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malgré
tout
ce
qu'on
d1t de
la
com-=-~--- - ·–
plex10n
robuíl:e des Ru" es , ils
íunt
1737.
fujets
a
plufieurs
maladies , telles
que
le
fcorbut ,
la fievre
chaude ;
&
en
campagne la dyílenterie , &c. Il
meurt
pour
l'
ordinaire un
tiers des malades ;
il
n'efi
poinr extraordinaire
de
voir
qu'un
Régiment
en
quartie r
ait
deux ·
cents malades au commencem@nt
du
prinremps
&
vers l'automne.
Dans cha-
que Régiment il
n'y
a qu'un Chirurgien--
Major
&
un Sous-Chirurgien , qui
d'
or-i
dinaire ne
font pas
des
gens des
plus
habiles. Pour les Chirurgi-ens de cam-
pagne,
a
peine favent-ils faire la barbe. ·
On
les
tire
des recrues,
&
le
Colonel
lorfqu'il
en
fait
la revue ,
prend
un
payfan dans
les
rangs
&
lui
commande
d'
etre Chirurgien ;
cet homme a
beaa
proteH:er
qu'il
ne
fe
fent pas d'inclina-
tion
pour cette
profeffion ,
qu
il
ne
fauroit l'apprendre :
v aines
excufes
J
il
faut qu'il
s'y
applique,
&
s'il n'a point
de talent
pour
cela
~
on lui en
donne
a
coups de baton. C'eíl:
de
certe
meme
maniere qu'on
choifit
auffi les Haut-
bois ; ainfi il eíl:
facile
de juger que
l'on d oit
emendre une belle muíique
dans leur Armée.