DEs
EsPAGNois,
DANS LES
lNnl?s.
2'TI·
grand
Deparcernent
d'I nd!ens, fut
mariee
a Pedro_ Lopez
C~f{ala,
Secreraire
du
Prefidenc
Gafca: Cell de Manm de
Buft1n–
ci2,
Fi
le
de H
layna
Capac
donrles I
ndiens
efioient
a
elle,
&
;
non pas a
fon
Mary defunct ;
fut
donnee
a vn
Soldat,fort
liomme~
debien;
&
qu'on appello;t
Diego
Hernandez) donton faifoit ·
courir
ce faux
bruit , qu'i] auoit
efie Tailleur
en
fes prem·
eres
annees :
Gene fuc pas
neantmoins
fans vne
grapde
difficulte,
que ce
M
ariage
fe
fie,
pour,ce que
I'
Infante ayant fee
fa
b?.lfe
naiffance, le
refufa
tont
a
f
tit)
difant qu'il
n'eftoit pas iufte
de
donner
la Fille de
t·Ynca
H uayna Capac a vn
Ciracamayo
,
mot
Peruuien, qui fignifie vn
Coujlurter,
o~
vn
Rttuaudt".
Or bien·
qu'ell~en
flt
imporrunee p
rl'
Archeuefque de C ozco,
par1e
Capicaine
Diego
Centen ,
&
p.arplufieurs autres perfonnes
~onGdcrabies;
el
le o'en
vo11Iut
rienfaire
pourtant.
Ce
qui fut
caufc
qu'on
s'aduifa
d' nuoyer
querir
Dom
Chrrtl:ophle Paulu
fan Frere, dont
nousauons
parle cy
deuant.
C·omme
ii
futve–
Dl.l,
ii
tira
fa
Sreur en
l'vn
des
coin
gs
de la Salle>
a
laqueHe
il
die
en
patciculier,~'
jf
nefc,1Jo1t
flU
qu'eUe
refi1(t1fl
d'
enti!dre
ace
.LY!
aritt–
ge,fielle ne
v vulo1t
rnedre odicuxtotu
ceux
de la F
tt
milte Royale.,ejlant
6ien certain que lesEJ}agnols les
hayroient
mortcUement
a
l'11d11enir.
Ces paroles
luy
firent donner
le$ mains aux
perfuafions
de
fon
Frere,quo1
quecenefucqu'.a
contre·creur:EcainG ils furenc
rnenez
deuat
l'Euefquc,qui
pour l'honneur de
ce Mariage,vou–
lusfaire Iuv-mefmel'Office
de
Cure.
Alors1e
Truchement
In–
dien
ayan~
demande
a
la
Prince!fe,
fi
elle
vouloit
elhe Femme
de
Cet
Homme-la; pource
qu'en
leur langue ils n'ont point de
n:<:>t
pour
dire Efpeufer,
ou
Mari~r;
Elle
refpondit
en
Peru-·
men,
Tchach munani, rchach mana
mnnam:
ce· qui fignifie,
t dn–
toft
ic
li'
veux,
&
tantoft ie ne le veux
ptU.
Ain
fi
l'
on
pafTa
o
u
tre ·
dans
ce Mariage, qui fur folemnifeen
la
Maifon de Diego de
'los Rios, des
Principaux·de Cozco,
ou
1e
Ies
laiffay
quandi'en
Cortis, auec reputation de viure fort
bien
enfemblePlufieurs
au ..
treg
Mariages
femblables
fe
firent dans
cet
Empire-
fa ,
pour ·
donner par
ce rnoyen
des Departemens
<f
lndiens aux Preten–
dans,
&
les
payer
ainfi du bien d'autruy; ce qui 'ne
put
cmpef–
cher
n~antmoins
J
qa'1l
n'y
eut
entr'eux
plufieurs
Mefconteni;
L~s
vns
p~urle
peu de rente quileur efcheut; Ies
autres
pourla
lai~eur
de
h~urs
Femmes: Ce qui monftre affez combien
ii
efr
'V,cruable>qu,il n,
ya
iamais
de
par
faitcontentement
en
ce
Mode•.
Dd
..
r