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R
u s s
1 E.
73
nées
il connoiífoit
a
fond tout
ce qui!'!.~~~!!!!
regarde cet Empire. Les deux premie-
1
73º-•
res années
il
fit
femblant de
ne
fe
me-
ler de
rien ·; mais enfin il prit du goút
pour les affaires
&
gouv erna tout. Il
aimoit
le fafl:e
&
la magmficence
juf
qu'a
l'
exces,
&
étoit grand amateur
de
che-
vaux. Le Comte Ofiien
~
Minifrre
de
l'Empereur, qui le haiífoit beau<:;oup,
avoit
coutume
de
dire:
Quand Le
Conue
B
iron parle de chevaux
,
il parle en
homme;
mais
qu.and il parle des
hom-
mes
,
il
parle en cheval.
·
Son car~B:ere n'étoit pas des meil–
leurs. Il étoit hautain , ambitieux
juf–
qu'a l'exces' brufque
&
meme brutal,
inréreíf
é ,
ennemi implacable
&
cruel
dans
[es
punitions. I1 fe donna bea1:1,–
coup de peine pour apprendre
a
diffi–
muler ; mais il ne put jamais atteindre
le
degré de perfeB:ion que poífédoit
le·
Comte Ofrerman , maitre dans cet
art.
A
pres
cette digreffion aífez longue ,
il
efl: temps que je reprenne le fil de
l'hiíl:oire.
· -
.
Le
Corps
des Chevaliers G ardes ,
que
Pierre I.
avoit formé
au facre de