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nns
GvRRREs
C1v
ILES
par: l'ordre
qu'y
apportafa
Maiefre.
En
ftritte
de
ces difficultez, &
de
ces ob!l:acles,
il fut
refolu
.que Ies trois Auditeurs, qui efl:oient le
D0ll:eur
Xarauia,
&
Ies
.d
eux
L ic;enciez Santillan ,
&
Mercado , fuiuroient l'
Armee
·Royale,
&
que le Licencie Altamirano
1
puis qu'il ne
vouloic
poinroUyr
par1er
d'aurre Guerre
que
de celle de
la
Chicane,
.demeurer0it dans la Ville des
Rois,
en qualite d'Intendantde
Iufiice.
IJs
ordonnercnt
de plus,
que Diego
de Mora,
Sei–
gneur des Principaux de Truxillo, qui efl:oit
13.
venu, commo
i'
a
y
die,
auec
vne bonne Compagnie
d·
Arquebuziers, eut
a
de- _
meurer dans la Ville, pour en ell:re Gouuerneur,
&
a baillerfa
1
Compagnie a vn autre Capitaine, qu'on appell0ic Pedro de Ca..
rate. Ayant mis
cec
ordre,
&
pourueu
a
tout
ce qu'il
faloit pour
la garde de la Mer, on
fie
parrir auffi .. tofi: I'Armee Royale,
qui
pr
it
fa
marche droit a Huaman ca. En
ce
Voyage
fo
mcfla par–
.my
les Royali!l:es
vn
fameux Soldac
appelle
lean
Chacon,
quo
les
Ty
rans auoienc pris en la deroute
de
Villacory,& a qui Fran–
~ois
Hernandez-Giron auoit donne d'abord vne Compagnie
d'
Arquebuziers,
ta11t
pour
fon
adre!feau fait de la Guerre,
que
pour !'obliger
a
eftre
fon
Amy:
Mais comme Chacon efioit
fi
6delle au Roy, qu'il ne pouuoit fe
dell:ach~r d~
fon feruice, iuf–
qucs-la
mefme
qu'il auoit fair p:.irtie en
fecret de
cuer
le Tyran,
commeil vid
quefes Confidens ,
qui en ce remps-la fe
vendo;ec
les vns les autres, auoienc
efuenre
ra£L1ire, qoi
dl:oit
venue
a
la
cognoi<fancede
Fran~ois
Het7nandez; il
fe
refolut
d'y
meccre
remede,.auant
qu'on
l'arrellafr
prifonnier.
De
forte
qu'il
s'ef–
,chappa
courageufementa la veue
de
Frans;ois Hernandez,
& de
to us fes
gens; ce qu'il ne put faire neantmoins,
fans
s'expofer en
grand
danger de fa vie: Car comme
les
Indiens, ainfi
que i'ay
<ldia
di
t,
au
oien
t
ordre ex
pres
de faire main ba!fe de
co
us les
·Fuyards, ils trairtoient indrfferemtnent)
&
les
Royalifies,
&
Jes
Traifl:res: Ce qui
fut
caufe
qu'ils
accommoderent
fi
mal
lea~
Chacon,
qu'affeurement ils
l'
eulfenc
tu
e,
fans vn
fuzil
qu'1l
auoit, donr il les tiroic
de
loing;
ce
qui
n'empefcha
pas
routes-
fois
qu'il ne fuc
bleffe;
mais enfin
ii
arriuadans I'
Armee du Roy,
ou
il
rendit
compte ponltuellcmet detous \es
de!Teins
de
pran–
~ois
Hernandez;
dequoy
les Audireurs
&
cous !es
SoJdars
fo–
renr extremement fatisfaits,
&
marcherent ainG iu
fgues
a Hua–
m anca : u
nous
les laifferons, pour dtre
icy
ce
que
fie
a_mefme
t emps
F r an~ois
Hernandez.
.