DEs
EsPAGNOLS,
DANS L·Es
YNDR -
147
comblee de biens, parle
Refl:ablilfemenc
d'vn
fi
grand Em
pi- .
re,
commeefl:oit
celuy du
Peru.
Voulanr
done
continuer fes
fa–
ueurs au PreGdent,
&
Ieremectre
en
honneur; Elle feferuit
do–
rhumeur
imperieufe,
&
de l'1gnorancede
fes
Ennemis,
p0ur Jes
ruiner tout a fa
it,
en
Ies aueuglant
en
Jeur
prof
perite;
&
dans
Ia
bAlfdfe
de leur
Efprit,
chaftiant vne
fi
hauce
prefomption
com–
me
eftoi~
la leur; Car bien
que
pluGeurs de ces Soldacs euifent
conneu Fran¥ois de Caruajal clans Je Peru,
&
mefme
porte
Jes
Armes
fous
luy;
ils ne lailferent
pds coucesfois
de
fe monftrer
ft
Iaf
ches,
&
fi
peu agilfans eri cecte
o~ca
G0n,
qu'ils furent caufo
eux-mefmes
de leur cntiere
ru'ine.
La premiere
lafchete
qu.'ils
foenr, apresauoir pris Panama,
&
routes les
richelf~s
qu'ils
y
trouuerent, fut de
fe
faifir des
principaux
de
la
Vill e;&
encr'au–
tres
de 1,Euefqne, du T tcforier du
Roy,,
de Martin
Rouis
de
M~rchena,
&
des
Officiers les plus
ccmfiderables,
pour les fafro
pendre
en 1a
place
publique. Ce que le
Mcll:re
de Camp
lean
Vermejo n'eur
pas manque d'executer,
fi
H ernand de
Gontre–
ras ne l'eutem
pefche. Dequoy fe
faf
cha
fi
fort
le mef
me Ver–
mejo, qu'il
luy
dit
effrot:nement,
Que
puu
qu,tl
tfioit
Ji
fuuorahle
~(es Ennem~,&
Ji
Ennemy
de
luy
rmfme,&de
[es Conf dents ,q1/tlne
vouloit
Point
permettre
qu'
on
leur
ojf
11_/i
la
vie,
tine deuoit
faJ
tro11ue~
e/lrange,
Ii
le iourfai1tant eux-rmftnes
la
luy
efl"oient,
&
/i/J
le
pen–
dorent dtiecqM
f
s
c.eens.
En
jf
r, ces
paroles
furent vn Prefage de ce
q~i
arriua bien–
toftap res;
&
c e pendant Hcrnand de
G ontreras
fe
con ten ta
de
leu r
faire prefter
fermerH ,
qu'ils appuyeroient fon
Ent repnfe,
com
me
ft
el
le eut regardc le
f
eruice de D ieu
&
du
Roy,
ou
mef–
me le bien publ ic; c e q ui fut vne autre Exrrauagance bi e n ·g ran–
de.
Cela fair, cou s l es J oldats, qui n'efi:oient p as
dauan rage
de
deux cen s cinqu cl P re,
f urent
diu1fez
en qoarre
Efcadres :
Il
yen
, eur
quarance
qui
demeurerenr
auec Pedro de
Gon trcras,
pres
de leurs quatre Nau ires,
&
les aut res quatre, pour garder
ce11cs
qu,ils
~uoi enr
gaignees
clans le Porr;
Trance,
que
I-;Iern imd de
Gontreras
enuoya,
comme
i'ay
die
ailleurs, a
la
R iuiere d t, Cha–
gre,
pour
y
prendre fou s la
conduiccc
d~
Salguero, tout
ce
qu'ils
'
y
trou ue roJent d'or
&
d'a rgent;
&
quarante
qu•il prit auec
luy,
pourarrell:er
le
Pte fid ent
fur
J~
Ch<-min
de
Capira,
&
pi
ler
la
V11lc
de
N
ombre
de
Dias;
ces deux Entn-prifes
Juy
fe ..
blc. nt
faciles )
pource,
d1foit·il ,
qu'il
les prendroic
au
def
pour~eu>