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DEs

EsPAGNOLS~

DANS LE·s

lNn:as.

r;7

Je ViCfoires,

fans i,1ma!S

pcrmettre q

/ti

en

perdit

vne

feule

,

Luy

deut

ref.1ftr

certe

dernier

.

Leur difcours

fe

tint ainfi, auec vn

extremo

defplailir qu'euc

Fran~ois

de

Ca-rua}al

de voir

que.

G.on

~alo

Pi.–

~arre

defd ignoir de fuiure de

fi

hons Aduis

comme

efioicnt les

fiens. Le P .llentin rapporcanc

ace

propos

vne parrie de

ce

R a i–

fonnement, remarque entr

1

aucres

chofes>

que Caruajai die

a

Pi–

~1rre;

Vofire

S.eig1Je1uie

/era

bJen

ie me

croJre.,

&

de remtoyer

!esgens

de

Centeno,

que n Jlre

V

ale1tr

a

contrd

nt

de

fl

rendre,

&

qui

par

(.,()rJ-

fiq1unt n'1turunt ictm1tis

de

b1mne

volond

pour no1tJ

>-out

re.

q11e

ncu1

port-

uons bien

nous p.tjJ'rd'eux.

·

Touces

ces

paroles

font

tir~es

de Diego

F~rnandez,~uec

ap.

parence

qu?elles

font vericablemerit de

Fran~ois

de

Canrnjal;

c

r

tell es

P-Ointes

d,Efprit

efl:oient ordinaires

a

cet

Homme

ce–

lebre,

qui

n'a iamais efte bien connu des £(hangers,

ny

mefme

de ceux de fon

Pa'is.

~

s'il

faut

rechercher main tenant, pour–

quoy

Gon~alo

P i9ure

ne daigna fuiure ces Aduis,

ny

c;eux que

Fran~

is de

Caru~ial

luy

donna

depuis ;.

Ce

fut

a

c·aufe que·ce

Mdhe

de

Camp

perdit tout

le

credit

qu'il

auoic

pre~

de

fon

Ge–

nera.t,

des

le

iour

que

Iny

&

fes Capicaines

mirenr

en

ddlibera–

tion,s'ils

denoient receuoir ou non

le

P

refident

Gafca~Car

al ors

Caruaial

dit

tout

haut;

~u'tl

apportoit de

fort

bonnes Brt!/es,

&

partant

q1lil

ejfoit

d: ,1dats

qtlon

les receut

,.

ptmr

en

iot'}r

cependant,

6...

voiY iufqttes

ou

s'eftendoit le

pou11oir

de

Gafla:.

tellement que

de

c~

paroles nafqllit

I~

foup9on

que

Gon~alo Pi~arre

.conceut

cone re

Caruaial,

s'imaginant

qu'11

eftoit

Homme

a deux faces,

pource

q t-ie

fon Confeil choquoit direcremeot les

pretencions

d e

Piy

rre,

qui

ne

pouuoit

f

ouffrir

d'autre

Gouuerneur

que luy,

.en vn

p

"i

ou

ii

croyoitl'eftre

abfohiment,

&

s'y

cenoit

p0ur

tel.

Comme c'eft done vne chofe

naturelle

aux

Grands,

que

de

ne

pouuoirendurer deCompagnons,

en

matiere

de

Regner;-

cette

Jmagination, biei;i que fans

fondement,

fut

affez force

pour

fai–

re

perdre- a

Caraajal totlt

le

cr~d1t

qu,il auoit

pres

de fon

Mai–

ftre, qui

fe

perfuada

defi e rs des

chofes de

luy

entierement efloi–

gnees

de

fa

Condition~

&

de{a

fa ~on

de vi

ure;

Au

c

tout

€ela

l1eancm.oins,

C€

foup~on

la prit clans

fan

.A.me

de

fr

profondes

racines,

qne

nv

tes

merueilles

qu'v,n

liboe

Seru1teur

fit

pour

luy

clepuis, ny

la

V1Cloire

de la

Bacaille

de

Huarina

ne

pG:renc

lcs

arracher,non plus que le reftablir dans le

credit

ou

il

efioic

au pa·

.iauant;

Ma.is

vn

fi

maa.wa1s

omhrage

fut

nuifible

en fin

.au

mef~

,

s

'f.,>f.