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lnais l'un
et
l'autre, tan
s qu'il importe
si
fort de tout concilier , de tout sauver
a-la–
fois."
,~
Quand
la
pénurie des especes nous tour–
mente; quand les métiers, les arts, les manu–
factures ' le commerce' demandent
a
grands
cris d'etre sustentés, est-ce une mesure
de
restauration, je vous en fais juges, que celle
qui ne
met
pas un écu réel ni fictif, dans les
affaires
?
q:ue dis-j e
!
une mesure qui exige
elle-meme des remboursemens futurs et suc–
cessifs, sans créer aucun moyen d'y satisfaire?
Que se propose-t-on par-la
?
ne voit-on pas
le
gouffre
?
ou
SI
l'
on veut nous
y
préci–
piter
?
~~
)~
Osons, messieurs, fixer le mal dans son
étendue; ou plutot, pénétrons-nous de cette
espérance ,
tout se ranimera ;
les affaires
marcheront vers un rétablissement général ;
les esprits, agités par le besoin ou par
la
crainte, reprendront leur calme, quand !'in–
dustrie sera réveillée, quand les bras ·trouve–
ront de l'occupation, quand un ressort éner–
giqt1e sera employé
a
un mouvement néces–
saire, quand enfin la circulation des especes,
par
de~
moyens sages et faciles, atteindra les
~lasses mo~ns
aisées
de
~a
so,iété.
~
;