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·nl!s

E.sPAGNOLs,

DANs

I.Es

lNn!s.

1

4

C}

. fuis, que ces

a

·ucr.es

dans

J'incelJigence,

&

l,amitie

defquels

lean

Verme10

croyoit

s,

efhe mis

en

les fa,ifant

DepoGtaires

de

tout

le b uin, voyant

qu'il s'

.en.dl:

0 ic al

le

auecque

fes

gens, reprirent

courage,

&

embra1ferent l'O:cafion

ciui

fe

prefe1:noit de

profi–

ter de

leur

dlojgnem~nr.

Pour cette

6

l,

ils s'appeflerent

les

V,nS–

Ies autres,

lirent fonner le cocfain,

&

forc ifi rent leur VilJe

en

diligence, rant d

J

cofte

cle

la

M ...

r,

pour empefcher ·que Pedro–

de Goncreras ne

les

combatcit, qucjvers le

chPmin

de Capira

~

pour

couper

le

p

{fage aux E

:rnemjsl

en

cas

qu ils v

uluffent

en–

trerplus auant.

Alo-rs

au bruit

~e

faifoient:

les <:;:loches, accou–

rurcnt des

G

rnifoos

proch~ines

plu!ieurs

Soldacs

E{pagnols,

&

plufieurs Negres auffi vmrentau fecours de leurs 'Maifires,

fi.

bien

qu'en fort peu de temps .. des

vns

&

des autres

ilfe

forma

vn

gros d,enuiron cinq cens h0mmes, tous

refolus

de mourir

pour

la

defence de

leur Ville.

Corn

me eel a

fe

paffoit,

deux

Sold~rs

de Vermejo, qui

a

faute de Cheuaux n'auoienr

pu

fu iure 1eur

Capitaine,

voyantles

ha

bitans end tence,

pri enc

auffi-coft

la.

fuicce,

&

s'en allerent aduertir leut Mefl re de Camp, que Ia Vil-

le depuis

pC(u

retio1tee,

s

'dloit

reduice

au

ferui.ce

dN

Roy.

lean

Vermejo le

fit

f~auou

a

mefm,e temps

a

Hernand

de G ntreras,

difantque

pour

luy

ii

s)en retourneroita Panama, pour

y

tailler

en pieces ces

T raift res,.

qui

luy

at.10ient

mefchammenc

fau£fe

leur foy, comme s'il eu t

.u

de rechef prendre la Ville aucc la

mefme

facilice

qu'auparauant; Mais

ii

fe trouua bien loing

de

fon compte, dautant

que

pour empefcher qu'il ne

fa

bruflar)

a,

caufe

que

la

plus-part

des Maifons eftoient de bois; Jes Bour–

geois allerent a

fa

renconcre. Ils trounerenr qu'il s'eftoit

forti6e

fur le h..iut

d'vn e

Colline,

ou

ils

l'attaqu erenc

d 'vn grand

cou~

rage., picquez de !'affront qu'il

leur

auoit

fait

de

les

furprendre·

de

nuicb En certe occafion, le

ddir

de

fe

vanger d '.· uy les

nt

combattrc v

illamm

nr

;.&

bien

qu~

d, 2bordil

fut

difficile

de

ioger a qni

dern eureroic

raduantage

di ell:

ce que par vu

frco nd .

effort que £rent

les

A!fa1llans,

que

J

e

de.Gr

de vengeance

fa1fo it

chamatlle r

en horn

J

es defefper z., i

ls

s"ouurirent

.vn

chem1n

a

la

ViC}ojrei

Car

ils

la

g ignerent

en6n

contredes Ennemis

ob–

ftin cz, q

i

apres auoir b ien opiniaftre

le

Comh~t,

furent

con-

-

train ts de ceder.,

la

plus

part

des

leu.rs

y

efl:ant demeurez

mores

iur la place, iufques

au

nomb re de

quatre

vingts:

Vermejo',

&.

·tguer-0

furentde

cc

n.ombrc,

qui

fe

trouua crop

petit,

poor.

Li

¥

~1r

/

,

.