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-i,
4
2'
HisTOIRE
DES
CvERREs
Cr.VILES
l
•lier,
qui
efl:oient
a
vray
dire
fi
eloquences,
&
fi
perfuafiues,
qu'il
,, feroit difficile
a
quiconquelesliroir,de n'adQoUerpas qta'il efioit
innocent,
&
fidelefer 1iteurdefon
Roy. 11
fut
plus
heureuxen
,, m ciere des
dons
lle l'Efprit,
qu,en
la
poffeffion
de
ceux
de la
»
1
Forcune; pource
qn,ayant eu
des honneurs
&
des
richeffes
fans
,, nombre,
il
en defcheut
tout
a
coup;
ce qne ie
pui~
tefmoigner,
,~
pour l' auoir
ven dans
la Prifon
>
incommode
au
po.ffible,
&
re~
duic a de grandes
extremitez.
n
Voilace qu'en
die
le Dolteur Yllefcas, qui for cc fojetparlant
de
la
mort
du Comte
Pedro
Nauarre,
l'vn
des
plus fameux
Ca..
pitaines
de
fan
temps,
en
fair vn Par
allele
auec
ce--que
nous ve.–
nons
de rapporcer
du
Lieencie Sepeda; Car
ii
die,
~ue
le
Pre•
uojl,
qtti
auoit
ejle
redtJtt
a
le
prendre)
q11oy
qu,tl
fat
defis
pluo
grands
.A.mid., l'eftrJttjfadans la
Prijon,
de
pe11rqu1.
lefatjintp ,ifferpourTr11i~
fire,
on ne
l1':Y
tranchajf
la
te/te,
apres
tiuoir
garg,nl
tout le
Royaume
de
Naples ,&c.
Mais
quoy
l
tous
ces Accidens
funefies
font
des
ieux
de la Fortune,
qui
permec
qu'ils
aduiennent
au
M
nde,
afin
qu'op
n'y
manque iamais de
maticre
a
plcurer
les
Mifera–
hles.
Le
Prefide-nt
arriua
a_
bon port en la Ville de Pa ama,
auec
plus d?vn
million
&
demy
d'
or
&
d'argenc,
q
u'1l
rranfportoit
en
Efpagnedans
l'Efpargnede
fa
Ma1eO:e.
A
quoy
i'ad1
ufie,
que
Ies
particuliers qui
l'accompagno1er
en auoient bea
coup
plus.
Ic · ie
rappor.teray
vne
chole
efl:range,
qui
aduint
en ce rnef
mc
lien,& donr les
Hifroriens font
mecion :Mais
dautant
qu'
Augu–
ftin de Ca.rare dl: celuy de
cous
qui en craure 'plus clairemenr,
&:.
qui en rapporte lacaufeal'vne
des
Ordonnances, dont
ilaeftc
parle
cy-deffus,
&
qui
furent
caufe
de rant de fcandales;
ie co,
pieray
icy
fur fon
Origjnal
ce
qu'il dit
de Ieurs commencemens;
puis des
treis
Autheurtt
que i,ay acco11fl:ume d'alleguer,
ie
tire ...
ray
la
fu
fl:ance
&
la
verite
du
faict,
pour
marquer
la
nature
du
vol,
qui
fut
vne
prodigieufe quantite
d'or
&
d'argent, dont
Jes
Gontr.;ras
fe (
ifiren
en cette Vi lie .
la:
~
s'ils
fefo{fen r
con–
teorez dece
bucin
a
pres l'anoir fair,
&
s'1ls eulfent
eu J'adrelfe de
k
mectre
a.
couuerc, ils
fe fuffent aduantaaeufrment
vangez
de
riniure
q
'1ls difo1ent leur auoir
efie
fa
it
b;
M
IS
len
r 1eunrlfe
CU""
tee,
&
leur
peu
d'Exoerience
au
fa
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