" DEs
EsPAGNOLS;
DANS LES
lNDRS.
133
Ju
la
veuo;
€et
accident,
comme no\!s
auons
remarque
ail1eurs,
n'eftant
qu'vn mal
d'yeux,qui ne dure
que trois
ou
quatre
iours.
N 0us Jes laifferons dans
leur
marehe,
&
dans
la diligence qu'ils
y
apportoient, pour
dire quelque
chofe
de celle de
Fran~ois
de
Caruajal, qui cependant
faif
oit route forte
d'efforrs,
pour
ap–
puyer,
&
accroifrre
Ja
grandeur
de
Piya:rre.
Si-toll:
que
le Prefident
fut parry d'
Ant~huay
Ila, pour all er
a
Cozco
dans
fon
Armee,
Ianouuelle en
inc
a
Gon~alo
Pi9ar–
rn, qui fyauoit
d'heur~
en heure,
ou
il
arriuoit,
&
ce
qu'il
fai–
foit;
car
en
temps .de Guene,
c'eft vne imprudence bien
gran..
de, que
defier
vn
fecret
aux
In
di
ens, qui
feruent prefque
co
us
d·
Ef
pions .doubles, pource que comme
ils
ne fyauent
pas qttel
r.>arty
doit gaigner
la
Viltdire,
ils
fe
rendent
complaifans
a
tous
les
deux,
1es
aduerciffant
de ce qui
fc
paffe
de
pare
&
d'autre,
a1in
que les
Vi~rieux
ne Jes
traittcmt
mal , comme ils
pourroient
faire, s'ils leur auoicnt
cache
quelque chofe; ce que ie penfe
~ auoir
dit
ailleurs:
le
ne lailfe pas
neantmoins
de
le repeter
i,y,
_ me reffouuenant ace propo·s de ce qu'vn HiA:orien
rapp6rre,
touchant le..Secret quele Prefident
n~
ceffoic de recommander_,
al!x
Indiens·,
&
aux
Efp~gnols.
Or
bien
que
Gon~alo
P19arrc
n'ignoraft point que fon Ennemy le
venoit
trouuer ,
ii
ne
.fie
po
utantQ.ucune diligence,
ny
pour luy rompre
les
chemins,
ny
, pour
luy
difputer
les paffages,
dont
il
yen
auoit
quantite
de
fort
rudes,
&
de
cres
difficiles;
Car
ii
n'auoit
autre
chofe en
l'
Ef
pric
que de
luy
donner
Bataille;
A
quoy
principalement
il
fe
fioit,,
pour
plufieurs autres V
iaoires;
qu~
luy,
&
fes
gens auoient
gai-
·
gnees
dans tout
le
progrez
de
cetce Guerre.
· Mais d'vn aurre
cofte,
Fr:m~ois
de Caruaial fon Mefrre de
Camp,
ruminant iour
&
nuifr
les Maximes de Ia
Guerre,
ne
pcnfott
qu'aux
moy-ens qu'il pourroit tenir,pour mectre
la
Cou–
ronnc
_4e c6t Empire for
la
tefte de
Gon~alo Pi~arre,
pour le·
fujec
duquel
plufieurs
chofes
s'eO:oient
defia
paffecs.
N'atta-
·
chant
doncques
fes foins
qu)a
la
Bataille a venir, il
fe
refolut
de
l'
aller trouuer; Et alots l'ayant
prie
de confid ¢rer auec attention
(:C
q
'ilau·oit
aluy
p~opofer,
iUuy
tint ce langage.
.
· .
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