl:ume
qu'auoient Jes Indiens, de
vouloir
predire
l'Aduenir,
, par des
Conjectures
prifes de la Veue,
&
de l'Ou'ic: Car
ils
di–
foient,
que
lors
que quelqu·vn
oyoit
du
bruit dans
l'oreille,c'e–
fioic Ggne qu'vn de fcs
Parens ,
ou de fes Amis
difoit
du bien de
luy . Et alors
pour
f~auoir
qui c'e!l:oit, i]s
fe
le figuroienc dans
Ieur
imagination ,
puis
ils
baaiJloi-ent
auec leur
haleine
fur
Ia,
main droice' qu'ils parcoient
a
tnefme
temps
for
l'oreille:
~e
s'i ls
voyoiencquc
ce bruit
ne
ceffaft
point,ils
(e
remerrnienc
cl.ins
'l'ima,ginacion
vn
~mtre
Amy, faifant
le
mefme
quc du premier,
&
ainG des
aucres, jufqu'a -
ce que le
bruit
venant
a
cdfer
fur
le
dernier, a-uquel ils
auoient
peofe, ils fe perfuadoient
que
ce–
fl:oit celuy
..cy
qui parloit
bien
d'eux.
~
fi cout
au
concraire ils
oyoi en ta ce
bruit Clans
l'
oreille
ga
ache, ils conie8:uroien
c
de
la,
qu'vn
Ennemy
parloit
a
leur
d~f
aduantage;
tellemenr que
pour
apprendre
ce
que c,efroir,ils faifoient les mefmes extrauagances
que
nous
auons dices'
iufques
ace
qu'au
fouuenir
du
dernier,
qu'ils
s'
efl:oien
t
mis dans
l'
Ef
pri
r,
ce bruit s'arrefi:an r, leur
faifoic
croire
que
c'eftoitla
Jeur
Ennemy,
concre lequel
ils
renouuel–
Ioient leurhaine, s'.ds auc:ient
autresfois
efte
mal enfemble.
OL·
dautanr que
ces
fa~ons
de faire,& ces
Supedhrions,fembloie~c
ridicules a
Fran~ois
Hernandez, a l'efgard de celles
qu'd pratt–
.quoit
auecquefes
Magiciens,
fes
gensdifoient
d'ordin
ire,
qu'tl
·n'en
cenoit
conee,
&
qu'iI
s'en mt>cquoic.
.
Mais pour reucnir a la Rouce ou nous
l'
auons
laiffe,
nous
di-