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!es mines ; i.0 • les nations chez lefquelles le
commerce a tranfporte ces matieres au-dela
de leurs befoins, & qui, en confequence, en
fortt des {peculations contre les nations qui
.en manquem. Et votre faifetu de projet veut
que ce foit nous , qui n'avons ni mines ni
trefor, nous qui manquons d'or & d'~rgent,
ii veu t .que ce foit nous qui fixions.,, au gre
de notre caprice ' le prix des memux; &
tandis. que l'or fe vend en Hotlande ,, en An–
.gleterre , en Efpagne , en Pertugal , en .Alie~
magne, en Italie, en Suede, en Pologne ,.&c.,.
$10 lines, il veut que nous ne l'achetions.
& •que nous ne te vendi0ns que 180 livres..
Or', ( & vo.ila le piege qu'on vou; tend)
·nous ne trouverons pas d'or a acheter a ce
.prix , car aucun de nos voifins ne voudra.
perJre 40 a ~o livres. par mare : mais ces
.memes. s'empreH"eront <l'attirer tout .
notre or, puifqu'ils gagneront ces 40 a 5o·frV..
Et n'allez pas croire, que l'or qui fortira de
Fi:ance, foit remplace par l'argent,. comme
vo'udroit vous le perfuadet: M s;lignac. Vous
avez befoin de foie, de coton, de chanvre ,.,
d'ctain; vous v.oadrez avoir des mouffelines,,
des ·draps, des clincailleries , enfi.n, des mar–
chandifes etrarigeres :. he birn l on ne vous en.