172
M
É
M
o
I R E S
~~~· ver
la
P.rinceífe
&
lui
dirent
qu'il
fal-
.
.1741.
loir abfolument hater
l'exécution
du
projet , paree que ceux qui luí étoient
les plus attachés alloient partir,
&
ceux
qui
refioient
pour~oient
fe
laiífe¡
ga–
gner par la peur
&
aller dénoncer toute
!'affaire.
·
Et enfin l'imprudence que la'
Pr~n-.
ceífe Anne eut de
lui parler
toychant
fes conférences
fecretes
avee Monfieur
de la Chetardie ,
ne contribua pas
peu
a
1'
affermir dans
fa
réfolution.
Ce
fut
le
4
Décembre ,
jour'
d'appartemen.t,.
-que la
Grande- Ducheffe
prit la
F
Prin–
ceffe Elifabeth
a
part,
&
lui
dit,
qu'elle·
· avoit eu
plufieurs avis
to.uchant
fa
conduite,
&
qu'on
lui
avoit
dit
que
fon
Chirurgien avoit
fouvent
~es
conféren–
ces
avec le Minifire de France
pour
tramer un complot dangereux
contre
la
famille régnante; que jufqu'ici
elle
n' avoit pas voulu ajouter foi
a
<;es rap-
, ports ;
mais que
fi
ces bruits '
con
ti–
' nuoient, on feroit obligé d'arrerer
Lef–
tocq pour lui faire
avouer
la.
vérité.
· La Princeffe Elifabeth n'en fut
point
déconcerrée.
Elle
proteíla
a
la
Grande..
Ducheife, qu'elle n'avoit jamais
eu la