Juges–
gardes.
( 76 )
~myettr
des monnoyeurs ;
il dirigeroit ses
fontes
a
son gre ; il feroit monn9yer
dande~tinement ' ' et feroit passer
a
l'ctranger des es–
peces foible s en titre et en poids, qui ne rei:i–
treroient en France
qu'ap~·es
le
jugement du
travail de l'annee.
On a vu des directeun; reconnus pour
tres–
honnetes, avoir tellement la confiance desautres
officiers d'une monnoie, que
non-seuleme.nt,
jamais ces officiers ne paroissoient clans les labo–
ratoites ' mais que les directeurs recligeoient
eux-memes les proces-verbaux de delivrance
auxquels les juges-gar<les n'avloient d'autre part
que la signqture qu'ils apposoient. Des-lors
<p.telle
facilit~
pour fabriquer
a
titre et poids au–
dessous delaloi! Et clans uncaspareil,n'yavoit–
il pas moyen de tromper,
de.sedai.reou de c<?r–
rompre l'officier charge de procurer les pieces
pour le jugement du travail?
Comme je ne me suis pas impose la tache
de tout Sire, mais seulement d'en dire assez pour
faire sentir les vices du regime monetaire' et la
necessite de les reformer' je me bornerai
a
ce
simple apperc;u, re1ativement aux directeurs et
aux lo-ix qui les concernent.
Quant aux juges-gardes, vous en,connoissez
dej;}.
les fonctions: et c -:rtes vous
y
remarquerei.